Que n'a-t-on pas dit sur elle? Tueuse, vampire, tortionnaire, sorcière, satanique etc. Mais qui était vraiment la comtesse Bathory? Le sujet ne semble pas vraiment intéresser les historiens, les légendes continuent de courir, les "rumeurs" d'aller bon train… Le livre de Jacques Sirgent est là pour nous rappeler deux choses primordiales quant à la soi disant comtesse sanglante : elle était avant tout une femme, ce qui a une certaine époque n'était pas bon, surtout quand on est une "femme libéré", et surtout que l'on ne sait rien sur Bathory puisque les seuls qui ont vraiment poussé les recherches seraient les Nazis! Etrange non ? Le mot est bien celui qu'il faut employer quant on parle de la belle comtesse, étrange, comme la vie de Vlad, comme la vie de Gilles de Rai, ou bien comme le rappelle brièvement l'auteur, celle d'Hitler. Quatre personnalités maléfiques dont la mort n'a jamais été prouvée, dont la vie est un mystère. Jacques Sirgent vous invite sur les terres mystérieuses de la comtesse Erzebeth Bathory…Un livre sur cette présumé vampire, je dis oui ! D'autant plus que passionné par les créatures de la nuit, je n'ai jamais trouvé grand-chose de très percutant concernant Bathory. Quelques bribes dans les livres de Jean Marigny ou bien dans ceux d'Alain Pozzuoli et pour ma part c'est tout. C'est donc pour moi le premier ouvrage que je lis entièrement consacré à cette femme vampire. Le livre est en soit extrêmement passionnant et touchant, comme souvent dans les écrits de Jacques Sirgent, mais je regrette malgré tout l'absence de bibliographie et les sources ne sont pas toujours citées. C'est un peu dommage malgré tout, surtout pour un essai! La lecture est donc passionnante mais un lecteur qui voudrait aller plus loin et mieux comprendre se trouverait vite bloqué! Ceci étant dit, l'essai se lit vite, très vite, comme un roman, et l'auteur nous raconte la triste vie d'Erzsebeth, soit Elisabeth, petite fille mariée, femme abandonnée puis veuve! Oui, pour Jacques Sirgent le procès et la mise à mort, de la plus cruelle des façons, de la comtesse c'est avant tout un procès d'Homme fait à une femme qui par la force des choses est devenue libre, devant s'occuper seule d'un domaine, seule d'un château, seule d'une fortune assez importante. C'est sur l'un de ces points que l'auteur s'attarde. Avant de condamner la femme, il faudrait comprendre dans quelle solitude elle s'enferma! Une solitude qui fut sans doute voulue mais qui au final fut comme une malédiction. L'Histoire rejoint donc là le mythe du vampire! La plume de l'auteur est sublime et l'on vit alors dans ce grand château, froid, coupé du monde avec cette femme qui devait être, comme Jacques Sirgent le rappelle, belle (à l'époque c'était presque un crime), cultivée et sans doute obsédée par le temps qui passait dans ces espaces glaciaux qu'étaient les couloirs de son château. C'est aussi l'occasion de nous rappeler ce que fut réellement l'inquisition, comment les chiffres de nos jours encore sont minimisés, comment se passaient les procès, truqués pour la plupart et combien ce qui fut fait à ces femmes au cours des siècles fut atroce… C'est avant tout tout cela le livre de Jacques Sirgent et c'est aussi cela le sang des innocentes. Ici, on s'introduit dans les procès les plus retentissants de l'époque et on les vit de l'intérieur, textes et compte rendus à l'appui. Elizabeth n'est que la partie immergée, la figure de prou des atrocités perpétuées par l'église au nom du dieu unique. En ce sens, elle est aussi une vampire bien sûr, ceux que l'on traque car ils se fichent de dieu et de son paradis, condamnés qu'ils sont à l'immortalité! Dans son livre, Jacques Sirgent reprend les différentes thèses qui ont été émises quant à la folie de Bathory et nous montre que la plupart son fausses, crées de toute pièces ou absolument pas vérifiables! Au final, si l'on apprend beaucoup de choses sur la Hongrie au XVIIème, sur l'inquisition, sur les maladies mentales, la conclusion est que l'on ne sait rien sur la Bathory! Si vous croyez qu'en lisant Le sang des innocentes tous les secrets de la Louve de Hongrie (on dit qu'elle parlait aux loups!) vont vous être révélés et bien non! Le mystère reste entier et Jacques Sirgent n'avance aucune piste, se sera au lecteur de faire son choix, d'imaginer ou de poursuivre la recherche (d’où l'utilité des sources!). Tueuse en série? Schizophrène? Epileptique? Claustrophobe? Tout cela est scrupuleusement analysé par l'auteur qui comme toujours quand il écrit sait se montrer passionnant, conteur, humaniste, historien, rêveur! Bref un grand monsieur dans le monde des vampires...Malgré cela, je dirais que je m'attendais un peu à autre chose et qu'il ne s'agit sans doute pas ici du meilleur ouvrage publié par Jacques Sirgent. Publié à Camion Noir toujours, ceux qui veulent découvrir cette plume fabuleuse auraient plutôt fait de se diriger vers son livre des vampires qui est une pure merveille! Ceci dit bien sur j'ai adoré cet essai car c'était pour moi une première immersion dans l'univers de Bathory, autre que celui de la fiction mis à part le fabuleux film de Julie Delpy sur la Comtesse. Donc au final j'ai bien sûr appris des choses et le mystère a aussi énormément grandit. Aucune vérité ne ressort de l'ouvrage, aucune certitude et le chemin reste à faire! C'est très documenté, ça se lit facilement et c'est donc un vrai plaisir malgré tout et on apprend tout un tas de choses, sur Bathory mais pas uniquement. J'ai par exemple adoré le passage sur l'ésotérisme et le nazisme, Hitler s'étant entre autre passionné pour Bathory. Si vous voulez tout connaître sur les mystères Elizabeth allez-y, c'est sidérant... Note : 7,5/10 Le Cimmerien A propos de ce livre : - Site de l'éditeur : http://www.camionnoir.com/
Que n'a-t-on pas dit sur elle? Tueuse, vampire, tortionnaire, sorcière, satanique etc. Mais qui était vraiment la comtesse Bathory? Le sujet ne semble pas vraiment intéresser les historiens, les légendes continuent de courir, les "rumeurs" d'aller bon train… Le livre de Jacques Sirgent est là pour nous rappeler deux choses primordiales quant à la soi disant comtesse sanglante : elle était avant tout une femme, ce qui a une certaine époque n'était pas bon, surtout quand on est une "femme libéré", et surtout que l'on ne sait rien sur Bathory puisque les seuls qui ont vraiment poussé les recherches seraient les Nazis! Etrange non ? Le mot est bien celui qu'il faut employer quant on parle de la belle comtesse, étrange, comme la vie de Vlad, comme la vie de Gilles de Rai, ou bien comme le rappelle brièvement l'auteur, celle d'Hitler. Quatre personnalités maléfiques dont la mort n'a jamais été prouvée, dont la vie est un mystère. Jacques Sirgent vous invite sur les terres mystérieuses de la comtesse Erzebeth Bathory…Un livre sur cette présumé vampire, je dis oui ! D'autant plus que passionné par les créatures de la nuit, je n'ai jamais trouvé grand-chose de très percutant concernant Bathory. Quelques bribes dans les livres de Jean Marigny ou bien dans ceux d'Alain Pozzuoli et pour ma part c'est tout. C'est donc pour moi le premier ouvrage que je lis entièrement consacré à cette femme vampire. Le livre est en soit extrêmement passionnant et touchant, comme souvent dans les écrits de Jacques Sirgent, mais je regrette malgré tout l'absence de bibliographie et les sources ne sont pas toujours citées. C'est un peu dommage malgré tout, surtout pour un essai! La lecture est donc passionnante mais un lecteur qui voudrait aller plus loin et mieux comprendre se trouverait vite bloqué! Ceci étant dit, l'essai se lit vite, très vite, comme un roman, et l'auteur nous raconte la triste vie d'Erzsebeth, soit Elisabeth, petite fille mariée, femme abandonnée puis veuve! Oui, pour Jacques Sirgent le procès et la mise à mort, de la plus cruelle des façons, de la comtesse c'est avant tout un procès d'Homme fait à une femme qui par la force des choses est devenue libre, devant s'occuper seule d'un domaine, seule d'un château, seule d'une fortune assez importante. C'est sur l'un de ces points que l'auteur s'attarde. Avant de condamner la femme, il faudrait comprendre dans quelle solitude elle s'enferma! Une solitude qui fut sans doute voulue mais qui au final fut comme une malédiction. L'Histoire rejoint donc là le mythe du vampire! La plume de l'auteur est sublime et l'on vit alors dans ce grand château, froid, coupé du monde avec cette femme qui devait être, comme Jacques Sirgent le rappelle, belle (à l'époque c'était presque un crime), cultivée et sans doute obsédée par le temps qui passait dans ces espaces glaciaux qu'étaient les couloirs de son château. C'est aussi l'occasion de nous rappeler ce que fut réellement l'inquisition, comment les chiffres de nos jours encore sont minimisés, comment se passaient les procès, truqués pour la plupart et combien ce qui fut fait à ces femmes au cours des siècles fut atroce… C'est avant tout tout cela le livre de Jacques Sirgent et c'est aussi cela le sang des innocentes. Ici, on s'introduit dans les procès les plus retentissants de l'époque et on les vit de l'intérieur, textes et compte rendus à l'appui. Elizabeth n'est que la partie immergée, la figure de prou des atrocités perpétuées par l'église au nom du dieu unique. En ce sens, elle est aussi une vampire bien sûr, ceux que l'on traque car ils se fichent de dieu et de son paradis, condamnés qu'ils sont à l'immortalité! Dans son livre, Jacques Sirgent reprend les différentes thèses qui ont été émises quant à la folie de Bathory et nous montre que la plupart son fausses, crées de toute pièces ou absolument pas vérifiables! Au final, si l'on apprend beaucoup de choses sur la Hongrie au XVIIème, sur l'inquisition, sur les maladies mentales, la conclusion est que l'on ne sait rien sur la Bathory! Si vous croyez qu'en lisant Le sang des innocentes tous les secrets de la Louve de Hongrie (on dit qu'elle parlait aux loups!) vont vous être révélés et bien non! Le mystère reste entier et Jacques Sirgent n'avance aucune piste, se sera au lecteur de faire son choix, d'imaginer ou de poursuivre la recherche (d’où l'utilité des sources!). Tueuse en série? Schizophrène? Epileptique? Claustrophobe? Tout cela est scrupuleusement analysé par l'auteur qui comme toujours quand il écrit sait se montrer passionnant, conteur, humaniste, historien, rêveur! Bref un grand monsieur dans le monde des vampires...Malgré cela, je dirais que je m'attendais un peu à autre chose et qu'il ne s'agit sans doute pas ici du meilleur ouvrage publié par Jacques Sirgent. Publié à Camion Noir toujours, ceux qui veulent découvrir cette plume fabuleuse auraient plutôt fait de se diriger vers son livre des vampires qui est une pure merveille! Ceci dit bien sur j'ai adoré cet essai car c'était pour moi une première immersion dans l'univers de Bathory, autre que celui de la fiction mis à part le fabuleux film de Julie Delpy sur la Comtesse. Donc au final j'ai bien sûr appris des choses et le mystère a aussi énormément grandit. Aucune vérité ne ressort de l'ouvrage, aucune certitude et le chemin reste à faire! C'est très documenté, ça se lit facilement et c'est donc un vrai plaisir malgré tout et on apprend tout un tas de choses, sur Bathory mais pas uniquement. J'ai par exemple adoré le passage sur l'ésotérisme et le nazisme, Hitler s'étant entre autre passionné pour Bathory. Si vous voulez tout connaître sur les mystères Elizabeth allez-y, c'est sidérant...
Note : 7,5/10
Le Cimmerien
A propos de ce livre :
- Site de l'éditeur : http://www.camionnoir.com/
