[Fast good cinoche] Blue Collar - 1978

[mallox]

Blue Collar - 1978

Origine : Etats-Unis
Genre : Chronique sociale / Comédie / Drame / Polar

Réalisé par Paul Schrader
Avec Richard Pryor, Harvey Keitel, Yaphet Kotto, Cliff De Young, Ed Begley Jr.,...

Le premier film du scénariste/réalisateur Paul Schrader, et peut-être son meilleur (bon, c'est vrai que perso, ses messages puritains ou rédempteurs, ses personnages aux confins de tortures mentales sans fin sur des sujets parfois galvaudés et pas toujours si intéressants qu'on l'a dit, m'ont toujours un peu cassé les pompons, même si j'aime assez Hardcore - jamais accroché à son "Mishima" - en revanche je trouve son "Affliction" d'après Russell Banks trop méconnu pour ce qu'il vaut et rejoint sans problème son trio de films gagnants dont "Blue Collar" fait donc à mon sens partie).

ça racontre l'histoire de trois ouvriers bossant dans une usine d'automobiles située à Détroit, qui prennent conscience d'être manipulés par les syndicats et la corruption qui règne en leur sein et décident de reprendre leur thune en organisant un cambiolage de la caisse dudit syndicat ("On n'appelle pas ça un braquage !" dit Richard Pryor, "On appelle ça de la redistribution !").

On se retrouve avec une comédie dramatique/Chronique sociale judicieuse, même si sans doute un brin naïve et caricaturale (mais les thèmes qui y sont traités m'ont semblé difficiles à aborder d'un point de vue cinématographique, tout en livrant une oeuvre accessible et plaisante pour le grand public). L'histoire sur fond de rengaine Blues métallique (très classique mais qui sert très bien le propos) est fort bien menée et tient il est vrai, sur une prestation assez stupéfiante de son trio d'acteurs, Yaphet Kotto en premier lieu qu'on a peu vu dans un tel registre et qui offre les passages les plus drôles ainsi que ceux les plus dramatiques du film.

A noter deux scènes très réussies : celle du braquage où nos trois lascars se pointent déguisés de façon indescriptible (voir capture ci-dessous faite pour l'occasion et le dialogue qui précède : "c'est bon, on a les masques ?"), une autre assez scotchante et beaucoup plus "noire" mettant en scène Yaphet Kotto. La scène de la soirée orgiaque (partouze & coke) est elle aussi pas mal.
Bref, ça faisait des années que je l'avais chez moi (en passant j'ai vu en recherchant une affiche qu'il y avait une version dispo en vostfr sur la caverne - la même que celle que je dois avoir depuis tout ce temps a priori - à la différence que mes sous-titres ne sont pas incrustés - je le dis pour ceux qui seraient intéressés de les inclure dans un dvd...), et je n'avais jamais passé le cap. Au final, j'ai passé un fort bon moment.

Voilà, je mets juste 3, 4 captures du fameux "avant/pendant le cambriolage" en espérant de donner envie. Cette scène m'a torché de rire...





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[Bigbonn]

(faut reconnaître qu'après avoir lu ta "fast review", puis être descendu voir les captures, je me suis marré aussi en voyant la dernière!)

[Bigbonn]

Eh bien voilà, j'ai regardé ce film et je confirme les dires de viandox: sur un sujet a priori pas très cinématographique (la condition ouvrière dans l'industrie automobile et le rôle trouble des syndicats) on arrive à un bon film bien mené et qui gagne en intensité jusqu'à son final.

Ce film est-il encore d'actualité? Un peu moins qu'en 1977 apparemment, puisque la classe ouvrière est en voie de disparition, mais en fait encore et toujours et peut-être même plus que jamais...

Comme l'a dit Warren Buffett, le milliardaire américain: « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter »

Bref, la fourche dans l'cul, c'est nous qu'on l'a eue...