[Critique] Red To Kill

[The Hard]

Red To Kill (1994)
Origine : Japon
Genre : Catégorie 3 / Drame / Policier

Réalisé par Billy Tang.
Avec Lily Chung Suk-Wai, Ben Ng Ngai-Cheung, Money Lo Man-Yi...

Réalisé un an après Run And Kill, Red To Kill est le troisième film de Billy Tang. Basé sur des faits réels s'étant déroulés pendant les années 90 à Hong Kong, cette catégorie 3 « made in Japan » s'inscrit dans la tradition du rape and revenge et compte parmi ce qui se fait de mieux dans le genre et de disponible sur les étalages français.

Nous avons ici affaire au directeur d'un hôpital psychiatrique sévissant au sein de l’endroit où il officie; et qui choisit, afin de passer ses nerfs lors de crises violentes et subites, ses victimes parmi ses patients. C'est en torturant et violant (hum!) l'une d'elle qu'il est un jour surpris par une de ses malades... Trame classique? On pourrait dire que oui, mais il ne faut pas oublier que c'est un schéma quasi-obligatoire pour ce type de film là. L'essentiel étant d'observer de quelle manière le réalisateur va se servir des clichés pour contourner ce qui semble inévitable.

Red to Kill est un film plein, un peu barré sur les bords, et bourré de qualités scéniques, photographiques, ou encore saignantes. Peu de films, au sein de la catégorie 3, peuvent se targuer de réunir ces éléments là dans une même œuvre de manière aussi homogène. On jouit du malheur des autres (c’est ça qu’est bon!) et la projection de cette péllicule ne fait que transcender ce genre qui a pris au fil du temps des habitudes un peu trop routinières (le coquin!).

Ah mes amis, je vous invites de tout coeur à baver d’admiration devant le talent de Billy Tang, enchaînant sans temps mort la mise en image de scènes malsaines, dérangeantes, violentes et cruelles. Ce salopard maitrise les effets de mise en scène les plus classiques (gros plan contrastant avec le plan d’ensemble lui précedant, à la Leone me direz-vous) pour mieux vous térrifiez. Tout cela est concis et efficace: que ce soit la scène d’ouverture stylée jusqu’au final totalement marteau, Billy use de son sens du montage avec raffinement et donne vie à des séquences et plans voués à devenir clef, au caractère universelle. A ce titre là, la scène du premier viol a déjà acquis le statut de scène de référence. N’est-ce pas là du vrai cinéma, créer des images étant les prémieres du nom ?

Pour les amateurs de bobines immaculées de sang, ne vous inquiétez pas, on en a pour son argent: épilation pubienne au rasoir, néons sauvagement plantés dans les épaules, ou encore scie rotative des plus tranchante, c'est réussit et de plus, original. A noter, leur utilisation amusante et énervée saura vous divertir. Le tout baigne dans une photographie froidement bleutée illustrant l’ambiance de l’hopital de manière radicale. L'exemple le plus pertinent reste la scène d'ouverture dans les couloirs du batiment, ou, cette nuit là, jeux d'ombres et prises de vues à la première personne contribueront à l'apparition d'un tueur dont on ne discernera que le profil musclée. Apparition plus qu’éternelle pour un serial killer qui n’a surtout rien à envier à ses compères plus populaires. Vous retiendrez aussi que le tout est dosé par des synthés, qui, quoique un peu ringards, apportent une certaine touche rétro au film loin d'être désagréable tout en l'agrémentant d'un agréable score (surtout de très bonne tenue pour ce type de film) balançant entre le stressant (bouh!) et le tout simplement chouette.

Du côté des acteurs, les interprétations sont plus que louables. Pour faire clair, Ben Ng aurait toutes les bonnes raisons du monde de se vanter d'avoir créé un véritable personnage de cinéma. Il faut le voir se tordre le visage de mimiques et se déplacer avec une détermination primal pour le croire. James Wong (autre acteur de catégorie 3 que l'on a vu dans Ebola Syndrom ou encore The Untold Story), passe d’ailleurs pour une petite tapette à côté de notre bel éphèbe enragé.
Lily Chung (que l’on peut voir aussi dans Daughter of Darkness), elle, est bluffante dans son rôle d'attardée mentale. Douée, je maintiens l’idée qu’elle saura faire pleurer le plus dur d’entre vous (bien entenu, je ne me suis pas réduis à cet état là, quand même!). Le film tire donc aussi sa réussite de son casting, qui est de grande qualité pour une catégorie 3.

Quand au versant histoire policière et redondant de la trame (ne vous attendez pas à une pseudo morale à la con desservie par une succession de dialogues tout aussi cons), il n'est pas délaissé pour autant: tout le monde connaît la fin des le début et oui, c'est donc là que le film aurait tendance à se risquer. Mais, là ou tout aurait pu se casser la gueule, tout est rattrapé avec brio par une inventivité constante, noyant ainsi tout effet prévisible. C'est là que Billy Tang s'impose ici en petit jeune homme talentueux qui sait ce qu'il fait et ou il va, maîtrise son univers, et surtout, s'assume (on en oubliera pour la peine la plus grosse moitié de sa filmographie). Il serait d’ailleurs bon de réfléchir ensemble sur le fait (ultra-classique il est vrai) qu’un réalisateur n'assumant pas ce qu'il fait ou n’allant pas jusqu'au bout d’une idée (par manque de moyens ou de couilles, ou tout simplement de talent) foire la plupart du temps son film : accouchant alors d’un « machin » inexploité ou inachevé.

Au passage, on appréciera le petit humour (jaune et tout a fait bienvenue) du réalisateur l’incrustant dans les scènes s'y prêtant le moins.

Quoiqu’il en soit, voici un film qu’on aurait tort de rater au cas où l'on serait encore quelque peu réticent face à une catégorie 3. Red To Kill est une bombe, d’une efficacité (boum !) assez unique pour être signalée, et qui fait figure de classique instantané.

Bily Tang : inventeur de la catégorie 4 ?

[The Omega Man]

Réumé comme ça, j'ai bien envie d'y jeter un oeil !

[The Hard]

Je t'y invite ....

Bon ma critique elle done quoi? c'est ma premiere pour le site donc soyez franc!!!

[Toxic_avenger]

Dithyrambique, c'est le mot !

[The Hard]

Pensez vous qu'elle est trop dythirambique? Parce que j'avoue que je m'emballe un peu quand le film m'a vraiment plus!!!

[mallox]

Je ne vois pas où est le mal à être dithyrambique, puisque lorsqu'on aime, on ne compte pas...
Tu as adoré, tu es donc dithyrambique, normal.

Juste pour ma part, lorsque tu dis :

(les nombreuses autres qualités du film seraient longues à énumérer et ainsi je vous laisse la joie de les découvrir en le regardant !)

en fait, j'aurais aimé en savoir un peu plus justement, afin que tu me donnes encore davantage envie de le voir le film de catégorie 3; sinon, on est forcés de te croire sur parole !
mais, je te rassure, tu m'as donné envie.
et donc, fait pêter ta copie !
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[Toxic_avenger]

[xawa]

[The Hard]

Critique actualisée en haut

[princesse.rosebonbon]

je n'ai pas bien saisi, tu l'as trouvé bien ce film ou pas?

[The Hard]

Oui je l'ai beaucoup aimé ce film....l'aurait tu vu?

[princesse.rosebonbon]

hélas non

[The Hard]

Critique définitive en tête (là haut)

[The Hard]

Voilà ma chronique retouchée, je l'espère, pour de bon.

[mallox]

Bah, un p'chti coup d'princesse et ça devrait être bon.



















(Vivement qu'on passe à la catégorie 5 !)
(là, comme tu vois je n'ai rien dit - bon courage ! Tu peux le faire ! )
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