[M] [DVD] Je suis un Cyborg

[mallox]

Je suis un Cyborg – 2007

Origine : Corée
Genre : Comédie dramatique romantico-poétique

Réalisé par Park Chan-Wook
Avec Jeong Ji-Hun , Im Soo-Jung, Oh Dal-su, Yu Oh-Jeong, Park Jun-Myun

Synopsis:

Internée, Young-goon est persuadée d’être un cyborg. Elle refuse de s’alimenter, préférant sucer des piles et parler aux distributeurs automatiques. Il-Soon pense que tout va bien ! Grâce à son pouvoir qui lui permet de voler les qualités des gens qu’il observe, il est le seul à la comprendre. En tombant fou amoureux d’elle, il va tenter de la ramener à la réalité...

Bon le fait est que je pensais faire critique de ce film là. J'ai commencé à connaître Park Chan-Wook avec son polar pacifiste sur fond de guerre entre la Corée du nord et du sud, "Joint security area" en 2000 qui était un bon film puis il s'est révélé ensuite avec deux films que j'ai adoré en leur temps, "Sympathy for Mr vengeance" et "Old Boy" chroniqué ici. De là j'ai trouvé qu'il commençait à patiner, notamment avec son segment pour "3 extrêmes" puis surtout avec "Lady vengeance" que j'ai trouvé froid au possible et puis là pour "Je suis un Cyborg", c'est simple: je m'y suis fait chier comme un rat mort.

On se retrouve avec une histoire aguichante sinon pour le moins originale (et même complètement psychovisonnesque à priori), sauf que:

1 - Le côté romantique est complètement raté, le réal étant tellement préoccupé par sa propre mise en scène qu'il en oublie les personnages. Bon s'attacher à un cyborg soit, mais même son copain de l'asile ne fait surgir aucune émotion ni d'elle ni de lui, du coup, on reste en carafe et l'on se contrefiche de leur sort et de l'histoire elle-même très vite.
2 - Le côté poétique a bon dos. Le film est trop chargé à mon avis niveau charpente pour se permettre un traitement autre que léger, plus épuré, plus aérien. Hors, ça ne décolle jamais et j'ai assisté pour ma part à un spectacle plombé comme pas un avec derrière la caméra un metteur en scène qui se regarder filmer, comme si finalement le film n'était qu'un spectacle pseudo allumé fait pour le festival de Cannes et autres branlettes réunions (film de bobos m'a soufflé l'un d'entre-vous en mp, et la personne a raison car c'est bien de cela qu'il s'agit - il viendra peut-être ici se démasquer, le goujat ! ).

Bref, je préfère n'en faire qu'une fiche DVD (l'éditeur est de toute façon prévenu - je dis ça pour gregore), car je risquerais d'être très méchant pour le coup.


Fiche DVD:

Région : Zone 2

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : 2007
Sortie dvd : Juillet 2008

Durée : 105 min
Image : 1.77, 16/9 compatible 4/3
Audio : Version coréenne DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Version Française Dolby Digital 5.1

Langues : coréen, français
Sous-titres : français


Bonus :

- De la vengeance à l'amour : interview de Park Chan-wook à propos de la réalisation d'une comédie romantique (12min)
- Aucun être triste : making-of (22min)
- Rêverie inutile : interviews de l'équipe du film (52min)
- Se sentir coupable : scènes coupées & alternatives commentées par Park Chan-wook
- Un amour de cyborg : interview des acteurs (18min)
- Court métrage : N.E.P.A.L (Never Ending Peace And Love) de Park Chan-Wook (27min)
- Remerciements au Festival de Berlin (6min)
- Bandes-annonces
- Filmographies


Commentaire :

Une fois de plus on frôle la perfection tant au niveau travail sur l’image et le respect du matériaux original que sur le son. C’est de la très très haute définition et quoique l’on pense du film, un rêve éveillé pour les yeux, tant le piqué, les contrastes, la luminosité y sont parfaits. Côté son c’est à l’identique. Si l’on passera sur le tout juste passable traitement DD 5.1 présent uniquement sur la piste VF (mais franchement, qui voudra regarder ce film en vf ?), la piste DTS 5.1 respecte également son cahier des charges avec un traitement égal tant dans les scènes dynamiques que calmes. C’est un comble de bonheur de mixage. La piste DD 2.0 sans bien entendu, atteindre sa perfection reste d’une qualité assez somptueuse aussi. Que ceux qui ne possèdent pas le matériel adéquat se le disent…



Restent les bonus qui sont à la fois riches, intéressants et généreux. Je retiendrai pour ma part en premier lieu N.E.P.A.L (Never Ending Peace And Love), un moyen-métrage tourné en 2003 et exclusif à l’édition française, mettant en scène l’histoire vraie d’une jeune népalaise ayant perdu son sac et par la même occasion toute preuve de son identité et qui finit ainsi internée 6 années durant dans un hôpital psychiatrique, alors qu’elle travaillait pourtant en Corée du sud depuis un certain temps. Une histoire de fou qui est en fait un segment faisant partie d’un programme de moyens-métrages ayant pour but de dénoncer la discrimination en Corée. Rien qu’à elle seule, cette chose justifie l’achat de ce double DVD. Par son humilité, je la préfère même et de loin au film. Le reste des bonus demeure plus classique. Si le making of n’offre que finalement que peu d’informations sinon techniques (mais toutefois parfois passionnantes comme comment créer des doigts se transformant en canons), l’interview du réalisateur (qui évite les politesses et semble ne pas avoir sa langue dans sa poche) jointe aux interventions successives des acteurs sont riches en informations et comme souvent permettent de mieux mettre en exergue les intentions initiales et le résultat final. Bref, c’est bon à prendre. Restent les scènes coupées qui n’apportent pas grand-chose et semblent donner raison d’être rester en l’état puis la présentation et les remerciements de l’équipe du film au festival de Berlin complètement dispensables. En l’état, une fois l’addition faire, une superbe galette !



Note : 9,5/10
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[Camif]

En fait, pas mieux que la critique ci-dessus. Pourtant j'adore le bonhomme, mais là qu'est ce que c'est mou et chiant !!

Et puis c'est insupportable quand la prétention technique prend le pas sur l'émotion.

Un film de bob quoi

Allez mon Parkounet, on oublie et on repart.

[Kidam]

Et bien ça donne autant envie de l'acheter que de sucer des piles...

[wynyard]

Je m'inscris en faux, tu peux aussi le voler.

J'aime beaucoup ce film. J'aime beaucoup Park Chan-Wook, pour JSA, Sympathy for Mr Vengeance...et Cyborg, tandis que le reste me semble pour le coup boursouflé, emprunté et chiant (Old Boy pour les dernières 20minutes, qui tuent le reste; Lady vengeance, mis à part les vingt premières minutes, pleines de promesses non tenues). Cyborg n'est pas un film d'action, je conçois qu'on puisse ne pas être sensible à la poésie qui en émane, Cyborg n'est pas un film commercial, mais il véhicule une critique, qui si elle ne vise pas l'ennemi évident (le libéralisme, comme dans Mr Vengeance) s'attaque à un des principes fondamentaux de notre société: l'endroit où se situe la ligne séparant les fous des gens sains. Un questionnement qui devrait résonner aux oreilles de nombre de membres de ce forum, il me semble.
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"Quand le monstre est mort, le film doit s'arrêter."

[Kerozene]

Pareil que la majorité mais en pire, cette "Amélie Poulain chez les neuneus" m'a profondément agacé par sa fausse naïveté et sa mièvrerie générale. Grosse déception donc, Park Chan Wook maîtrise quand même mieux les psychopathes bouffeurs de poulpes vivants que les dingos romantiques.
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[wynyard]