[M] [Critique] Liz et Helen

 
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flint
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MessagePosté le: Ven Mar 13, 2009 9:31 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Liz et Helen Répondre en citant



Liz et Helen – 1969
(A doppia faccia)

Origine : Italie/Allemagne
Genre : giallo

Réalisé par Riccardo Freda (sous son pseudo Robert Hampton)
Avec Klaus Kinski, Christiane Krüger, Annabella Incontrera, Sydney Chaplin, Margaret Lee, Günther Stoll, Barbara Nelli, Luciano Spadoni

Autres titres : Das Gesicht im Dunkeln/Double Face/Puzzle of Horrors



Lors de vacances en Suisse dans une station de sports d’hiver, John Alexander (Klaus Kinski) rencontre Helen Brown (Margaret Lee) et en tombe follement amoureux. Ils se marient puis retournent à Londres. Helen est la fille d’un riche industriel (Sydney Chaplin), du moins en apparence. En vérité, lorsque sa mère est décédée, la mère d’Helen lui a laissé en héritage 90% des parts de l’entreprise. Et si le père est effectivement le président de la compagnie, c’est Helen qui est détentrice de la fortune familiale. Un détail qu’ignorait John au départ, tout comme les rapports troubles que sa femme semble avoir avec Liz (Annabella Incontrera), une artiste. Une complicité envahissante à un point tel que John est très vite délaissé, voire méprisé par son épouse. Malgré cela, Helen avoue à John avoir rédigé un testament en sa faveur.



Quelque temps plus tard, Helen décide de prendre un peu de recul, et part en voyage, seule, à bord de sa Jaguar type E. Mais le bolide a été saboté, et Helen périt dans les flammes. Même si son visage complètement brûlé empêche toute identification, on retrouve sur les lieux de l’accident un passeport à son nom. John est effondré. Il essaie d’oublier la mort de sa femme en voyageant. Lors de son retour à Londres, il apprend que Scotland Yard et la police de Liverpool mènent une enquête à son sujet. Dans la soirée, il constate aussi qu’une jeune femme, Christine (Christiane Krüger), s’est introduite chez lui. Manifestement délurée, la fille lui fait ouvertement du rentre-dedans. Mais Alexander n’en a cure. Il tente de la ramener chez elle, mais Christiane le conduit en réalité dans une fête hippie. Pour mieux l’attirer dans les lieux, elle lui a subtilisé ses clés de voiture. En fait, la jeune femme a voulu l’amener à voir un loop tourné quelques jours auparavant, dans lequel Christine fait l’amour à une mystérieuse femme masquée surnommée « la Comtesse ». Dans un premier temps indifférent à ce qui passe sur l’écran, John reconnaît une bague en forme de serpent identique à celle que portait Helen. Plus incroyable encore, la « Comtesse » porte sur la nuque la même cicatrice que sa défunte femme. Se pourrait-il qu’Helen ne soit pas morte ?





Pour beaucoup de cinéphiles, Riccardo Freda demeure l’un des cinéastes italiens à avoir donné au cinéma gothique italien ses lettres de noblesse, après Mario Bava. En effet « Les Vampires », d’abord, puis le fabuleux dyptique « L’effroyable secret du Docteur Hichcock »/ « Le spectre du Docteur Hichcock » témoignent d’un véritable savoir faire du réalisateur dans le domaine horrifique. Riccardo Freda, durant sa longue carrière, s’est essayé à bien d’autres genres (peplums, films d’aventures) avant de bifurquer vers le giallo en 1969, l’année de « L’Oiseau au plumage de cristal ». Ce premier giallo, « Liz et Helen », est une co-production avec l’Allemagne, et la firme Rialto qui poursuit inlassablement l’adaptation des œuvres du romancier Edgar Wallace depuis une dizaine d’années.



En cette fin de décennie, la Rialto est sur le déclin, et ses affaires de moins en moins florissantes, d’où l’obligation de trouver des partenaires pour financer ses films. « Liz et Helen », adapté du roman « The Face in the Night », connaît de ce fait une distribution hétéroclite, englobant un fils à papa, Sydney Chaplin, et une fille à papa, Christiane Krüger. Ces deux là n’auront jamais eu une filmographie digne de leur parent, Charlie Chaplin pour l’un, Hardy Krüger pour l’autre. Si la belle teutonne sortait d’un krimi (« The Man with the Glass Eye ») et allait enchaîner sur le « De Sade » de Cy Endfield, le reste de sa carrière sera bien moins reluisant. Quant à Sydney Chaplin, décédé le 3 mars dernier dans l’indifférence générale, il aura achevé son métier d’acteur en 1977 dans le « Satan’s Cheerleaders » de Greydon Clark. Pas sûr que Charlot l’ait félicité en le retrouvant dans l’autre monde. Si Günther Stoll et Kinski (cette fois dans un premier rôle, et de « gentil » qui plus est) sont des piliers du krimi, on peut aussi noter la présence de deux ravissantes actrices qui se feront remarquer dans le giallo : Annabella Incontrera (« Les rendez-vous de Satan », « La peur au ventre », « Crimes of the Black Cat »), et Margaret Lee (« Les insatisfaites poupées érotiques du Docteur Hitchcock »).



Malheureusement, on a déjà vu qu’un bon casting ne fait pas forcément un bon film. Et Riccardo Freda, à l’aise dans le gothique, l’est beaucoup moins dans le giallo, et cela se confirmera par la suite avec « The Iguana with the Tong of Fire », puis le pathétique « Murder Obsession », annonçant le chant du cygne du réalisateur.
Passons sur la structure du film, débutant en fait sur la fin de l’histoire. Procédé certes original mais pas forcément habile, puisque l’on devine de ce fait que Klaus Kinski n’est pas le « bad guy » de l’histoire. Oui, pas très adroit, car ensuite le metteur en scène va tenter (en vain) de semer le doute dans la tête du spectateur : John Alexander est-il victime d’une machination, ou est-ce un habile manipulateur ? Mais pas une seconde on envisage cette deuxième hypothèse, non seulement à cause du teaser, donc, mais aussi faute d’un scénario suffisamment malin, où l’on retrouve pourtant la présence de Lucio Fulci, auteur la même année du quant à lui réussi « La Machination", et dans lequel, curieusement, on avait aussi un héros (Jean Sorel) qui pensait que sa femme prétendument morte (Marisa Mell) était en fait en vie. Tout cela nous ramène évidemment au « Vertigo » d’Alfred Hitchcock, où Kim Novak, dans un double rôle, donnait du fil à retordre à James Stewart.



Si « Liz et Helen » n’entretient toutefois qu’un léger rapport avec son illustre aîné, il ne figure pas non plus de rentrer au panthéon des classiques du thriller. Tout est cousu de fil blanc dans cette histoire, dont on devine aisément les mécanismes, mais qui, pour parvenir à un rebondissement spectaculaire, ne parvient pas à éviter le grotesque. Freda nous sert sur un plateau un plan machiavélique hautement fantaisiste et pas crédible une seconde. Et il a tellement de mal à faire tomber les coupables (la faute à ce scénario aussi ennuyeux que rocambolesque) qu’il en est réduit à un artifice grossier pour conclure son histoire. Pour un peu, on se croirait dans du théâtre de boulevard si ce n’était pas si pathétique.
Et puis, la manière dont Riccardo Freda insiste sur certains détails (la bague, le briquet, la cicatrice) n’est qu’une tentative désespérée de masquer l’indigence du scénario.



Alors, oui, de temps à autres, on reconnaît la patte de l’auteur pour composer une ambiance gothique (Kinski dans sa demeure, tenant un candélabre, et montant avec anxiété les marches d’un escalier). Mais ces moments sont rares, et ce n’est pas le thème musical de Nora Orlandi qui va sauver l’entreprise. Entêtant au départ, presque envoutant, celui-ci finit par agacer tant il est surexploité durant le film. Remixé à toutes les sauces, le thème sature, à la longue, les oreilles du spectateur qui frise l’overdose. Signalons quand même un passage de rock psychédélique particulièrement emballant lors de la party chez les hippies. Cela ne remet pas en cause le talent de Nora Orlandi, qui s’était déjà fait remarquer dans « L’adorable corps de Deborah », et que l’on pourra aussi écouter dans « L’étrange vice de Mme Wardh » (reprenant d'ailleurs l'un des thèmes de "Liz et Helen" : "Voices").
Enfin, pour l’anecdote, « Liz et Helen », sorti une première fois en France en 1973, connut un peu plus tard une exploitation dans les salles spécialisées dans le porno. En fait, il s’agissait d’inserts érotiques, dans lesquelles on retrouvait l’actrice Alice Arno.
Pour le reste, le véritable tour de force de Freda aura été de réaliser un giallo où les deux seules morts font suite à un accident de voiture. Pour le reste… rien, pas de sang, pas de couteau, ni de lame de rasoir. Juste une pointe d’érotisme (merci à Christiane Krüger et Barbara Nelli). Et la sensation que Klaus Kinski, quand il n’est ni fou ni méchant, n’est plus vraiment lui-même.

Note : 4/10
Accroche : l’ombre du Professeur Hitchcock


















Dernière édition par flint le Jeu Mai 21, 2009 3:57 pm; édité 1 fois
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mallox
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MessagePosté le: Ven Mar 13, 2009 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas encore vu ce Liz et Helen, mais décidément, et à te lire, il ne m'avait pas l'air très inspiré le Freda dans le domaine du Giallo.
L'iguane à la langue de feu dont j'attendais un minimum, m'avait fortement déçu. je ne retient du film que 2 "morceaux de bravoure", une vieille jetée par dessus la rambarde d'un escalier et un autre d'une héroïne qui tombe d'une passerelle dans une tamise. Vraiment peu. Ceci dit, j'y jetterais bien un oeil à l'occaz histoire de faire le complément avec "Murder Obsession".
Et puis ta critique décomplexe, au moins on en n'attend pas grand chose... c'est pas oppressant.
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Throma
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MessagePosté le: Ven Mar 13, 2009 11:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ratage total ce giallo qui part illico sur de très mauvaises bases avec ces plans de maquettes playmobil pour simuler un accident d'auto. C'est très génant. Vraiment.
Et le pire, c'est que Freda remet le couvert quelques minutes plus tard.
C'était déjà foiré la première fois, pourquoi persister ?
Et puis il se passe si peu de choses à l'écran que ça en devient presque indécent.
Pour moi, le meilleur reste la partie où Kinski part à la recherche de ce film énigmatique où il croit reconnaitre sa Margaret Lee de meuf.
Quelque part, on pense à la légende des snuff movies.
Tim Lucas se serait-il inspiré de ce film pour son roman "Salles obscures", hommage à peine camouflé au cinéma de Jess Franco et au sujet de départ quasi-identique (la quête d'un homme hanté par un film maudit qu'il cherche à s'approprier par tous les moyens ) ?

"L'iguane à la langue de feu" m'avait laissé un meilleur souvenir assurément que ce navet languissant.
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mallox
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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 6:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:

"L'iguane à la langue de feu" m'avait laissé un meilleur souvenir assurément que ce navet languissant.


Hola ! Dans ce cas, je crois que je ne vais pas tenter celui-ci.
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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 10:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
avec ces plans de maquettes playmobil pour simuler un accident d'auto. .


Même si j'adore les playmobiles, là ça donne pas envie vos interventions icon_confused
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flint
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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 10:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les effets spéciaux, concernant la collision de la voiture avec le train, sont effectivement minables. A titre comparatif, le déraillement du train au début de "The Earth dies screaming" (cf chronique de Mallox) est 10 000 fois plus réussi.

Et à propos de "Murder Obsession", on peut signaler des trucages tout aussi lamentables pour les scènes de meurtres. A croire que Riccardo Freda ne s'en souciait guère.
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MessagePosté le: Ven Juin 26, 2009 3:24 pm    Sujet du message: Chaleur et jouissance Répondre en citant

Throma a écrit:
Ratage total ce giallo qui part illico sur de très mauvaises bases avec ces plans de maquettes playmobil pour simuler un accident d'auto. C'est très génant. Vraiment.
Et le pire, c'est que Freda remet le couvert quelques minutes plus tard.
C'était déjà foiré la première fois, pourquoi persister ?

"L'iguane à la langue de feu" m'avait laissé un meilleur souvenir assurément que ce navet languissant.


flint a écrit:
Les effets spéciaux, concernant la collision de la voiture avec le train, sont effectivement minables.


C'est en effet le cas de le dire. Le film part sur de très mauvais rails avec cette collision ridicule de maquettes qu'on doit se taper deux fois qui plus est dans le même film ! Si l'on rajoute l'accident de voiture avec une sorte de double explosion (en fait elle est déjà en bouillie, le plan d'après elle n'a pas encore explosé et hop elle ré-explose, bon ça va très vite c'est vrai mais ça choque d'autant que ces explosions de maquettes se produisent en 7 minutes montre en main !).

Reste quoi ? ben pas grand chose.

On ne croit pas une seconde comme tu l'a dit à cette seconde hypothèse selon laquelle Kinski serait coupable du meurtre de sa femme, du coup, on se contrefiche vite d'une intrigue aussi abracadabrante et stérile que par exemple celle de "si douces si perverses" auquel il m'a un peu fait penser.

Seules quelques déambulations, comme celle que tu évoques en intérieurs, ou bien encore celle dans une rue, de nuit, dans laquelle Kinski se croit suivi par un type avec une canne sont assez réussie.
Le passage du film super 8, oui pourquoi pas, c'est même le meilleur moment du film, celui dans lequel Kinski part à sa quête, sauf qu'il est décliné jusqu'à plus soif ensuite, s'étire pour n'aboutir que sur ce dont on anticipait déjà depuis loin.

Bon, c'est vraiment pas terrible. L'iguane serait même un poil au dessus, ne serait-ce que par la présence de quelques meurtres dont l'attaque à l'acide que j'ai oublié de citer plus haut dans mon premier post.
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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2009 6:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviens un peu sur ce "Liz et Helen" juste pour poser une question technique :

En naviguant sur wikiperia (qui en passant m'a viré les 100 liens mis vers ici, bande de gros connards d'enculés d'inconpétents, la raison étant que nous ne sommes pas un site réputé comme horreur.com, clubdesmonstres ou devildead, bref, j'ai réussi à avoir un administrateur au téléphone et ça a tellement chié qu'ils m'ont rouvert un compte etc tsoin tsoin avec intervention à volonté Gian Maria- ça méritait d'être dit au passage vu que ça fait déjà un mois que je mets des liens vers ici), je me suis aperçu que "Liz et Helen" était baptisé également "Chaleur et jouissance"...

Qu'en est-il vraiment ? Selon la saison cinématographique 73 de Flint, ce titre n'apparait pas... est-ce une fantaisie de leur part, vu que les intervenants autant que les administrateurs semblent parfois à la ramasse et qu'on peut tout y mettre, les pires conneries sauf des liens externes vers psychovision ?
Qu'en pense Valor par exemple dont le titre à connotation érotique doit forcément parler ?! new_lang
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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2009 11:21 am    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Liz et Helen Répondre en citant

flint a écrit:
Enfin, pour l’anecdote, « Liz et Helen », sorti une première fois en France en 1973, connut un peu plus tard une exploitation dans les salles spécialisées dans le porno. En fait, il s’agissait d’inserts érotiques, dans lesquelles on retrouvait l’actrice Alice Arno.


D'après plusieurs sites (dont IMDb), "Chaleur et jouissance" serait le titre de la version caviardée ...


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