[M] [Critique] L'Etrange Vice de Mme Wardh

 
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mallox
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MessagePosté le: Sam Déc 09, 2006 11:23 am    Sujet du message: [M] [Critique] L'Etrange Vice de Mme Wardh Répondre en citant




Titre: L'Etrange Vice de Mme Wardh ( Lo Strano vizio della Signora Wardh )
Réalisateur: Sergio Martino
Pays: Italie
Genre: Giallo
Année: 1970
Acteurs: George Hilton, Edwige Fenech, Conchita Airoldi, Ivan Rassimov, Alberto de Mendoza,...

Bon alors, qu'en est-il de cet "étrange vice", premier giallo en date du sieur Martino ? Trop respectueux des codes, j'aurais tendance à dire, et c'est un peu dommage finalement car, comme dans son giallo suivant ("La queue du scorpion), la mise en scène est un petit tourbillon de tentatives filmiques, un peu confus mais assez jubilatoire dans un même temps.

Petit détail amusant (avant que j'oublie), Edwige Fenech (Mrs Wardh, donc) reçoit un bouquet de fleurs accompagné d'une lettre où l'on trouve ces mots: "Your vice is a closed room, and only I have the key", qui deviendra le titre d'un autre film de Martino deux ans plus tard, avec toujours Edwige Fenech, et Anita Strindberg.
Passons l'anecdote et revenons-en à ce sympathique film qui, finalement, tient du paradoxe, puisqu'à la fois classique, voire pauvre dans son développement, mais qui tente un peu tout et n'importe quoi dans sa mise en scène.
N'ayant vu que les deux premiers "Jaunes Thrillers" du sieur Martino, j'aurais tendance à dire que c'est là sa marque de fabrique, classique et hystérique en même temps; mais j'attends de voir "Torso" et "L'alliance invisible" du même Martino avant d'être définitif sur ce point.

L'histoire reste donc des plus classiques et la voici en quelques mots, car ce n'est pas celle-ci que l'on retiendra au final comme j'ai pu le laisser entendre dans mon préambule. Julia souffre d'insatisfaction maritale, et alors qu'elle arrive à Vienne en compagnie de Jean (Alberto de Mendoza), son mari (déficient sexuellement, donc), elle apprend qu'un maniaque se promène dans la ville, tuant des jeunes femmes en série, et ce à coups de rasoir.
C'est à ce moment qu'elle fait à la fois la connaissance de George (George Hilton), le cousin de Carol, sa meilleure amie (Conchita Airoldi), et dont elle tombe amoureuse assez rapidement, tandis qu'elle croise dans un même temps son ex-amant Jean (Ivan Rassimov), être des plus pervers qui soit, avec qui elle a vécu autrefois une relation sado-masochiste aussi extrême que passionnée (fort bien imagée au début du film par une scène onirique, où le couple se retrouve allongé dans les bois sous une forte pluie).
Bref, peu de temps après, Carol est assassinée sauvagement par le "trancheur" en série (lors d'une scène dans un parc qui fait penser à celle de "4 mouches de velours gris" - on apprendra d'ailleurs que Luigi Cozzi, scénariste d'Argento pour le coup, s'était inspiré du film de Martino). Puis vient le tour de Julia qui n'est pas loin d'y passer également, et décide donc que c'est le bon moment pour abandonner un mari pâlot et s'enfuir en Espagne avec le beau Georges, qui lui semble quand même plus apte à combler le "vice" de Julia.
Sans en dévoiler plus, les malheurs de Julia sont loin d'être terminés en quittant Vienne. Alors que le dénouement approche, on réalise, en fin de compte, que Sergio Martino et Ernesto Gastaldi (le scénariste) se sont en partie inspirés de "L'inconnu du Nord-Express". L'ombre d'Alfred Hitchcock plane d'ailleurs en d'autres occasions, notamment lors d'une scène mémorable de meurtre dans une douche.

Il s'agit donc du premier giallo de Sergio Martino, et alors qu'il en est encore à faire ses armes au sein du genre, on ne peut pas dire que celui-ci ne se soit pas armé d'un casting qui pour le moins, tient le coup, avec Edwige Fenech en tête, bien sûr, et qui apparaît quasiment à chaque plan, donnant à ce dernier une sensualité sans laquelle tout ceci resterait un peu fade. Même si son personnage manque quand même cruellement de consistance, pour ne pas parler de profondeur, on ne la remerciera jamais assez pour la présence qu'elle amène ici, et dans tous les gialli qu'elle fera par la suite.
Ailleurs, George Hilton, Ivan Rassimov et le toujours impeccablement sobre Alberto de Mendoza lui donnent une réplique à la hauteur, même si, quand même, Ivan Rassimov reste selon moi plus proche, dans le domaine du pervers de service, du soldat de la Wermacht avec Ray-Ban que de l'ex-amant un tantinet déviant.
Pour le manque de consistance évoqué un peu avant, à l'instar de sa mise en scène alambiquée et surtout de son scénario tordu, le personnage de Julia Wardh reste un peu emberlificoté, et j'ai eu du mal à suivre son évolution qui m'a semblé peu vraisemblable, ou en tout cas emprunte des trous narratifs, ou tout comme.
Passons, ce n'est pas très grave et je ne voudrais pas que l'on croit que je n'ai pas goûté cet "Etrange vice de Miss Wardh", car il y a ailleurs assez de matière, notamment dans sa mise en scène riche et étonnante, ses rotations à 180° brusques et inventives. Il convient de noter à cet égard que toutes les scènes nocturnes sont magnifiques, et seuls quelques endroits sont (brillamment) éclairés, ce, tout en contrastes baroques. Toutes ces scènes là sont des réussites totales, comme la scène dans les bois évoquée plus haut.

A ce titre, la fin lorgne du côté d'un onirisme fantastique des plus inspirés, avec l'irruption de Mrs Wardh au beau milieu de la route, suivie d'une escorte de police. De même, dans tout le passage où Julia, seule, attend le retour du bon George, tandis que deux lascars (qu'on ne nommera pas afin de ne pas spoiler) se rapprochent à grandes roues de l'habitation très isolée, Martino monte alors le son et réussit à faire croître la tension grâce aux battements de cœur de plus en plus irréguliers de la "vicieuse héroïne". Ce sont là des moments très inspirés qui donnent au final une dimension et un style, excessif et efficace à la fois, qu'on pourra même nommer la "Martino's Touch".
Dommage alors que ce soit aussi inégal, car avant on aura eu droit, en revanche, à une poursuite diurne en pleine rue, très bien filmée du reste, où Julia court sans s'arrêter, mais durant laquelle tous les passants lorgnent avidement la caméra, ce qui en soit ne serait pas très grave puisqu'on le voit dans de nombreux films, mais qui tue la scène ici, puisque sensée être effrayante. Dommage pour ce genre d'approximation qui parsème ce pourtant bon giallo.
Au crédit de Sergio Martino, quand même, en plus d'un érotisme inspiré bien que gratuit (mais qui viendrait s'en plaindre ?), on retiendra un sens du rythme qui ne se dément jamais, malgré son maigre argument, et la bande originale de Nora Orlandi, bien au diapason, et qui achève d'amener le film vers ce qu'il est : inventif, brouillon, un peu vide mais généreux en effets, inégal et passionnant à la fois ; bref… du bon POP-GIALLO !

Note: 7/10
Accroche: Pop Giallo peu vicieux mais trépidant.








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Throma
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MessagePosté le: Sam Déc 09, 2006 2:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Curieusement, je garde peu de souvenirs de celui-ci mais je sais que je l'avais apprecié, malgré une fin un peu tirée par les cheveux. M'est surtout restée en mémoire la scene de baise entre Rassimov et Fenech sous un torrent de flotte et sur la superbe musique de ... mais de qui est-elle déjà ? Cipriani ou Ortolani peut etre je sais plus...
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mallox
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MessagePosté le: Sam Déc 09, 2006 2:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

oui, je voulais citer son nom ...:
Nora Orlandi
Pour moi le prob des 2 Martino que j'ai vu, c'est que là où certains détournent les codes du genre, lui, il ne les respecte pas, il les souligne ... si tu vois ce que je veux dire ... tout y est, en bien appuyé...
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MessagePosté le: Sam Déc 09, 2006 2:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

oui, et c'est bien pour ça qu'il faut voir Torso et L'alliance invisible, ou même son Suspected death of a minor qui combine polar et giallo. Des gialli totalement "autres".
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flint
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MessagePosté le: Jeu Mar 22, 2007 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[][/img]

Très belle édition de No Shame, avec des interviews de Sergio Martino, Ernesto Gastaldi et Edwige Fenech (toujours ravissante à 58 ans).
Pour moi, les cinq gialli de Martino sont des réussites. Le tandem Martino/Gastaldi a donné de très bons résultats. Bon, je vais quand même donner une petite préférence pour "Torso" et "All the Colors of the Dark".
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xawa
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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2007 9:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

A l'instar de L'alliance invisible , L'etrange vice de Mma Wardh est sorti en salles en France , puisqu'il etait diffusé en 1975 au Brady ...
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2007 6:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
Curieusement, je garde peu de souvenirs de celui-ci

Mais tu dis ça à chaque fois! Pour chaque film!
En fait, tu n'as pas de mémoire! ico_mrgreen
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flint
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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2007 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, il ne se rappelle même pas qu'il a aimé "Le Masque du Démon". ico_mrgreen
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Bigbonn
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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2007 7:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Oui, il ne se rappelle même pas qu'il a aimé "Le Masque du Démon". ico_mrgreen

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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2007 7:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant


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flint
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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 3:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens juste de mater un film turc de Mehmet Aslan nommé sobrement "Aska Susayanlar seks ve cinayet", traduit en anglais par "Thirsty for love, sex and murder", et réalisé en 1972.
Et bien, ce giallo n'est ni plus ni moins que le remake de "L'Etrange Vice de Mrs Wardh", reprenant la trame scène par scène, avec pour seule variante le fait que la machination des trois personnages masculins se réduit ici à deux (le troisième étant cette fois un "brave gars"). Pour le reste, tout est pompé sur le Martino, jusqu'à la scène de la party où les deux nanas portant des robes en papier se crêpent le chignon.
Une heure de poilade assurée, cela m'arrive rarement de rire devant un giallo.

Un film à rajouter, mon cher Mallox, dans la database :



Avec donc dans la distribution :


Edwige Fenechoglu


George Hiltonoglu


Alberto De Mendozaoglu


Ivan Rassimovoglu]


Dernière édition par flint le Ven Jan 08, 2010 1:33 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Ven Jan 08, 2010 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fiches DVD




The Strange Vice of Mrs. Wardh – NoShame

Région : Zone 1 NTSC

Editeur : NoShame
Pays : Etats-Unis

Sortie film : 14 juin 1972
Sortie dvd : 31 mai 2005

Durée : 97 minutes
Image : 2.35 :1 – 16/9
Audio : Dolby Digital

Langues : Italien, Anglais
Sous-titres : Anglais (optionnels)



Bonus :
- « Dark Fears Behind The Door » (31 minutes, italien sous-titré anglais)
- « Venice Film Festival Screening » (3 minutes, italien sous-titré anglais)
- Bande-annonce originale italienne (3 minutes)
- Galerie d’affiches et de photos (40 secondes)



Commentaire : A l’image d’éditeurs comme Criterion ou Wild Side, NoShame n’a jamais déçu son public, et a toujours proposé des produits haut de gamme. Cette édition du premier giallo de Sergio Martino confirme tout le sérieux de NoShame, alliant passion et professionnalisme, avec un master restauré d’après le négatif original. On regrette d’autant plus la disparition de cet éditeur qu’il s’était toujours attaché à offrir, en plus, des bonus attractifs susceptibles de plaire aux cinéphiles les plus avertis. C’est le cas ici. Si l’on excepte un court entretien peu captivant de Sergio Martino, invité à Venise pour un festival, et parlant au micro devant son public, on retient surtout l’excellent documentaire « Dark Fears Behind The Door », dans lequel sont interviewés Sergio Martino, son frère Luciano (producteur du film), Ernesto Gastaldi (scénariste), ainsi qu’Edwige Fenech et George Hilton. Les anecdotes sont nombreuses, on y apprend notamment que les frères Martino découvrirent Edwige Fenech sur le tournage de « Madame Bovary », film allemand sur lequel Luciano était co-producteur, et où Sergio tourna une scène additionnelle pour le marché italien.
Une très belle édition, où les sous-titres anglais sont parfaitement lisibles et n’empiètent pas sur l’image. A noter, à l’intérieur du boitier amaray, un livret de huit pages présentant les filmographies et biographies de Sergio Martino, George Hilton et Edwige Fenech.

Note : 9/10




L’étrange vice de Mme Wardh – Neo Publishing

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Neo Publishing
Pays : France

Sortie film : 14 juin 1972
Sortie dvd : 5 janvier 2010

Durée : 97 minutes
Image : 2.35 :1 – 16/9 compatible 4/3
Audio : Dolby Digital

Langue : Italien
Sous-titres : Français (imposés)



Bonus :
- « Histoire d’un vice », entretien avec George Hilton et Antonio Bruschini (26 minutes 30, italien sous-titré français)
- Commentaire audio par Federico Caddeo, journaliste (en français)
- Bande-annonce originale (VOSTF)
- Diaporama (6 minutes 50)
- Présentation du film par George Hilton (23 secondes)



Commentaire :
Neo Publishing poursuit sa collection « Giallo », initiée avec « La queue du Scorpion ». Ce thriller, rappelons-le, est le seul giallo de Sergio Martino qui ait connu une sortie française en VHS, chez American Video. En espérant voir sortir un jour chez nous « Torso » (qui a bénéficié de plusieurs éditions à l’étranger, la plus récente étant celle de Blue Underground) et « Your Vice Is a Closed Room and Only I Have The Key » (sorti chez NoShame), Neo Publishing a gâté les fans de gialli en général, et de Sergio Martino en particulier. Deux nouveaux titres à cette collection, « Toutes les couleurs du vice », et celui qui nous intéresse pour l’heure : « L’étrange vice de Mme Wardh ».
Il semble que l’éditeur hexagonal ait récupéré le master de NoShame, le format et la qualité d’image étant identiques (voir la comparaison avec cinq captures d’images plus loin). Exit la version doublée anglaise, sans grand intérêt, Neo Publishing offrant la version italienne avec des sous-titres français qui sont, tout comme c’était le cas avec NoShame, parfaitement lisibles, et n’empiètent pas sur l’image.
Au niveau des bonus, c’est de l’inédit, à l’exception de la bande-annonce originale qui figurait sur le DVD de NoShame. Un diaporama de près de sept minutes enchaîne les affiches et les photos d’exploitation, ainsi que les archives du roman-photo tiré du film publié à l’époque par Cinéscandale. Le documentaire « Histoire d’un vice » permet de revoir George Hilton avec grand plaisir. Evidemment, on retrouve quelques anecdotes identiques par rapport à son intervention dans « Dark Fears Behind The Door », mais l’acteur dispose ici d’un temps de présence plus long, ce qui est appréciable, car l’homme, éminemment sympathique, a beaucoup de choses à dire. L’autre intervenant est l’historien du cinéma Antonio Bruschini, au discours également passionnant, et qui analyse le film avec pertinence. Au rang des anecdotes, on apprend par exemple qu’Edwige Fenech aurait dû jouer également dans « La queue du scorpion ». Mais, enceinte à l’époque du tournage (son compagnon était Luciano Martino), elle fut remplacée par Anita Strindberg. Cette interview a été réalisée par Federico Caddeo, journaliste italien qui assure aussi le commentaire audio du film, dans notre langue s’il vous plaît. Respect ! Signalons un léger incident aux alentours de la 12e minute, où l’on entend une autre voix se superposer à celle du journaliste, répétant plusieurs fois « centro sperimentale di cinematografia » et « Susan Scott ». Plutôt curieux !
Enfin, n’oublions pas de rappeler le soin esthétique apporté par l’éditeur pour cette collection, à savoir un digipack trois volets superbement illustré, et qui en fait un must pour tous les collectionneurs.

Note : 9/10


Comparaison des deux éditions :


NoShame


Neo Publishing


NoShame


Neo Publishing


NoShame


Neo Publishing


NoShame


Neo Publishing


NoShame


Neo Publishing


Dernière édition par flint le Ven Jan 08, 2010 2:44 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sam Fév 13, 2010 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La comparaison montre bien que les deux images sont quasi identiques à un détail près: l'image de chez Neo est légèrement plus lumineuse. C'est mieux pour les scènes de nuit ou d'intérieur, mais moins bien pour les scènes de jour en extérieur.

Pour le film en lui-même, c'est vrai que Martino fait un peu n'importe quoi visuellement parlant, mais cela dit, ça reste bien rythmé et de qualité. Pour moi c'est le meilleur réalisateur-artisan du genre. Mais au-delà de ça, il est intéressant parce qu'il agit un peu comme un "pont" entre deux typologies de Giallo: celui des années 60, de Lenzi et Guerrieri (directement inspiré de Hitchcock et de Clouzot, avec une histoire complexe, labyrinthique et "whodunnitique" le plus souvent, et avec des personnages qui sont sans arrêt en train de se tirer dans les pattes). On remarquera à ce propos la scène du meurtre dans le parc, qui ressemble étrangement à celle déjà présente dans "l'homme léopard" de Tourneur (on retrouve quasiment la même scène dans "Quatres mouches de velours gris" aussi). Après (ATTENTION SPOILER!!), cet échange des meurtres entre les deux tueurs à la fin du film, fait directement appel à "l'inconnu du Nord-Express" d'Hitchcock.



Le deuxième style de Giallo auquel il fait la liaison, c'est le style de Argento évidemment, plus esthétique, plus violent, plus codé également. C'est cela qui en a fait son fort succès lors de sa sortie en salle.[/img]
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