The Omega Man 99 % irradié
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Posté le: Dim Oct 25, 2009 2:13 pm Sujet du message: [M] [Critique] Dragons Forever |
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Dragons Forever – Seven7
Région : Zone 2 PAL
Editeur : Metropolitan Filmexport
Pays : France
Sortie Cinéma (HK) : 11 février 1988
Sortie dvd : 23 septembre 2009
Durée : version fr : 74 minutes, version longue vost : 90 minutes
Format vidéo : 2.35 :1
16/9 anamorphique
Compatible 4/3
Image : Couleur
Audio : D.D 2.0 mono
Langues : français, cantonais
Sous-titres : français
Bonus :
Interview de Yuen Wah
Scènes coupées
Bandes-annonces Jackie Chan
Présenté dans un élégant digipack en carton, s’ouvrant à l’horizontale comme le reste de la collection, le film est proposé en 16/9, respectant le format 1 :85 et dans une belle copie. L’éditeur a eu la très bonne idée de commercialiser la version chinoise, plus longue, qui est ici carrément indispensable pour bien apprécier le film à sa juste valeur. La bande son en français (horrible doublage de Yuen Biao) est uniquement disponible sur la version courte. La version chinoise est visible avec des sous titres, mais ceux-ci ne sont pas escamotables. Les deux scènes inédites représentent en fait une sous intrigue sans intérêt, mettant en scène le personnage de Yuen Biao qui fut sacrifié au montage. On notera la présence d’un peu plus de bonus que sur certains autres titres. Du bon travail, d’autant plus que le DVD présente le film dans des conditions plus qu’acceptables.
Dragons Forever/Fei lung maang jeung - 1989
Origine : Hong Kong
Genre : action
Réalisation : Sammo Hung et Corey Yuen
Scénario : Gordon Chan, Yiu Ming Leung & Cheuk Hon Szeto
Producteurs associés : Jackie Chan, Corey Yuen & Wu Po Chiu
Producteur : Raymond Chow & Leonard Ho
Image : Chang Yao-Chu & Leung Chi Ming
Montage: Peter Cheung & Joseph Chiang
Musique : Chin Yung Shing
Accroche : les trois Stooges chinois
Distribution :
Jackie Chan (Jackie Lung), Sammo Hung (Luke Wong Fei-Hung), Yuen Biao (Timothy Tung Tak-Biao), Pauline Yeung (Nancy Lee), Yuen Wah (Hua Hsien-Wu), Crystal Kwok (La secrétaire de Jackie) & Benny "The Jet" Urquidez
Résumé :
Jackie Chan, un avocat, est engagé par le patron d'une usine de produits chimiques de Hong Kong. Sa mission est de défendre les intérêts de l'industrie face à l'opinion publique. Jackie entre alors dans un conflit et demande à ses meilleurs amis (Samo Hung et Yuen Biao) de l'aider jusqu'à ce qu'ils découvrent les réelles intentions de l'homme d’affaires...
Après pas mal d’années de galère, les années 80 seront pour Jackie Chan celles de la libération et de la consécration ; des réussites comme « Le marin des mers de Chine/Project A » (1983), « Police Story » (1985) ou « Mister Dynamite/Armod of God » (1986), vont le propulser comme star numéro un du box office asiatique. Derrière ce succès se cache des années d’entraînement, et surtout l’indéfectible amitié qui le lie à Sammo Hung, Yuen Biao, Corey Yuen, Yuen Wah, Yuen Miu, Yuen Tak et Yuen Choi, les sept lascars, se sont tous connus à la fameuse école "Yu Zhanyuan's China Drama Academy", où ils formèrent une bande appelée Seven Little Fortunes, ce qui leur permit de supporter la rigueur et la sévérité de leur entraînement. La fine équipe travailla en solo ou en équipe pour la figuration, les cascades, et aussi en tant que coordinateur sur plusieurs productions. Jackie et Sammo ne se retrouvèrent vraiment qu’en 1983 pour le tournage de « Winners and Sinners », une participation qui en entraîna beaucoup d’autres, le duo étant parfois rejoint par Yuen Biao (qui fut l’un des faux Bruce Lee dans « Le jeu de la mort »). En 1989, la machine est bien huilée. Le trio formé par Jackie, Sammo et Yuen fonctionne comme une horloge et les chorégraphies, orchestrées tels des ballets par Corey Yuen, sont impressionnantes et spectaculaires. On a vraiment mal pour les cascadeurs en les voyant se vautrer méchamment sur du béton, sans raccords et en une seule prise. Bref, le haut de gamme pour l’époque ; évidemment, le scénario est un prétexte pour mettre en avant la star Jackie, qui ici interprète un avocat au grand cœur doublé d’un Casanova, ce qui est plutôt rare dans un film de Jackie qui est en général plutôt maladroit avec le sexe féminin. Par contre, on peut regretter une légère misogynie (les femmes en prennent pour leur grade, notamment la victime d’un viol), même si les personnages féminins sont plus matures que dans certains autre Chan (voir « Police Story »).
Les fans du petit chinois seront aux anges de retrouver leur idole au top de sa forme. Mais il faut bien avouer qu’il est bien aidé par ses deux compères, avec qui il avait déjà joué dans « Project A » (1983), « Wheels on Meals » (1984), and « My Lucky Stars » (1985). Pour leur dernière collaboration (chacun se dirigeant vers une carrière solo), le trio signe un excellent film d’action où, pour une fois, l’humour n’est pas lourdaud (spécialité de Sammo, star de la kung fu comédie) et prête même à sourire par moments. Les amateurs le considèrent d’ailleurs comme le meilleur film du trio après « Wheels of Meals ». Influencée par le vaudeville et le burlesque américain de la belle époque (voir le personnage de Yuen Wah, un mélange entre Groucho Marx et Bruce Lee) la première partie fait la part belle aux quiproquos en tous genres, notamment lorsque Sammo Hung et Yuen Biao, les deux amis du héros, se retrouvent dans son appartement, ne sachant pas qu’ils ont le même amis, l’un prenant l’autre pour un voleur. L’intrigue, à base d’écologie et de trafic de drogue, mélange comédie et romance (séquences les plus ratées, sauf peut-être les scènes de Sammo qui sont vraiment touchantes), le tout entrecoupé de combats hargneux et spectaculaires. On retiendra surtout le face à face entre l’impressionnant champion de Full Contact Benny "The Jet" Urquidez et le brave Jackie, qui est considéré comme l’un des meilleurs du genre. Les deux adversaires s’étaient déjà rencontrés lors d’un autre combat d’anthologie sur le tournage de « Wheels of Meals ».
L’éditeur ayant la belle initiative de proposer le film dans deux versions, la version française amputée et la chinoise entière, il est préférable de visionner celui-ci dans sa version originale plus longue. Ce qui évitera des transitions douteuses, comme le générique de début qui devait s‘accompagner d’une présentation du méchant, et qui disparaît dans la version française ; mais aussi une magnifique scène de séduction au mégaphone qui vaut vraiment le détour. Bref, un incontournable pour les fans du chinois bondissant, et une belle opportunité pour les autres de le découvrir dans un agréable divertissement.
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