[M] [Critique] The Killing Kind

 
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flint
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 4:55 pm    Sujet du message: [M] [Critique] The Killing Kind Répondre en citant



The Killing Kind

Genre : Thriller/Drame/Psycho-Killer

Année : 1973

Pays d’origine : Etats-Unis

Réalisateur : Curtis Harrington

Casting : John Savage, Ann Sothern, Cindy Williams, Sue Bernard, Luana Anders, Ruth Roman…

Autre titre : Killing Kind



Terry Lambert, un jeune homme plutôt beau gosse, la vingtaine, vient de purger une peine de deux ans en prison. Un jour, il suit quatre copains sur la plage. Il y a aussi une fille peu farouche, la belle Tina Moore, objet de convoitise. Les potes de Terry se montrent pressants, elle essaie de fuir, ils la rattrapent. Cela finit en viol collectif. Terry reste en retrait, paralysé par la peur. Mais les autres le forcent à faire comme eux. Il ne pourra pas consommer, mais sera par contre le seul à payer. Dénoncé par Tina, Terry se retrouve donc en taule. A sa sortie, il retrouve sa mère, Thelma, une ex-danseuse qui tient à présent une pension de famille. Les rapports entre Thelma et Terry sont loin d’être sains, entre une mère au comportement à la limite de l’inceste, et un fils qui considère sa mère comme une copine de jeu (l’appelant même par son prénom). Connaissant la fragilité de son enfant, et sentant en son for intérieur que la prison n’a fait que le perturber un peu plus, Thelma va tout faire pour le protéger, le préserver, au risque de ne pas se comporter comme une mère, mais comme une amie intime.
On dit qu’une mère a de l’instinct, et Thelma en a, effectivement. Car au fond de lui, Terry n’a qu’une idée en tête : se venger des femmes responsables de son malheur. Pas seulement de Tina, mais aussi de l’avocate Rhea Benson, qui assurait sa défense, et qu’il estime ne pas avoir tenu son rôle.
Au sein de la pension, l’univers de Terry est constitué de femmes, avec cette nouvelle locataire, Lorie, qui veut devenir mannequin ; et cette étrange voisine, Louise, qui vit seule avec son père. Une vieille fille portée sur la bouteille, qui épie Terry avec des jumelles…



Sans parler de réalisateur « maudit », Curtis Harrington fait néanmoins partie de la caste des réalisateurs injustement méconnus, dont la carrière chaotique s’explique pour un tas de raisons, parmi lesquelles le fait d’avoir toujours navigué entre le film de genre et un cinéma plus mainstream, et d’avoir été « sabordé » tantôt par un distributeur incompétent (ce fut le cas pour « The Killing Kind »), tantôt par un producteur peu scrupuleux (« Ruby » fut massacré au montage, et des scènes rajoutées sans Harrington afin de surfer sur le succès de « L’Exorciste »). Curtis Harrington n’a pourtant pas à rougir de sa carrière, ni des gens qu’il a fréquenté, comme Kenneth Anger, James Whale, et surtout Roger Corman, qui va le prendre sous son aile au début des années 1960. Grâce à Corman, Harrington pourra mettre à jour son premier long métrage, « Night Tide », un film d’horreur atypique teinté de poésie et de surréalisme. Quelques années plus tard, Roger Corman va confier à Harrington le soin de réaliser un long métrage en utilisant des rushes de films de science-fiction soviétiques rachetés par le producteur. Ce sera le « Voyage sur la planète préhistorique », reprenant plusieurs scènes de « La planète des tempêtes ». C’est avec ce film que Curtis Harrington va également pouvoir « exploiter » sa nostalgie du vieil Hollywood, en engageant d'anciennes gloires du cinéma, comme ici Basil Rathbone et Faith Domergue. Rathbone sera également là pour son film suivant, « Queen of Blood », en 1966.



Au début des années 1970, Harrington abandonne la science-fiction, signant consécutivement trois thrillers : « What’s the Matter with Helen », « Mais qui a tué tante Roo » et donc « The Killing Kind ». La patte de l’auteur reste pourtant la même, à savoir s’attacher des acteurs qu’il estime et à qui il offre des rôles étoffés (comme à Shelley Winters, héroïne des deux premiers films cités), et soigner le cadre, les décors.
En soi, « The Killing Kind » n’a rien d’extraordinaire au niveau de l’histoire, celle d’un jeune homme mentalement perturbé, complexé par les femmes, la faute à une mère castratrice. Un garçon irréversiblement névrosé, dont les pulsions incontrôlables vont le conduire au meurtre.
Rien de très original, donc, sauf que le metteur en scène n’a pas son pareil pour diriger des acteurs, et trouver la personne adéquate pour incarner au mieux le personnage pensé. Curtis Harrington va chercher une starlette tombée dans l’oubli pour interpréter le rôle de Thelma, la mère « araignée », Ann Sothern. Née en 1909, elle fait ses premiers pas au cinéma en 1927. Elle sera une star dans les années 30 à 50, avant de décliner peu à peu, puis se tourner vers la télévision. Harrington la remet au premier plan avec ce rôle. Du coup, on la verra l’année suivante dans « Les 7 aiguilles d’or », de Robert Clouse, puis dans le « Crazy Mama » de Jonathan Demme, en 1975, mais aussi dans « Le faiseur d’épouvantes » (William Girdler, 1978).



Quant à John Savage, il n’est pas encore connu à l’époque, puisqu’il atteindra la notoriété en 1978 grâce à « Voyage au bout de l’enfer ». Mais il se montre déjà très à l’aise dans « The Killing Kind », et la complicité qu’il développe dans le film avec Ann Sothern est en tous points remarquable. Parmi les seconds rôles, notons la présence d’une autre ancienne gloire du cinéma, Ruth Roman (la « Jungle Queen » du serial éponyme, « L’inconnu du Nord Express »…) ; la charmante Cindy Williams (« American Graffiti », « Conversation secrète ») et la non moins ravissante Lori Williams, immortalisée par Russ Meyer dans « Faster, Pussycat ! Kill ! Kill », dans lequel elle jouait l’une des trois stripteaseuses de choc, aux côtés de Tura Satana et Haji. Enfin, on reconnaîtra à peine une Luana Anders (« La chambre des tortures », « Dementia 13 ») enlaidie pour l’occasion, dans ce rôle de vieille fille attirée par Terry, n’hésitant pas à épier ses moindres faits et gestes avec des jumelles.
« The Killing Kind » n’a certes pas le côté spectaculaire de bon nombre de films de psycho-killers. Il n’en demeure pas moins efficace par moments, notamment une mise à mort assez éprouvante dans une baignoire. Mais le propos du réalisateur était plutôt de s’attarder sur l’étude de caractères d’un couple peu ordinaire. Un pari réussi en ce sens.

Note : 7/10


Fiche dvd -



The Killing Kind – Artus Films


Région : Zone 2 PAL

Editeur : Artus Films
Pays : France

Sortie film : inédit en France (excepté en vidéo)
Sortie dvd : 18 août 2011

Durée : 96 minutes.
Image : 1.85 :1 original respecté – 16/9e compatible 4/3
Audio : Mono

Langue : anglais, français
Sous-titres : français (optionnels)



Bonus :
- Présentation du film par Frédéric Thibaut, spécialiste du cinéma Bis (29 min. 33)
- Court-métrage : « Current Bloody Exchange », de Romain Basset (10 min. 50)
- Bandes-annonces de l’éditeur



Commentaire : Artus Films entame donc une nouvelle série thématique intitulée « Collection horreur US 70’S ». Ce n’est pas le choix qui manque dans ce domaine, même si ce « Killing Kind » est plus proche du thriller que du film d’horreur pure.
Concernant l’œuvre elle-même, l’éditeur présente un master tout à fait satisfaisant issu probablement de l’éditeur américain Dark Sky Films, qui fut le premier à proposer une copie décente de « Killing Kind » (fin 2007), après diverses éditions US de piètre qualité. En France, le film n’est jamais sorti en salles, mais il fut distribué en vidéo, chez VIP puis Proserpine. L’image était recadrée en 1.33, mais Artus s’est néanmoins servi de la piste sonore française (la seule disponible, en fait) pour cette édition. On s’en rend d’ailleurs compte aux alentours de la 8ème minute, où survenait le seul défaut de la VF, à savoir une brève coupure du son (pas plus de deux secondes) survenant lors d’un dialogue entre Thelma et Lori. Une réplique n’est pas audible, celle où Thelma dit à Lori (qui vient de lui confier qu’elle veut devenir mannequin) qu’elle doit réaliser qu’elle aura de la concurrence.
Rien de bien grave, et puis l’éditeur fournit également la version originale, avec ou sans des sous-titres français réalisés par Artus pour l’occasion (encore bravo pour le travail effectué). Pour cette piste américaine, rien à signaler par contre, tout est OK.



Les bonus, à présent. Passons sur les classiques bandes-annonces issues du catalogue de l’éditeur (huit, au total) pour se concentrer sur les deux autres suppléments. Le premier est un court-métrage de Romain Basset, un jeune réalisateur français influencé lui aussi par l’ambiance des films d’horreur et des thrillers italiens des années 1970. « Current Bloody Exchange » est un huis-clos se déroulant dans une chambre d’hôtel, avec seulement deux acteurs, Philippe Nahon et Emma Pick. Cette histoire troublante d’un client et d’une call-girl, réalisée en 2007, s’achève de façon inattendue après un scénario plutôt classique.
Le plat de résistance de ces bonus reste l’entretien d’une demi-heure avec Frédéric Thibaut, grand expert en cinéma de genre, journaliste à Impact et Brazil, pilier de la Cinémathèque de Toulouse, et enfin collaborateur au Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques sous la direction de Christophe Bier. Très à l’aise, et connaissant parfaitement son sujet, Frédéric Thibaut nous plonge dans la biographie et la filmographie de Curtis Harrington, avec moult détails. Bref, on ne s’ennuie pas une seconde, et cette interview constitue un complément idéal au film.

Note : 8/10










Dernière édition par flint le Dim Juil 17, 2011 11:54 am; édité 1 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 6:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis déçu, on n'en apprend pas plus sur le sort de ce malheureux rat frank_PDT_08 icon_wink enaccord8
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flint
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le rat finit mal, un des chats finit mal également. Cependant, je suis resté impartial malgré ce traitement indigne envers la gent animale ! ico_mrgreen
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Valor
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 8:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8 Encore une belle critique fort instructive ! J'ignorais que ce film était sorti chez VIP !

Sinon, l'image du DVD a plutôt l'air moyenne, non ? icon_confused
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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2011 9:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Valor a écrit:
Sinon, l'image du DVD a plutôt l'air moyenne, non ? icon_confused
L'image n'aurait elle pas perdu en définition lors de sa conversion de png en jpeg? new_diable icon_wink
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Lynch971
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MessagePosté le: Sam Juil 09, 2011 3:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne critique pour un film vraiment sympa (assez proche de Martin de Romero par certains aspects je trouve pour ma part). Heureusement que Fred Thibaut est là pour explorer la filmo de ce réal malheureusement (visiblement, puisque je n'ai vu de lui que "What's the matter with Helen?" et "Whoever slew auntie Roo?") méconnu :happy: à coup de "voilà" et "donc" ico_mrgreen
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flint
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MessagePosté le: Sam Juil 09, 2011 10:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Valor a écrit:

J'ignorais que ce film était sorti chez VIP !


Moi aussi, je l'ignorais, mais en regardant en bas du verso de la jaquette de l'édition Proserpine, j'ai vu que c'était le cas :



Du coup, j'ai vérifié sur le net, et j'ai trouvé un visuel sur priceminister :




Valor a écrit:

Sinon, l'image du DVD a plutôt l'air moyenne, non ? icon_confused


Dans l'ensemble, j'ai trouvé l'image correcte. Il y a pas mal de grain au tout début, jusqu'à la fin du générique. Après, au niveau des contrastes, ça pourrait effectivement être mieux.
Quelques captures supplémentaires plus grandes pour se forger un avis :















Je trouve que le film se voit dans de bonnes conditions, malgré quelques imperfections.


Lynch971 a écrit:

... un film vraiment sympa (assez proche de Martin de Romero par certains aspects je trouve pour ma part)


Effectivement, on peut trouver quelques points communs entre les deux oeuvres, aussi bien dans l'étude du personnage principal que dans l'atmosphère qui se dégage du film.
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Throma
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MessagePosté le: Sam Juil 09, 2011 1:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il existe une édition VIP antérieure à celle postée par flint reprenant le visuel d'origine.
Millésimée 83 probablement. Jaquette ayant d'ailleurs fait la couverture du dernier Bissophile en date.
Sinon, toujours pas revu le film que j'avais trouvé plutôt bon en son temps.
Du psycho-killer US très épuré dans le sillon de "My Brother has Bad Dreams" ou du "Sweet Kill" d'un autre Curtis... Hanson celui-là.
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 6:13 pm    Sujet du message: Re: [Critique] The Killing Kind Répondre en citant

flint a écrit:



Le plat de résistance de ces bonus reste l’entretien d’une demi-heure avec Frédéric Thibaut, grand expert en cinéma de genre, journaliste à Impact et Brazil, pilier de la Cinémathèque de Toulouse, et enfin collaborateur au Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques sous la direction de Christophe Bier. Très à l’aise, et connaissant parfaitement son sujet, Frédéric Thibaut nous plonge dans la biographie et la filmographie de Curtis Harrington, avec moult détails. Bref, on ne s’ennuie pas une seconde, et cette interview constitue un complément idéal au film.



]


En fait, le bonus est en fait très intéressant pour ce réalisateur qui est en fait peu connu et en fait aussi peu reconnu... mais si Fredéric Thibaut pouvait arrêter de dire "en fait" toutes les deux phrases dans le prochain bonus, ce sera d'autant mieux (en fait) icon_wink
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2011 6:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Assez déçu pour ma part de ce film.
Les longueurs succèdent aux longueurs et à défaut d'être entré dans le film, je suis quand même resté attentif aux échanges d'acteurs entre Savage et Divine...euh Ann Sothern (hips).
La scène choc du film où Savage après une âpre discussion va piquer une tête dans la piscine pour se détendre est montré trois fois de suite enaccord8
Curtis Harrington a fait beaucoup mieux à mon sens.
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MessagePosté le: Dim Juil 24, 2011 7:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui bé alors moi - si j'enlève un ou deux passages de trop (Soit, voir John Savage passer sa porte en courant et en hurlant à 5 ou 6 reprises dans un même plan, c'est pas super cinégénique, mais faut être honnête, ce n'est qu'un détail dans le film), je le trouve très bon ce film.

A ce propos, à l'instar de Lynch971, j'ai moi aussi à plusieurs reprises pensé au Martin de Romero. Le traitement réservé au personnage principal et la façon dont il est abordé me semble très proche. Il y a beaucoup de non-dits et de sensibilité, un fait assez rare finalement.
Et puis j'ai été touché par cette histoire d'amour, hors norme, autant qu'immorale et impossible entre la mère et son vilain petit canard malchanceux (la prestation d'Ann Sothern est remarquable et contrebalance parfaitement avec l'introversion de Savage).

Je suis en désaccord total avec le fait que le film souffre de longueurs. Le rythme est soit, toujours égal, quasi-linéaire, on a le sentiment de prime abord qu'il ne passe rien, ou rien d'important, mais finalement chaque séquence, chaque scène est un petit moment soit troublant, soit dérangeant, soit effrayant, soit touchant et au final, aucune d'elles m'a semblé de trop (le préambule, la scène de nuit à la fenêtre avec le chat, la poursuite en voiture et sa tonalité presque fantastique, les essais de noyade dans la piscine, la baignoire, etc. , la fin ... Il se passe toujours quelque chose. Quant au choix de cette sorte distanciation (et d'épuration) et d'un non-rythme, il contribue à rendre selon moi le film prenant, envoûtant.

Même les clins-d'oeil à Hitchcock, qui, en temps normal, ont tendance à m'arracher un soupir, sont autant discrets que réussis (le plan sur l'oeil dans la baignoire et les qcqs stridences à la Herrmann, le verre de lait sorti de "soupçons" vu comme poison).
Et l'aspect épuré de The Killing King me ferait presque ranger du côté d'un "Badlands" sorti la même année, ou bien encore de kidnapped coed (même si les rapports mère-fils y sont à l'exact opposés, quoique passionnels eux aussi mais d'une autre manière).

Bref, un fort bon film pour moi. A ranger aux côtés d'un autre très bon Harrington : "Le diable à trois" que j'apprécie lui aussi beaucoup.
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