[M] [Critique] Danger Doberman ! - 1973

 
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2011 11:12 am    Sujet du message: [M] [Critique] Danger Doberman ! - 1973 Répondre en citant



Danger Doberman ! - 1973
(Trapped)

Origine : Etats-Unis
Genre : Thriller / Agression animale

Réalisé par Frank De Felitta
Avec James Brolin, Susan Clark, Earl Holliman, Robert Hooks, Ivy Jones, Marine Le Pen, Bob Hastings...

Autre titre : Doberman Patrol





Décidément, James Brolin eut peu de chance tout au long des années 70. Un coup buté par un droïde (Mondwest), un coup coursé sans répit par un hélicoptère en plein désert californien alors qu'il devait se trouver dans l'espace (Capricorn One), un coup poursuivi par une bagnole aux allures de corbillard (Enfer mécanique), un coup encore cerné par les esprits (Amityville), on comprend l'acteur et ses choix plus reposants la décennie suivante, quoique... Toujours est-il que son calvaire et son syndrome du type pourchassé a débuté avec ce film tourné pour la télévision en 1972 par Frank De Felitta ; un De Felitta auteur, un peu plus tard, en 1975, du roman "Audrey Rose" solidement adapté au cinéma par Robert Wise.

Bref, James Brolin n'eut donc pas de bol (encore que l'on ne comptera pas "Le voyage fantastique" de Fleischer dans lequel il était un temps poursuivi par des globules blancs, ni l'on ne mentionnera le fait que, usé, il abandonna sa lutte contre l'agresseur pour finir entre les griffes d'un gros Cocker du nom de... Barbara Streisand ! Ce type est décidément costaud... d'autant - et là je suis plus sérieux - qu'il perdit sa seconde femme dans un accident de voiture au milieu des années 80).

Quoi qu'il en soit, on le retrouvait déjà ici cloîtré dans les toilettes d'un magasin où il était venu acheter une poupée pour sa fille, ce après une agression suivie d'une commotion cérébrale. Las, lorsqu'il reprend connaissance, il est déjà trop tard, les stores ont été fermés et surtout... surtout, une poignée de Dobermans "dressés pour tuer" (voir l'excellent film de Fuller) se baladent un peu partout, prêts à pulvériser de leurs crocs acérés tout ce qui bouge.




"Danger Doberman !" évolue sur un script simple, classique mais d'une efficacité redoutable : d'un côté, on a James Brolin qui met un petit peu de temps à se réveiller, ce réveil tardif permettant au film de mieux présenter ses autres personnages, lesquels serviront ensuite de cadencier pour rythmer un suspense allant crescendo. Ainsi, on nous présente son ex-femme Elaine Moore (Susan Clark), remariée à David (Earl Holliman), un brave gars à l'allure bonhomme, toujours prêt à se montrer compréhensif et à aider son prochain, ainsi que sa fille à qui il doit donc rendre visite pour lui souhaiter son anniversaire.

De fait, tout est mis en place de façon aussi simple qu'astucieuse puisque la caméra pourra jouer dès lors une partie d'allers et retours entre notre Chuck Brenner tentant de s'en sortir et notre trio familial l'attendant, s'impatientant, jusqu'à peut-être (je dis peut-être, faudra voir le film, si ce n'est pas déjà fait) intervenir ou faire enfin intervenir la police. Ces bases permettent à Frank De Felitta d'élaborer un double suspense. L'un d'eux ne fonctionne qu'à moitié, la faute sans doute à une Susan Clark ("Le cerveau d'acier", "Meurtre par décret") assez peu convaincante à force de traiter son mari de lâche et d'alcoolique, ce de manière trop unilatérale et répétée pour être crédible, ainsi qu'à un Earl Holliman (acteur pourtant très sympathique au demeurant), trop caricatural lui aussi, cette fois-ci dans l'autre sens. Cette partie reste le maillon faible d'un script par ailleurs malin. Le second suspense, celui mettant simplement en scène Chuck enfermé avec une meute de clébards prêts à en découdre est quant à lui bien plus réussi...



Le réalisateur fait preuve de nombreuses idées, qui plus est ingénieuses : d'abord, il fait mordre notre héros à la cheville dès que celui-ci a dans l'idée de se tirer de ce cauchemar. De fait, il se retrouve handicapé, ce qui l'oblige à faire preuve de davantage d'imagination.

Ailleurs, la présentation faite des chiens les rend d'entrée terrifiants ; non seulement leurs maîtres-flics ont du mal à les diriger ou à les maitriser, mais en plus, ils sont eux aussi blindés d'objets défensifs au cas où. Le tout est renforcé par le fait que dans le magasin même, les clébards sont isolés les uns des autres afin qu'ils ne se bouffent pas entre eux. A ce titre, il y a une véritable séquence d'anthologie dans "Trapped" : après s'être réfugié derrière l'une des portes de secours, se trainant blessé, Chuck assiste au combat de deux dobermans qui n'ont pu le choper. Leur duel, à coups de crocs excessivement violents, contribue à les rendre encore plus redoutables et terrifiants qu'ils ne l'étaient déjà. Un exploit !

Et puis, cette idée de placer son personnage dans un endroit où il a, à sa disposition, des objets lui permettant de se défendre, à la seule condition qu'il fasse lui-même preuve de présence d'esprit, est très judicieuse. D'autant qu'ailleurs, le traumatisme crânien subit par Chuck explique toutes ses absences initiales comme celle, par exemple, de ne pas faire sonner l'alarme à incendie. Ainsi, c'est au rayon accessoires que l'homme reprenant peu à peu conscience en même temps qu'épuisant ses forces, devra trouver matière à se défendre. Dès lors, autant une simple armoire qu'un arc pour enfant pourra lui servir.



"Trapped", fi de sa partie la moins convaincante et la plus convenue, offre un suspense haletant. La caméra et le montage battent un rythme ne cessant de croître, l'atmosphère claustrophobe de ces pièces isolées dans lesquelles se trouve chaque fois un chien (pas que des Dobermans du reste, on a le droit à quelques Bergers allemands, dont un blanc qui se fait exploser par une armoire - ouf, c'était Marine Le Pen !) est très bien rendue, tout comme ces chiens sont absolument tétanisants.

On sera gré aux dresseurs Lou Schumacher et Karl Lewis Miller (*) qui auront également fort à faire plus tard en dressant "Zoltan" pour l'un, "Cujo" pour l'autre. L'air de rien, leur apport est considérable tant on a peu vu au cinéma (et à la télévision, même dans l'émission "Trente millions d'amis") de clébards tellement flippants qu'ils feraient passer des zombies pour un groupe de tapettes montées sur talons hauts.
A noter, pour finir, que l'on retrouvera avec un bonheur comparable Frank De Felitta derrière la caméra en 1981, pour un autre téléfilm lui aussi fort réussi : "Les Fleurs de sang" (Dark night of the scarecrow). En tout cas, voici un thriller animalier qui a vraiment du chien et soutenu, qui plus est, par une partition elle aussi très efficace signée Gil Melle ("Le mystère Andromède", "New York ne répond plus", "Embryo", "L'invasion des soucoupes volantes",...).

(*) Merci à feu AnimalAttack concernant les noms des dresseurs de chiens.
(vous y trouverez du reste une autre critique du même film, ainsi que la confirmation que Marine le Pen joue bien le chien blanc allemand -très bonne dans son rôle par ailleurs).
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Dernière édition par mallox le Ven Avr 06, 2012 10:48 am; édité 9 fois
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flint
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2011 11:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cherchez l'intrus dans le casting ! frank_PDT_10


Pas vu ce "Trapped". Par contre, j'ai visionné récemment "Les chiens fous", avec David Mc Callum et Linda "Dallas" Gray, et c'est franchement pas terrible.
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2011 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Des chiens ont ils été maltraité lors du tournage? pokemon frank_PDT_10
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Bigbonn
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2011 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ça a l'air sympa et c'est marrant de constater que les dobermans ont quasiment disparu de la circulation pour être remplacé par d'autres races de chiens qui font peur...

dans les années 70, les bergers allemands trainaient aussi une réputation assez dégradée à cause des attaques parfois mortelles dont ils furent la cause (et dues, comme souvent, à leur prolifération à cette époque et à la nullité de certains maîtres. Je me souviens ainsi dans mon patelin d'un con un peu marginalisé qui vivait dans une maison délabré et qui en avait trois qui se barraient régulièrement de leur enclos tout aussi délabré et avaient la mauvaise habitude de mordre les gens qui passaient par là... me souviens pas que la maréchaussée soient intervenue très vigoureusement... était-ce alors plus accepté qu'un chien puisse être dangereux?)

sinon, j'avais un copain qui avait un doberman qui était vraiment très très con et trouillard en plus, ce qui fait qu'on ne savait jamais ce que le chien pensait et que je m'en méfiais comme de la gale de cette sale bête qui grognait à tout bout de champ sans raison...
mais le plus impressionnant était quand même le beauceron d'un autre ami, une belle bête mais une vraie saloperie asociale que le gars enfermait à double tour dans une pièce à part à chaque visite car l'animal était assez agressif envers les étrangers...

par contre, je regrette le berger belge de type Groenendael de mes parents, une belle bête et une vraie crême...
bref, pas vu ce film-ci en tout cas mais je persiste à préférer les chiens aux chats! frank_PDT_10
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Valor
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2011 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais, les chiens sont dangereux mais les chats sont vicieux ! Puisqu'on en est aux anecdotes, je traversais un jour le parc à côté de chez moi quand j'ai remarqué un chat en haut d'un mur. Et bien croyez le ou pas mais au moment où je suis arrivé à son niveau, le chat a poussé une pierre qui est tombée à quelques centimètres de moi ! Et après, il m'a regardé en poussant un miaulement qui ressemblait à un rire moqueur... Vicieux, je vous dis ! icon_confused
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flint
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2011 5:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

ico_mrgreen

C'est fini, cette provocation !

(moi, mes chats sont très gentils, je leur donne du steack haché de viande humaine tous les jours et ils se portent très biens). icon_cool
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mallox
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2011 6:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais ben moi, à peine 2 ans après ce film, en rentrant du foot (c'est vrai que je n'étais qu'un poussin), y avait ce Berger Allemand appartenant des des gros beaufs dans ma petite rue (la preuve que c'était des beaufs : le chien s'appelait REX et puis comme je l'ai dit à Flintos, dans ma rue, y avait 50% de flics - d'ailleurs, certains se sont entretués plus tard !)). Je monte vers chez moi, et je le vois arriver tranquillement, le regard fuyant, et ce connard de clebs vient me croquer un bout de cheville avant de rentrer tranquillos chez lui. (j'ai encore la cicatrice, vu qu'il a dû m'en manger un bout, impossible de recoudre).
Ses cons de maîtres n'ont jamais voulu admettre que c'était lui (parce qu'on parle des chiens, mais les gens, c'est tout de même la sous-race de la planète, hein !).
3 jours après, alors que je m'étais assuré qu'il était bien enfermé derrière sa grille, je lui balancé un gros mamouth dans la gueule, en l'appâtant avec de la viande. Bah, le Rex, il a morflé, et je ne regrette rien. Surtout que ses maitres continuaient à le laisser se pavaner, libre, dans la rue. Après, ils se sont plaint. Alors, je leur ait aussi lourdé des mamouths en série dans leur maison. Z'ont pas porté plainte. Bizarre. Le chien est mort soit-disant 2 mois après, traumatisé par les mammouths reçus. Je ne regrette rien. Que dalle.


Une autre fois, 2 ans plus tard à peu près, dans ma famille (la partie la plus bourgeoise - des notables Mégretistes!), lors d'un repas, on me dit "Mallox, tu peux aller chercher ceci chez toi, à la maison et revenir avec ?". Paf je le fais, sauf qu'en revenant, leur connard de chien, m'attendait en haut de leur marches et dès que je suis arrivé en haut il m'a déchiqueté le cuir chevelu (vu que je m'étais mis en boule). ça a duré 5 minutes interminables comme ça, avant que ma conne de famille ne se rende compte de quelque chose se passait à 3 mètres d'eux (vu qu'ils étaient bien avinés), dans leur couloir. Pour me reprocher ensuite de ne pas avoir fait plus de bruit.
J'ai depuis ce jour, rompu avec cette partie de ma famille. Qui du reste, ont tous rompu ensemble tant jamais aucun d'eux ne s'est remis en question et s'est toujours pris pour un dieu. D'ailleurs leur putain de bâtard s'appelait Gourou. Le jour où il est mort, et malgré leur chagrin, je me suis bien marré.

3 ou 4 années plus tard encore, je sors de chez moi à vélo, et je vois le chien du voisin, qcqs maisons plus bas, sauter par-dessus sa clôture et au moment où je passe devant lui, pof, véridique, il me saute carrément à la gorge et ça se joue à 1cm qu'il m'arrache la trachée.
Je vais le soir-même voir son maître : "C'est ps possible, mon chien ne saute jamais par dessus sa clôture !" (putain, y a de ces cons...)
Ben, là, j'étais plus âgé, alors plus fort. je suis revenu vers 2 du mat, j'ai aspergé le chien de plusieurs coups de bombe lacrymo, lui ait latté la gueule et l'ai laissé en sang.

Voilà. Pourtant j'aime beaucoup les chiens. Mais y en a vraiment de complètement tarés et dangereux.
Y a encore 10/15 ans, autour de chez moi à Paris 20ème, je ne voyais que des Pit, tous avec une gueule pas possible de veau consanguin. Une belle mode ces Pit de merde. Maintenant, ils ont disparus, heureusement...

par contre, les trottoirs de Paris sont tapissés de merde. Et c'est drôle car on voit jamais leur maîtres les faire chier. Parce que j'irai bien chier devant chez eux, moi. new_diable

Voilà, c'était mon intervention royale canine du jour. (Et ma contribution aux primaires du P.S. Tous des bâtards !)
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Throma
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2011 1:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si c'est bien toi en avatar, ces agressions clébaroïdales peuvent se comprendre légèrement.

Sympa sinon ce téléfilm.
Dans un registre plus léger, j'avais plutôt bien apprécié "Doberman Gang" et ses sacs à puces dressés, non pas pour couiller, mais pour déclencher des casses.
Même si c'est une race de merde.

Et le James Brolin de la jaquette CIC, il a un peu la gueule du violeur mongol du Thrauma de Martucci ico_mrgreen
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mallox
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2011 1:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
Si c'est bien toi en avatar, ces agressions clébaroïdales peuvent se comprendre légèrement.




Sinon Doberman Gang, je comptais me le voir dans la foulée justement.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2011 4:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
y avait ce Berger Allemand appartenant des des gros beaufs dans ma petite rue (la preuve que c'était des beaufs : le chien s'appelait REX

Mais tous les bergers allemands s'appelaient Rex, non? (en tout cas, celui de mes cousins, oui. Et une vraie bonne pâte, un peu comme mes cousins d'ailleurs...) Et quand ils ne s'appelaient pas Rex, ils s'appelaient Sultan!

en tout cas, mallox, malgré tes déboires et tes actions vengeresses, tu n'as pas égalé ce type qui avait... mordu un pit-bull! Apparemment complètement pété, chez un pote, le pit s'était énervé et l'avait mordu et lui du coup l'avait remordu! (un fait divers de La voix du nord, cela va de soi.)
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