[M] [Critique] The Murderer

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Déc 11, 2011 3:40 pm    Sujet du message: [M] [Critique] The Murderer Répondre en citant

The Murderer

Titre original : 황해 (Hwanghae)

Genre : Drame, Policier, Thriller

Année : 2011

Pays d’origine : Corée du Sud

Réalisateur : Na Hong-jin

Casting : Ha Jeong-woo, Jo Seong-ha, Kim Yoon-seok, Kwak Byeong-gyoo, Lee Cheol-min, Lee El, Lim Ye-won, Tak Seong-eun...

Aka : The Yellow Sea



Scénario : Hong Won-Chan
Image : Lee Sung-Je
Montage : Kim Sun-Min
Décors : Lee Hwo-Kyoung
Costumes : Chae Kyung-Hwa
Musique : Jang Young-Gyo, Lee Byung-Hoon
Accroche : cours Rosetta, cours !


Résumé :
Yanji - ville chinoise de la préfecture de Yanbian, coincée entre la Corée du Nord et la Russie, où vivent quelques 800 000 Sino-coréens surnommés les « Joseon-Jok ». 50% de cette population vit d’activités illégales. Gu-nam, chauffeur de taxi, y mène une vie misérable. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose de l’aider à passer en Corée pour retrouver sa femme, et aussi rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie, il devra simplement… assassiner un inconnu. Mais rien ne se passera comme prévu…

Certains réalisateurs ont une aisance presque miraculeuse pour associer des genres apparemment dissemblables, mais cette faculté peu parfois donner des résultats déconcertants. C’est le cas de cette production coréenne, qui tente la fusion maladroite entre le drame social suintant le désespoir à chaque plan et le thriller survolté. Certains ont cru y discerner le film d’action ultime, ce qui n’est malheureusement pas le cas.
Soyons franc, l’interprétation des acteurs n’est pas à mettre en cause, notamment Ha Jeong-woo (« The Chaser »), impeccable en looser accroc aux jeux et sûrement cocu. Face à lui, une kyrielle de seconds rôles, tous excellents, dont Kim Yoon-seok en tueur psychopathe particulièrement gratiné. Malheureusement, le film ne tient jamais ses promesses ; les scènes d’action, notamment la poursuite entre notre antihéros et les policiers, sont illisibles et la violence, à force d’hémoglobine, devient grotesque (il paraît que c’est voulu !).
Le film prend un malin plaisir à s’emmêler les pinceaux, notamment à cause d’un manque total d’identification. Notre antihéros a si peu de chance (il est endetté à cause de sa femme dont il n’a plus signe de vie, et qui finira par être charcutée par un amant éconduit) qu’il en devient pathétique. Certes, on a pitié de lui, mais il accumule tant de casseroles que cela en devient risible. A se demander comment un gars qui a autant de poisse peu échapper à une horde de tueurs et autant de policiers. Une partie de la réponse vient de l’incompétence de ses poursuivants, comme ces policiers qui se tirent dessus (car trop paniqués pour viser), ou l’homme de main du maffieux qui se retrouve dans des situations pas possibles (voir comment il est piégé par l’incroyable Kim Yooon-seok, qui a transformé sa chambre d’hôtel en abattoir).
Bref, notre anti héros se retrouve alors en pleine baraqua uniquement lorsqu’il est poursuivi par une bande de malfaisants qui veulent lui faire la peau ; étonnante destinée que la sienne, car on cherche encore à comprendre la finalité de la chose. En effet, le final nous révélera la vacuité de cette quête (mais en est-elle vraiment une), au point que l’on finit par se demander ce que le réalisateur voulait faire : un film d’action, un drame ou les deux ? Dans les trois hypothèses, c’est chaque fois raté !

Le mélange entre les frères Dardenne et Michael Mann est loin d’être des plus réussis, car Na Hong-jin n’arrive jamais à trouver la symbiose entre les deux genres. Pire, il semble n’avoir retenu que le plus pénible en accouchant d’un film bavard dont la première partie est chiante à mourir (45 minutes dans la misère du monde… youpi !) ; et la suite tente de singer le blockbuster US lambda (Michael Bay est un génie, à côté). Le script est plutôt bien écrit, mais s’égare parfois dans des digressions qui dispersent l’attention du spectateur.
De ce fait, le métrage aurait gagné à être moins long et plus condensé. Le scénario est assez roublard, car le véritable enjeu, ici, n’est pas le meurtre (qui, d’ailleurs, sera commis par d’autres), mais bien la recherche de la femme perdue dans ce que le héros pense être le paradis. Il faut bien avouer que n’importe quel cul de basse-fosse est un paradis à côté de cette ville chinoise appelée Yanji. En cherchant sa femme, il découvrira que la vie en Corée est loin d’être si idyllique pour un clandestin. Ce qui permettra au spectateur d’applaudir la subtile métaphore sur l’immigration.
Mais le pire arrive lorsque le héros apprend la mort de sa femme et l’arrestation de son assassin. A ce moment, le film se saborde lui-même, car toute l’histoire tenait en cette quête quasi utopique qui rendait notre antihéros presque sympathique. Désormais, c’est clair, on se fout carrément de ce qui peut lui arriver. Et même les motivations du fameux meurtre commandité nous semblent désuètes (en fait, une histoire de cul !).
Cet état d’esprit est particulièrement bien restitué dans la scène finale, où le pêcheur balance par-dessus bord le corps du héros et les cendres de sa femme. Le réalisateur tente d'ailleurs maladroitement de se racheter en incluant la scène de la gare dans le générique de fin.

Il est quand même étrange qu’un tel film se voit proclamé par certains comme l’un des thrillers les plus efficaces de ces dernières années. A croire qu’ils n’ont rien vu depuis « Le Fugitif », et oublié certains réalisateurs chinois comme ce pauvre Dante Lam. Certes, l’ensemble est soigné, la mise en scène est inspirée et la photographie d’une beauté désespérément sombre, mais le film reste une belle coquille vide qui ressemble dangereusement à une commande, mise en chantier pour l’exportation (ou « The Chaser » a très bien marché).
Comme par hasard, le film est en partie produit par Fox International, qui en profite pour récupérer les droits d’un futur remake. Et comme d’habitude, les accros du genre risquent de faire grise mine, car le film qui leur est proposé est loin d’être aussi palpitant que son « pitch » le laissait entendre. En un mot : on se fait chier grave.
Mais depuis quelque temps, le pays du matin calme est devenu une référence cinématographique et commerciale, au point que certains se pissent dessus rien que de savoir que c’est coréen. Pour ce film, on est plus proche de l’effet de mode artificiellement entretenu par quelques élitistes que du chef-d’œuvre espéré par certains, d’où son côté frustrant, car on a vraiment l’impression d’être passé à côté de quelque chose de grandiose.





















The Murderer - Wild Side Vidéo

Région : Zone 2
Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : 2011
Sortie dvd : 29 novembre 2011



Image : 2.35, 16/9ème compatible 4/3
Langues : Coréen DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français

Durée : 2h15

Bonus :
- A Perfect Red Snapper Dish : court-métrage inédit du réalisateur (9')
- Cascades et courses poursuites (6')
- La bande-annonce

Commentaire : Les bandes-annonces disponibles au démarrage du DVD ne le sont pas dans les bonus. Par contre, le DVD nous propose de multiples liens internet.

Image et son de très bonne qualité. Comme d'habitude chez Wild Side, la piste française nous est proposée en 5.1 alors que la version originale est en DTS. L'image est belle, malgré la profusion de scènes nocturnes.
Menu animé assez sobre, mais l'interface n'est pas facile a maîtriser. Le symbole de sélection étant assez petit, il n'est pas des plus évidents de le saisir.

En bonus, le DVD propose un petit reportage anecdotique sur les cascades automobiles du film, et un court métrage assez sympathique et agréable sur un cuistot perfectionniste mais assez maladroit.











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sigtuna
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MessagePosté le: Dim Déc 11, 2011 4:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je dis comme Bayrou et Mallox, préférence communautaire, sauvons l'UE arrêtons les critiques de films asiatiques au profit d'œuvres roumaines et polonaises icon_cool
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mallox
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MessagePosté le: Dim Déc 11, 2011 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je dis que les 45 premières minutes sont superbes ! Si si ! new_noel

Reste qu'à la fin, me souviens m'être aussi dis au ciné : "hum... tout ça pour ça".

Mais il est particulièrement dur Omega Man. La grippe peut-être ? new_diable

(d'ailleurs on fait comment pour le doublon maintenant ? frank_PDT_10
http://psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=4407 )
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Déc 11, 2011 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
(d'ailleurs on fait comment pour le doublon maintenant ? frank_PDT_10
http://psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=4407 )


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mallox
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MessagePosté le: Lun Déc 12, 2011 2:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Doublon viré...

Je mets les avis présents dans l'autre topic ici à moins que vous ayez envie de reposter...



Le 30 juillet 2011, Candyman a écrit:
Pour son deuxième film, Na Hong-jin signe à nouveau un thriller haletant à la violence exacerbée. Trop sans doute, celle-ci tournant un peu trop au procédé notamment en ce qui concerne la dextérité à la hachette de Muya. Quant à la mise en scène, il abuse des plans à la shaky cam rendant la majorité des scènes d'action épuisante à suivre avec en point d'orgue cette poursuite automobile dont on ne voit plus que des traînées de couleurs laissées par les phares remplir l'écran. J'ai cru frôler l'épilepsie.
Et c'est bien dommage parce que malgré tout, le film parvient à être prenant, distillant de surcroît quelques petites touches d'humour inattendues notamment cette irrésistible conversation téléphonique entre le décontracté Muya (sacré personnage, quand même !) et le banquier guindé.

Bourré d'énergie, The Murderer a tendance à en faire trop, jusqu'à un épilogue inutilement ironique...


Le 30 juillet 2011, tubbytoast a écrit:
J'avais beaucoup apprécié The Chaser.
Là c'est le cran au-dessus.
Bon, à force de trop en faire dans la surenchère, c'est sur qu'au bout d'un moment le film aurait du s’arrêter.
Les combats sans fin et à répétition semblent être la tendance actuellement en Corée (cf. I saw the Devil) frank_PDT_01
La toute première baston/bagnole est assez époustouflante et surprenante.



Le 31 juillet 2011, mallox a écrit:
J'en sors ! Après avoir été déposer mon fiston dans un train pour une colonie, j'ai filé tout droit au cinéma pour la séance de 10h15 à l'UGC Bercy (je le notifie car sur d'autres forums, c'est vachement important vu que la qualité de la projo n'est pas la même partout, et même si vous vous en fichez ségolènement).

Les 45 premières minutes, avec l'investigation du chauffeur de taxi autour d'un appart inaccessible au 6ème étage dans lequel les lumières s'éteignent,se rallument, etc. jusqu'au meurtre sont superbes !

Après c'est bien aussi, mais force est de constater qu'entre The Chaser, I Saw The Devil et d'autres encore plus oubliables, le thriller coréen tourne légèrement en rond.
Légèrement car encore une fois, et malgré quelques réserves du même ordre que celles de candyman et surtout scénaristiques (un meurtre imaginé deux fois qui déflore un peu la suite - logique, on se dit que si le chauffeur s'imagine tuer le type qu'il doit assassiner, c'est que les choses se dérouleront d'une toute autre manière, tout ça pour une histoire banale de Q aussi etc. car là, j'en dis pas plus), au niveau mise en scène, ceux qui s'extasient à tout va devant les affèteries gris-bleues Tangerine Dreamesques du surestimé Michael Man, devraient aller réviser là leur abécédaire de la réalisation. C'est autrement mieux torché que n'importe quel film du réalisateur de "Heat". Et foutrement plus épique et efficace.

Autrement encore, j'aime bien ce côté très noir qu'on retrouve dans le cinoche coréen actuel. Sans compter le côté bains de sang irréalistes, genre, les mecs qui se relèvent avec un couteau dans le bide, une fourchette dans le dos, une assiette encastrée dans le front, pour faire 300 bornes en voiture avec une hache à la main et pour encore au moins une demi-heure de film ! ico_mrgreen

Mallox approved.



Le 31 juillet 2011, Kuro a écrit:
tiens un autre planqué de l'ugc de Bercy ^^ j'ai déménagé de MK2 bfm pour les écrans incurvés et grandiose de cours st émilion !

Pour The Murderer et bien j'ai bien aimé mais comme tout le monde le dit, les courses poursuites sont interminables. La chasse au méchant tourne en rond alors que dans I saw the Devil elle est le but (le film si je puis dire new_diable ). Le dernier Twist (après le premier générique) est foutrement noséabondeux et porteur d'espoir dans une sale société parsemée de majong douteux et de hachette volante. Donc n'a rien a y faire ! sauf pour dire "tout ça pour rien". J'en dis pas plus sinon je vais dévoiler un peu l'histoire.

Je pensais qu'on allait rentrer dans un gros conflit ethnique (puisque le début le laisse penser) et bin non le coup du peuple à moitié décimé sert juste d'échappatoire à un scénario douteux "ah ouai ? t'es Breton ? tiens prends cet argent !" "Comment tu as pu me faire ça ! entre Breton ???"... bref pas top top. The Chaser est vraiment mieux et je trouve moins brouillons, plus noir, plus sombre (la même chose ??^_^) et jusqu'au boutiste. On savait qui tuait qui, alors que dans son nouveau film... bin à un moment on décroche et on commence à compter combien de coup de machette il faut tuer pour tuer un coréen pas normalement constitué !

à voir pour son prochain film



Le 31 juillet 2011, Bigbonn a écrit:
j'ai rien compris, c'est un film coréen qui met en scène des Bretons?!? frank_PDT_16


Le 31 juillet 2011, Kuro a écrit:
lol oaui ^_^

nan c'est une ethnie en Corée mais j'ai oublié le nom ... je crois que c'est sur la frontière entre la Chine et la Corée. C'est des coréens du nord et apparemment ils ont été décimé.


Le 1er août 2011, tubbytoast a écrit:
Joseon-Jok : terme utilisé pour désigner les Coréens du nord qui ont quitté leur pays pour s’installer dans la ville de Yuji, ville chinoise coincée entre la Russie et la Corée du Nord. (HkMania)


Kuro a écrit:
merci tubbytoast :)


mallox a écrit:


Entretien avec NA Hong-jin :


HA Jung-woo (Gu-nam) est un acteur instinctif, tandis que KIM Yun-seok (Myun) est réputé pour puiser ailleurs son énergie.
Qu'en pensez-vous ?

KIM Yun-seok n'a pas la même force que d'autres acteurs. Son style de jeu est incomparable, et on apprend beaucoup à son contact. C'est au moment du montage, pendant que j'observais scrupuleusement son jeu, que je me suis rendu compte que sa maîtrise est totale. C'est un acteur qui se concentre sur les détails. HA Jung-woo, en revanche, fonctionne à l'instinct. Dès qu'on dit "Moteur !», il se métamorphose en son personnage et fait preuve d'une concentration absolue. Cela a dû s'avérer psychologiquement et physiquement épuisant de fournir de tels efforts, mais en tant que metteur en scène, je suis très fer de lui. C'était un tournage difficile et on n'a pu le mener à son terme que grâce au talent de ces deux comédiens.

Même si l'on n'a pas du tout le sentiment que THE MURDERER est la suite de The Chaser, pourquoi avez-vous souhaité réunir de nouveau ces deux acteurs ?
Avant même d'écrire le scénario, leurs noms se sont imposés à moi quand j'ai commencé à réfléchir à l'intrigue. Ils étaient les seuls capables d'incarner cette histoire, et ils m'ont semblé correspondre naturellement aux personnages. Je n'ai pas du tout peur que les gens considèrent THE MURDERER comme la suite de The Chaser. Comme ces deux films sont extrêmement différents l'un pour l'autre, je n'ai pas eu le moindre problème à solliciter ces deux acteurs pour mon deuxième film.

Qu'est-ce qui vous a intéressé dans THE MURDERER ?
Quand j'ai commencé à écrire le scénario, j'ai ressenti le succès de The Chaser comme un fardeau. J'ai vraiment fait en sorte qu'il ne soit plus un handicap et il est arrivé un moment où je n'y ai plus pensé du tout. Je dirais donc que ce qui m'a intéressé dans ce nouveau projet, c'est qu'il est très différent du précédent.

Pourquoi avez-vous souhaité diviser le film en chapitres ?
Dès le scénario, je me suis demandé si le film devait adopter le seul point de vue de Gu-nam. Mais je me suis dit qu'on serait un peu limité si on ne s'attachait qu'au parcours de Gu-nam, et j'ai donc décidé d'emblée de découper le film en plusieurs chapitres. Au départ, on voulait diviser le film en deux parties, mais au montage, on a choisi de le découper en quatre sections. Je voulais aussi placer un plan d'un train en marche au début de chaque chapitre qui finirait par trouver une résonance avec l'épilogue sur l'épouse de Gu-nam. Mais filmer les roues d'un train en marche s'est avéré très complexe et on s'est donc contenté de cartons noirs sur lesquels s'inscrit le titre de chaque chapitre.

La scène d'action avec KIM Yun-seok est spectaculaire. Quel sens avez-vous souhaité lui donner ?
Il se dégage une vraie force du physique de KIM Yun-seok. Il fallait qu'on sente qu'il s'agit d'un personnage très fort et c'est de cette impression-là qu'est née la scène d'action. Il était important que le personnage de Myun réponde aux codes du genre : je me suis d'ailleurs inspiré de films comme Kill Bill et j'ai tâché de tourner une séquence dénuée de tout réalisme. C'est donc une scène chorégraphiée, mais très peu réaliste. On m'a dit que cette séquence était d'une violence hallucinante, mais on le doit à la prestation magnifique de KIM Yun-seok !

Comme The Chaser, THE MURDERER semble épingler l'incompétence des forces de police. Etait-ce intentionnel ?
Si c'était effectivement voulu pour The Chaser, ce n'était pas du tout le cas pour THE MURDERER. Il est très important que Gu-nam ne se fasse pas arrêter par la police pour des questions de rythme. De même, j'ai introduit des gags burlesques de temps à autre pour atténuer le stress lié au rythme intensif du tournage. Et s'agissant de la scène où un policier se casse la figure, cela n'était pas intentionnel : l'acteur est vraiment tombé et nous avons gardé la scène telle quelle dans le film.

Le mobile du meurtre du professeur Kim est peu convaincant. Faut-il chercher une explication plus fondamentale ?
Je pense que lorsqu'on surprend son conjoint ou sa maîtresse avec un autre, on peut se sentir extrêmement jaloux et, du coup, aller jusqu'à commettre un meurtre. Dans le film, Gu-nam rêve souvent de sa femme en train de faire l'amour avec un autre homme, et cela le bouleverse. Et que se passerait-il s'il allait en Corée et la voyait de ses yeux avec un autre homme ? Je pense qu'il pourrait tuer ce type. Le film parle d'un homme qui commet un meurtre par jalousie, et d'un autre qui a déjà tué au nom de l'amour, et des relations entre les deux. Du coup, je pense que la jalousie est un mobile suffisant pour commettre un meurtre.

La mise en scène de la mort des personnages est vraiment hors normes. Pourquoi n'est-elle pas aussi spectaculaire que d'autres films du genre ?
C'est parce que le film parle de gens qui se sont retrouvés impliqués dans des situations terribles qui les dépassent. Je n'ai pas cherché à mettre en scène la mort des personnages – qu'il s'agisse des seconds rôles ou des protagonistes – de manière spectaculaire car les circonstances du récit sont assez dérisoires.

The Chaser et THE MURDERER évoquent le combat intime d'un personnage. Y aura-t-il un troisième volet de cette "trilogie" ?
Je ne sais pas quel sera mon prochain projet. Il n'y a rien de prévu pour l'instant. Je ne m'attelle jamais à un film en me disant : "Je devrais aborder ce sujet-là ». Je ne m'attaque à un film que lorsque je tombe amoureux d'une intrigue. Et je n'en suis pas encore là aujourd'hui.

Aucun personnage du film n'est bien intentionné. Pourquoi ?
Contrairement à ce qu'ils laissent paraître, les êtres humains, à mon avis, sont sans doute mauvais.

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