[M] [Critique] Invasion U.S.A.

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Juin 24, 2012 10:23 am    Sujet du message: [M] [Critique] Invasion U.S.A. Répondre en citant

Petit hommage à Richard Lynch qui nous a quittés le 18 juin 2012, via une production qui lui doit tout. Peut-être pas la meilleure œuvre de sa filmographie, mais sûrement l'une où son talent explose littéralement. Richard, tu nous manques déjà !



Invasion U.S.A.

Genre : Guerre, Action, Thriller

Année : 1985

Pays d’origine : Etats-Unis

Réalisateur : Joseph Zito

Casting : Chuck Norris, Richard Lynch, Melissa Prophet, Alexander Zale, Alex Colon…


Scénario : Aaron Norris, James Bruner & Chuck Norris
Photographie : Ladislav Wilheim
Montage : Scott Vickrey & Daniel Loewenthal
Musique : Jay Chattaway
Accroche: C’est fini pour toi !

Distribution :
Chuck Norris (Matt Hunter), Richard Lynch (Rostov), Melissa Prophet (McGuire), Alexander Zale (Nikko), Alex Colon (Tomas)…

Résumé :
Un dangereux terroriste d'origine soviétique déchaîne la terreur aux US pour préparer une invasion. Chuck Norris est la dernière ligne de défense pour contrer ses plans...



En 1984, Chuck Norris tourne « Missing in Action / Portés Disparus », son premier film pour le studio Cannon. La chose ayant rapporté plus de 22 millions de billets verts (deuxième meilleur score du studio), les producteurs décident de donner carte blanche (et une dizaine de millions de dollars) à leur nouveau poulain pour son prochain film. L’équipe de « MiA » est donc reformée, et Joseph Zito (« Vendredi 13 chapitre final », « Rosemary ‘s Killer ») reprend sa place de réalisateur. Le compositeur Jay Chattaway (« Maniac Cop ») nous concocte un score bien martial (peut-être son chef d’œuvre) et Chuck s’occupe de buter une bonne partie du casting. Jusque là tout va bien, sauf que le brave Chuck, avec l’aide de son frère, s’occupe aussi de rédiger le scénario… oups ! Après un détour au Vietnam pour foutre la pâtée à ces cons de Viêt-Congs qui ne savent même pas faire du surf, Chuck, devenu barbu, s’occupe d’un autre fléau qui menace l’Amérique Reaganienne (et républicaine) : le communisme (les Russes, pour ceux qui n’étaient pas nés). Il imagine un débarquement (au sens propre) de tout ce que les pays communistes de l’époque peuvent compter de terroristes sur le sol américain, le tout dirigé par l’infâme Rostov.



« Plus réussi est le méchant, plus réussi est le film », disait Hitchcock, ce qui est encore plus vrai dans le film d’action. « Invasion U.S.A. » aurait pu rester une infâme merde propagandiste sans saveur s’il n’y avait pas eu Richard Lynch. Spécialiste des rôles de méchant, l'acteur (qui vient de nous quitter il y a quelques mois) pouvait compter sur un physique assez caractéristique, souvenir paraît-il d'un mauvais trip de drogue pendant lequel il s’immola. Il squattera nombre de films et de séries des années septante à nos jours.
Parmi sa filmographie, quelques pépites comme « Police Puissance 7 », « La 9ème Configuration », « Amazonia » ou « L’épée sauvage ».
Complètement allumé, l’acteur interprète son personnage de terroriste avec une vigueur incroyable. Véritable double maléfique du héros, il multiplie les scènes les plus déviantes (habillé tout en noir, Lynch nous fait penser au Professeur Fatalitas, le méchant interprété par Jack Lemmon dans « La grande course autour du monde » de Blake Edwards), comme balancer une junkie par la fenêtre après avoir vidé son chargeur dans le pantalon de son mac (Billy Drago, autre star du studio qui débutait).
Mais cela ne représente qu’un amuse-gueule face au carnage qui suit. Afin de déstabiliser la population, Rostov et ses acolytes se lancent dans une série d’attentats, dont le plus spectaculaire restera sûrement la destruction d’un quartier résidentiel au lance-roquette. Il faut voir Lynch complètement halluciné dégommer les maisons les unes après lesautres. Budget oblige, la scène est filmée en « live » dans un quartier entièrement reconstitué. A ce moment, le film bascule dans une autre dimension. On soupçonnait bien quelque chose depuis le prologue, le massacre de réfugiés cubains par les hommes de Rostov, mais après la séquence du lance-roquette on n’a plus de doute : le film va aller au bout de son délire barbare.



Au diable une quelconque vraisemblance, les scènes d’action se succèdent à un rythme régulier. La plus spectaculaire reste bien sûr la fusillade dans un centre commercial bondé de monde où Chuck et ses adversaires se mitraillent allègrement en démolissant un maximum les décors. A ce stade, la plupart des gens normaux ont déjà abandonné la vision de ce « chef d’œuvre » depuis longtemps, les autres auront renoncé à tout esprit critique pour s’extasier comme des gosses devant les effets spéciaux et le travail impressionnant des cascadeurs.
Sans aucune restriction, Chuck et son équipe, aidés par une logistique impressionnante (voir le final avec soldats et blindés) vont s’amuser à transformer l’Amérique profonde en champ de bataille. Seul John Milius avait osé aller plus loin en 1984 dans son cultisme « L’aube rouge / Red Dawn ». Complètement en roue libre, Chucky casse du coco à tour de bras dans l’allégresse la plus totale, sous le regard attendri et un rien concupiscent de la brune Melissa Prophet (ex Miss Californie). Après diverses escarmouches (tentatives avortées de faire sauter un bus ou une église), le carnage ne prendra fin qu’après un affrontement épique entre l’armée et les terroristes tombés dans un traquenard tendu par Chuck.
Car évidemment, en plus d’être très reconnaissables, les méchants terroristes sont, de surcroît, très cons. Notre héros en profitera pour exploser au lance-roquette son ennemi, l’infâme (mais grandiose) Rostov. Du cinéma patriotique bête et méchant mais incroyablement jouissif et trivial comme on en fait plus.
L’année suivante, Chuck remet le couvert avec « Delta Force » ; beaucoup moins marrant, car réalisé avec un premier degré consternant par l’un des boss de la Cannon, Menahem Golan. De plus, notre héros doit partager la vedette avec Lee Marvin et une pléiade de seconds rôles comme Bo Svenson, Steve James, Robert Forster, Robert Vaughn, Martin Balsam, George Kennedy et Shelley Winters. A noter que la même année qu’ « Invasion U.S.A. », Chuck Norris tourne son meilleur film (qui n’est pas une production Cannon ») et l’un de ses plus gros succès : « Code of Silence / Sale temps pour un flic » ; mais cela est une autre histoire, comme dirait l’autre.

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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Lun Juin 25, 2012 10:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

il m'a laissé très peu de souvenir cet Invasion USA. je me souviens surtout de la scène des maisons dégommées au lance-roquette. je me demande d'ailleurs si j'ai seulement vu la fin.

je ne vois pas trop en quoi Delta Force est plus "1er degré" (ou Invasion USA moins 2nd ico_mrgreen ) : dans mes souvenirs le début essayait de rester crédible mais la fin partait sérieusement en sucette avec chuck qui balance des missiles par l'arrière-train de sa moto
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flint
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MessagePosté le: Lun Aoû 27, 2012 5:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

princesse.rosebonbon a écrit:

il m'a laissé très peu de souvenir cet Invasion USA.



Moralité : Zito vu, Zito oublié





En tout cas, bel hommage à Richard Lynch qui le méritait amplement. (Sa filmographie des décennies 1990 et 2000 est quand même hallucinante !)
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