votre psychovision du soir

[Bigbonn]

[mallox]

Votez Mc Kay - 1972
(The Candidate)

Réalisé par Michael Ritchie
Avec Robert Redford, Peter Boyle, Melvyn Douglas, Michael Lerner... et Natalie Wood.

Au cours des élections sénatoriales en Californie s'affrontent deux conceptions de la politique, l'idéalisme d'un jeune débutant dans la politique et le cynisme d'un politicien d'expérience.

Et ma foi, c'est une réussite. De celle qui avait en son temps fait miser beaucoup d'espoir sur le talent et l'avenir de Michael Ritchie (Prime Cut). On pénètre dans un univers de campagne politique où règnent les apparences d'un côté bon enfant. Bien entendu, tout ceci est assez corrosif et nous plonge intelligemment en plein coeur de d'une machine à propagande. On est pas loin finalement de ce que fera plus tard Clooney avec ses "Marches du pouvoir" ou bien encore chez nous "L'Exercice de l'État" qui pourrait presque en être la suite...

C'est culotté puisque ça ne choisit pas le camps opposé mais bien celui des démocrates. La démagogie, l'apprentissage de celle-ci est ici remarquablement illustrée. A ce titre Peter Boyle montre qu'il était un grand acteur. (voir absolument "Joe" de John G. Alvidsen)

C'est encore plus culotté lorsque la victoire acquise, la question qui reste ouvertement posée est celle-ci : "Et maintenant, que fait-on ?" ... finalement, chaque pion en haut de l'échiquier a mis toute sa réflexion au service de la campagne, du briefing de notre jeune idéaliste dont il faut museler les explosions de sincérité. Rien n'a été mûri au niveau projet politique véritable... "Et maintenant, que fait-on ?". Autant dire que tout ceci est d'actualité, certainement encore pour un bout de temps.

A noter l'apparition de Nathalie Wood dans son propre rôle de militante, conseillant du lait à la fraise au futur sénateur.





Les complices de la dernière chance - 1971

Réalisé par Richard Fleischer
Avec George C. Scott, Tony Musante, Trish Van Devere...

Selon les rumeurs George C. Scott aurait cassé la gueule de John Huston durant le tournage, lequel a donc laissé sa place à Richard Fleischer, c'est très bien comme ça... Huston aimait se battre, il a dû apprécier !
Un polar fortement empreint d'un romantisme mélancolique pour une bobine tournée en levier de vitesses, le tout en excellente compagnie (à savoir Tony Musante mais aussi Trish Van Devere, compagne de George C. Scott à l'époque).
Dispo depuis peu (mars de cette année je crois) en dvd, une aberration tout juste réparée par une édition minimaliste...
Le film est formidable et largement sous-estimé !
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[mallox]

I Spit on Your Grave - 2010

Parce que, à ce point de putasserie mercantile, je trouve ce remake typique du cinéma formaté d'aujourd'hui (et le problème que ça peut poser)... donc, je remets là...

Franchement, NON ! Pas que le film ne possède pas sa petite efficacité technique, à savoir qu'il est très correctement réalisé... je vais encore passer pour un vieux con puisqu'il s'agit du remake d'un film de 1978 signé Meir Zachi dans lequel le talent de Camille Keaton éclatait dans un rôle pas commode, loin s'en faut... on aime l'original ou non, là n'est pas la question ni le problème...

Mais alors franchement, cet opus 2010 est totalement révélateur du formatage en règle que subit le cinéma à l'heure actuelle, parvenant à restructurer de façon banale la même histoire.

Ok, on peut lui octroyer le fait d'être par moments un brin étouffant, que les acteurs ne sont pas mauvais, que la mise en scène est correcte, sauf qu'on oublie le principal...

En 2010, "I Spit on your Grave" ne propose quasiment plus de nudité frontale ! o_o

Pas que ce soit pour voir du poil pubien que j'ai regardé le film, non, mais pire que tout, ils ont même trouvé le moyen de substituer au spectateur un personnage filmant tout ce qui se passe. Ce qui nous vaut, et d'une des scènes vues par cette lorgnette dans l'air du temps, et permet à monsieur Bidule-chouette de ne pas traiter son sujet de manière frontale !

Quelle belle hypocrisie ! La nudité frontale du premier n'était pas gratuite, elle impliquait le spectateur, le mettait en position de voyeur, tout ça dans une situation horrible, s'étirant même dans le temps.

En 2010, vu qu'on a progressé et qu'il n'y a, selon certains, plus de tabous, on cadre la jeune femme soit de dos, soit à partir de la taille, soit par le viseur de la caméra tremblotante. Que tout ceci puisse être vu sans trop choquer, dans un théâtre grand-guignol déjà vu 500 fois ces dernières années.

Alors, quand on en arrive à ôter à un film ce qui faisait sa force, pour remplacer cela par un thriller lambda, je dis Bravo ! Un véritable tour de force que de réussir à faire en 2010 un film formaté et lisse lorsqu'en 1978, ses aspérités en faisaient ses qualités. Un remake inutile qui en plus annihile le message initial. Non vraiment, chapeau bas !

Ah ça, pour marquer "Unrated" partout pour une paire de fesses en plus, là, y a du monde. Au cul ces VRP du cinéma ! On devrait vous violer ! Et puis faire une suite, par contre, ça ne vous fait pas peur. Vivement "I Spit on Your Grave 5" !

Moralité : moi aussi je cracherai/pisserai sur votre tombe, fossoyeurs passe-partout du cinéma !





Tapage nocturne - 1979

Catherine Breillat
Avec Dominique Laffin , Marie-Hélène Breillat , Bertrand Bonvoisin, Joe Dallesandro, Gérard Lanvin...

Solange, une jeune femme de 25 ans, metteur en scène et mère d'une petite fille, vit avec son mari avec qui elle ne fait plus l'amour qu'épisodiquement. Bien que très attachée par ailleurs à un acteur bisexuel, elle continue à multiplier les expériences amoureuses, refusant délibérément les conventions de l'âge adulte, et préférant une vie faite d'aventures sans lendemain...

Trop de blabla intello pour un film qui se serait suffit à traiter de la chair, de la place à trouver socialement et sexuellement dans un rapport homme-femme. Dans le même registre, le film est typique d'une marginalité qu'on faisait encore alors passer pour un symbole de liberté.
C'est assez cafardeux sinon même un peu désespéré, un peu gratuit aussi, et complaisant quant à la condition féminine, celle de l'homme étant éludée d'office.
Restent des scènes de sexe assez crues, une liberté de langage et surtout une Dominique Laffin touchante et pour tout dire extraordinaire. Elle porte le film sur ses épaules, un peu comme dans le très beau "La femme qui pleure" de Doillon, dans lequel je l'avais découverte (au sens noble) à l'époque (avant de voir "Dites lui que je l'aime" de Miller...)
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[mallox]

The Bay - 2013

Réalisé par Barry Levinson

Alors là, big surprise, retrouver Barry Levinson dans ce registre, c'est déjà étonnant, se retrouver avec le film caméra-portée, qui de prime abord semble opportuniste pour se révéler extrêmement astucieux, perso je dis bravo !

C'est peut-être là qu'on voit la solidité et le métier d'un artisan inégal, avec de bons ("Tin Men" for example) et de mauvais films (rappelez vous "Sphère" !), mais qui réussit à se réapproprier un effet dans l'air du temps ( et qui a déjà largement fait -plus que- son temps ! ), pour balancer le meilleur film de caméscope depuis "Rec"...

Passé 1h30 scotché, avec pas mal de passages assez effrayants, pour une fois... et vous me connaissez, je suis pas toujours clément...


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[mallox]

Je note que plus personne ne regarde de films le soir !




Riddick - 2013

Comme j'apprécie pas mal ce que fait David Twohy en général, je suis allé voir "Riddick" mardi soir, (au cinéma Etoile des Lilas, vu que j'ai plus envie de donner de thunes à ce co****rd de marin kermit. En plus les salles sont superbes, et vous payez 15€ pour deux, avec, en rab, les publicités des commerces alentour, dont l'opticien qui vous fera une remise de 100€ sur votre monture, sur présentation du ticket - je tenais à préciser cela.)
Ben, impression contrastée avec du bon et du moins bon. La 1ere demi-heure est une réussite (encore que le Dingo en CGI...euh... heureusement que j'ai vu le film de Ang Lee, ça a fait passer la pilule !). Ensuite ça devient plus classique, un peu emmerdant pour être honnête si ce n'était de l'humour noir, des passages gores amusants, des dialogues corsés aussi parfois. La 3ème partie est surchargée de CGI, le tout fait trop artificiel, et bizarrement j'ai quitté la sale relativement satisfait mais en me disant que c'était, (en restant plus proche de "Pitch Black" que des "Chroniques..") peut-être, le moins bon des trois.
Et pourtant, me suis plus régalé qu'avec les derniers blocks vus... Là, oui, on peut parler de générosité (contrairement à Pacifric frime qui est une pellicule d'enfant gâté qui se fait plaisir avant tout - et il n'a pas tort - mais certainement pas généreux si ce n'est à lourder l'argent sur l'écran). Bref, "Riddick", même moyen, reste plus inventif et plus altruiste, et somme toute, meilleur.
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[Valor]

[mallox]

[Bigbonn]

[Pierre]

J'ai vu le Guépard de Visconti pour la première fois seulement, dimanche dernier. Eh oui ...

Très beau, on ne voit pas passer les 3h00 de film alors qu'il n'y a pour ainsi pas de tension dramatique (ce qui m'a interpellé: pas de déchirement, de trahison ou de mort violente ce qui est peu conventionnel) : c'est comme un somptueux tableau de Maître animé aux couleurs chatoyantes, et qui décrit en Sicile à l'époque de l'unification italienne à travers le destin du Prince Salina (Burt Lancaster), la douce transition d'un ordre finissant quasi féodal, avec une nouvelle organisation sociale, dominée par la bourgeoisie : "pour que tout demeure comme avant, il faut d'abord que tout change" tel est la morale de ce film mélancolique qui semble faire l'apologie du sens du compromis.

Je suis quelque peu réservé quant au sort que le réalisateur a réservé à Angelica, le personnage de Claudia Cardinale qu'il fait rire de façon vulgaire* aux grivoiseries que lui susurre Alain Delon dans une scène clé du film avec une intention un peu trop voyante: la beauté sensuelle est associée à une dégradation, à l'animalité, s'opposant à la retenue aristocratique de la cousine Concetta. L'union contre-nature à venir (ils seront bientôt fiancés) va "abaisser la race" (mais cela semble coller avec le propos du livre de Lampedusa -que je n'ai pas lu). Enfin, c'est une interprétation personnelle. Amusant, comment transparait la préférence du réalisateur, amateur de beaux jeunes hommes, se faisant plaisir, il parvient à caser dans un seul plan (le technirama est large) Alain Delon, Mario Girotti (pas encore Térence Hill) et Giliano Gemma (futur Ringo). La présence d'acteurs issus du cinéma populaire et commercial chez Visconti se renouvellera d'après mon souvenir dans son dernier film, l'Innocent d'après D'Annunzio, où l'on voit contre toute attente Giancarlo Giannini et Laura Antonelli (le duo de Sex fou de Dino Risi), ainsi que Jennifer O'Neil et Marc Porel (qui seront à l'affiche peu après dans l'emmurée vivante six jeunes m'abusent).

Je ne sais pas si c'est un beau film (un chouia trop démonstratif parfois) mais c'est un film beau, sans conteste: ne serait-ce que la scène du bal, chorégraphiée à la perfection.

Voilà, il n'a jamais trop tard pour bien faire, surtout les dimanches après-midi pluvieux.

* Il faut dire aussi que cette (formidable,vous l'avez vue dans la Fille à la valise, et vous n'avez pas pleuré ?) actrice italienne est francophone de naissance et qu'ici, elle était doublée dans la version italienne par une actrice à grosse voix, et qu'il me faudrait donc écouter la version française pour entendre sa vraie voix délicatement éraillée et juger de la façon dont l'intention en serait modifiée).

[mallox]

[mallox]

Tenez, pour certains, j'oubliais celui-ci, vu au cinéma également...



Riddick

Comme j'apprécie pas mal ce que fait David Twohy en général, je suis allé voir "Riddick" hier soir, (au cinéma Etoile des Lilas, vu que j'ai plus envie de donner de thunes à ce co****rd de marin kermit.)
Ben, impression contrastée avec du bon et du moins bon. La 1ere demi-heure est une réussite (encore que le Dingo en CGI...euh... heureusement que j'ai vu le film de Ang Lee, ça a fait passer la pilule !). Ensuite ça devient plus classique, un peu emmerdant pour être honnête si ce n'était de l'humour noir, des passages gores amusants, des dialogues corsés aussi parfois. La 3ème partie est surchargée de CGI, le tout fait trop artificiel, et bizarrement j'ai quitté la sale relativement satisfait mais en me disant que c'était, (en restant plus proche de "Pitch Black" que des "Chroniques..") peut-être, le moins bon des trois.
Et pourtant, me suis plus régalé qu'avec les derniers blocks vus... Là, oui, on peut parler de générosité (contrairement à Pacifric frime qui est une pellicule d'enfant gâté qui se fait plaisir avant tout - et il n'a pas tort - mais certainement pas généreux si ce n'est à lourder l'argent sur l'écran). Bref, "Riddick", même moyen, reste plus inventif et plus altruiste, et somme toute, meilleur.
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[mallox]

Sinon, dans les préventifs :



Metro

Origine du film : Russe
Réalisateur : Anton Megerdichev
Acteurs : Aleksey Bardukov, Sergei Puskepalis, Anatoliy Belyy...

Si toi aussi tu veux voir un film catastrophe catastrophique, en plus d'un block Russe s'escrimant à ressembler aux pires produits américains, le tout mâtiné d'une ambiance "Airport", avec ce que ça comporte d'historiettes à la con, vois ce Film !


Et celui-ci, pas osé...


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[Bigbonn]

[mallox]

Ah merde, me suis dit, personne n'a vu, j'en remettrai une couche dans une dizaine, puis lors de la sortie du dvd. "Un film sans fin".
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[mallox]

J'avais oublié avoir menti. J'ai vraiment oublié avoir déjà parlé de Riddick ici ! :timide:




The Seasoning house
Royaume-Uni, 2012
De Paul Hyett
Avec : Rosie Day, Kevin Howarth, Sean Pertwee, Masseure Balbeur,...

Synopsis : Je tourne un remake ultra putassier de Hostel et je te fais croire que mon film est une dénonciation de la prostitution dans les Balkans.

Critique en avant-première intergalactique (et même d'ailleurs !) : Moi aussi je t'encule la chatte.

Note : -1£
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