mallox Super héros Toxic
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Posté le: Lun Nov 11, 2013 9:42 am Sujet du message: Le Point de mire - 1977 |
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J'ouvre le topic juste parce qu'il côtoie le courant giallo-machination sans être trop connu...
Le Point de mire - 1977
Réalisé par Jean-Claude Tramont
Avec Annie Girardot, Jacques Dutronc, Jean-Claude Brialy, Jean Bouise, Matthias Habich...
On retrouve le corps d'un homme noyé dans le port d'Anvers. Danièle, l'épouse du défunt, photographe dans une agence, ne croit pas au suicide conclu par la police. A la suite d'une série de faits troublants, Danièle entreprend de fouiller le passé professionnel de son mari. Elle va nouer des liens avec un étrange voisin de palier et accepter l'assistance de Bruno, ami de son époux, inquiétant personnage qui gravite autour d'un homme politique américain...
Bon bon bon... un thriller à l'américaine, tendance paranoïaque, qui puise allègrement dans "A cause d'un assassinat" d'Alan J. Pakula. Il s'agit pourtant d'une adaptation d'un roman de Pierre Boulle, probablement supérieur à ce petit polar aux allures de giallo machination, dont le principal défaut est sa mollesse.
Annie Girardot, bien que peu crédible en soi, sauve les meubles dira t-on... et heureusement ! Car ce n'est pas Dutronc, en tueur à gages, venu faire du Dutronc, genre je change ma lunette de fusil au lit méga cool avec un petit sourire laconique aux lèvres, qui le relève bien au contraire, encore moins dans un rôle logiquement très mystérieux. Brialy, ok, mais il meurt vite, Jean Bouise ok aussi, mais finalement celui qui tire encore le mieux son épingle du jeu, c'est le méconnu Matthias Habich en ami qui vous veut du bien mais pas trop.
Reste que la photographie signée Henri Decaë est superbe, notamment dans les passages qui se situent en Suisse, la musique de Georges Delerue, idem, ces deux boulots sont bien supérieurs au film lui-même dont on a tôt fait de découvrir les tenants et les aboutissants, sans compter une direction de seconds plans assez approximative et laborieuse (bonjour aux deux flics en planque dans leur voiture qui se font des signes à 30cm l'un de l'autre afin que le spectateur comprenne...). La mise en scène est correcte mais sans relief ni inspiration particulière.
Quant à Gérard Brach au scénario, pour le coup, ce n'est pas tout à fait ça.
Bref, un thriller machination qui se regarde avec indulgence, ne serait-ce pour se remémorer à quoi ressemblait un aspirateur en 1977... _________________
Dernière édition par mallox le Ven Mai 11, 2018 9:20 am; édité 1 fois |
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