[M] [Critique] Cabiria - 1914

[flint]

Un impressionnant travail de documentation pour un film dont je ne connaissais rien. Très belle plongée dans l'histoire, c'est passionnant d'un bout à l'autre.

Monsieur Mallox parle très bien du cinéma muet.

[mallox]

Cabiria - Bach Films


Région : Zone All PAL

Edition Digipack Collector

Editeur : Bach Films
Pays : France

Sortie film :
- 18 avril 1914 (Turin)
- 25 Novembre 1915 (Paris - soit à la Sainte Catherine ou encore à la veille de mon anniversaire avec quelques années d'avance).

Sortie dvd : 12 novembre 2014

Durée : 123'
Image : 1:33 - 4/3
Audio : Mono

Langues : muet international
Intertitres : anglais
Sous-titres : français

Bonus :
- Entretien avec Jean A. Gili (21'06)



Commentaire : Que voulez-vous que je vous dise d'un film centenaire, tourné à une époque où le numérique ne fabriquait pas encore, en guise de figurants, des clones à dimensions variables sur des écrans saturés d'informations et de quantités négligeables ?
La copie accuse son âge, encore qu'on ait vu pire en termes qualitatifs pour des bobines bien plus récentes, mais restitue très bien à elle seule une époque toute faite d'ingéniosités techniques... sans grande technique ingénue en soutien. Ainsi, vous pouvez regarder cet ancêtre "péplumesque" et "Macistien" sur un pc, une vieille télé cathodique, un écran plat géant 3D ou bien encore un vidéoprojecteur. Votre appareil, quel qu'il soit, ne captera pas grande différence à condition bien sûr, d'avoir ôté les paramètres d'usine sur celui-ci.



Vous allez me dire que, comme Moïse découvrant la Mer Rouge, je divague, mais le son est fort correct et la partition respectée (due originellement à Ildebrando Pizzetti et restaurée semble-t-il en 2007) camoufle avec un certain bonheur le ronflement du vieux projecteur. Quant aux intertitres, fussent-ils anglais, ils sont ici traduits en français, ce qui, pour un film muet, me paraît être à signaler.



Dans l'unique bonus proposé, Jean A. Gili revient sur "Cabiria" qui, selon lui, est le titre référence du cinéma muet italien. La raison invoquée est que "Cabiria" s'impose comme le titre autour duquel s'est cristallisé le fait que le cinéma italien était l'une des grandes cinématographies européennes, voire même mondiales-moquettes.
Il rappelle ensuite l'ambition du projet : autant sa durée inhabituelle que son coût de production, destinés à faire office d’œuvre de prestige. Puis il fait un petit tour d'horizon entre sa conception, puis sa réception par le public et les critiques, ce juste avant l'entrée en guerre de l'Italie, en mai 1915, aux côtés de la Triple-Entente.



"Cabiria" est un titre que Bach Films peut s'enorgueillir d'avoir édité, même si celui-ci était déjà sorti en 2000 chez Kino Vidéo (en Zone 1 et dans une version de 148 min). Le film est plus qu'intéressant et est proposé ici dans sa version standard (telle que sortie à l'époque en France). Quant au bonus, même unique, celui-ci se montre plutôt exhaustif.
Soit, on pourra dire que Bach Films aurait pu chercher à restaurer des versions plus longues mais en l'état, l'ensemble est plus que satisfaisant.



A noter, mais c'est un supplément tout personnel destiné à bavasser encore un peu, qu'Eugenio Bava, père de Mario Bava, fut en charge des effets spéciaux de cette œuvre colossale.




En rapport avec le dvd :

# La critique du film "Cabiria"

# La biographie de Bartolomeo Pagano (Maciste)
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[sigtuna]