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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Lun Juin 26, 2006 1:23 pm Sujet du message: [M] [Critique] La Mort au Large |
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L'Ultimo Squalo. 1981.
Origine : Italie
Genre : Horreur / Requin
Réalisation : Enzo G. Castellari
Avec : James Franciscus, Vic Morrow, Micaela Pignatelli, Joshua Sinclair...
Trois ans après Les Dents de la Mer 2, la mode des requins n'était toujours pas passée. C'est ainsi qu'Enzo G. Castellari se retrouva aux commandes de cette Mort au Large qui, ne s'intéressant pas tellement au film de Jeannot Szwarc, va directement reprendre des pans entiers des Dents de la Mer version Spielberg.
Une ville côtière a la malchance de voir débarquer près de ses plages un requin glouton, aimant à boulotter les baigneurs. Ce qui dérange un peu le politicien du coin, mais pas de quoi annuler la course de planches à voiles qui doit se dérouler prochainement. Mauvaise idée : il aurait fallu écouter ce sage écrivain spécialisé dans les requins (James Franciscus, dont le personnage se nomme Peter Benton, peut-être une référence à Peter Benchley, auteur du roman des Dents de la Mer) et son ami lui-même chasseur de requins (Vic Morrow, qui singe complètement le Quint des Dents de la Mer), désireux d'annuler la compétition pour éviter les ennuis. Mais une fois que le mal est fait, tant pis : il ne reste plus qu'à se débarasser du grand requin blanc, quoi qu'il en coûte...
Si le film de Castellari pompe pas mal le film de Spielberg, il a au moins le mérite de ne pas le faire sur toute sa durée. Ainsi, tous les éléments repris des Dents de la Mer seront utilisés dans la première partie du film : l'arrivée imprévue du requin, le politicien qui ne veut pas fermer la plage, le drame qui en découle, le chasseur et son allié qui partent à la chasse... Ca va très vite, c'est assez convenu (euphémisme), et c'est il est vrai peu intéressant. En revanche, ce qui suit, dans la deuxième moitié du film, l'est beaucoup plus. Se dégageant de toute l'intrigue "sur la terre ferme", le scénario, sans pour autant abandonner le ton résolument sérieux du film, se concentre sur toutes les tentatives de chasse au requin. Nombreuses, et forcément dramatiques (dans le choix des victimes, dans la façon dont celles-ci ressortent de leur duel avec le requin).
Castellari maîtrise bien ses séquences sous-marines. Surtout celles qui viennent de stock shot, même si ceux ci sont plutôt bien utilisés. Son requin, quoiqu'un peu rigide, présente plutôt bien, d'autant plus qu'il n'est jamais révélé dans son ensemble. Les spécialistes dont je ne suis pas vous dirons que tous les stock shots ne présentent pas un requin blanc, mais que plusieurs variétés sont représentée... Pas très grave, en réalité. Contentons nous de savoir qu'il y a tout ce qu'il faut à Castellari pour livrer de bonnes scènes d'action, dynamiques, parfois bien sanglantes, et ponctuées par un suspense bien soutenu (le radeau à la dérive). Bien sûr, certains personnages ou situations se révèleront un peu débiles, mais il faut bien cela pour justifier les diverses attaques du requin.
L'impression finale de cette Mort au Large est donc positive. Malgré tout, le film ne fut pas au goût de la Universal, firme détentrice des droits des Dents de la Mer, qui, si à l'initiative de Spielberg elle laissa passer quelques années plus tôt le Piranha de Joe Dante, ne rata pas cette fois son coup et réussit à bannir le film de Castellari des circuits de distribution, pour motif de plagiat.
Si il est vrai que le pompage est avéré dans le postulat de départ et, avouons-le, jusqu'à la bonne moitié du film, au final en revanche les deux films ne tapent pas dans la même cible, l'un se voulant un film de suspense intense, tandis que l'autre se veut surtout un film d'action horrifique assez décomplexé (du moins dans sa seconde partie).
6/10
Accroche : La Mer a des Dents |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mer Juin 28, 2006 7:34 am Sujet du message: Re: [critique] La Mort au Large |
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Pas vu le film mais cette affiche est vraiment impressionnante!
Si on compare la taille des véliplanchistes à celle du requin, ce dernier doit mesurer dans les... pas plus mais pas moins non plus! Bref une sacrée taille! M'étonnerait pas qu'il se serve d'un sous-marin nucléaire égaré comme cure-dents.  |
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mer Juin 28, 2006 5:12 pm Sujet du message: |
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Une affiche qui a largement contribué au succés du film ... Cette cassette etait quasiment dans tous les video clubs des stations balneaires ( enfin celles que j'ai faites ) |
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Toxic_avenger 80 % irradié

Inscrit le: 26 Nov 2004 Messages: 754
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Posté le: Sam Juil 01, 2006 8:47 am Sujet du message: |
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La mort au large sera le DVD du prochain Mad Movies (juillet - août).  |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Jeu Juil 20, 2006 4:29 pm Sujet du message: |
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Eh bien après avoir vu le film, je dois dire que la critique de Walter colle bien à mes impressions et que l'ensemble est plutôt sympa, avec quelques belles scènes chocs dans lesquelles ce glouton de grand requin blanc semble prêt à se bâfrer tous les quidams qui approcheraient trop de son élément (depuis un ponton, un bateau, un hélico) voire qui s'y plongeraient carrément les fous ! (z'ont pas vu l'affiche ou quoi !?! Et quelle affiche d'ailleurs, elle est vraiment très réussie.).
Finalement, ce qui a le plus vieilli, c'est encore cette étrange passion pour la planche à voile qui attirait sur les flots tous ceux qui étaient dans le coup au début des années 80. Sport à la mode tombé peu à peu en désuétude, il offre au Carcarodon Carcharias quelques spécimens de véliplanchistes fort appétissants pour un carnassier de cette taille.
Pour le comportement un peu con de certains des personnages, qui arrivent à se mettre dans des situations périlleuses au lieu de rester peinards sur la terre ferme, on notera la maladresse et l'imprévision du chasseur de requins ultime (le "spécialiste" d'après le chapitrage) qui arrive à se retrouver très rapidement en difficulté et désarmé.
Amusant aussi, le comportement ouvertement cynique du reporter vidéo, montré finalement comme le salaud du film là où le politicien en campagne est très vite pardonné par ses concitoyens de son jusqu'au-boutisme initial.
Pour les stock-shots, on peut dire que les images de grands requins blancs donnant de grands coups de dents dans un appât sanglant restent toujours aussi impressionnantes (quelles mâchoires, par Neptune !), les autres images étant parfois peu utiles mais relativement brèves. La force de ce genre de film est de choisir une menace vivante et crédible (à la différence d'un Alien ou d'un Predator par exemple, on peut effectivement croiser ce charmant poisson dans presque toutes les mers du monde, même si celui-ci est effectivement un peu rigide), même si l'on sait que, dans la réalité, ce gros poisson n'est pas une menace réelle pour l'homme (sauf si t'as pas de chance bien sûr mais dans ce cas-là, évite d'aller te baigner, tu risques aussi la noyade, l'hydrocution, de marcher sur des oursins, de te faire sodomiser par un poulpe joueur, d'être emporté par un banc de sardines et de finir dans une boîte à ouverture facile, d'être empalé par un espadon, de tomber sur le fantôme du Commandant Cousteau (reconnaissable au fantôme de son bonnet rouge) etc., etc., liste non exhaustive.). |
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RuggeroPark 20 % irradié


Inscrit le: 02 Juin 2008 Messages: 162 Localisation: Serial suceuse de Bondy Nord - Bientôt je m'attaque au Sud !
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Posté le: Mar Mai 05, 2009 6:23 pm Sujet du message: |
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Mouais mouais mouais. A peine au niveau du Jeannot Szwarc me concernant. ça se traine pas mal, Franciscus y est moins convaincant que Morrow, les scènes d'actions se trainnassent un brin. Juste moyen quoi.
Enfin, je ne le reverrai pas chaque matin au petit déjeuner. |
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Jeu Déc 17, 2015 10:29 pm Sujet du message: |
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clairement dans le haut du panier (à crabes ?) des oeuvres ayant surfé sur la vague (bleu marine ?) des Dents de ta Mère.
du castellari simple, dynamique et efficace, comme on l'aime. avec, magie du bis oblige, quelques scènes outrancières comme je les adore (ah la pêche au squale en hélico! en voilà une idée lumineuse !...)
j'ai trouvé les effets spéciaux particulièrement bien torchés pour un film de cette trempe(tte) : le monstre marin a une bonne gueule, l'intégration des stocks shots est vraiment soignée et la propension marquée de ce poisson pour l'arrachage de guiboles n'est pas pour me déplaire. |
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