[M] [Critique] Les Insatiables - 1969

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2015 6:17 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Les Insatiables - 1969 Répondre en citant







Les Insatiables

Titre original : Femmine insaziabili

Genre : Thriller

Année : 1969

Pays d'origine : Italie

Réalisateur : Alberto De Martino

Casting : Dorothy Malone, Robert Hoffmann, Luciana Paluzzi, Frank Wolff, John Ireland, Nicoletta Machiavelli, Romina Power...

Aka : Gli insaziabili/Corrupcion insaciable/Carnal Circuit/The Insatiables/Perversion


Scénario : Lianella Carell, Alberto De Martino, Vincenzo Flamini et Carlo Romano
D’après une histoire d’Alberto De Martino et Vincenzo Flamini
Image : Sergio D'Offizi
Musique : Bruno Nicolai
Accroche : Le fric c’est chic !

Distribution :
Dorothy Malone (Vanessa Brighton), Robert Hoffmann (Paolo Satori/Paul), Lucianna Paluzzi (Mary Sullivan), Frank Wolff (Frank Donovan), John Ireland (Richard Salinger), Roger Fritz (Giulio Lamberti), Nicoletta Machiavelli (Luisa Lamberti), Romina Power (Gloria Brighton)...

Résumé :
Paolo, jeune journaliste italien, débarque à Los Angeles pour retrouver un vieil ami d’enfance, Giulio Lamberti. Le lendemain, Giulio meurt dans un accident de voiture. Aidé par le patron du journal Richard Salinger, Paolo va mener une enquête sur la disparition de son ami. Il découvre alors que ce dernier n’était pas celui qu’il croyait.


Il faut bien avouer qu’Alberto De Martino est un réalisateur italien qui fait preuve d’un professionnalisme et d’un profond respect du genre, un véritable artisan du septième art. Mais comme son confrère Antonio Margherthi, sa réputation est restée assez confidentielle. Évidemment, un réalisateur aussi prolifique n’a pas réussi que des bons films, mais dans l’ensemble De Martino n’a pas démérité, et même ses mauvais films peuvent surprendre. Si on peut franchement oublier la fin de sa carrière (« L’Incroyable Homme Puma », « Miami Golem », « Blood Link »), il s’est surtout brillamment illustré dans le péplum (« Le Gladiateur invincible », « Persée l'invincible », « Les Sept Invincibles », « Le Triomphe d'Hercule », « La Révolte de Sparte », « Les sept Gladiateurs ») et le western (« Cent mille dollars pour Ringo », « Django tire le premier », « On remet ça, pas vrai Providence ? »). On notera aussi une incursion réussie dans l’horreur gothique (« Le Manoir de la terreur »), un diptyque satanique carrément culte (« L'Antéchrist » en 1974 et « Holocauste 2000 » en 1977) et surtout quelques polars de très bonne tenue (« L'assassin est au téléphone », « Le Nouveau Boss de la Mafia », « Le Conseiller », « Rome comme Chicago », « Blazing Magnum »).

« Femmine insaziabili » fait incontestablement partie des réussites du réalisateur, une œuvre certes mineure mais pas sans intérêt. Un journaliste enquête sur la mort de son ami, et découvre au fur et à mesure des ses investigations qu'il était un être débauché, cynique et corrompu. Mais le pauvre n’est pas encore au bout de ses surprises.
Dans sa quête de vérité il sera aidé par Richard Salinger (John Ireland) et la belle Mary Sullivan (Lucianna Paluzzi, toujours torride !), une des victimes de Giulio qui n’hésitera pas à l’humilier. Les investigations du journaliste permettent au réalisateur de dépeindre le milieu des affaires et des fiestas mondaines sous un jour peu glorieux, un monde qui a radicalement changé son ami au point de le transformer en monstre égocentrique aveuglé par la gloire et l’argent. Comme pas mal de ses confrères, De Martino ne résiste pas au plaisir d’incorporer au scénario de son film une vision corrosive et cynique d’une certaine élite pour qui l’argent et le pouvoir semblent être au centre de toutes les convoitises. Même le journaliste perdra son innocence, comme le montre le final peu surprenant et irrévérencieux, où l’amour (Lucianna Paluzzi) est balayé par l’argent (Dorothy Malone).

Si le film est une production italienne, il est tourné aux Etats-Unis avec un casting international comprenant l’Autrichien Robert Hoffmann (« Spasmo »), les Américaines Dorothy Malone (« Ecrit sur le vent », « Le Grand Sommeil ») et Romina Power (la fille de Tyrone), l’Italienne Lucianna Paluzzi (« Opération Tonnerre ») et le Canadien John Ireland (« Les 55 jours de Pékin »).
Au point de vue efficacité, la réalisation d'Alberto De Martino n’a rien à envier à ses confrères américains, avec en plus cette petite nuance typiquement transalpine dans la violence et l'érotisme. Ainsi, lors d'un tabassage en règle, le visage de la victime est plongé dans son vomi. Même séquence un peu plus tard, avec une litière pour chats pleine de merde. Même exubérance encore, dans les scènes érotiques dont certaines sont caviardées sans logique (Lucianna Paluzzi qui se fait sauvagement pelotée avec gros plan d'une foufoune qui ne lui appartient pas), le tout baignant dans une bisexualité latente ! Dans cette ambiance de déliquescence sexuelle, on notera les efforts de la cougar Dorothy Malone qui, entourée de jeunettes (Romina Power, Nicoletta Machiavelli), semble totalement en roue libre et s'efforce de montrer que, malgré ses quarante quatre ans, elle est encore désirable. A se demander si elle n'a pas oublié qu'elle était dans un film !

Le film d’Aberto de Martino est assez déroutant, ce n’est ni un polar conventionnel ni véritablement un giallo, encore moins un film érotique malgré des titres souvent explicites (Femmine insaziabili, Les Insatiables, Perversion) et quelques « ajouts » racoleurs. Pourtant, il contient plusieurs éléments de chaque genre (l’enquête, le tueur, l’érotisme) qu’il malmène habilement. Ainsi, la victime n’est pas si innocente qu’il semblerait (astuce reprise dans « Blazing Magnum »). Les plus perspicaces auront découvert l’identité du tueur assez tôt et, en fin de compte, rien n’a véritablement changé, car tout ce beau monde se fait mazouter par l'argent, dans un final d'un cynisme incroyable.



























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flint
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MessagePosté le: Ven Fév 20, 2015 8:41 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] Les Insatiables - 1969 Répondre en citant

Vu il y a très longtemps à l'époque de la vidéo, le film m'avait laissé une bonne impression. Ce serait bien de le redécouvrir dans de meilleures conditions. Je me souviens effectivement d'un tableau sans concessions de tout un pan de la haute société en pleine décadence et d'un Robert Hoffman évoluant, découvrant tout ce "beau monde" tel un Candide moyen.
A revoir, donc.


The Omega Man a écrit:

... et surtout quelques polars de très bonne tenue (« L'assassin est au téléphone »... ).


C'est une plaisanterie ? frank_PDT_10
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The Omega Man
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MessagePosté le: Ven Fév 20, 2015 9:05 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] Les Insatiables - 1969 Répondre en citant

flint a écrit:


The Omega Man a écrit:

... et surtout quelques polars de très bonne tenue (« L'assassin est au téléphone »... ).


C'est une plaisanterie ? frank_PDT_10


new_vomi toujours pas digéré le film

http://www.psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=5181

flint a écrit:
mallox a écrit:

"L'assassino... è al telefono" souffre principalement d'un défaut : sa lenteur.


C'est le moins qu'on puisse dire. Ce film est mon pire souvenir de giallo avec "Meurtre au rasoir" (les deux films, qui plus est, étant sortis dans des copies pourries chez Initial).
Très chiant en plus d'être très lent, et des acteurs mauvais ou peu concernés.
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Valor
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MessagePosté le: Mar Mar 17, 2015 2:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant



La VHS Proserpine est semble-t-il complète (102 mn) ?

VHSdb
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2016 6:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

La présentation de Mourousi au début de la Proserpine : inénarrable comme d'hab.
Le ch'tit pépère engoncé dans son Lacoste, consulte ses fiches "en direct" pour un film qu'il n'a manifestement pas vu.

Le film, justement : me suis bien fait chier personnellement, malgré 2, 3 scènes trash surprenantes (la gueule écrasée dans la litière pleine de merde, séquence qui fout vraiment la gerbe) et un érotisme plutôt agressif.
Le plan cul avec Luciana Paluzzi est franchement grotesque.
De plus on veut nous faire croire que la bombasse est encore vierge à 25 balais.

L'intention d'égratigner le Star System et la fin des années 60 déliquescentes est louable de la part de Martino. Dommage que cela soit exécuté de manière pachydermique.
Ah et la musique de Nicolai est tout bonnement insupportable.
_________________
http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma
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