Au-delà de la peur - 1975

[mallox]

Au-delà de la peur - 1975

Genre : Kidnapping Coned / Thriller
Origine : France / Italie

Réalisé par Yannick Andréi
Avec Michel Bouquet, Paul Crauchet, Michel Constantin, Marilù Tolo, Moustache, Jaime Gomez, Jean-Pierre Darras, Michel Creton...



Alors que la presse fait état du hold-up raté de sa bande, René Guilloux, l'ennemi public numéro un, prépare déjà son prochain coup. Dans une auberge de banlieue, il attend le retour d'un chauffeur, envoyé à Paris pour y récupérer un habile perceur de coffres. Ce dernier se trompe d'individu et ramène Claude Balard, un paisible agent immobilier, qui assiste à l'exposé du plan de Guilloux, qui ne tarde pas à se rendre compte de l'erreur. Dans la nuit, Balard parvient à prendre la fuite. Au petit matin et de retour chez lui, il découvre que les truands ont pris son fils et son épouse en otages...



Malgré un montage honorable signé Hélène Gagarine il ne s'agit pas là du premier vol spatial mais plutôt d'un film très terre-à-terre. Et c'est peu dire ! Vous noterez que votre humble serviteur se sacrifie durant les fêtes, cédant à la tentation du kidnapsploitation de seconde zone : en gros, un sous-genre où des gens sont kidnappés dans l'indifférence générale, même celle parfois, de leurs plus proches parents.
Et donc dans une optique 2000 d'exhaustivité introspective dépressive, après "Les intrus" de Sergio Gobbi, triste film de strapontin et accessoirement record à (a)battre d'ennui sur négatif, après "La Settima Donna" (non vous ne saurez pas ce que j'en ai pensé avant la parution dans nos kiosques de la chronique de Johnny Flint - bon, on dira juste pour cancaner, papoter entre mémères, que ce n'était pas aussi violent que prévu et donc du coup un peu emmerdant et surtout que la déception fut d'autant plus rude que longtemps j'ai fantasmé l'affiche en étant certain que l'acteur tapi derrière le derrière de Florinda Bolkan était Helmut Berger, alors forcément me direz-vous, se taper, une fois de plus, le bien plus insipide Ray Duculovelock, a laissé un sentiment en demi-teinte et des traces moyennes.



En regardant, chez moi, seul, mon sapin, la bouteille de Vieux papes à la main, me suis dit : "Reprends toi, n'en reste pas là, remet toi une cuillérée à soupe de thriller velouté façon minestrone, sinon tu vas mal finir !"... ce que j'ai donc fait, le cap n'étant pas si facile à passer qu'on le croie.
Et là, ce fut le Bouquet ! Consternation papale de circonstance, consultation d'un medium envisagée, retour de la bien-aimée (chaude et vive si possible - chaux-vive quoi) comme une chienne vers son maître, etc. etc.



Bon, à décharge de fusil, Au-delà de la peur commence sur la chapeaux de roues de la fortune du genre : "hein ?!" et se poursuit avec : "Non, pas possible !".
Faut tout de même être sacrément culotté pour faire avaler le fait qu'un type soit amener sur les lieu d'un plan pour LE cambriolage de l'année, voire du siècle, un type qui n'a strictement rien à voir dans ce plan tellement bien organisé qu'on ne doute pas que sans cette légère bourde, il aurait fonctionné : alors, non, on raconte tout, en détails, devant le type qui donc se demande ce qu'il fout là et ce n'est qu'après des explications très précises, de types pourtant pas super bavards, qu'on lui demande enfin s'il a tout compris, etc. etc.



Et là, bougre de merde, vu le postulat de pur vaudeville, on se dit qu'on tenait là l'un des meilleurs épisodes de l'inspecteur Clouzot, éventuellement un Mel Brooks sympathique bien qu'un peu gros et gras ... après tout le bonhomme a réussi à faire sa carrière en réussissant assez souvent à faire rire en faisant pas dans la dentelle. Mais non, comme si la débière pression hivernale ne suffisait pas, il faut qu'un type se mette bille en tête de prendre un scénario de pur comédie pour en faire LE drame ultimo (treno) de la notte. Et là, chiasse de chiasse, maux de tête, somnolence, Dafalgant noir, tout ça même pas remboursé par la sécu.
Alors j'ai peut-être l'air duraille comme ça mais c'est surtout, je pense, un relent amer, vis à vis d'une distribution très solide et même assez bandante. Le prob, c'est que c'est filmé tant platement que même Jacque Brel serait rentré la queue basse en Flandres ayant trouvé là concurrence sérieuse pour un paysage sans relief aucun.
Pas véritablement un navet, mais un film qui tend la carotte sans avoir la patate et qui, au final, prend le chou. Et je ne dis pas ça pour faire des salades.




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[sigtuna]

ah oui j'en ai un vague souvenir. Je n'avais pas pensé a une exploitation comique du scenario, mais c'est vrai que...
Mais je suis bien d'accord : Le film ne vaut que par son casting.
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[mallox]

Tout est ultra dramatisé dans ce film, du coup, c'est une horreur, même Michel Bouquet est contraint au surjeu.

(et puis j'adore le "écrit et réalisé" sur l'affiche, parce que le scénario, purée, il en tient une sacrée couche).
Enfin pour son seul film, c'est pas Charles Laughton.
Apparemment je ne connais rien du type, hormis "La Dame de Monsoreau", un feuilleton à Flint et Valor vu leur âge avancé.
Par contre jamais entendu parler de cette émission !
(Le fiston, Frédéric Andréi, tourne un pacson de documentaires pour des émissions télé)

Enfin je suis un peu dur peut-être, il est vrai que le polar/thriller français fait partie de mes péchés mignons, du coup, quand je veux me détendre, je suis toujours content d'en trouver un ou deux de derrière les fagots, sauf que là... c'est raté ! je l'avais déjà vu autrefois à la télé mais bon, aucun souvenir.
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[flint]

[sigtuna]

[mallox]

Et c'est comment ? Faut que je tombe dessus au petit matin ! ça a l'air méga-chiant, non ?
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[sigtuna]

m'en rappelle plus.
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[flint]

Moi non plus, c'était assez mélo je crois. Si tu as une âme de midinette, Mallox...

[Throma]

Michel opte pour le Bouquet Complet "Grand Jeu", Marilù italianise ses propos et se fait comprendre une fois sur deux, Constantinople gouverne une belle brochette de bras cassés (j'adore le traquenard qu'ils tendent à Bouquet consistant à l'attendre sur son lieu de travail pour le flinguer à bout portant dès qu'il pointe son museau...tout ça pour le rater de 30cm en tirant dans la boiserie)...
N'empêche que j'ai passé un très bon moment devant ce polar sans prétention.
En tout cas on peut être tenté de se convaincre que même les pires polars 70 français (en tout cas les plus faiblards) parviennent à surpasser les meilleurs films du même genre issus de la décennie suivante (exception faite de l'excellent "Brigade des moeurs" de Pecas).
Exemple encore tout frais avec 2 navets de thriller frenCHIE des 80's qu'on m'a pourtant survendu : l'insupportable "Hors la loi" avec un jeunot Clovis Cornillac (ça situe d'emblée le mauvais départ effectué) et le supra-mou "Un assassin qui passe" starring J.L. Trintignant (qui passe lui aussi, mais le temps cette fois-ci en bougonnant dans sa non-barbe en espérant foutre Carole Laure sur son Epeda).

Dans le genre "Kidnapping", on a toutefois le droit de lui préférer "Par le sang des autres" de Simenon.








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[mallox]

Euh, l'autre, là, avec son joint, c'est censé être moi qui regarde le film ?

'culé d'ta race !


Etonné en fait que tu aies apprécié la chose Throma.
J'étais dans une période polars/thrillers français seventies et celui-ci, c'est vrai, n'est pas passé. Mais je vais reprendre mon rythme, c'est un pêché mignon que ces french polars 70's.
J'en garde toutefois un meilleur souvenir que "Les intrus" de Sergio Gobbi avec Aznavour et que je te conseille donc si jamais tu le l'as pas encore vu !

C'est dommage car j'adore les acteurs de celui-ci.

Bon, les années 80, c'est vrai que c'était pas ça.
"Hors-la-loi" était chiant (du même réal, je lui préfère "La guerre de Police", mais c'est juste avant les années 80).
"Le choix des armes", en 1981, même à l'époque au ciné, me faisait l'effet d'un chant du signe du genre (et il me fait toujours cet effet). Et hormis quelques exceptions (j'aime bien "Mortelle Randonnée" par exemple), la médiocrité le dispute à la vacuité, voire à la laideur et à l'inconsistance...
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[Throma]

Malgré de brefs débordements dans la Zone Ringarde emmenés par une Nicole Garcia diffusant de la bouillie sonore dans les ondes lors de scènes de flottements un peu inutiles, on peut aussi citer le très bon (et glauque) "Mort un dimanche de pluie", mais là, on évolue plus dans l'horreur.

(Et le "5% de risque" de Jean Pourtalé, pour moi, c'est plus un film seventies qu'autre chose )
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[mallox]

Je n'ai jamais vu le film de Jean Pourtalé.
Le Santoni, c'est plus un thriller horrifique, j'adore, l'une des grandes réussites hexagonales du genre.
Dans les connus, bien que pas du tout amateur de son cinéma, je trouve que "Tchao Pantin" fait partie des films noir/Polar réussis des années 80.
(Bon, à l'exception dedans de Philippe Léotard, improbable en flic ne pouvant pas aligner plus de deux mots audibles, perforé de toute part par la drogue, suintant le jus de seringue et, accessoirement, squatteur et fournisseur du monde du spectacle de l'époque. Quitte à planquer le matos chez ses potes qui se faisaient arrêter à sa place... Sic.)
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[sigtuna]

[mallox]

Comme ça, pour mémoire, et parce que je suis tombé dessus...




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