[M] [Critique] Batwoman

 
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flint
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MessagePosté le: Sam Oct 22, 2016 8:12 am    Sujet du message: [M] [Critique] Batwoman Répondre en citant



Batwoman

Titre original : La mujer murcielago

Genre : Action, Aventures, Fantastique, Lucha libre

Année : 1968

Pays d'origine : Mexique

Réalisateur : René Cardona

Casting : Maura Monti, Roberto Cañedo, Hector Godoy, David Silva, Armando Silvestre, Crox Alavarado, Jorge Mondragon...

Aka : Batwoman – L'invincibile superdonna



Bien bâtie mais néanmoins sexy, Batwoman affronte l'ennemi jusqu'à ce qu'il batte en retraite. Plus agile qu'un bateleur, elle ne s'avoue jamais battue. Entre deux bastons contre un bataillon d'adversaires, elle prend le temps de batifoler. Elle use de la ruse plus que de la batte, et même lorsqu'un savant fou crée un poisson bâtard pour la kidnapper, la belle ne perd pas son sang-froid. Batwoman… elle est bath !

Entre « The Wild World of Batwoman » (« zéderie » US de 1966 où Batwoman flanquée de ses bat-girls combattait le mal entre deux jerks endiablés) et « Batwoman and Robin » (production philippine de 1972), le réalisateur mexicain René Cardona réalisa en 1968 « La mujer murcielago », soit, en traduisant littéralement : la femme chauve-souris.



Soyons clair, notre Batwoman n'a pas ici le moindre pouvoir, à part celui de séduction. Mais bon, elle ne l'utilise (et encore, avec parcimonie) qu'en compagnie de son partenaire, l'agent spécial Mario Robles. Batwoman, dont l'identité reste secrète pour des raisons évidentes, est une femme jeune, belle et fortunée (encore une qui est née avec une cuiller en argent dans la bouche, comme disait ma grand-mère) ayant décidé de consacrer sa vie à la lutte contre le crime. Sportive accomplie, elle pratique la lucha libre, l'équitation, le tir, la plongée sous-marine et le curling (une erreur s'est glissée dans cette énumération, saurez-vous la trouver?). Seules deux personnes connaissent son identité réelle, plus quelques dizaines de milliers de téléspectateurs.

C'est après que le corps d'un lutteur ait été repêché dans la mer, portant à cinq le nombre de sportifs tués dans d'étranges circonstances (on leur a extrait la glande pinéale) que la police, dépassée par les événements, décide de faire appel à Batwoman pour leur prêter main forte. Celle-ci débarque donc tout naturellement à Acapulco, en parachute.



Pendant ce temps là, au large de la baie, le navire Reptilicus a jeté l'ancre. A son bord, le docteur Williams se livre à d'étranges expériences, flanqué de son assistant contrefait Igor (un prénom original pour un serviteur hideux de savant fou, vous en conviendrez). Williams s'est mis en tête de créer un homme-poisson invulnérable. Dans ce but, il a besoin de cobayes, en l'occurrence des sportifs émérites.

Nous allons régresser et retourner à l'aube de l'évolution, et nous allons créer à l'image de nos premiers ancêtres la créature humaine amphibie ! Affirme-t-il non sans fierté, accompagnant sa tirade d'un rire gras et hystérique, comme tout bon scientifique ondulant de la toiture. Cette hilarité irrépressible est d'ailleurs communicative, ne manquant pas de faire rire ce brave Igor, même s'il n'a rien compris (bien fait, il n'avait qu'à mieux bosser à l'école).



Vous l'avez compris, « Batwoman » sent bon le serial et le second degré, pour notre plus grand plaisir. Quelle joie de voir une femme sexy pratiquer le catch, affronter une bande de bras-cassés, un scientifique azimuté et, surtout, cet homme-poisson au costume grotesque digne de celui visible dans « Le monstre du marécage » de Rafael Baledon (1956). Bien évidemment, le film de René Cardona lorgne ouvertement vers « L'étrange créature du lac noir » de Jack Arnold (1954), en y intégrant un émule du Docteur Frankenstein et des passages quasi-obligatoires de lucha libre (toutefois peu nombreux).

René Cardona (1906-1988) fait partie des grands réalisateurs mexicains de la première heure. Il fut particulièrement actif des les années '30 et, comme pas mal de ses confrères, s'intéressa à bien des genres cinématographiques. Dans le domaine de l'horreur/fantastique, on lui doit notamment « La llorona » (1960), « Sex Monsters », « Night of the Bloody Apes », « Santo et le trésor de Dracula » ou encore « L'incroyable Professeur Zovek ».



C'est donc Maura Monti qui endosse la panoplie de Batwoman. Cette fort jolie femme, née en Italie en 1942, vécut une partie de son enfance au Venezuela avant de migrer vers le Mexique. L'actrice y fera toute sa carrière, jouant dans « Superman contre l'invasion des martiens », « Santo et le trésor de Montezuma » et « Las vampiras » (au côté de John Carradine).
Son ennemi dans le film qui nous concerne ici, le docteur Williams, est incarné par un vieux briscard en la personne de Roberto Cañedo (1918-1998), aperçu entre autres dans « Le trésor de la Sierra Madre » et « La fièvre monte à El Pao ».

Tourné en partie dans les studios de Mexico, en partie dans la splendide baie d'Acapulco, « Batwoman » est un film sans surprises quant à sa structure narrative mais hautement divertissant, bercé par une musique lounge très entraînante. Pour l'anecdote, on relève une scène où le chef des bandits aux ordres de Williams se fait passer pour un vendeur de billets de loto infiltré dans le gymnase (où se réunissent les meilleurs lutteurs de la région), une idée reprise à Fernando Mendez dans « Le monstre sans visage » (1957).



Entre deux bagarres, poursuites ou élucubrations du scientifique, le spectateur est convié à un intermède « beach party », un combat de catch à quatre féminin, et à un moment fort du film : Batwoman en nuisette kidnappée par le monstre !

A l'heure où les films de super-héros se suivent et se ressemblent, où les effets spéciaux masquent difficilement les carences de scénarios anémiques, qu'il est bon de se replonger dans ces œuvres d'un autre temps, comme ce « Batwoman », et de boire les paroles du très méchant Docteur Williams :
On partira pour un autre pays et on créera par dizaines ou centaines des spécimens d'hommes-poissons, et on contrôlera tous les océans du monde.



(Autres captures et fiche dvd à suivre...)


Dernière édition par flint le Sam Oct 22, 2016 10:02 am; édité 1 fois
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flint
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MessagePosté le: Sam Oct 22, 2016 8:44 am    Sujet du message: Répondre en citant































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flint
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MessagePosté le: Sam Oct 22, 2016 10:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Fiche dvd -



Batwoman – Bach Films

Région : Zone 2 - PAL
Éditeur : Bach Films
Pays : France

Sortie film : 28 mars 1968 (Mexique)
Sortie dvd : 15 septembre 2016

Durée : 79'39
Image : 1.33:1
Audio : Mono



Langue : espagnol
Sous-titres : français

Bonus :


- Entretien avec Alain Schlockoff (5'25)

Commentaire : Encore une rareté que ce « Batwoman », tant il est vrai que les productions fantastiques et horrifiques en provenance du Mexique, produites entre les années 1950 à 1970, eurent rarement l'occasion de parvenir jusqu'en Europe. On trouve la trace d'une édition dvd chez les Américains de VCI Entertainment, en 2014, et c'est à peu près tout. La copie proposée par Bach Films est correcte en regard de l'ancienneté du film (et de sa rareté). La couleur manque un peu d'éclat, c'est certain, mais les contrastes sont par contre satisfaisants. La piste sonore espagnole est quant à elle de bonne qualité.



En complément du film, nous retrouvons Alain Schlockoff, comme pour « Le monstre ressuscité ». Un bref entretien au cours duquel le créateur de l’Écran Fantastique évoque la carrière de René Cardona, puis celle de son fils, avant d'embrayer sur la thématique des super-héros, des catcheurs et des savants fous. Alain Schlockoff précise que ce« Batwoman » avait pour but de profiter du succès de la série créée par William Dozier et diffusée à la télévision à partir de 1966.
La fin de cette interview est consacrée à l'actrice Maura Monti et à sa carrière. Présentée dans un boîtier amaray, avec la reproduction une fois encore de l'affiche d'origine, cette nouvelle sortie est une bénédiction pour tous les fans de cinéma mexicain. Contrairement à la majorité des titres (une vingtaine) sortis par Bach Films ces dernières années et dédiés au cinéma mexicain, celui-ci rentre plus dans le cadre du film d'aventures, à l'instar de « L'incroyable professeur Zovek ».
Avec une affiche vous mettant tout de suite dans l'ambiance, garantissant une Batwoman charmeuse, invincible, audacieuse, indomptable, sexy et héroïque, ce serait dommage de passer à côté d'une si parfaite héroïne !

Note : 7/10
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sigtuna
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MessagePosté le: Sam Oct 22, 2016 4:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8
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