[M] [Critique] La nuit de l'étrangleur - 1972

 
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Avr 27, 2017 2:50 am    Sujet du message: [M] [Critique] La nuit de l'étrangleur - 1972 Répondre en citant




La nuit de l'étrangleur - 1972
(Night of the Strangler)

Origine : États-Unis
Genre : Thriller

Réalisé par Joy N. Houck Jr.
Avec Micky Dolenz, Chuck Patterson, James Ralston, Michael Anthony, Katie Tilley, Ann Barrett, Harold Sylvester, Warren Kenner, Stocker Fontelieu, Wilbur Swartz...

Autres titres : Ace of Spade




À la Nouvelle-Orléans, Denise (Susan McCullough), une jeune femme de la haute société du Sud, annonce à ses deux frères, Dan et Vance, qu'elle est enceinte de Jim (Harold Sylvester), un jeune homme noir. Si Vance (Micky Dolenz) comprend et accepte la situation sans broncher, c'en est trop pour Dan (James Ralston) qui, dès l'annonce de l'horrible nouvelle, lui donne comme réponse de la battre comme plâtre.
Peu après, Denise et Jim repartent pour New York mais ils sont victimes d'un double meurtre. Lors d'un sitting romantique dans un parc, Jim a été touché au fusil à longue portée. Un tueur mystérieux, à la solde d'on ne sait qui, semble avoir été payé pour accomplir cet assassinat. Denise n'a pas le temps de se remettre qu'un inconnu pénètre chez elle et la noie dans sa propre baignoire, avant de lui taillader les veines afin de faire croire à un suicide.




La police n'a que peu d'indices, les suspects sont nombreux et tous les membres de la famille sont sur la liste. Chacun sait que Dan et Vance se vouent une haine animée de désirs de vengeance, tant et si bien qu'ils se méfient l'un de l'autre. Seul Vance accepte de coopérer avec la police. Peu après, Jessie (Chuck Patterson) qui avait à quitté la ville juste avant les événements, revient dans son endroit natal. Il est devenu prêtre et est de retour dans la ville pour y exercer sa fonction. Il apprend alors le suicide de Denise et se met à enquêter lui aussi de son côté.
Dan s'apprête alors à se marier avec Carol (Ann Barrett) pour qui il ne nourrit pourtant aucun sentiment véritable ; du reste, Vance se pointe fin pété à la pré-cérémonie de mariage de son frère. Les deux frangins en arrivent à se battre et lorsque Jessie tente de les séparer, le racisme de Dan éclate, le traitant de sale nègre. Jessie apprend bientôt que Denise était enceinte...




L'un des aspects les plus réussis de Night of the Strangler est de faire surgir la peur aux moments où le film semble s'assoupir et de manière souvent surprenante. La scène où Carol se fait attaquer par un crotale glissé dans le bouquet de roses qu'on lui a gentiment offert est un chouette morceau de frayeur, joliment souligné par la musique aussi tendue que laconique due à Jim Helms (Elle ne pense qu'à ça et "The Brain Machine", tous deux du même réalisateur, "Night Creature" de Lee Madden, mais son travail le plus connu demeure la musique pour la série Kung-Fu"). Soit, c'est un procédé bien connu aujourd'hui et même utilisé à l'excès, mais ce genre de jump scare est ici suffisamment isolé pour justement faire son petit effet. Joy N. Houck Jr. conte une histoire sans penser à la surenchère et c'est ce qui fait en partie la valeur de ses petits films aux allures de produits locaux. C'était déjà le cas de Night of Bloody Horror et ce sera encore l'une des qualités de "Creature from Black Lake". Sans compter que cette séquence permet de souligner certains traits déjà détestables de coupables potentiels. Ainsi Dan, dans un accès de colère, met ce meurtre au serpent sur le compte de pratiques vaudou...




Contrairement à ce que suggère son titre et ce qu'il est souvent écrit pour résumer La nuit de l'étrangleur, l'assassin ne sévit pas à minuit pile, ni la nuit en particulier, ni encore ne se contente d'étrangler ses victimes. Il fait preuve d'une imagination bien plus débordante. Il se sert de serpents mais sait aussi confectionner une arbalète qui, bien installée derrière le siège d'une voiture, pourra se déclencher de manière mécanique et faire d'une fraîche mariée, une future morte !
Night of the Strangler est habilement scénarisé et mis en scène, et l'on finit par assister à un véritable jeu de massacre entre les membres d'une famille qui finit par s'entretuer, chacun d'eux pensant l'autre coupable. Une manipulation finalement bien agencée, et en tout cas bien mieux que dans certains équivalents giallesques italiens. Certes, une fois de plus les plus malins flaireront le coupable assez tôt ; il reste cependant moins facilement décelable que dans Night of Bloody Horror qui, du coup, lui demeure un peu inférieur. L'une des bonnes idées des trois scénaristes (J.J. Milane, Robert A. Weaver et Jeffrey Newton ) est de pratiquer la fausse piste de manière assez maligne avec cet homme noir surveillant une bonne partie du film la famille, sûr de lui du meurtre de Denise, maquillé alors en suicide.




Difficile de se quitter sans dire un mot à propos de certains acteurs. Notamment le rôle très en avant de Micky Dolenz, chanteur et batteur du groupe The Monkees, ici dans le rôle de Vance. On l'a déjà vu et on le reverra dans quelques séries télé en vogue ("Peyton Place", "Cannon", "Mike Hammer"...) et quelques films dont son dernier, "Halloween", le remake du film de John Carpenter tourné par Rob Zombie en 2007. On apercevra également James Ralston (qui joue ici le frangin raciste) dans "Terminator", mais aussi dans "Détruisez le Thunder Run" ou "Tina". Chuck Patterson, qui joue le prêtre, ne retournera pas avant 1979, dans "Hair" de Milos Forman. Harold Sylvester, l'autre black important du film et dont c'est ici le premier film, tournera dans "Retour vers l'enfer" mais aussi dans "L'aventure intérieure". Ce sera en revanche le seul rôle des actrices Susan McCullough (sacrifiée en début de bobine dans sa baignoire), Ann Barrett (qui a parait-il gardé une aversion pour les serpents) et de Katie Tilley (restée depuis et selon la légende urbaine, embrochée à un siège de voiture).







Je préfère mes captures prises mais celles-ci, trouvées sur le net, sont de meilleure qualité (bien que pas extraordinaires non plus frank_PDT_10 ) :







Voilà, j'en ai fini (de vous faire chier) avec Joy N. Houck Jr. - j'ai eu la mauvaise idée de voir "Creature from Black Lake" en premier, je pense que ça l'a desservi.
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Dernière édition par mallox le Mar Juin 06, 2017 5:56 pm; édité 2 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Avr 27, 2017 6:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demandais aussi la raison de cette Joy N. Houck Jr. fever. frank_PDT_10
Et en plus tu nous prive de son seul film connu. frank_PDT_08
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Avr 27, 2017 6:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
Et en plus tu nous prive de son seul film connu. frank_PDT_08


Peut-être, mais parmi les quatre vus, c'est celui-ci le meilleur !
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Avr 27, 2017 3:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai que cette Houck-mania galopante est tout bonnement insupportable. Entre lui et Macron, on ne s'entend plus respirer.

Trève de conneries on ne va quand même pas te reprocher de faire ressurgir des tréfonds marécageux de Louisiane les films de ce petit artisan de l'horreur qui n'a jamais intéressé grand monde (à l'exception peut-être du Bissophile ?).
Et pourtant, comme tu l'as démontré, sa filmographie mérite franchement d'être épluchée.
A l'inverse de ton avis, je préfère "La nuit sanglante" (plus fou) à cette "Nuit de l'étrangleur" (autre titre vidéo : Danger de mort) plus sage mais pas dénué d'intérêt pour autant.

Ne serait-ce que pour l'environnement sudiste ici bien exploité, qui fait défaut par exemple à cette merde de "Mardi-Gras Massacre" fêtée exclusivement dans 2 intérieurs moisis du cul du Baron Samedi.

Je ne garde aucun souvenir notable de son "Brain Machine" par contre. C'est à se demander si je l'ai réellement vu. Merci quoiqu'il en soit pour la découverte de "Women and Bloody Terror" inconnu au Bas-Taillon.
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MessagePosté le: Jeu Avr 27, 2017 4:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les "captures trouvées sur le net" proviennent du DVD Vinegar Syndrome :



Restauré à partir d'une copie 35mm : bon format mais image moyenne quand même...
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