[Bidule] Les Aventuriers du Kilimandjaro - 1986

[mallox]

Les Aventuriers du Kilimandjaro - 1986
(Le miniere del Kilimangiaro)

Origine : Italie
Genre(s) : Aventures / Exotisme

Réalisé par Mino Guerrini
Avec Christopher Connelly, Elena Pompei, Tobias Hoels, Gordon Mitchell, Francesca Ferrè, Peter Berling, Al Cliver...

Autre(s) titre(s) : Les Mines du Kilimandjaro / Afrikanter





Au début des années 30 du siècle dernier, un jeune étudiant américain cherche une mine de diamants, perdue près du mont Kilimanjaro. Pas de bol, la même mine est occupée par des allemands, présents en ces lieux pour financer leur plan de guerre. Pas de bol non plus, les tribus tanzaniennes sont guère pacifistes dès lors qu'on pénètre dans son territoire. Pas de bol encore quand des gangs chinois sont aussi de la partie ! Plus on est de citoyens de Monde, plus on rigole, une expédition britannique vient se joindre aux réjouissances pour se faire assez vite dessouder. On voit même surgir un Hollandais (non volant).




Si Jean Ferrat voulait "son cul dans les nuages, mais pas pour baiser plus haut, que les copains du voisinage", Pierre Perret pique-niquait zoophiliquement dans son "p'tit loup", en haut du Kilimandjaro. Enfin si le grand chanteur rebelle à talonettes, Michel Sardou, faisait rimer Kilimandjaro avec Eldorado, Mino Guerrini, lui, n'en a rien à battre et se secoue le zob pour faire tomber la dernière goutte sur tout un pan de la Indianasploitation.

On eut droit aux États-Unis à "À la poursuite du diamant vert" et sa suite, puis à "Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon" (et sa suite). En Italie, aux "Aventuriers du cobra d'or", au "Temple du dieu soleil" ainsi qu'aux "Aventuriers de l'enfer", tous trois signés Antonio Margheriti, des spectacles, certes pas mémorables, mais néanmoins honnêtes et relativement divertissants.




Là-dessus se pointe donc Mino Guerrini, acteur, scénariste et réalisateur méconnu, autrefois auteur d'un inspiré Le froid baiser de la mort (voir critique signée par l'aventurier de Vichy au corbeau d'or).
Un réal qui, selon la légende, serait le responsable de l'extradition en France d'Aldo Maccione, suite à sa dantesque et très appréciée prestation dans "Si, si, mon colonel" (1973) aux côtés de l'excellent Jacques Dufilho, lui-même dans une période inégalement "inspirée" ("La grande nouba", "Les trois superman du kung fu", "Le kolonel pédale dans la choucroute" du même Guerrini...).
Guerrini est peu cité ou commenté sur cette mine d'or construite par des aventuriers sociopathes, Psychovision. Du coup, difficile de le situer davantage, voire de copier/coller des avis plus pointus sur ses films. Celui-ci est son ultime réalisation et, quoi qu'il en soit pour le reste, c'est peu dire que pour un film d'aventures, ça ne décolle jamais. On a bien à l'écran tout ce qui est annoncé plus haut, dans un synopsis haut en couleur, sauf que les scènes défilent à l'écran sans rythme véritable, comme identiques les unes autres, échappant aussi aux lois dynamiques de la transition en bonne et due forme.




L'histoire est absurde mais ça, bon, on s'en fiche. En tant que cancre, toute fantaisie, même géographique ou historique, est bienvenue, pourvu qu'on ait l'ivresse. Mais outre la présence, en 1934, d'une Land Rover moderne et celle d'un bazooka, arme construite et utilisée durant la Seconde Guerre Mondiale, il n'y a pas grand chose à ce mettre sous la dent.

Heureusement encore qu'on y trouve la bonne gueule de Gordon Mitchell (ici en Néerlandais à la moustache Adolphienne), voire d'Al Cliver, encore que la présence de ce dernier soit anecdotique (et celle du premier appréciable bien que complètement dispensable). Tobias Hoesl s'en sort correctement (encore je suis pris d'un doute en l'écrivant). Disons qu'il a l'avantage d'être menacé par l'un des pires serpents en plastique aperçu au cinéma, puis de se faire crêper les cheveux lors d'un assaut d'une meute de chauve-souris chauves ressemblant à des petits Kojack volants.
Rayon femelle, Elena Pompéi n'a rien de volcanique et ne provoque aucune érection ou éruption, vésuvienne ou autre. Tarte fade déposée dans un four annoncé, elle fait juste un peu chier la bite, un peu comme Christopher Connelly qui commence à se faire bien vieux pour ce genre de "connelies" qui du coup ressemble à un triste baroud d'honneur.





Dommage, mille fois dommage, car on y croise même une tribu de femmes. Hélas pour elles, à cause d'un défaut génétique, aucune des guerrière n'a pu donner naissance à un homme depuis 70 ans. Hélas aussi pour le spectateur car, en plus des allures frigides de ces bonnes femmes, il faut pas s'attendre à trouver son quota féfesses là-dedans. Idem pour une violence qu'on peut qualifier de chaste.

Non, Le miniere del Kilimangiaro est un film vraiment con où, par exemple encore, des gens partent traverser le désert sans prendre d'eau, font sauter leur propre camion qui leur manque ensuite pour repartir, où un personnage est retenu prisonnier dans un panier en osier porté par des chinois, s'en évade, sans jamais que les porteurs ne s'aperçoivent ensuite que le panier fait à peine 5 kilos. Et encore un paquet d'incongruités qui auraient du rendre le film débilitant mais attrayant. Sauf qu'on se surprend à le regarder froidement, un peu comme les stock-shots d'éléphants filmés de loin, aux jumelles, et insérés dans cet insipide bidule. À défaut de diamant ou de pépite, cherchez l'erreur !



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[sigtuna]

J'adore la dégaine des chinois.
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