Enfer dans la nuit - 1973

[Throma]

Enfer dans la nuit - 1973

Titre original : Moonchild
Genre : l'Enfer
Origine : USA
Un film inimitable d'Alan Gadney
Avec John Carradine, Victor Buono, William Challee, Janet Landgard, Pat Renella...



Un étudiant répondant au doux sobriquet de Moonchild N°7 devient momentanément l'hôte d'une mission reconvertie en hôtel. Sur place, il ira de rencontres en rencontres. D'un bossu borgne à un vieil excentrique philosophe, en passant par un vieux sonneur de cloches. Mais le jeune homme s'interroge : il a le sentiment d'avoir déjà rencontré ces personnes dans une vie antérieure...
C'est un certain élan de masochisme qui m'a poussé aujourd'hui même à redonner sa chance à ce film que j'avais tant haï au premier visionnage qui remonte à quelques années : "Enfer dans la nuit", alias "Moonchild", bouillie d'étudiant en fin d'année dans l'audio-visuel plus que véritable long-métrage, millésimé 1971, puis remonté 2 ans plus tard, à la réputation quasi-confidentielle attribuée à un certain Alan Gadney dont il s'agit la, dieu merci, de l'unique réalisation. Resterais-je campé sur mes positions une seconde fois ? Avais-je réellement affaire à une croutasse irrécupérable ? La réponse est oui, trois fois oui. Entendons-nous bien : même avec la plus grande tolérance dont je puisse faire preuve, dont n'importe quel cinéphile pas trop regardant qui se respecte et normalement constitué peut faire preuve, ce film reste une chiasse gênante, du genre de celle dont on sait, cinq minutes après le générique de début, qu'elle va nous coûter cher, très cher, qu'elle va nous bouffer irrémédiablement 90 minutes de notre vie et le pire, oui, le pire : on a la certitude que le niveau de qualité ne se stabilisera pas...jamais...ne franchira pas la barre de l'acceptable une seule seconde. Mais, z'allez m'interroger : de quoi exactement traitasse cette bousasse ? Et bin, ça parle du karma tu vois, de la réincarnation, du prolongement de la vie, de la volupté des sens et l'avancement abscon de la pureté de l'épanouissement attrabilaire de la foi universelle tu vois, c'est cool. Le résumé à l'arrière de la k7 francaise (oui, cet étron a connu le privilège d'une sortie video, chez Carrere) met déjà la puce à l'oreille sur ce qui nous attend exactement : "Rêves ou réalité ? Peut-on voir sa mort en face de soi ? Vivre un éternel cauchemar ? Sentir, vie après vie, l'existence de l'au-delà avec le souvenir du passé, des générations et générations ? Entrevoir le futur, découvrir son avenir à l'instant présent et plonger dans l'enfer de la nuit des temps ?" Imaginez un peu ce charabia de philosophe de comptoir étalé sur 1 h 30, déclamé par tous les protagonistes (parce que oui, les personnages se parlent comme ça entre eux du début à la fin). Mais il n'y a pas que le poids (lourd) des mots. Il y a aussi la "pertinence" de la mise en scène, expériment-à-l'eau-cinéma-vérité, s'exprimant par d'innombrables faux-raccords, des cadrages à l'arrache, des enchainements de plan sans queue ni tête se permettant à peu près tout (exemple : 2 personnes se parlent puis plan d'une tête de veau servie dans un plat puis retour aux 2 zozos puis plan d'un candélabre, d'une horloge, d'un cul de marsouin, etc.). Deux minutes après le démarrage du film, on ne comprend déjà plus rien. Quand même, on en vient à éprouver de la pitié pour John Carradine et Victor Buono, pour s'être fourvoyé dans une telle merde. J'ignore totalement comment tout cela se termine, n'étant jamais parvenu à dépasser la première demi-heure. Faut dire que je m'en balance comme de ma premiere Bar-mitzva et je mets serieusement au defi quiconque de parvenir à la fin d'une traite et sans recours à l'avance rapide. Seul élément sauvable de la fosse sceptique : le décor naturel de la mission, magnifique bâtiment à l'architecture imposante et aussi compliquée que les discours à la mordmoilenoeud qui s'y font entendre. Typiquement le genre d'oeuvre prétentieuse chiée par un sale type qui doit se trouver génial. A fuir absolument ou bien à conseiller à votre pire ennemi.





* Sur VHSdb
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[flint]

Ben moi, je sors tout juste du visionnage de "Demon Rock", de Don Edmonds (2 "Ilsa" à son actif), et j'avoue que ce fut également pénible.
Ce "Moonchild" aurait plus sa place dans la section "poubelle", manifestement ?
Par contre, j'ai beaucoup de respect pour Victor Buono, qui m'a toujours fait délirer dans toutes les séries télé où j'ai pu le voir : Comte Manzeppi dans "Les Mystères de l'Ouest, Pharaon dans le serial "Batman" des années 60, ou encore en infâme Schubert dans "L'Homme de l'Atlantide".
Vraiment, un type extraordinaire, mon "méchant" préféré quand j'étais gosse.

[mallox]

[Bigbonn]

[Throma]

[flint]

[mallox]

Cette chose à l'air redoutable.