[M] [Critique] Chow Yun-Fat Boy Meets Brownie Girl

 
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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2011 10:28 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Chow Yun-Fat Boy Meets Brownie Girl Répondre en citant



Chow Yun-Fat Boy Meets Brownie Girl
Titre original: Wooryung Gakshi – 2002
Origine: Corée du Sud
Réalisateur : Nam Ki-Woong
Casting : Gogooma, Chae Myung-Il, Gi Ju-Bong, Choi Seon-Ja, Lee Bong-Jyu, Gong Ho-Suk, Kim Yong-Sun
(pour info, j’ai repris la graphie française des noms, telle qu’elle se trouve sur le dvd, elle n’est pas identique à celle que l’on trouve sur imdb)
Genre : imbitable.

Dans ce film, malgré son titre, pas de Chow Yun-Fat, ou si peu. Il n’est ici que le fantasme d’un gamin qui se rêve aussi habile au maniement des armes que son héros de cinéma. Pas plus de brownie d’ailleurs, ou alors j’ai loupé un passage. Mais, à la place, une histoire abracadabrantesque de bague volée, offerte, avalée, vomie, d’escargots devenant humains après leur passage dans une jarre magique, de marchands de jouets et de pistolets, de flics un peu cons, d’un politicien véreux aux oreilles étranges, d’une vieille femme qui lui en veut, de malfrats maladroits et d’un gangster ténébreux.
C’est beaucoup et peu à la fois : beaucoup, car tous ces personnages finissent par constituer une galerie pittoresque et saugrenue parfois amusante ; peu, car les mêler laborieusement dans une intrigue dénuée de sens ne suffit pas à faire un bon film et leurs agissements très abscons sont rapidement très pénibles à suivre. On se fait vite chier à la vision de ce film coréen, il faut bien le dire, et les bons moments y sont rares et surtout trop brefs !



Mais revenons à l’intrigue : le jeune Gontae, assistant d’un commerçant de jouets, aide un vieillard bizarroïde dans une ruelle mal éclairée. Celui-ci disparaît, comme par enchantement, tandis que Gontae récupère une jarre énorme qu’il rapporte chez lui. Son taudis habituel se met alors à devenir propre, en son absence, et des petits plats sont toujours prêts à son retour... Intrigué, il finit par découvrir la vérité : l’escargot qu’il avait jeté dans la jarre est devenu... une jolie jeune femme !
Pendant ce temps, l’éleveuse de gastéropodes (qu’elle vend pour la cuisine mais auxquels elle parle comme à ses enfants), se retrouve aux prises avec le gangster qui vola, il y a bien longtemps, une bague qui lui appartenait... et qu’il offrit à l’époque, contre sa virginité, à celle qui est aujourd’hui devenue une tenancière de bar assez revêche (mais toujours amoureuse ?)
Des flics maladroits font une inspection dans le magasin de jouets et découvrent des armes qui ne sont pas en plastique mais en métal bien solide. L’un d’eux se retrouve blessé par un truand de passage et tous se retrouvent prisonniers du marchand de jouets, bien embêté.



On le voit, c’est assez tordu, loufoque aussi, non dénué d’une certaine imagination ni de fantaisie. De plus, l’image est travaillée de façon à rendre les ambiances un peu particulières, avec des couleurs saturées, des défauts rajoutés, des contrastes accentués et des mises au point parfois limite. Le problème, c’est que chaque élément qui pourrait accrocher le spectateur, et le plonger dans cet univers décalé et quelque peu surréaliste, finit par tourner en eau de boudin et par lasser à l’extrême. Les images travaillées, par exemple, le sont bien souvent gratuitement, sans justifications (des rayures, du grain, des traces pour vieillir l’ensemble, ok mais pourquoi ?). Les rencontres des uns avec les autres, potentiellement surprenantes (des escargots humains avec des malfrats, ça intrigue, non ?) tombent à plat, mal amenées et souvent trop longues à arriver. Le rythme, enfin, est mal ajusté, beaucoup trop lent la plupart du temps, avec l’atroce impression que les séquences sont étirées à l’extrême sans justification, juste pour durer suffisamment de temps pour faire un long-métrage, quand un court aurait suffi.



Vendu avec une accroche (signée Mad Movies) complètement à côté de la plaque : « Chow Yun-Fat Meets Brownie Girl se situe entre le manga gore et l’érotisme glamour d’un Wong Kar-Waï », ce film n’offre absolument aucun moment gore ni même le moindre début de saignement un peu outrancier, et encore moins d’érotisme (à moins que des mollusques humanoïdes, au corps peinturluré de couleurs vives, ne provoquent, chez certains, des émoustillements au niveau du bas-ventre). Ajoutez-y un commentaire de l’éditeur, en dos de dvd, parlant d’une « réponse coréenne au cinéma de Guy Maddin », « d’esprit punk et de surréalisme » et vous aurez là tous les ingrédients pour tromper le quidam naïf et l’acheteur potentiel (que l’on ne reprendra plus !)

Bon, ce Nam Ki-Woong avait, avant ce film, réalisé un moyen-métrage de 60 minutes : Teenage Hooker became a Killing Machine et un un court de 30 minutes : Kangchui. Les deux étant offerts en bonus, on s’y risquera probablement mais, c’est sûr, après moult hésitations... Disons que leur durée semble plus cohérente pour la mise en images d’un univers décalé tenant lieu de cadre à une intrigue assez peu poussée. Ce Chow Yun-Fat, resserré, condensé, épuré, aurait, (peut-être !) fait un bon court-métrage. Mais, en l’état, il s’agit d’un ratage, et d’un fameux !





PS : encore un truc pour Princesse Rosebonbon !
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mallox
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MessagePosté le: Sam Avr 07, 2018 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Vendu avec une accroche (signée Mad Movies) complètement à côté de la plaque : « Chow Yun-Fat Meets Brownie Girl se situe entre le manga gore et l’érotisme glamour d’un Wong Kar-Waï », ce film n’offre absolument aucun moment gore ni même le moindre début de saignement un peu outrancier, et encore moins d’érotisme (à moins que des mollusques humanoïdes, au corps peinturluré de couleurs vives, ne provoquent, chez certains, des émoustillements au niveau du bas-ventre). Ajoutez-y un commentaire de l’éditeur, en dos de dvd, parlant d’une « réponse coréenne au cinéma de Guy Maddin », « d’esprit punk et de surréalisme » et vous aurez là tous les ingrédients pour tromper le quidam naïf et l’acheteur potentiel (que l’on ne reprendra plus !)


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