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sigtuna
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MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 9:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je croyait qu'il était mort (schrader) frank_PDT_16

mallox a écrit:

(j'irai mettre mon pamphlet anti facebook sur facebook, pour faire chier. )
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mallox
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MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 1:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
Je croyait qu'il était mort (schrader) frank_PDT_16


Je l'ai trouvé très en forme et j'en suis le premier étonné.

Je m'étais dit que ce film serait probablement chiant, que c'en était encore un que je verrai dans 3 ans, j'ignorais tout de l'histoire et puis j'en suis sorti assez subjugué. Malgré les références citées, c'est loin d'être ennuyeux et puis ce n'est pas un film sur la foi mais sur la spiratualité et le doute (et l'Amérique catho de Trump en prend d'ailleurs un bon coup, assimilée à une supercherie qui a oublié les fondations).

Là où il fait très fort c'est qu'il place son film à hauteur humaine et jamais le pamphlet "enfonçage de portes ouvertes" ne prend le dessus sur ce qui ressemble à un pur thriller psychologique. Après c'est sûr que c'est sa came à Schrader, la traversée de l'enfer, la rédemption, tout ça, mais là c'est comme s'il avait été touché par la grâce (lol) et c'est juste de plus en plus passionnant au fur et à mesure que le film avance.

Enfin je dis ça pour partager mon enthousiasme et donner envie car je comprendrais parfaitement que ça ne soit pas attirant de prime abord.

Imaginez un mix de "Le Journal d'un curé de campagne" et de "Soleil vert" ! (Là c'est bon, je crois avoir convaincu tout le monde de le voir ! frank_PDT_10 )
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Nov 29, 2018 12:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant



En eaux troubles - Meg - 2018

Jon Turteltaub
Jason Statham, Bingbing Li, Rainn Wilson, Cliff Curtis...

Plus con tu meurs...




Fleuve noir - 2017

Erick Zonca
avec Vincent Cassel, Romain Duris, Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez...

Polar noir à la française hallucinant au regard des acteurs, complètement en vrille, de la vacuité absolue de l'intrigue, strictement impossible. Même le dénouement s'anticipe en milieu de bobine.

Décidément lorsque Vincent Cassel et Romain Duris se rencontrent, ça fait des étincelles façon concours de snifettes ! Sorte de drugsploitation live finalement.




Under Fire - 1983

Roger Spottiswoode
Avec Nick Nolte, Gene Hackman, Joanna Cassidy, Ed Harris, Jean-Louis Trintignant...

Au Nicaragua en 1979, le photographe Russel Price couvre la guerre civile opposant le président Somoza aux rebelles. Price et ses collègues Claire et Alex, suite à de malencontreux événements, doivent se cacher de l'armée...

Vu au ciné à l'époque en pleine vague du genre "reporters en danger en pays dictatorial". Et bien celui-ci m'a toujours paru être le meilleur du lot car il évite le manichéisme (avec héros américain mis en vedette au détriment de l'autochtone avec qui il se lie cependant d'amitié, la belle affaire ! Nick Nolte, son meilleur pote, c'est ici un mercenaire (Ed Harris) et c'est avant tout un chasseur de scoops et d'images choc), montre plusieurs facettes du conflit, un ressortissant français ambïgu (Trintignant) - un diplomate espion finalement - explique du reste parfaitement que seule l'Histoire dira à rebours qui aura eu raison ou tort et ce que la répression aura peut-être aussi évité malgré son côté sale, disons que "Under Fire" donne à réfléchir sans prémâcher, mais c'est aussi un superbe fim d'action, sec, nerveux, palpitant de bout en bout, bénéficiant d'acteurs au top.

On évoquait avec "Mandingo" un certain DJ Tarentulo, et bien même la (sublime) musique de Jerry Goldsmith lui a été piquée pour le même film "unchained".
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MessagePosté le: Mer Déc 05, 2018 3:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Le Monde est à toi - 2018

Romain Gavras
Avec Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel...


Ça y est, ça devait arriver, la France a son nouveau Guy Ritchie.
C'est aussi frais qu'un panga surgelé.

Seule véritable qualité de ce "Snatch" revisité : mettre en avant un acteur relativement peu connu et au charisme moyen.


Bonus Acteur-handicap du moment :



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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Déc 05, 2018 7:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quand je vois Isabelle Adjani j'ai la réponse à la question "vaut il mieux faire son age ou avoir une tête de carpe koï" frank_PDT_06
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MessagePosté le: Jeu Déc 06, 2018 9:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Ven Déc 07, 2018 9:28 am    Sujet du message: Répondre en citant




C'est vrai qu'on a pas trop envie d'en pécho des comme ça, ni d'en pécher !

Mais restons féminins, un petit conseil amical de film à voir (perso je l'avais jamais vu) :



Madame X - 1966

Genre : méloporno

David Lowell Rich
Avec Lana Turner, John Forsythe, Burgess Meredith, Ricardo Montalban, Constance Bennett, Keir Dullea, Virginia Grey...

Et il s'agit donc de la 8ème version de l'histoire de Madame X, réalisé par le futur auteur du mémorable "Airport 80 Concorde" (mais aussi de Un détective à la dynamite, Les Griffes de la peur et "Operation Hong Kong") et c'est un furieux mélodrame vénéneux, ma foi fort bien mené par le sieur Lowell Rich qui bénéficie d'un casting impeccable, fait d'acteurs pas forcément au fait de leur gloire, ni les plus connus (Keir Dullea par exemple vient juste de percer avec "Bunny Lake a disparu", Ricardo Montalban ne s'est pas encore échoué sur "L'île fantastique" et Burgess Meredith n'a pas encore entrainé Rocky).

L'histoire est formidable, il n'est donc pas étonnant qu'elle a été autant adaptée, mais cette version est particulièrement noire et coriace. Certains la trouveront même un peu too much à ce niveau (je pense pour ma part que c'est ce qui la rend moderne et fait qu'elle passe parfaitement aujourd'hui).
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MessagePosté le: Mer Jan 09, 2019 9:56 am    Sujet du message: Répondre en citant



Mafioso 1962
Alberto Lattuada

Nino Badalamenti contremaitre dans une usine de la banlieue milanaise, d'une rectitude morale et professionnelle sans faille, va pour la première fois depuis 10 ans retourner dans son village sicilien natal. Le directeur de son usine filiale d'un groupe américain, dont il découvre qu'il est originaire du même village, le charge d'un message pour le notaire du bled, bienfaiteur de sa famille et parrain mafieux influent. Arrivé sur place tout un passé qu'il avait occulté remonte...

Tragi-comedie ou plutôt étude de mœurs (parce qu’on ne rit jamais vraiment ou jaune comme Benjamin Grivaux à la vue d'un gillet) voir constat socio-politique assez accablant sur la Sicile du début des années 60 oublié du miracle économique, bon le portrait des autochtones est assez caricatural mais paradoxalement brossé avec finesse.
Sordi est comme d'hab assez extraordinaire en brave type, en apparence d'une rectitude morale sans faille, transformé en tueur par le poids des liens sociaux et par lâcheté, le temps d'une coute parenthèse avant de revenir à sa vie d'avant comme si de rien n’était.
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MessagePosté le: Sam Jan 12, 2019 8:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pas vu ce Mafioso mais il est tentant.



Dernier film italien de cette époque, vu = Casanova 70 de Mario Monicelli, sorte de défilé de bimbos d'époque sur fond touristique (Virna Lisi,Marisa Mell, Michèle Mercier, Margaret Lee, Rosemary Dexter, Beba Loncar craquent toutes l'une après l'autre sur Mastroianni.
Reste que le meilleur de "Casanova 70" c'est Marco Ferreri qui y livre une prestation hilarante, pour le reste c'est trop mécanique, voire facile. Revu 30 ans après l'avoir découvert, j'en suis sorti déçu.

Sinon...



La Femme de paille - 1964
(Woman of Straw)

Réalisé par Basil Dearden
Avec Sean Connery, Gina Lollobrigida, Ralph Richardson, Alexander Knox...

Anthony est le bouc émissaire de son oncle Charles Richmond, un vieillard en chaise roulante qui l'humilie à toute occasion. Anthony décide alors d'employer une infirmière qui séduirait son oncle...

Loin d'être le meilleur film de Basil Dearden qu'on a connu plus alerte et plus malicieux.
Histoire somme toute banale de manipulation et d'héritage, dans la mouvance des thrillers Clouzot-Hitchcockiens de l'époque Hammer puis riviera-gialli.
Ralph Richardson, bien qu'il fut un grand acteur, en fait des caisses en riche propriétaire capricieux, autoritaire, vaniteux, raciste etc. (le type qu'on a hâte qu'il crève !) - Sean Connery n'y semble à l'aise que par intermittences. Seule Gina Lollobrigida est dans le ton et livre une prestation à la progression logique.
Quant aux ressorts de la machination, on soupçonne vite le pot-aux-roses.
Malgré ces défauts, "La Femme de paille" se laisse regarder sans ennui du long de ses 2 heures qu'on ne voit finalement pas passer. Le film a son charme, demeure solide et bénéficie d'une petite patine pas désagréable. ( Même moyen, c'était mieux avant. frank_PDT_17 - et Basil Dearden demeure malgré tout un cinéaste sous-estimé !)
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MessagePosté le: Lun Jan 14, 2019 9:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:


Au nom du peuple italien - 1971
(In nome del popolo italiano)

Réalisé par Dino Risi
Avec Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Yvonne Furneaux, Michele Cimarosa, Ely Galleani...

Modeste juge désabusé, Bonifazi n'a plus guère d'illusions sur la société dans laquelle il vit. Pour lui, les hommes d'affaires ne sont qu'exploiteurs, pollueurs, profiteurs et prévaricateurs. La mort suspecte d'une call-girl le conduit à enquêter sur Santenocito, un riche industriel qui dirige d'une main de fer de nombreuses entreprises, le type même de l'individu que Bonifazi déteste. Il s'acharne alors à prouver que Santenocito a tué la jeune fille. Celui-ci, pris de panique, use de divers stratagèmes pour s'attirer les bonnes grâces du magistrat, et va même jusqu'à se fabriquer de faux alibis. En vain...

ça fait du bien de revoir certains classiques et celui-ci en est un bien beau. On est en plein dans la mouvance Damiano Damiani, voire Elio Petri qui, soit dit en passant, a complètement décomplexé le genre "tir à boulets rouges", laissant place au Germi, Risi, Commencini, Scola et Cie, sans le côté film dossier de Damiani. Ce n'est pas aussi franc-tireur que Petri mais c'est sacrément iconoclaste, même si cette veine exubérante et caricaturale a légèrement vieilli depuis. C'est un période que personnellement j'adore. voir Vittorio Gassman contraint en pleine réception déguisée de se pointer habillé en Empereur Romain (tout un symbole !) au commissariat est un grand moment foutraque et décalé, rempli d'humour pince-sans-rire (imaginez "Garde à vue" de Miller avec Michel Serrault en costume de Jules César, vous serez pas loin).

L'intrigue criminelle n'est pas délaissée pour autant et, en plus d'écorcher du notable, méprisant son prochain, prospérant en polluant l'environnement (les premières scènes avec le poisson pêché qu'on relâche, la mouette qui meurt après l'avoir bouffé, et la rivière remplie de mousse est formidablement féroce) et avec un total mépris pour les basses classes.

Ce qui me plaît énormément aussi, c'est cette autodérision qui, sans s'oublier, se moque également des renégats du peuple, fréquemment pas très malins... en témoigne des détails au second plan comme ce commissaire qui interroge un multirécidiviste avec une tête d'abruti pas possible, lequel lui répond que "c'est le destin qui a voulu que la moto elle vienne vers moi, alors je ne pouvais quand même pas la laisser" et qui se voit, en fin de scène, asséner cette sentence du juge au second plan : "Le destin veut que tu ailles en taule !".

La musique de Carlo Rustichelli, lorgnant légèrement sur Nino Rota est excellente elle aussi. Franchement un très bon kif à le revoir en écoulant mes petits enregistrements cinéclassics avant de me réabonner pour kek mois...

Chef d’œuvre en effet, surtout que nonobstant l'aspect caricatural de certaines scènes (la célébration semi onirique finale d'une victoire au football comme symbole de toute les tares et pas que chauvines d'un pays allant à vaux l'eau) le film n'est pas bêtement manichéens (comme pu l’être un certain cinéma français social) et la fin annonce d'une certaine manière les excès de feu "Mani pulite" deux décennies plus tard.
Bon c'est vrai que dans notre cher Macronie les patrons voyous peuvent eux dormir sur leurs deux oreilles tant qu'ils ne s'aventurent pas au Japon.
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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2019 8:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Perso c'est mon Dino Risi préféré je crois bien, avec "Une Vie difficile" et "Le Fanfaron". Content que ça t'ait plu !

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Un Faux Mouvement - 1992
(One False Move)

De Carl Franklin
Avec Bill Paxton, Billy Bob Thornton, Cynda Williams, Michael Beach, Jim Metzler...

Vu à l'époque au ciné, à le revoir ça reste une fort belle réussite du neo-noir. Le scénario de Billy Bob Thornton et Tom Epperson est particulièrement bien fichu, malin, intelligent. Probalement leur meilleure collaboration parmi les dizaine de scénars écrits ensemble (dont "Intuition" de Sam Raimi).

"One False Move" est construit comme un rendez-vous avec, d'un côté, un road-movie tendu et deux types qu'on aimerait pas croiser sur son chemin (du reste le début avertit), de l'autre, un shérif d'une petite ville de l'Arkansas qui voit deux flics de Los Angeles débarquer afin d'enquêter, ne pas éluder la possibilité que les deux tueurs en cavale puissent, avec leur complice malgré elle (elle a laissé la vie sauve à l'enfant dans la maison du massacre, a de la famille dans la bourgade en question, dont un enfant), de venir s'y planquer, voire d'y faire un détour qui paraît assez probable.

Après le "bain de sang" initial", le film de Carl Franklin part sur des bases relativement lentes pour accélérer petit à petit la cadence, au fur et à mesure que les tueurs traversent les États, puis précipite les événements, lesquels sont parfois lié au passé des protagonistes qui les rattrape donc.

Le shérif est remarquablement campé par Bill Paxton, un personnage entier qui, au début, voue une véritable admiration pour les deux flics de la grande ville, les accueille chaleureusement, les trois prennent d'ailleurs une bonne murge et semblent se lier d'amitié si ce n'était que peu après le flic de la cambrousse surprend une conversation entre les deux flics de la ville, s'apercevant alors qu'ils le prennent ni plus ni moins pour un plouc.

Sauf que...

Pour le reste et pour ceux qui ne l'auraient jamais vu, il fait partie à mon sens des incontournables polars de la décennie d'avant le bug culturel et créatif. À ce propos il est d'ailleurs dommage que son réalisateur, Carl Franklin, n'ait pas ensuite confirmé tout le talent dont il fait preuve avec "Un faux mouvement".
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MessagePosté le: Mer Fév 06, 2019 7:52 am    Sujet du message: Répondre en citant



Frères ennemis - 2018

De David Oelhoffen
Avec Matthias Schoenaerts, Reda Kateb...

Et c'est un polar noir pas mal réussi. Grâce à une réalisation vigoureuse, une unité de style mais aussi et surtout le fait de deux acteurs fort bien choisis. Matthias Schoenaerts et Reda Kateb sont des fils de comédiens, de théâtre comme de cinéma, et les rapports complexes, des choix souvent cornéliens, sont admirablement rendus au sein d'une intrigue, certes classique, mais qui reste équilibrée de bout en bout, en laissant juste ce qu'il faut de vie à ses personnages. Chose devenue trop rare après l'influence d'un Olivier Marchal sur le genre hexagonal, avec des films ridiculement verbeux et faussement vulgaires en guise de réalisme (de mes couilles - "Oué, j'ai trop été flic, tu vouah ?!..." ).

David Oelhoffen a l'intelligence, lui, de ne pas prétendre au réalisme mais plutôt d'installer un univers qui en est proche pour déployer une sorte de tragédie classique sans pour autant omettre la mécanique du Thriller, voire plus encore du Polar noir dont il respecte les codes, avec l'humilité de s'inscrire dans un héritage plutôt que de faussement innover (le contraire de l'autre escroc cinématographique qu'on devrait refoutre en cellule, mais cette fois-ci de l'autre côté des barreaux ! icon_elephant )

Matthias Schoenaerts (l'excellent "Bullhead") et Reda Kateb sont impressionnants à la fois de finesse et de présence physique.

P.S. : ok, l'affiche est un peu à chier, mais on est habitués me semble-t-il. frank_PDT_10
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MessagePosté le: Sam Fév 09, 2019 8:39 am    Sujet du message: Répondre en citant



Polar - de Jonas Akerlund, avec Mads Mikkelsen, Vanessa Hudgens, Matt Lucas

Un tueur à gage de haut niveau qui approche de la retraite à grand pas (car, oui, les assassins aussi cotisent pour leurs vieux jours par l'intermédiaire de la société Damoclès) se retrouve confronté à des sbires de son employeur (Damoclès, donc, et surtout son patron, l'exubérant Blut) qui trouve qu'il serait plus économique de le trucider plutôt que de lui donner les 8 millions de dollars qu'il est sensé toucher pour se la couler douce (et, avouons-le, tous les économistes néo-libéraux vous le diront : il a raison !)

Polar commence de façon un peu outré et très colorée et m'a très vite fait penser à de la BD. Et en effet, c'est tiré d'un Comic de Victor Santos. Le méchant du film (et je ne parle pas du tueur à gages incarné par Mads Mikkelsen qui, bien qu'ayant envoyé ad patres moult cibles qu'on lui avait donnée incarne ici le gentil - si l'on accepte l'idée manichéenne qu'il est plus simple d'avoir des bons et des méchants dans un film pour faciliter l'identification des spectateurs), le méchant du film, donc, incarné par Matt Lucas, est lui-même outrageusement exubérant et narcissique. Les personnages en général sont très codés et on perd en profondeur psychologique ce que l'on gagne en schématisme graphique.
Bref, on aime ou on déteste, mais ça ne laisse pas indifférent.
(non, je plaisante, cette phrase galvaudée est à destination de tous les critiques de cinéma qui, quand ils ne savent pas ce qu'ils ont pensé du film, s'en sortent par cette pirouette éculée).

Un peu dubitatif au départ, j'ai finalement adhéré au ton BD du film et y ai pris un certain plaisir sans le trouver exceptionnel, loin de là.
Un bon moment, en fait, même si j'ai trouvé le passage des tortures sur le héros un peu trop long (suis pas fan du tout de cette complaisance sordide qu'on nous assène parfois).
Pas mal.

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MessagePosté le: Dim Fév 10, 2019 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant



The Losers - 2010, de Sylvain White, avec Jeffrey Dean Morgan, Idriss Elba

Sans le savoir, j'ai enchainé avec une autre adaptation de Comics, avec The Losers.
Dès le départ, me suis aussi dit que ça faisait BD mais très vite, que c'était plutôt raté.
L'impression finale (car j'ai regardé jusqu'au bout dans un masochisme incompréhensible de spectateur somnolent) était une... non, en fait, je ne sais même plus ! Je l'ai vu, quoi, il y a quinze jours peut-être, et je n'en garde quasiment aucun souvenir... Deux possibilités : Alzheimer précoce ou film au vide insondable. Je pencherai plutôt pour la deuxième solution, merci docteur.

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MessagePosté le: Mar Fév 12, 2019 8:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pas encore vu ce "Polar" qui est prévu mais qui fait un peu peur quand même (on le compare régulièrement à John Wick).

Strictement aucun souvenir de l'existence de "The Losers" que j'aie peut-être vu aussi. Mais la raison est peut-être concentrée dans ta phrase : "Je l'ai vu, quoi, il y a quinze jours peut-être, et je n'en garde quasiment aucun souvenir..." - et si t'as Alzheimer, je dois en avoir 3 ou 4 vu le nombre de films que j'oublie dès le lendemain.

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Gun City - 2018
(La sombra de la ley)

De Dani de la Torre
Avec Luis Tosar, Michelle Jenner, Vicente Romero, Jaime Lorente...

Dans les bas fonds de Barcelone en 1921, la mafia locale sévit et les syndicats commencent à se mobiliser. Une enquête policière est déclenchée par un vol à main armée dans un train...

Et c'est à la fois pas si mal et pas si bien.

Le contexte est vraiment très intéressant, bien rendu (en tout cas de manière graphique vu que je n'y étais pas), la mise en scène est à la fois souple, nerveuse, efficace et laisse place aux personnages. Mais c'est dans ce contexte que se joue une histoire de gangs, avec politiciens et syndicats véreux, prise de conscience du personnage principal, trahison d'un autre protagoniste (forcément celui en qui on devrait avoir le plus confiance) et là, le bât blesse un peu. Ça reste fluide globalement avec cependant par moments quelque chose de brouillon et de trop emberlificoté. Ceci étant les 127 minutes passent plutôt pas mal et au vu du côté fresque de la chose, peut-être qu'il eut mieux valu développer un peu plus encore, quitte à adopter un rythme plus lent.

Plus lent car finalement le petit souci de "La sombra de la ley" c'est d'évoquer quelques classiques, notamment des films qui eux ont su prendre leur temps pour atteindre des durées indécentes parfois. Il y a un peu de "Il était une fois en Amérique", un peu des "Incorruptibles" de De Palma, ailleurs les certains forfaits assassinats/enterrements dans des lieux isolés renvoient à ceux qu'on trouve dans "Casino" de Scorcese, avec son désert de Moyave, cimetière à ciel ouvert. On a même droit à une envolée musicale chantée qui ressemble à celle censée illustrer la naissance d'une ville et d'une nation dans "Il était une fois dans l'Ouest". Les références sont phagocytées et "Gun City" propose malgré tout autre chose, mais dans ces moments-là elles écrasent le film qui, tout en étant pas mal, de fera pas date.

Luis Tosar est parfait quant à lui, le nouveau venu Jaime Lorente (La casa de papel, Everybody Knows) semble promis à une brillante carrière d'acteur. Bref, à tenter.
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