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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Sam Mar 30, 2019 12:51 pm Sujet du message: |
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Bigbonn a écrit: | mallox a écrit: | P.S. : à part ça j'ai vu pas mal de drames et comédies dramatiques françaises, voire belges, que je vous épargne.  |
Oui, enfin, tu nous épargnes ici ce que tu nous infliges ailleurs, salopiot !  |
Tu m'étonnes, j'ai bien arrosé ce matin ! Tournée de Gilet jaune pour poissons rouges ! Pof !  _________________
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Avr 10, 2019 5:56 am Sujet du message: |
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La Loi de la haine - 1976
De Andrew V. McLaglen
Avec James Coburn, Charlton Heston...
Etrange film, déjà découvert il y a 4, 5 ans puis revu car j'avais oublié l'avoir vu (ce qui n'est en général pas très bon signe).
Y a une belle distribution avec notamment des seconds couteaux intéressants et hétéroclites (Thalmus Rasulala/Blacula, Willie Dynamite, Friday Foster, Bucktown), Michael Parks (The Evictors, Red State, j'en passe, acteur recyclé par le duo Rodriguez/Tarantino), Jorge Rivero (le formidable Conquest, Violence à Manaos mais pas que), Christopher Mitchum, Barbara Hershey etc. et puis l'éternel second ou troisième rôle, John Quade, que j'ai l'impression de ne le connaître que dans les Eastwood et ce mec m'intrigue car je ne connais rien de lui. C'est là que Wikipedia devient intéressant, faut quand même le dire, son parcours, égard à sa vraie gueule de second plan, est étonnant ! Pour moi ça a toujours été le biker ridicule de "Doux, dur et dingue" à qui l'orang-outan fait des doigts)
Mais hormis le fils Droopy et Barbara Hershey, ils ne sont pas développés, réduits à des caricatures.
À part ça, La Loi de la haine me fait penser à ce que disait Leone de ses bâtards. En somme Peckinpah a (comme pas mal de cinéastes d'envergure) engendré quelques dommages collatéraux. La seconde partie de carrière de McLaglen et ce film-ci en particulier en est symptomatique.
On a beau penser ce qu'on veut du film, très inégal pour ma part mais singulier (Heston est crétin dans la dernière partie, la violence n'a pas de portée , il m'a été impossible de ne pas me dire que la musique de Jerry Goldsmith était meilleure que tout le reste ! Sinon j'aime bien les sapes que porte James Coburn. _________________
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mer Avr 10, 2019 10:03 am Sujet du message: |
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mallox a écrit: | C'est là que Wikipedia devient intéressant |
Jamais vu un article aussi mal rédigé, du traducteur automatique non relu. Alors oui Wikipédoque est utile... mais là franchement.  _________________
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Mer Avr 10, 2019 6:46 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Throma a écrit: |
MICROBE ET GASOIL
De Michel Gondry
Le cinéma de M. Gondry n'a jamais été ma tasse de thé, reste que son "Microbe et Gasoil" fait plaisir à voir, en ces temps d'ôde à la médiocrité intellectuelle et prônant des valeurs immondes à la jeunesse ("Les profs" emmenés par l'insoutenable Kev Adams)
Dont le film de Gondry représente l'antithèse exacte, les 2 gamins héros de l'histoire cultivant leur différence à grand renfort de débrouillardise, d'imagination débordante, de riche vocabulaire et d'une propension à fuir tout modernisme.
Franchement, voir en 2015 2 ados littéralement chier sur un ipad parce qu'ils n'en comprennent ni l'utilité ni l'utilisation et fuguer de chez un dentiste leur offrant le gîte et le couvert tout cela parce que l'une des chambres où ils pioncent arbore sur ses murs des posters de Shakira, cela fait chaud au coeur.
Voilà un film bénéfique à passer pour le jeune public, boudé évidemment par la "masse" préférant donner son pognon aux insupportables "Minions" de mes couilles (personnellement, je rêverais de les voir se matérialiser sous mes yeux pour éclater leur gueule de gélule de merde sous mes rangers). |
C'est très attachant, simple, bien capté, bien joué. J'ai été de suite emballé et jamais déçu par la suite. Un chouïa long sur la fin mais pas trop non plus.
Vu que je ne parviens plus à me goinfrer le moindre film sur le chômage, la crise, les cités, la dépression, sur la difficulté d'écrire ou de tourner ainsi que sur la passion amoureuse dévastatrice chez les jeunes en plus de comédies populaires (ou bobo) ou de grotruks gavés de cgi, ben... celui-ci en double-programme avec "Comme un avion" (un réussite, revue avec un plaisir égal qu'au ciné), c'est un bol d'air assuré ! Enfin un peu de cinéma qui respire !
Un seul regret : ne pas l'avoir regardé avec mon gamin parce sans nul doute, ça lui aurait plu, d'autant qu'il fabrique sans cesse ce genre d'engins. (en miniatures, sinon il se ferait engueuler ! Qu'il fasse son lit et range sa chambre avant ! )
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Ah la vache, vous êtes particulièrement clément avec cette purge !
Pour le coup, j'ai essayé d'aller jusqu'au bout (en deux fois quand même et en accélérant un peu de temps en temps) et je n'y suis parvenu qu'au prix d'un énorme ennui...  |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Mai 17, 2019 5:41 am Sujet du message: |
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The Prodigy - 2019
De Nicholas McCarthy
Avec Taylor Schilling, Jackson Robert Scott...
Une Sorte de The Omen like (même la typo du générique est semblable) avec un enfant dont le corps est investi par un tueur en série venu se réincarner dedans (lol).
Un peu trop de jump scare, notamment au début, mais sans rien révolutionner "The prodigy" est plutôt bien fichu, contenant quelques bonnes scènes (l'affrontement entre le gamin et le parapsychologue est inattendu, le gosse qui se met à parler dans un dialecte hongrois en pleine nuit...). Disons que le film a pour lui d'oser aller jusqu'au bout et de pas n'hésiter à être méchant avec ses personnages (chien compris). _________________
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Mai 31, 2019 10:18 am Sujet du message: |
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Les deux coups de boule du mois (et pour inciter) :
Border - 2019
Réalisé par Ali Abbasi
Avec Eva Melander, Eero Milonoff, Jörgen Thorsson...
Franchement culotté !
Ça ne m'étonne en revanche pas que ce sont les magazines spécialisés en fantastique/horreur qui le rejettent, ce que je trouve assez stupide pour ma part et dénote avant tout d'un petit esprit communautariste, claniste, auquel je n'adhère pas du tout.
En même temps peut-être que ça m'a plu parce que moi aussi je suis un troll !
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Dragged Across Concrete - 2019
Réalisé par S. Craig Zahler
Avec Mel Gibson, Vince Vaughn, Tory Kittles, Michael Jai White, Laurie Holden, Udo Kier, Don Johnson...
Dans la série polars, mais tout récent, pas mal impressionné par "Dragged Across Concrete", confirmation, si elle était à apporter, que S. Craig Zahler est un cinéaste vraiment intéressant, dont j'ai aimé les trois films.
Le seul danger qui guette à long terme, est que son cinéma tourne au procédé, avec une lenteur et un étirement volontaires qui finit systématiquement par nous péter à la gueule.
En l'état, rien à redire sur celui-ci qui prend justement son temps, le temps qu'il faut, ce qu'on ne sait plus faire au cinéma pour des résultats pourtant outrageusement longs au niveau de la durée.
Prestations impeccables de Mel Gibson (son meilleur rôle ?), Vince Vaughn et Tory Kittles.
P.S. : merci à Throma pour le poussage au cul ou la piqûre de rappel, même involontaire. J'hésitais à passer le cap à cause de la durée de la chose (2h40 !). Au final, pas de gras, ça glisse tout seul, gros emballement. _________________
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Ven Mai 31, 2019 2:03 pm Sujet du message: |
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Pas fan non plus des longues durées mais Zahler a ce don pour allonger ses oeuvres sans jamais ennuyer. Un retour aux sources même du polar des 60's et 70's qui prend son temps pour mieux laisser éclater sa violence.
En revanche, l'annonce autour de son prochain film inquiète : conte gothique de 3h classé "PG" avec animation et pantins façon Jim Henson, dans l'esprit Burtonien.
Pour moi, il réalise un sans-faute pour le moment, avec en parallèle ses excellents romans. Ce serait dommage de se vautrer en si bon chemin. _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Mai 31, 2019 2:23 pm Sujet du message: |
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Oui, à te lire le projet ne m'emballe pas non plus.
Pas encore lu un de ses livres mais la chose sera réparée sous peu.
J'ignorais d'ailleurs qu'il jouait aussi dans un groupe de métal, Realmbuilder !  _________________
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mer Juin 12, 2019 9:48 am Sujet du message: |
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allez hop pour mettre un peu d'animation quelques avis sur des nouveautés fraiche :
Ce diable de garçon (Die Feuerzangenbowle) Allemagne nazie 1944
Suite a un "pari" un soir de beuverie, un auteur dramatique quadragénaire qui n'a jamais connu le lycée intègre une classe de terminale en se faisant passer pour un élève lambda.
Film (devenu culte sur le tard) d'Heinz Rühmann que l'on peut considérer comme l’ancêtre des comédies potaches des années 70 (les sexy comédies avec Alvaro Vitali en lycéen improbable) et 80 (les "sous doués" avec le à peine plus probable Daniel Auteuil), mais avec une espèce de supplément d’âme du fait de son contexte historique.
Tourné en pleine seconde guerre mondiale à un moment ou la victoire allemande était devenu improbable (et sorti alors que la défaite était certaine), il constitue donc du cinéma d’évasion dans le plus pur sens du terme avec le retour du héros à un double age d'or celui d'une adolescence insouciante (les profs sont tous de vielles ganaches sympathiques et les élèves des cancres tout aussi sympathique de même que les pensionnaires du lycée de jeune fille d'en face sont toutes mignonnes et abordables) et celui d'un second Reich idéalisé comme une Allemagne en paix et heureuse tout en étant la première puissance mondiale. Le film joue bien sûr à la fois du physique poupin et juvénile de son héros (ses condisciples s'ils ont tous vingt ans de moins que lui ont par contre tous une tête de plus) et de l'aspect malgré tout peu crédible de sa transformation.
Sympathique donc. _________________

Dernière édition par sigtuna le Mer Juin 12, 2019 7:51 pm; édité 1 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mer Juin 12, 2019 7:46 pm Sujet du message: |
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Et hop je relance d'un Marie Martine
Marie Martine France Vichyste 1943
Même période, pas même pays que ci dessus, mais si l'action et censé être contemporaine il n'y a aucune référence à l’occupation (comme dans tous les films français de l’époque).
ça aurait put être un bon gros mélo édifiant avec sa pauvre héroïne brave fille bien méritante poursuivi par son passé, mais du fait de sa narration déstructuré en flash back éclaté par différend narrateur plus les commentaire du vrai (anti)héros du film, Jules Berry en vielle canaille antipathique, ça tourne à la comédie noire misanthropique (officieusement dialogué par Jean Anouilh). Le hapy end est d'ailleurs provoqué par un accident mortel.
On peut aussi voir ce film comme une succession de, très réussit, numéro d'acteur de la part des vétérans / second rôle (comme souvent dans le cinéma de l'époque) reléguant le couple de "jeunes premiers" (Mme Lautner mère, déjà un peu trop âgé pour cet emploi et déjà pourvu de sa voie aigrelette de petite vieille à 38 ans, et un Bernard Blier chevelu) dans l'ombre.
Plaisant donc. _________________
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Jeu Juin 13, 2019 3:30 pm Sujet du message: |
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Je ne sais plus trop qui bossait régulièrement avec Éclair-Journal (future Gaumont), société de propagande Vichyste. En tout cas Jean Anouilh récidivera juste après derrière la caméra et "Le voyageur sans bagages" avec Pierre Fresnay au sortir du Corbeau, produit par la Continental. Et donc t'en penses quoi, toi, André, du Corbeau ? Acte de collaboration comme perçu à l'époque où dénonciation sournoise, maligne et infiltrée de la délation anonyme qui faisait pourtant beaucoup de mal à certains Français, juifs, résistants etc. ?
Je pose la question car le procès fait à Clouzot m'a toujours sidéré (même s'il est difficile de se projeter dans cette époque), je ne parle même pas de la comparaison faite par Sadoul avec Mein Kampf !  _________________

Dernière édition par mallox le Jeu Juin 13, 2019 4:07 pm; édité 1 fois |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Jeu Juin 13, 2019 4:06 pm Sujet du message: |
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Yess !
Alors c'est amusant que tu parle de ça parce qu’il est arrivé la même mésaventure au réalisateur Belge de Marie Martine qu'à Clouzot pour son film suivant.
Pour le Corbeau on peut remarquer que la presse collaborationniste tout comme la presse clandestine résistante ont conchié le film, par "patriotisme".
Voila j'ai retrouvé : Albert Valentin est interdit de studios jusqu'en 1948 comme Clouzot là s’arrête la comparaison puisqu'à son retour il signe deux film sans intérêt et se replie sur son activité de scénariste. _________________
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Jeu Juin 13, 2019 8:28 pm Sujet du message: |
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mallox a écrit: | Et donc t'en penses quoi, toi, André, du Corbeau ? Acte de collaboration comme perçu à l'époque où dénonciation sournoise, maligne et infiltrée de la délation anonyme qui faisait pourtant beaucoup de mal à certains Français, juifs, résistants etc. ?
Je pose la question car le procès fait à Clouzot m'a toujours sidéré (même s'il est difficile de se projeter dans cette époque), je ne parle même pas de la comparaison faite par Sadoul avec Mein Kampf !  |
Pour moi oui s'il faut voir un "sous texte politique" au corbeau c'est clairement la seconde version, mais je ne suis pas sur qu'il faille y voir un sous texte politique. Quoi qu'il en soit ce qui est amusant c'est qu'à la libération on lui reprochera exactement la même chose que ce que lui reprochait la presse collaborationniste, d’être un film antipatriotique.
D'ailleurs ça marchait dans les deux sens, puisque "Le ciel est à vous" fut loué par les critiques des deux bords comme exaltant l’héroïsme aux quotidiens de français moyens. _________________
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Juin 14, 2019 9:27 am Sujet du message: |
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Citation: | je ne suis pas sur qu'il faille y voir un sous texte politique |
Je suis d'accord avec ça. Je pense qu'il faut plus voir une sensibilité un brin misanthrope et que tout le reste n'est que prisme d'une époque où la noirceur du regard était vue comme un signe de découragement patriotique là où on attendait de l'exaltation, d'un côté comme de l'autre.
Le Grémillon est en effet un peu le contraire du Corbeau, au lieu d'être rejeté par les deux camps, il est significatif d'une récupération de chacun des deux camps. Disons que dans le Clouzot il est question de lâcheté et que dans le Grémillon, de courage et d'héroïsme. Du coup, forcément... _________________
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