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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Lun Mai 20, 2013 3:26 pm Sujet du message: [M] [Critique] Paperhouse |
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La maison de papier
Titre original : Paperhouse
Genre : Fantastique
Année : 1988
Pays d'origine : Grande-Bretagne
Réalisateur : Bernard Rose
Casting : Charlotte Burke, Ben Cross, Glenne Headly, Elliott Spiers, Gemma Jones, Sarah Newbold, Jane Bertish...

Scénario : Matthew Jacobs
Basé sur le roman de Catherine Storr : « Marianne Dreams »
Musique : Stanley Myers & Hans Zimmer
Image : Mike Southon
Distribution :
Charlotte Burke (Anna Madden), Ben Cross (le père), Glenne Headly (Kate), Elliott Spiers (Mark), Gemma Jones ( Dr. Sarah Nichols), Sarah Newbold (Karen), Jane Bertish (Miss Vanstone)...
Résumé :
Anna, une jeune fille de onze ans, vit dans un appartement bruyant en compagnie de sa mère. A cause des fréquentes absences de son père marin, Anna délaisse l'école et se replie sur elle-même. Un jour, elle dessine une maison biscornue dont elle se met à rêver après avoir été prise d'un malaise. A l'intérieur de cette étrange demeure, elle rencontre Mark, un jeune garçon privé de l'usage de ses jambes qui la somme de fuir. Malade, Anna est condamnée à rester au lit pour la semaine par une doctoresse qui lui parle de Mark, un de ses jeunes patients. Anna tente alors de faire intervenir son père dans ses rêves mais ce dernier, véritable croquemitaine, profère des menaces et essaie de pénétrer dans la maison, un marteau à la main. Anna échappe de peu à la mort et se retrouve à l'hôpital. Elle apprend que Mark va mourir et le revoit dans un dernier rêve, souriant et marchant près d'un phare.
Dans les années 80, le cinéma anglais traversa une crise importante. Si des films comme « L’empire contre-attaque » ou « Superman » (1 et 2) sont tournés à Pinewood ou « Ragtime » et « Elephant Man » à Shepperton, la production locale est en crise et le nombre de films anglais produit à l’époque est historiquement bas. Inutile de préciser que, dans un tel contexte, le jeune Bernard Rose (27 ans à l’époque) eut toutes les peines du monde pour financer son film dans une Angleterre « thatchérienne » qui rabote sur tous les budgets superflus et les subventions.
Pourtant, en ces années 80, la thématique du rêve était bien à la mode (« Dreamscape », « Les griffes de la nuit », « Panic », « Dream Demon », « Dreamlover », « Phantasm 2 », « Brainstorm »). Cependant, les producteurs anglais de l’époque étaient plutôt frileux envers les films de genre, préférant les grosses productions (comme les films de David Lean ou Richard Attenborough) ou les drames sociaux.
Il faudra l’intervention d’une jeune société de production (Working Title) pour que l’œuvre de Rose voit enfin le jour. Toutefois, si le film obtient d’excellentes critiques et fait la joie de nombreux festivals, ce voyage onirique d’une petite fille en passe de devenir une jeune femme est un film inclassable qui condamne l’œuvre à un succès purement relatif, uniquement dû au bouche à oreille. Il ne sera jamais un succès commercial, ne trouvant pas son public. Par contre, il deviendra une véritable œuvre culte encensée par un noyau d’irréductibles.
Contrairement aux autres productions de l’époque ayant le même thème, le film de Rose préfère s’appuyer sur une imagerie épurée. A la place d’effets spéciaux racoleurs, il préfère une certaine sobriété (décors naturels, perspective…). Cette simplicité et la manière naturelle de raconter son histoire évoquent plus le cinéma d’auteur que le pur film de genre. Une caractéristique qui ne jouera pas en faveur de l’œuvre qui, à force de jouer sur l’aspect symbolique des choses, finit par s’aliéner une bonne partie de son public. Car si le film ne manque pas de qualités intéroceptives, il faut bien avouer qu’il m’a été assez difficile de me laisser « envoûter » par l’œuvre de Rose, car j’ai eu la désagréable impression de me trouver en présence d’une expérimentation cinématographique, une sorte d’épreuve qui permettrait à son réalisateur d’accéder au Valhalla cinématographique (c'est-à-dire Hollywood). C’est le genre de film qui écume les festivals, ramasse les récompenses mais ne parvient jamais à trouver le succès, pour la simple et bonne raison que les personnes qui fréquentent les festivals (en tant que spectateurs) ne représenteront jamais un public lambda. Rappelons que lorsque le film fut présenté au festival du film fantastique d’Avoriaz en 1989, il avait en face de lui « Hellraiser 2 », « Jeu d’enfant », « Le Blob », « Faux semblants » (de Cronenberg), « Incident de parcours » (de Romero) ou Invasion L.A. (de Carpenter) », ce qui ne l’empêchera pas de rafler le « Grand prix de l'étrange » à « Baxter » qui héritera d’une mention spéciale ! Pour rappel, le Festival du film fantastique d’Avoriaz avait la particularité de choisir pour son jury des personnalités (surtout françaises) qui, pour la plupart, détestaient le genre !
Bernard Rose est un cinéaste anglais connu des amateurs de genre pour avoir réalisé en 1992 l’une des premières adaptations réussies d’un écrit de Clive Barker, « The Forbidden » alias « Candyman ». A l’époque de « Paperhouse », il avait acquis une petite réputation en réalisant le clip de « Relax », le succès du groupe « Frankie Goes To Hollywood ». La jeune Charlotte Burke qui interprète Anna ne renouvellera pas l’expérience du cinéma ; « Paperhouse » sera son unique film. Son compagnon de « rêve » Mark, alias Elliot Spiers, décédera en 1989 des complications de la malaria, il venait de finir les prises de vue réelle de « Taxandria » qui, à cause d'une énorme post production, ne sortira qu'en 1994.
Dans le rôle du père, un visage connu : l'inénarrable Ben Cross, qui peut aussi bien interpréter un terroriste (« L’œil de la veuve ») qu’un prêtre (« The Unholy »), jouer dans une série télé (« Dark Shadows »), faire la guest star dans une grosse production comme le « Star Trek » de J.J. Abrams ou encore cachetonner dans une production « playboy » comme « Temptress ». Sa partenaire Glenne Headly fut le docteur Abby Keaton dans la fameuse série « Urgences »
Décors naturels splendides où se mélangent onirisme et intelligence, voilà comment on pourrait résumer « Paperhouse », film théoriquement envoûtant mais qui peine à me convaincre, la faute je dois l'avouer à « Candyman », l'autre film de Bernard Rose. Car si vous avez aimé l’adaptation de Barker, pas sûr que vous aimerez « Paperhouse ». A tel point que l'on finit par se demander, au vu du reste de la filmographie du réalisateur, quelle a été la réelle influence de Clive Barker sur la réalisation de « Candyman » !
Néanmoins, l'édition française du film n'ayant pas fait les choses à moitié, voilà enfin la possibilité de voir l’œuvre de Rose dans des conditions optimales. Espérons qu'il trouve enfin un public !
FICHE DVD
Paperhouse
DVD 9 – NOUVEAU MASTER RESTAURÉ
Région : Zone 2 PAL
Editeur : Metropolitan/Seven 7
Pays : France
Année de sortie : 2 juin 1989 (UK)
Sortie dvd : 2 mai 2013
Image : 1 :78 respecté, 16/9e compatible 4/3 – Couleurs
Audio : Dolby Digital 2.0 VO +VF
Langues : anglais, français
Sous-titres : français
Durée du Film : 93 mn
Bonus :
- Entretien avec Bernard Rose (26 min) : Cette interview a été réalisée pour cette édition. Le cinéaste revient sur la genèse de ce projet pour lequel il attache une affection toute particulière. C’est d’ailleurs en voyant le film que Clive Barker choisit le réalisateur pour son film « Candyman ».
- A propos de la musique (5 min) : Dans un module à part, le cinéaste raconte les dessous de la composition de la bande originale, Hans Zimmer ayant dû refaire en partie le score enregistré par Stanley Myers.
- Archives de production (5 min) : Un module composé d’archives totalement inédites présentant les documents de préparation du film : illustrations en couleurs de Anne Tilby, photos des repérages, dessins d’enfants, storyboard dessiné par Bernard Rose.
- Entretien avec Pascal Laugier (29 min) : Pascal Laugier, réalisateur de « The Secret » et « Martyrs », parle du film et le décrypte, dans le décor atypique d'un magasin spécialisé (Movies 2000) où il saisit le dvd de « Savage Streets », film culte avec Linda Blair, pour nous informer du décès de son réalisateur !
- La bande-annonce originale (2min)
Commentaire : L’éditeur propose le film dans une édition restaurée. L’image possède une bonne définition (pour l’époque), avec deux pistes son parfaitement restituées. La version originale est sous-titrée.
On notera un menu animé original à base de dessins d'enfants, en rapport avec le film. Le dvd propose plusieurs bonus intéressants dont une interview de Bernard Rose assez touchante, le réalisateur se laissant aller à un étrange vague à l’âme en évoquant cette époque qui lui ouvrit les portes de Hollywood. Une édition particulièrement soignée qui ravira les fans du film !
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Lun Mai 20, 2013 5:16 pm Sujet du message: Re: [Critique] Paperhouse |
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The Omega Man a écrit: |
Pascal Laugier, réalisateur de « The Secret et Martyrs » parle du film et le décrypte, dans le décors atypique d'un magasin spécialisé |
C'est Movies 2000 le magasin ! En arrière-plan, c'est Bruno Terrier !  |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Lun Mai 20, 2013 5:39 pm Sujet du message: |
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Qui est sur facebook pour dénoncer la mort du petit commerce par le biais des téléchargements !
Ceci étant, me tente un peu ce Paperhouse jamais vu, mais j'irai pas jusqu'à Movies 2000 pour l'acheter... trop loin! |
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Lun Mai 20, 2013 5:42 pm Sujet du message: |
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Entre-autres... il ne fait pas que ça non plus !  |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Mai 20, 2013 8:43 pm Sujet du message: |
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Valor a écrit: | Entre-autres... il ne fait pas que ça non plus !  | sur Facebook? Effectivement il dénonce aussi "ces négriers d'amazon", ah et puis aussi il "laisse entendre" qu'il a un tas de cons dans sa clientèle (ce qui est possible notez bien).  _________________
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Mai 21, 2013 12:03 pm Sujet du message: Re: [Critique] Paperhouse |
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The Omega Man a écrit: | La Maison de Papier / Paperhouse / 1988
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Il est vraiment officiel le titre français ? J'ai fait des recherches et je ne le trouve nulle part. |
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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Mar Mai 21, 2013 3:43 pm Sujet du message: Re: [Critique] Paperhouse |
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flint a écrit: | The Omega Man a écrit: | La Maison de Papier / Paperhouse / 1988
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Il est vraiment officiel le titre français ? J'ai fait des recherches et je ne le trouve nulle part. |
c'est marqué sur la jaquette !
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Mai 21, 2013 4:20 pm Sujet du message: Re: [Critique] Paperhouse |
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The Omega Man a écrit: | flint a écrit: | The Omega Man a écrit: | La Maison de Papier / Paperhouse / 1988
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Il est vraiment officiel le titre français ? J'ai fait des recherches et je ne le trouve nulle part. |
c'est marqué sur la jaquette !
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Oui, mais moi je ne l'avais pas la jaquette.
Sinon, j'aime bien aussi cette conception des menus avec les dessins d'enfants. C'est original. |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Mar Mai 21, 2013 4:49 pm Sujet du message: |
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Throma a écrit: | Et pourquoi Laugier parle de "Savage streets" et de son réalisateur en fait ?  |
Tout simplement lors de l'interview le gars tombe sur le DVD du film exposé en rayon et interpelle le gérant pour lui dire que le réalisateur du film est décédé ! no comment  |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Mai 22, 2013 7:36 am Sujet du message: |
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Pareil que toi Omega, dans mon souvenir. Un film à la fois intéressant mais peut-être trop froid, tant et si bien qu'il ne m'avait pas complètement convaincu, ce malgré d'indéniables qualités. A revoir pour ma part ! _________________
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Mar Fév 21, 2017 1:05 pm Sujet du message: |
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(il n'y a que chez moi que les captures d'Omega n'apparaissent pas ?)
Pour ma part, j'ai trouvé le temps bien long devant cette maison en papier visuellement inspirée (encore que sa réalisation laisse parfois penser à un TVfilm d'M6) mais répétitive et bien bavarde.
Je crois que les films fantastiques traitant de psychanalyse pré-pubère, ça me passe dessus en fait ("Lemora" ; "Valerie au pays des pédalos"). _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Mar Fév 21, 2017 4:39 pm Sujet du message: |
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Throma a écrit: | (il n'y a que chez moi que les captures d'Omega n'apparaissent pas ?)
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Non, elles ont bien disparu, comme tout ce qui avait été hébergé sur imageshack il me semble. |
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Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Mar Fév 21, 2017 5:37 pm Sujet du message: |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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