RuggeroPark 20 % irradié


Inscrit le: 02 Juin 2008 Messages: 162 Localisation: Serial suceuse de Bondy Nord - Bientôt je m'attaque au Sud !
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Posté le: Lun Aoû 04, 2008 12:01 pm Sujet du message: Re: !!! |
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Kidam a écrit: | Bastien a écrit: |
Le personnage de Merenda s'oppose à une police parraléle, mais elle n'est qu'évoquée, c'est court quand même. |
Ce qui pour ma part permet au film d'éviter la lourdeur et de laisser sa part occulte à tout cela. Ce n'en est que plus angoissant à mon sens.
Bref, je trouve ce film très bon et ça a déjà été dit plus haut, il possède une mélancolie qui le différencie au sein du genre. Et puis je ne sais si je me trompe, mais il m'a semblé que Lenzi avait repris ici même quelques poursuites en bagnoles, notamment pour sa rançon de la peur, soit en calque, soit en stock-shot, mais je me trompe peut-être. Si c'est le cas, ça démontre que le Martino possède lui aussi une fureur qui lui est propre, bien que plus rentrée, plus contenue. C'est aussi pourquoi je l'aime assez fortement cette "rue de la violence parallèle". |
Bah finalement, je n'aurais pas su mieux dire. Bref, je suis d'accord avec les propos de Kidam sur ce film que j'aime beaucoup. Une réelle alternative au cinéma de lenzi, entre autres bien entendu. |
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Pierre 10% irradié


Inscrit le: 20 Jan 2012 Messages: 85 Localisation: France
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Posté le: Lun Jan 23, 2012 10:22 pm Sujet du message: |
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Je viens de parcourir les avis ci-dessus: mon avis est mitigé, je dirais que c'est à la fois un bon Martino mais un poliziottesco moyen (enfin, au regard de mes critères) pas assez fulgurant et choquant à mon goût. Mais j'aime comment le réalisateur est capable de construire une scène calculée au millimètre comme celle de l’assassinat du commissaire:
Milan, une belle journée, le parfum palpable de la vie urbaine, aucun dialogue, seulement la rumeur de la circulation tandis que passe une chanson pop folk dont les frères De Angelis avaient le secret (et que les adaptateurs du dvd ont eu la bonne idée de sous-titrer, contrairement à l’usage) : plan d’un homme sortant d’une voiture, il marche dans la rue l'air décontracté. Montage en parallèle avec les plans d’une femme d’âge mûr qui fait ses courses, d’une jeune femme devant une vitrine mangeant une glace, d’un homme en costume clair : banalité de la vie quotidienne ; ils seront tous trois témoins du meurtre. Le commissaire poursuit toujours son chemin, mais un nouveau type entre en scène: un homme à lunettes noires lit le Süddeutsch Zeitung, c’est l’assassin. Le voilà qui tout à coup avance d’un pas décidé, l’issue fatale où se rencontreront tous ces personnages va arriver implacablement tandis que les paroles apparemment anodines de la mélodie prennent tout leur sens :
Je suis dehors, la terre tourne sans toi,
Je regarde autour de moi, je cherche la vérité,
Je pense qu’un jour tout ça finira,
Quelqu’un mourra, quelqu’un pleurera
Pan, pan, pan. Trois coups de feu entrecoupés de la réaction de témoins, un homme s’effondre, les trois quidams se portent à son secours, l’assassin monte dans une voiture qui part en trombe, plan du corps inerte vu d’en haut, agitation, des cris, la femme laisse tomber son cabas, les oranges roulent sur le trottoir. Il n’y a plus d’espoir, l’homme est mort.
Quelle maestria ! |
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