[M] [Critique] Ciakmull, l'homme par qui la vengeance arrive

 
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Mai 11, 2006 5:12 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Ciakmull, l'homme par qui la vengeance arrive Répondre en citant

Titre original : Ciakmull - L'uomo della vendetta
Origine : Italie
Genre : Western
Un film de Enzo Barboni
Avec Leonard Mann, George Eastman, Woody Strode, Peter Martell...


Des bandits enflamment les murs d'une prison. S'ensuit une émeute interne qui leur permet de dévaliser en même temps la banque voisine. Au coeur du bâtiment en feu, quatre hommes s'échappent de leur cellule : Woody le gros bras (Woody Strode), Tom le géant adepte de la Winchester (George Eastman), Silver le lanceur de couteau et un homme ayant perdu la mémoire (Leonard Mann). Durant leur fuite, ils tombent sur un bandit agonisant semblant connaitre le jeune amnésiaque et qui, avant de s'éteindre, apprend à ce dernier qu'il se prénomme Ciakmull. Pourquoi cet homme le connaissait-il ? Aurait-il appartenu à une bande de hors-la-loi avant son accident ? Ciakmull est-il bien son prénom ? En compagnie de ses trois acolytes, Ciakmull va tenter d'obtenir des réponses et tenter de recouvrer son identité... Réalisé juste avant le premier volet des Trinita, Enzo Barboni inaugure sa carrière de metteur en scène en beauté et accouche avec ce "Ciakmull, l'homme par qui la vengeance arrive" (ou "Chacmool, le bâtard de Dodge City" au générique) de son "Citizen Kane" à lui. "Ciakmull" est en effet un petit chef d'oeuvre du western, alliant intrigue bien ficelée avec efficacité de la mise en scène, plus particulièrement au niveau des différentes phases d'actions habilement exécutées. Loin des invariables histoires de vengeance, de trahison et de butin volé, "Ciakmull..." suit la quête identitaire d'un homme qui tente de se souvenir, d'effectuer un "retour vers le passé". Récoltant au fur et à mesure quelques bribes de réponses, la vérité totale lui éclatera finalement à la figure lors de la conclusion d'un pessimissme plutôt surprenant car, même si le thème musical principal de Riz Ortolani fout la banane par son enjouement, la gaudriole des Spencer/Hill est encore loin (quelques mois en fait new_mur ). Ici, on plaisante pas, ou alors très rarement (Le grand Woody défiant un lutteur au tir à la corde notamment) d'ailleurs, ça ne rate pas,


SPOILER QUAND MEME UN PEU LAsans révéler qui survit, la quasi-totalité du casting trépasse lors de la dynamique fusillade finale.


Habile transition : le casting, il mérite qu'on s'y attarde un tantinet. Outre Léonard Mann, qui n'a jamais paru aussi convaincant (normal, son personnage est volontairement inexpressif, le parfait rôle de composition hein, Léo ?), quel bonheur de voir les deux hercules du bis transalpin, George Eastman et Woody Strode, alliés pour la bonne cause. Woody qui, six ans avant le "Kéoma" de Castellari, emploiera de façon prémonitoire la méthode de la strangulation mortelle. Quant à Evelyn Stewart/Ida Galli, toute en grâce et en beauté une fois de plus, elle donne la réplique à Mann dans le rôle de sa fiancée pré-mémoire vive en poussière. En grattant plus dans les profondeurs du casting, les habitués du bis reconnaitront à coup sur les trognes usuelles de Luciano Rossi, Romano Puppo et autres Salvatore Billa ("Monsieur Polar rital").


Ou se le procurer :

http://www.priceminister.com/offer/buy/1962826/Ciakmull-L-homme-Par-Qui-La-Vengeance-Arrive-VHS.html
VHS à partir de 6 euros.[
_________________
http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma


Dernière édition par Throma le Jeu Mai 11, 2006 5:21 pm; édité 1 fois
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Toxic_avenger
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MessagePosté le: Jeu Mai 11, 2006 5:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

pas vu mais tu m'as donné envie de le voir, sois donc amplement satisfait ! ico_mrgreen icon_wink
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Bigbonn
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MessagePosté le: Jeu Mai 11, 2006 7:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Toxic_avenger a écrit:
pas vu mais tu m'as donné envie de le voir, sois donc amplement satisfait ! ico_mrgreen icon_wink


Même chose. new_noel
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flint
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MessagePosté le: Ven Nov 09, 2007 2:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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Ciakmull, l’uomo della vendetta/Chuck Moll/The Unholy Four/Ciakmull, le Batard de Dodge City
genre : western spaghetti
origine : Italie
année : 1970
réalisateur : Enzo Barboni (sous son pseudonyme E.B. Clutcher)
interprètes : Leonard Mann, George Eastman (Luigi Montefiori), Woody Strode, Peter Martell (Pietro Martellanza), Evelyn Stewart (Ida Galli), Helmuth Schneider, Alain Naya, Romano Puppo, Luciano Rossi

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Cent mille dollars en sacs d’or doivent transiter dans une banque, convoyés par une diligence. L’affaire a pour cadre une petite ville, en pleine nuit. Une bande de hors-la-loi, au courant de la transaction, décide de s’emparer du butin. Afin d’y parvenir, les bandits créent une diversion en mettant le feu à l’asile d’aliénés situé à proximité de la banque. Il en résulte une fusillade à grande échelle dans la bourgade, s’achevant par la prise du butin d’un côté, et l’évasion de quatre détenus de l’asile, de l’autre.
Les fugitifs ont pour nom Hondo (George Eastman), Woody (Woody Strode) et Silver (Peter Martell). Et le quatrième ? Et bien il s’agit d’un amnésique (Leonard Mann) qui n’a pour souvenirs que ces trois dernières années, passées essentiellement dans l’asile parti en fumée. Tandis que le petit groupe s’échappe, un bandit agonisant reconnaît l’amnésique et l’appelle « Ciakmull », avant de rendre l’âme.
Mais pour l’heure, il importe pour les quatre hommes de trouver rapidement une planque, d’autant plus que le shérif a engagé une équipe de chasseurs de primes afin de les ramener morts ou vifs. Pendant ce temps, une partie des bandits va se faire décimer par des complices désireux d’augmenter leur part du gâteau. L’or va se retrouver à Dodge City, et c’est au même endroit que les quatre comparses vont finir par échouer, après avoir neutralisé les chasseurs de primes. Ciakmull semble être un pistolero hors-pair, même s’il ne s’en rappelle pas, et ses potes vont montrer une belle solidarité en l’aidant à retrouver la mémoire. Cela tombe bien, la clé du problème se trouve justement à Dodge City.

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Quelques mois à peine avant de tourner « On l’appelle Trinita », qui va engendrer toute une flopée de westerns/comédies mettant en vedette le duo Terence Hill-Bud Spencer, mais aussi Giuliano Gemma, Enzo Barboni a donc réalisé ce « Ciakmull », bien plus sombre, même si certaines scènes préfigurent déjà ce qui constituera la démarche future du metteur en scène. A savoir un ressort comique, plus ou moins lourd suivant les circonstances. Dans « Ciakmull », ces passages ne sont pas indigestes, et constituent un relais appréciable au ressort dramatique de l’intrigue. Car l’histoire s’inspire fortement de la tragédie grecque (et de Shakespeare), avec cet homme en quête de son identité, un amour impossible, deux familles rivales s’affrontant sans répit, les liens du sang, la jalousie et l’esprit du sacrifice. Chaque personnage possède sa personnalité, avec un George Eastman pistolero et joueur de poker invétéré, Peter Martell expert en lancer de couteau, et Woody Strode à la fois lutteur et chanteur, et organiste à ses heures. Cela nous vaut ces fameuses scènes comiques, ayant pour cadres un saloon et une église.
Pour le reste, la ville de Dodge City, à l’image du film, tient bien la route, avec des décors riches et variés. Au préalable, Barboni aura gratifié le spectateur d’une superbe et longue scène dans une forêt, impliquant les fugitifs en prise avec les chasseurs de primes. Rarement une forêt n’aura été mise autant en valeur dans un western spaghetti. L’un des moments forts du film, sans aucun doute.

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Les protagonistes de cette intrigue semblent s’être mis au diapason, et leurs diverses interprétations sont dans l’ensemble irréprochables. Le héros de l’histoire, Leonard Mann, n’est pas celui qui tire le plus son épingle du jeu, contraint à la sobriété de par son statut d’amnésique. On l’a vu plus teigneux dans une flopée de polars, notamment la doublette « Antigang »/ « Action Immédiate » de Mario Caiano. A ses côtés, George Eastman est impérial, largement plus inspiré que dans les films de son ami Joe D’Amato. Peter Martell (« Meurtres dans la 17ème Avenue ») et Woody Strode (« Keoma ») complètent le quatuor avec talent. Une belle galerie de portraits à laquelle on peut rajouter d’autres « gueules » incontournables du cinéma-bis, comme les formidables Luciano Rossi et Romano Puppo. Enfin, la touche de l’élégance féminine est assurée par Evelyn Stewart (« Cran d’Arrêt », « L’Emmurée Vivante »).
Si « Ciakmull » n’est pas un grand classique du genre, il reste une réussite du western spaghetti, bénéficiant d’un scénario solide, d’une réalisation honnête et d’un bon jeu d’acteurs, le tout dans des décors particulièrement bien mis en valeur. Seule la musique, pourtant signée Riz Ortolani, déçoit quelque peu, par son aspect répétitif et du fait qu’elle s’intègre parfois mal avec les images.
Malgré un ton souvent léger, Barboni conclue le film de manière apocalyptique, avec un final étourdissant qui laissera bon nombre des protagonistes sur le carreau, et nous rappelant ainsi que « Ciakmull » se voulait être en premier lieu un hommage aux héros de la Grèce antique.

note : 7/10
accroche : spaghetti à la grecque

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Dernière édition par flint le Ven Nov 09, 2007 2:51 pm; édité 1 fois
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flint
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MessagePosté le: Ven Nov 09, 2007 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le DVD est disponible chez le buraliste du coin pour une dizaine d'euros. Comme d'habitude avec Evidis, c'est le service minimum : pas de bonus, VF only, et là même pas de menu. Mais la copie est bonne, et le film vaut le détour.

[

Comme on peut le constater, la jaquette est hautement fantaisiste.
Disponible également en kiosque : "Les Vengeurs de l'Ave Maria", de Bitto Albertini (1970), avec Tony Kendall.
Devraient suivre très vite "Django défie Sartana", de Pasquale Squitieri (1970), et "Django le Batard", de Sergio Garrone (1969), avec Anthony Steffen.
Il est fort possible que l'on trouve prochainement ces DVD en grandes surfaces pour environ cinq euros.
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pascalum
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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2007 12:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ahhh, Luigi Montefiori et sa bonne trogne d'enculeur de héros !
merci du tuyau pour ce film. à la vue de la jaquette je n'aurais jamais acheté ce DVD.
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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 21, 2010 10:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Suis dans ma période Peter Martell ! frank_PDT_10

C'est plutôt sympa Ciak Mull à voir en VF sur le dvd Seven 7.
D'ailleurs, avec les accents ou dictions des doubleurs, ça donne le plus souvent ça : "Hé les gars, attention, voilà Choc Moule !".
Alors, les aventures de Choc Moule sont plutôt sympathiques, même si Léonard Mann semble jouer dans un autre film que ses trois compères. D'ailleurs, ils semblent assez préoccupés par son sort tandis que lui, au contraire, semble n'en avoir rien à talquer d'eux. ça fait bizarre. Si le film se voulait un hommage au héros de la grèce, ça doit être aux Poulpes qu'on grille sans interruption là-bas (pas mauvais d'ailleurs).
Mann se fait d'ailleurs tranquillement voler la vedette pas les trois lascars dont un George Eastman impérial comme dit par Flint.
Et puis la musique m'a bien fait marrer. Elle est assez entraînante mais on dirait un mix entre "la petite maison dans la prairie" et "les copains d'abord" de Brassens. Manque plus qu'un chant avec le nom du héros..."Choc Mouuuule !"
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flint
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MessagePosté le: Mer Avr 21, 2010 10:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:

"... attention, voilà Choc Moule !".


Forcément, juste après "The Devil in Miss Jones", tu avais l'esprit perturbé ! frank_PDT_10
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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 21, 2010 10:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
mallox a écrit:

"... attention, voilà Choc Moule !".


Forcément, juste après "The Devil in Miss Jones", tu avais l'esprit perturbé ! frank_PDT_10


Ah non je l'ai vu avant-hier celui-ci, avec encore l'esprit sain et le corps vierge !
Remet ton dvd, tu verras, c'est "Choc Moule". En plus je l'ai vu accompagné, et la personne, même pas au courant du titre et la façon de l'écrire, entendait chaque fois comme moi.
Te dire que j'avais hâte tout du long qu'on le nomme ! Si tu connais pas le titre original, tu te dis qu'il a vraiment un nom à la con. ico_mrgreen
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