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Throma Super héros Toxic
Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Dim Sep 03, 2006 11:15 pm Sujet du message: [M] [Critique] Sous l'empire de la haine |
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Sous l'empire de la haine - 1971
Titre original : Seni sevmek kaderim
Origine : Turquie
Genre : turquerie
Un film de Orhan Aksoy
Avec Filiz Akin, Ediz Hun, Leman Akçatepe, Kuzey Vargin, Cavidan Dora...
Accroche : Sous l'empire ottoman de la haine
Zénab (Filiz Akin), vendeuse ambulante de légumes, vit paisiblement avec son père jardinier dans une demeure entourée d'un important potager. Les jours s'écoulent lentement jusqu'à l'évasion de cinq détenus sanguinaires du mitard local. Leur fuite les mènera par un hasard total à la maison de Zénab, dont ils dépouilleront et assassineront le père (égorgé au sécateur géant !). Tabassée et à peine violée, la jeune femme, ayant recouvrée la voix suite à ce choc, en profite pour crier "Vengeance !". Elle trouvera un mentor en la personne de Murat (Ediz Hun), flic au grand coeur dont elle tombe bien sûr amoureuse qui lui enseignera les arts martiaux et le tir avant de se faire abattre à son tour par l'un des cinq bandits en cavale. Zénab crie "Re-vengeance !" avant de s'engager dans la police pour mieux coffrer la petite bande et par Allah, ça va saigner !
Pourvoyeurs infatigables dans les années 70 - 80 de bisseries reproduisant parfois à l'identique des grands succès du cinéma international, les turcs s'attaquent ici au filon "rape and revenge". Partageant quelques troublantes similitudes avec le surestimé "Crime à froid", il semblerait pourtant que cette fois-ci, le copieur n'est pas forcément celui qu'on croit. Si l'on se réfère à l'année de réalisation, le film de Orhan Aksoy précède de trois ans celui de Bo Arne Vibenius. Dans les deux cas, l'héroïne revancharde vit au départ à la campagne, est frappée de mutisme (passager seulement chez Zénab), s'entraîne à l'arme à feu et au karaté et surtout arbore la même tenue : une longue veste cuir à col relevé. Des analogies suffisamment curieuses pour être relevées. En revanche, là où les chemins divergent radicalement, c'est au niveau du rythme, nettement plus piquant chez les turcs que chez les suédois, connus pour leur manie de filmer en plein état léthargique (chez Vibenius justement mais aussi et surtout chez Bo Widerberg et ses assommants thrillers). En clair, on se fait globalement beaucoup moins chier devant "Sous l'empire de la haine" que devant les errances gavantes (et au ralenti) de Christina Lindberg. Il faut dire qu'avec les oeuvres bis de l'empire ottoman, on sait à l'avance que le spectacle à venir va pas être triste. Quoiqu'un peu moins exubérant que les bandes avec Cüneyt Arkin, le Delon local, "Sous l'empire de la haine" a néanmoins du potentiel à revendre en matière de comique involontaire. Loin de moi l'idée d'envisager les films de là-bas systématiquement sous l'angle "Nanar" (terme que je conchie d'ailleurs par dessus tout) mais bon, difficile de garder son calme quand des énormités émergent rapidement à l'horizon. Comme le romantisme cucu pralinou habitant Zénab et son flicaillon, qui ne s'embrasseront même pas une seule fois, c'est dire le degré érotique qui attend le spectateur, ou l'idéalisme à fleur de peau de Murat. Je le cite pour la peine quand il se projette dans l'avenir : "Une grande maison, une femme jeune et jolie et plein d'enfants qui crient autour (!!?)". Où une certaine idée du bonheur. Pétard, c'est beau. Presque autant que les chorégraphies de combat de Miss Akin qui, de peur de se casser une patte en la levant trop, préfère passer le relais à des doublures lors des bastonnades. Et les permutations, tout sauf discrètes, font parfois mal, très mal. Dès lors, il ne faudra pas s'étonner de voir la chevelure blonde de Zénab virer au brun lorsqu'elle est de dos où bien la démarche un peu trop virile pour passer inaperçue qu'elle adopte dans certains plans. Rigolade assurée. Et les cinq moustachus dans la ligne de mire de Zénab, ils sont pas mal non plus, à en délivrer des caisses dans leur rôle de vilain. Ils ne rechignent jamais à faire les gros yeux et à ricaner pour exprimer toute leur méchanceté... méchante. Ca, c'est des méchants, fins cons (l'un d'eux pour échapper à la vigilance des poulets croit redoubler d'intelligence en se coiffant d'une horrible perruque blonde juste au dessus de ses bacchantes... grisonnantes) mais méchants tout de même. A l'inverse, petite déception concernant Filiz Akin (joli minois rappelant celui d'Edwige Fenech et déjà aperçue dans "Le ricain" de Jean-Marie Pallardy et "Le petit témoin de L'Orient Express" de Guido Zurli) : son jeu, sans réellement subjuguer, s'avère plutôt correct. Son altération d'adorable Causette (par contre, pour la causette, faudra repasser) en Rambo avec vagin s'opère avec crédibilité. Même traitement de faveur pour Ediz Hun, acceptable à défaut de dégager une véritable présence à l'écran. De même, la réalisation tient assez bien la route, à la photographie joliment colorée. A ce propos, la copie vhs parue chez Open Vidéo reste de toute beauté, presque vingt-cinq ans après sa parution. Et ce genre de bande obscure n'étant pas prêt de connaître une sortie en dvd, ça fait déjà deux bonnes raisons de conserver (ou bien de se mettre en quête pour ceux et celles qui souhaiteraient le découvrir) sa vhs de cette production turque, agréable comme tout. _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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Bigbonn Psycho-cop
Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Lun Sep 11, 2006 3:44 pm Sujet du message: |
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Il m'a l'air bien gouleyant celui-là! Faudra que je me mette aux turqueries, un de ces 4! |
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Throma Super héros Toxic
Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Throma Super héros Toxic
Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Dim Déc 11, 2011 3:31 pm Sujet du message: |
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C'est lors de la mise en ligne de cette turquerie sur Video Party Massacre que j'ai constaté que les crédits fournis à l'époque sur Psychovision étaient erronés.
Seni sevmek kaderim est un autre film d'Orhan Aksoy toujours avec Filiz Akin et Ediz Hun.
Voici les modifications et le texte légèrement remanié (pour illustrer la critique, vous pouvez vous servir du scan de la jaquette présente sur VPM. Merci
Sous l'Empire de la Haine - 1974
Titre Original : Karateci kiz
Autre Titre : Karate Girl
Un film de Orhan Aksoy
Turquie
Genre : Rape and Revenge / Action
Avec Filiz Akin, Ediz Hun, Bülent Kayabas
Zénab (Filiz Akin), vendeuse ambulante de légumes, vit paisiblement avec son père jardinier dans une demeure entourée d'un important potager. Les jours s'écoulent lentement jusqu'à l'évasion de cinq détenus sanguinaires du mitard local. Leur fuite les mènera par un hasard total à la maison de Zénab, dont ils dépouilleront et assassineront le père (égorgé au sécateur géant !). Tabassée et à peine violée, la jeune femme, ayant recouvrée la voix suite à ce choc, en profite pour crier "Vengeance !". Elle trouvera un mentor en la personne de Murat (Ediz Hun), flic au grand coeur dont elle tombe bien sûr amoureuse qui lui enseignera les arts martiaux et le tir. Par Allah, ça va saigner !
Pourvoyeurs infatigables dans les années 70 - 80 de bisseries reproduisant parfois à l'identique des grands succès du cinéma international, les turcs s'attaquent ici au filon "rape and revenge", celui-ci partageant quelques troublantes similitudes avec le surestimé "Crime à froid". Dans le film de Orhan Aksoy comme celui de Bo Arne Vibenius, l'héroïne revancharde vit au départ à la campagne, est frappée de mutisme (passager seulement chez Zénab), s'entraîne à l'arme à feu et au karaté et surtout arbore la même tenue : une longue veste cuir à col relevé. Des analogies suffisamment curieuses pour être relevées.
En revanche, là où les chemins divergent radicalement, c'est au niveau du rythme, nettement plus piquant chez les turcs que chez les suédois, connus pour leur manie de filmer en plein état léthargique (chez Vibenius justement mais aussi et surtout chez Bo Widerberg et ses assommants thrillers). En clair, on se fait globalement beaucoup moins chier devant "Sous l'empire de la haine" que devant les errances gavantes (et au ralenti) de Christina Lindberg. Il faut dire qu'avec les oeuvres bis de l'empire ottoman, on sait à l'avance que le spectacle à venir va pas être triste. Quoiqu'un peu moins exubérant que les bandes avec Cüneyt Arkin, le Delon local, "Sous l'empire de la haine" a néanmoins du potentiel à revendre en matière de comique involontaire.
Loin de moi l'idée d'envisager les films de là-bas systématiquement sous l'angle "Nanar" (terme que je conchie d'ailleurs par dessus tout) mais bon, difficile de garder son calme quand des énormités émergent rapidement à l'horizon. Comme le romantisme cucu pralinou habitant Zénab et son flicaillon, qui ne s'embrasseront même pas une seule fois, c'est dire le degré érotique qui attend le spectateur, ou l'idéalisme à fleur de peau de Murat. Je le cite pour la peine quand il se projette dans l'avenir : "Une grande maison, une femme jeune et jolie et plein d'enfants qui crient autour (!!?)". Où une certaine idée du bonheur. Pétard, c'est beau. Presque autant que les chorégraphies de combat de Miss Akin qui, de peur de se casser une patte en la levant trop, préfère passer le relais à des doublures lors des bastonnades. Et les permutations, tout sauf discrètes, font parfois mal, très mal.
Dès lors, il ne faudra pas s'étonner de voir la chevelure blonde de Zénab virer au brun lorsqu'elle est de dos où bien la démarche un peu trop virile pour passer inaperçue qu'elle adopte dans certains plans. Rigolade assurée. Et les cinq moustachus dans la ligne de mire de Zénab, ils sont pas mal non plus, à en délivrer des caisses dans leur rôle de vilain. Ils ne rechignent jamais à faire les gros yeux et à ricaner pour exprimer toute leur méchanceté... méchante.
Concernant Filiz Akin (joli minois rappelant celui d'Edwige Fenech et déjà aperçue dans "Le ricain" de Jean-Marie Pallardy et "Le petit témoin de L'Orient Express" de Guido Zurli) : son jeu, sans réellement subjuguer, s'avère plutôt correct. Son altération d'adorable Causette (par contre, pour la causette, faudra repasser) en Rambo avec vagin s'opère avec crédibilité. Même traitement de faveur pour Ediz Hun, acceptable à défaut de dégager une véritable présence à l'écran. De même, la réalisation tient assez bien la route, à la photographie joliment colorée. A ce propos, la copie vhs parue chez Open Vidéo reste de toute beauté, presque vingt-cinq ans après sa parution. Et ce genre de bande obscure n'étant pas prêt de connaître une sortie en dvd, ça fait déjà deux bonnes raisons de conserver (ou bien de se mettre en quête pour ceux et celles qui souhaiteraient le découvrir) sa vhs de cette production turque, agréable comme tout. _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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sigtuna Super héros Toxic
Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Dim Déc 11, 2011 4:05 pm Sujet du message: |
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Effectivement dans le genre fausse blonde anatolienne l'heroïne n'est pas trop mal.
Dernière édition par sigtuna le Dim Déc 11, 2011 4:31 pm; édité 1 fois |
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mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Throma Super héros Toxic
Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Dim Déc 11, 2011 4:38 pm Sujet du message: |
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Ok, on s'est croisé avec Sigtuna, je mets les images en plus sous peu. _________________
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Valor Psycho-cop
Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
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Posté le: Jeu Sep 01, 2016 12:45 pm Sujet du message: |
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Throma a écrit: | le surestimé "Crime à froid". (...) En clair, on se fait globalement beaucoup moins chier devant "Sous l'empire de la haine" que devant les errances gavantes (et au ralenti) de Christina Lindberg. |
Throma, je te hais !
Impérialement.
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Throma Super héros Toxic
Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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