[M] [Critique] La Horde des salopards

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Ven Oct 06, 2006 8:58 am    Sujet du message: [M] [Critique] La Horde des salopards Répondre en citant



DJANGO IL BASTARDO (The Strangers Gundown – Django the Bastard - La Horde des Salopards – Django contre la Horde des Salopards)

1969 - Italie / Espagne - 99 minutes (DVD USA)

Une production Pino de Martino pour S. EPAC et Tiglielle 33 SPA;
Réalisateur : Sergio Garrone. Scénario : Sergio Garrone et Antonio De Teffe. Photographie : Gino Santini. Montage : Cesare Bianchini. Musique : Vasco & Mancuso,
Accroche : Django revient... de l'enfer !



Avec Anthony Stephen, Lu Kamante, Teodoro Corra, Paolo Gozlino, Rada Rassimov, Jean Louis, Lucia Bomez.

SCENARIO : Pendant la Guerre de Sécession, trois officiers sudistes - Murdock, Ross et Hawckins - trahissent et provoquent la mort de leurs soldats. Cependant, quinze années plus tard, l'un d'entre eux réapparaît : il s'agit de Django. Celui-ci élimine Ross et Hawckins. Puis il part à la recherche de Murdock qui est devenu un riche propriétaire. Il vit avec son frère (un fou), et sa belle-sœur. Ayant appris la mort de Ross et Hawckins et sachant bien que Django en est le responsable, Murdock s'achète les services d'une bande de pistoleros chargés de le protéger. Django est seul. Mais ses étranges agissements, ses apparitions et disparitions de spectre suscitent un malaise croissant chez ses adversaires. Ainsi, pendant une nuit s'engage une terrible chasse à l'homme dans le village. Un par un, Django tue les pistoleros.
Terrorisés, ceux-ci décident d'abandonner Murdock à son sort. Finalement, les deux ennemis sont face à face et, dans un duel, Django tue Murdock. Puis Django disparaît aussi mystérieusement qu'il était (re)venu. Comme un fantôme.




Après le succès du « Django » de Sergio Corbucci, les producteurs italiens donnèrent naissance à toute une série de films autour du personnage. Evidemment comme c’est souvent le cas le meilleur côtoya le pire et parmi cette descendance aussi prolifique que bâtarde « Django Il Bastardo » (le bien nommé) tire habilement son épingle du jeu, grâce notamment à son scénario mélangeant fantastique et baroque. En effet dans la plupart des autres « Django » ce dernier n’est plus qu’un traditionnel bounty killer ; ici on renoue avec le côté mystérieux et inquiétant du personnage, aidé par un Anthony Stephen (alias Antonio De Teffe, également auteur du scénario) qui se paye une vraie tête de cadavre ambulant.



Par contre il faut bien avouer que la fin du film n’est pas des plus réussies (pourquoi le héros jusque là invulnérable se fait soudainement blesser ?) et le duel final particulièrement bâclé.
Autre point négatif, l’interprétation bien fade de la (fausse) blonde Rada Rassimov (sœur d’Ivan) qui est loin de nous faire oublier la superbe Loredana Nusciak.



Malgré tout « Django Il Batardo » reste un film intéressant qui parvient constamment à maintenir l’intérêt, grâce à quelques idées bien senties (Django plante une croix avec le nom de ses victimes avant de les exécuter !) et une atmosphère parfois proche des films d’horreur (les meurtres dans la grange, la scène de l’église…), ce qui est d’autant plus étonnant venant d’un réalisateur comme Sergio Garrone, plus connu pour ses films WIP (SS Camp 5, Horreurs Nazies…) et dont le talent est loin d’égaler celui de Corbucci ! Une agréable surprise à (re)découvrir.

Un site sur Django

Attention : ne pas confondre le film avec celui de Tonino Valerii sorti en 1974 « Une raison pour vivre, une raison pour mourir » qui a aussi le même titre français « La Horde des Salopards ».


Dernière édition par The Omega Man le Sam Nov 25, 2006 9:58 am; édité 1 fois
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Throma
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MessagePosté le: Ven Oct 06, 2006 2:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Considéré d'ailleurs comme le meilleur film de Garrone.
Pas vu celui-là, en revanche j'ai trouvé très sympathique un autre de ses westerns avec Anthony Steffen, "Une longue file de croix", quant à lui sorti chez nous dans une edition dvd au rabais sous le titre "La corde au cou".
Archi-bis et distrayant, bourré de bonnes idées, tel ce chasseur de primes campé par William Berger, grimé en prédicateur toujours accompagné d'une bible et surtout d'un espèce de fusil prototype à 4 canons qui fait des ravages.
Il vole d'ailleurs sans problême la vedette à Steffen, acteur fade s'il en est (avis perso).
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mallox
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MessagePosté le: Ven Juil 25, 2008 6:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vu hier soir (enfin), western typique dans le genre plutôt statique, poseur et répétitif. D'ailleurs on n'arrive plus trop à savoir s'il emprunte lui-même d'avantage au chambara avec son Django et son grand chapeau qui lui fait de l'ombre juste là où il faut, où bien à d'autres westerns antérieurs empruntant eux-mêmes au genre japonais. Bon sinon hormis l'idée des croix tombales préfabriquées (on se demande d'ailleurs quand note héros omniprésent les fait et puis il faut les voir, c'est un véritable travail d'orfèvre !) et quelques beaux cadres, j'ai trouvé ça tout de même assez peu inspiré. Anthony Steffen n'est pas assez fantomatique avec son petit sourire en coin et ses pattes d'oie, la Rassimov est absente, et finalement celui qui n'est pas loin de voler la vedette à tout ce beau monde, c'est Luciano Rossi dans un rôle de... barge névrotique (qui l'eut cru? ). En même temps s'il y a quelque chose de touchant là-dedans, c'est l'obstination de Sergio Garonne a vouloir créer des cadres (tableaux) propre au genre, du coup l'on se retrouve avec des raccords assez surprenants de genre là: Plan large avec champ contre-champ dans lequel notre bâtard et la horde de salopards devant le saloon se tiennent face à face prêts à en découdre, puis gros plan sur Django qui est alors de profil, absolument pas dans le même axe que le plan précédent... très curieux.
Bon et puis sinon Omega l'a dit, ce n'est tout de même pas complètement désagréable et malgré un bâtard qui se fait blesser comme un âne il est vrai que ça se laisse regarder.

5/10
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MessagePosté le: Dim Sep 02, 2012 9:47 am    Sujet du message: [C][Critique] La Horde des salopards Répondre en citant

Remise à niveau de l'une de mes premières interventions



La Horde des salopards – Django contre la horde des salopards – Django : le bâtard / 1969
Django Il Bastardo - The Strangers Gundown – Django the Bastard


Genre : western

Origine : Italie

Réalisateur : Sergio Garrone

Scénario : Sergio Garrone et Antonio De Teffe

Photographie : Gino Santini

Montage : Cesare Bianchini

Musique : Vasili Kojucharov & Elsio Mancuso

Accroche : Django : the Ghost

Distribution :

Anthony Steffen (Django/Johnny Shadow), Rada Rassimov (Alethea/Alida Murdock), Paolo Gozlino (Rod Murdock), Luciano Rossi (Luke/Hugo/Jack Murdock), Teodoro Corra (Williams), Carlo Gaddi (Brett), Vic Gazzara (Sam Hawkins), Tomas Rudi (Rowland), Jean Louis (Howard Ross), Celso Faria (Evans), Furio Menicone (Sheriff Reagan), Osiride Pevarello (Nick/Fuzzy)

Résumé :

Pendant la guerre de Sécession, trois officiers sudistes - Murdock, Ross et Hawckins - trahissent et provoquent la mort de leur régiment. Quinze années plus tard, Ross et Hawckins sont exécutés par un mystérieux inconnu. Murdock ayant appris la mort de Ross et Hawckins loue les services d'une bande de pistoleros chargés de le protéger. Il soupçonne la vengeance d’un survivant et, avec l’aide de son frère et de sa belle sœur, il va essayer de piéger le mystérieux inconnu.

Si les films de Sergio Leone ont incontestablement influencé le western italien et européen, une autre production tout a fait inattendue a aussi marqué de son empreinte le genre, il s’agit du « Django » de Sergio Corbucci. Une vraie mine d’or pour les producteurs qui donna naissance à toute une série de films autour du personnage. Certaines productions furent mêmes rebaptisées alors que le personnage n’y apparaissait absolument pas ! Les maîtres du genre étaient incontestablement les Allemands, avec pas moins d’une cinquantaine de titres alors que seulement treize films comportant le nom Django furent officiellement produits. Evidemment, comme c’est souvent le cas, le meilleur côtoie le pire et, parmi cette descendance aussi prolifique que bâtarde, « Django Il Bastardo » (le bien nommé) tire habillement son épingle du jeu, même s’il n’a que peu de rapport avec l’original.

Pourtant, par rapport à la plupart des autres « Django » dans lesquels ce dernier n’est plus qu’un traditionnel « bounty killer », on renoue ici avec le côté mystérieux et inquiétant du personnage, aidé par un Anthony Stephen (alias Antonio De Teffe, également auteur du scénario) qui se paye une vraie tête de cadavre ambulant. L’acteur brésilien exilé en Italie est devenu une vedette du genre en reprenant à son compte le rôle du flingueur énigmatique inauguré par le grand Clint et repris avec talent par Franco Nero. Il peaufinera son interprétation jusqu’aux limites de l’autisme dans une bonne vingtaine de productions dont trois Django : « Quelques dollars pour Django» (1966) ; « Django El Bastardo » (1969) et « W Django» (1972). L’acteur rencontre le réalisateur Sergio Garrone, un spécialiste du genre qui aujourd‘hui est malheureusement catalogué comme réalisateur de seconde zone à cause de deux nazisploitations qu’il réalisera à la fin de sa carrière « SS camp 5 : L'Enfer des femmes / Roses rouges pour le Führer» (1980) et « SS Experiment Camp / Le camp des filles perdues » (1977). A l’époque, le réalisateur faisait preuve d’une grande maîtrise de la caméra et se permettait quelques délires visuels des plus plaisants. L’association des deux hommes donnera deux westerns intéressants et réussis malgré leurs nombreux défauts, ainsi « La Corde au cou » et La « Horde des salopards » sont de petites réussites mineures mais particulièrement jouissives grâce à quelques trouvailles bienvenues. Le plus apprécié et le plus connu des deux films reste « La Horde des salopards », à cause de son atmosphère fantastique qui lui valut au cours des années une belle réputation. Mais ce sont les éditions DVD du film qui finirent par en faire un classique du genre. Dommage que l’acteur Anthony Steffen mourut en 2004 avant de profiter de ce regain de popularité.

Réalisé par un Segio Garrone en pleine forme, le film n’est pourtant pas exempt de défauts : faux raccords à la pelle, utilisation intempestive de flashbacks, raccourcis narratifs, choix scénaristiques hasardeux censés relancer l’intérêt et le suspens (le héros jusque là invulnérable qui se fait soudainement blesser, par exemple.) Autre point négatif, un duel final décevant et particulièrement bâclé. Mais ces quelques scories n’entachent en rien les qualités du film à l’atmosphère fantastique parfois proche du film d’horreur. Dès les premières images, on se doute que quelque chose ne tourne pas rond, un inconnu (mal rasé) arrive dans une ville qui semble déserte et plante une croix au milieu de la rue, ensuite un affrontement classique entre deux hommes se transforme en un jeu de cache-cache surréaliste, le tueur attirant sa proie jusqu'à sa tombe. Le film abuse de ce genre de situations où l’acteur est filmé sous différents angles, disparaît subitement et même parfois se multiplie, comme dans la scène du cimetière : hallucination ou réalité ?

Outre son atmosphère, le script contient quelques idées bien senties : Django qui plante une croix avec le nom de ses victimes avant de les exécuter, ou les trois cadavres attachés sur leurs chevaux avec une croix. Les méchants font aussi preuve d’une certaine imagination dans la cruauté en inventant une sorte de balle au chasseur où la balle est remplacée par un bâton de dynamite.

Comme beaucoup de héros de Garrone, le personnage de Django est obnubilé par une soif insatiable de vengeance, qui est ici poussée à son paroxysme, faisant du héros une sorte d’ange de la mort qui va impitoyablement exterminer ses ennemis. Autre différence, le personnage féminin beaucoup plus cupide (il faut la voir remplir son corsage de billets !) et surtout un rien « putain » sur les bords. Malheureusement, l’interprétation bien fade de la (fausse) blonde Rada Rassimov (sœur d’Ivan) est loin de nous faire oublier la superbe Loredana Nusciak (« Django »), ni la belle Nicoletta Machiavelli vedette de l’autre western de Garrone/Steffen. Rada Rassimov est une habituée du genre : elle est apparue dans « le Bon, la Brute et le Truand » ; « Avec Django ça va saigner » (1968) et « Non aspettare Django, spara (1967) », mais elle sera plus appréciée dans des films comme « Le Chat à neuf queues » ou « Baron Vampire ».

Anthony Steffen est lui toujours aussi statique et monolithique (idéal pour son personnage) mais son interprétation semble avoir un effet inattendu en stimulant son partenaire Luciano Rossi en frappadingue de service qui semble obnubilé par l’élimination de son ennemi, son affrontement (non pas au pistolet mais via une corde) avec le héros sera un des grands moments du film. Luciano Rossi, spécialiste des rôles de cinglés et de tueurs, est hallucinant et parfois terrifiant, il sera la vedette d’une septantaine de films dont une vingtaine de westerns.

Tourné à l’économie, même si le film fait un peu moins campagne romaine que « La Corde au cou », le film de Sergio Garrone sera sa plus belle réussite, grâce notamment à son scénario mélangeant fantastique et baroque, que le hasard d’un choix de carrière hasardeux a failli faire tomber dans l’oubli. Le film annonçait aussi, dans un sens, la mort du genre qui allait virer à la comédie, à la grande désillusion d’Anthony Steffen qui essaya de persévérer dans le sérieux. En tout cas, voilà un film qui ne laisse pas indifférent : on aime ou on déteste (souvent pour les mêmes raisons), à l’image de son duo de créateurs Antonio De Teffe et Sergio Garrone.
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MessagePosté le: Dim Sep 02, 2012 9:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de souci Omega. j'attends la correction de Flintos et je changerai le texte sur le site. icon_wink
(je peux même le remettre à l'affiche si vous le souhaitez).

ça me fait penser que moi aussi, y a certains de mes écrits que je réviserai bien. manque de temps et de motivation, sans compter ques les visions s'éloignent... :timide:
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MessagePosté le: Dim Juin 25, 2017 9:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'affiche française originale (merci à Fabien Rossat)


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