[M] [Critique] La Longue Nuit de l'Exorcisme

 
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 10:02 am    Sujet du message: [M] [Critique] La Longue Nuit de l'Exorcisme Répondre en citant

La longue nuit de l'exorcisme

(Non si sevizia un paperino aka don't Torture a Duckling)





Réalisé par: Lucio Fulci

Genre: Giallo,horreur

Pays: Italie

Année: 1972

Acteurs: Florinda Bolkan, Marc Porel, Tomas Milian, Georges Wilson, Irène Papas...




Passons assez vite sur un détail qui quand même me gêne (et donc je m'attarde quand même), son titre Français "La Longue nuit de l'exorcisme", titre débile s'il en est qui témoigne une fois de plus de l'irrespect des distributeurs pour les auteurs, car je cherche encore l'exorcisme du film quant à sa nuit, aussi longue fusse t'elle, c'est plutôt de jour que je parlerai car il s'agit ici selon moi du premier film du bon Lucio où celui-ci pose les jalons d'une oeuvre que l'on a trop réduite à une trilogie, laissant penser que Fulci aurait seulement oeuvrer de 1979 à 1981.

Tourné en 1972, le film n'est sorti en France qu'en 1978, on l'a donc affublé de ce titre afin de pouvoir surfer sur succès de "l'excorciste", ses séquelles et autres ersatzs antéchristiques.




Ne connaissant pas l'Italien, Je garderai donc le titre "Don't torture a duckling", qui lui, renvoie à la fois à la tradition du genre (noms d'animaux: ne torturez pas le caneton) ainsi qu'à une scène clé de ce qui n'est pas loin d'être l'un des meilleurs film de Lucio Fulci, doublé d'un Giallo carrément référentiel.
J'ai découvert ce film il y a 3 mois, l'ayant revu hier soir, je fonce droit dans la dithyrambe, pour affirmer haut et fort, que nous tenons là preuve la plus explicite qui soit, que Lucio Fulci fut un grand metteur en scène à revisiter, pour ceux qui en doutent encore à ce jour.
Je n'ai pas vu ses deux précédents Giallos que sont "Perversion Story" ou "Le Venin de la peur", et cela manquera sans doute à ma critique pour les citer en référence, voir les comparer; ceci étant dit, son "Temps du Massacre" de 1966 laissait déjà présager toutes les qualités d'un réel auteur, par son pessimisme foncier, sa brutalité non muselée, puis ses multiples trouvailles visuelles quasi-expérimentales.




Venons en maintenant au postulat de départ de ce "don't torture a duckling" qui en quelques mots narre, au sein d'un village retranché de la Sicile, l'enquête ardue des quelques policiers locaux aidés d'un tenace journaliste (le grand Tomas Milian), sur de crapuleux meurtres d'enfants dont les motifs restent inexpliqués déclenchant chez les villageois une soif inextricable et aveugle de vengeance, allant jusqu'au lapidage d'une sauvageonne (Florinda Bolkan), qui dans leur ignorance est assimilée sorcière puisque différente et marginale.

Autant que je le dise de suite combien je trouve cet opus Fulcien des plus fascinants à tous égards; du reste l'un des propos du films n'est pas sans rappeler certains films de Lang (Furie,M le Maudit), Wellman(l'étrange incident) ou encore et surtout Arthur Penn(et son meilleur film, la Poursuite Impitoyable et sa déscription effroyable du Sud de l'Amérique); je vais en choquer sans doute certains par ces comparaisons, mais je les trouve absolument justifiées; du reste Fulci les décortiquent de telle façon, que les habitants, pourtant potentiellement victimes nous apparaissent tous comme malsains et potentiellement coupables, enfouissant bassement leurs méfaits dans un culte religieux totalement exacerbé.

Du reste cette critique de la religion ne se dément jamais et elle n'existe là que pour renforcer l'être humain dans son ignorance, le confinant dans son inculture, perpetrant les superstitions qui ne servent qu'à cacher ses propres méfaits , jusqu'à les justifier et exclure de façon la plus primaire ce qui est différent, à légitimer toute forme de racisme, pourvu qu'on soit en règle avec ses traditions de forme.




Que dire d'autre alors de ce Giallo qui prends la liberté d'emprunter d'autres chemins habituellement inhérents aux codes du genre; Lucio Fulci se démarque du reste de ses modèles que sont Mario Bava et Dario Argento, dont il exploite pourtant le filon, mais parvient sans mal à faire oeuvre personnelle; d'ailleurs, le tueur s'en prends ici à des enfants et non à de jeunes femmes, et l'on a même droit à une scène explicitement pédophile où une femme nue propose à un enfant de faire l'amour, thème déjà bien sous-jacent, et l'on y pense déjà pas mal vu l'âge des victimes.

Du reste, je penserai longtemps à cette scène sublime, où après avoir été lynchée, la bohémienne (qui du reste vient de la ville à la base, ce qui contribue d'entrée à son exclusion dans le village) rampe péniblement jusqu'aux abords d'une autoroute est totalement ignorée par les automobilistes, avant de crever la bouche ouverte; normal l'autoroute n'est là que pour relier une ville à l'autre, au mépris des villages à proximité qui le subissent pourtant; la métaphore est claire, jamais le rural et le citadin ne s'entendront; du reste, ils ne se croiseront jamais, où si peu que lorsque cela se produit, inéluctablement, l'un juge et condamne de façon expéditive l'autre, préfèrant rester dans son ignorance et ses préjugés.




Voilà, je terminerai pour dire également que la mise en scène est au diapason de ce qu'elle raconte et reste assez sobre pour mieux mettre en avant son propos, du reste le film, malgré quelques rebondissements de trop (mais on en a vu d'autres!), sait distiller son suspense, tout en privilégiant une l'atmosphère oppressante, glauque et malsaine, qui colle au cerveau et hante longtemps après sa vision; La distribution quant à elle, tient presque du rêve (Tomas Milian à fond dedans comme d'hab, Barbara Bouchet incontournable et bandante, Marc Porel impeccable en curé, l'imposant George Wilson, l'excellente Irène Papas, et donc Florinda Bolkan qui donne au films ses moments les plus mémorables), le tout teinté d'un excellent score de Riz Ortolani tout en contre-pied.

Hormis un gros hic final hautement ridicule (la chute du curée sur la falaise est vraiment trop mal fichue, bien que je ne conteste pas la scène en soi), ce Fulci est à marquer d'une pierre blanche, je pense même que tout amateur du genre se doit de le (re)visiter.


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Dernière édition par mallox le Ven Juin 08, 2018 5:08 am; édité 1 fois
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 10:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour la dédicace mais je préfère quand même le cul de Bouchet :happy:
Bolkan, pas trop mon style même si je lui reconnais un charisme assez magnétique.
A propos du film, l'ayant déjà dit autre part, je confirme que c'est bien mon Fulci favori pour toutes les qualités que tu n'as pas omis d'énumérer et incontestablement le giallo le plus sensible, dans la thématique tout comme dans les scènes chocs. En cela, la séquence dans le cimetière, je la considère comme le plus grand moment fulcien avec cette sublime chanson déclamée en italien.
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ah beh justement, je l'ai regardé également hier soir et j'en ai écrit la critique ce matin, très très proche de la tienne :

Non si sevizia un paperino. 1978.
Origine : Italie
Genre : Giallo
Réalisation : Lucio Fulci
Avec : Tomas Milian, Barbara Bouchet, Florinda Bolkan, Irene Papas...

Dans un village de la campagne italienne, des jeunes garçons sont assassinés. Un coupable est arrêté, mais puisque les meurtres continuent, il sera très vite innocenté. La police ménera l'enquête, tout comme un journaliste de passage... Chose difficile, tant ce village croule sous la superstition...

La Longue Nuit de l'Exorcisme (titre débile) est un giallo assez particulier, un giallo où les meurtres en eux-mêmes tendent à s'effacer au profit d'une description méticuleuse de la vie de ce village paumé en pleine campagne. Si Fulci cherche à déranger, ce n'est donc pas par des meurtres sanglants filmés avec force maniérisme (il n'y en a que deux : un très réussi et très dur, l'autre plombé par un effet spécial catastrophique), mais bien par leur contexte, par l'immoralité qui marque l'ensemble du village et qui à ce titre rend tout le monde suspect. La film commence en nous présentant plusieurs gamins, les mêmes qui se feront assassinés plus tard, en train de tenter d'espionnier une partouze avant d'aller insulter l'idiot du village et d'aller finalement se griller une clope. On est loin de la glorification de l'innocence, ici, et les gamins, si ils ne font après tout que des conneries de leur âge, demeurent tout de même des petits cons, élevés dans un environnement propice à la perte de cette innocence. Car les adultes ne valent pas mieux : la plupart des habitants du village sont adeptes de la manière forte, et sont prêts à lyncher sur la place publique tous les coupables présumés que la police souhaitera questionner. Dans sa mise en scène, Fulci tentera également de semer le doute sur l'identité du tueur en nous présentant un personnage de sorcière, pratiquant la magie noire (les poupées transpersées d'épingle) et vénérant la mémoire de son fils censément enfanté par le diable et mort en bas âge. Rajouttons aussi aux meurtriers potentiels une jeune femme riche et toxicomane, aux tendances pédophiles plus que suggérées (il faut voir une Barbara Bouchet à poil en train de titiller les hormones naissantes d'un des gosses) ainsi que l'attardé du début, antithèse de Forrest Gump, et qu'une autre femme, soeur du prêtre, renfermée mystérieusement sur elle même et s'occupant de sa fille attardée, sourde et muette. Avec tout ce petit monde, Fulci peut donner l'image d'un village non seulement reculé géographiquement, mais aussi en termes de valeurs. Ce sont clairement les superstitions qui règnent ici, et les esprits sont d'un autre âge. Quand à la religion officielle, le catholicisme, elle sera représentée par un personnage de jeune prêtre chargé de l'éducation des gosses, mais démontrant également l'emprise de son dogme en montrant son intolérance (le censure qu'il parvient à imposer sur le village). D'où l'incapacité de la police de faire proprement son travail, surtout que la gendarmerie locale se perd elle aussi dans les préjugés. Les coupables potentiels défileront donc, et l'ambiance du village se détériora petit à petit, pour laisser place à la sauvagerie d'habitants en colère. Ce qui permet aussi à Fulci d'entretenir son suspense en démontrant que le danger peut venir de partout, et que la vindicte populaire qui menace de frapper à n'importe quel moment rivalisera en termes de bestialité avec les meurtres de gamins. Bien fade apparaîtra en comparaison le personnage du journaliste campé par Tomas Milian, seul capable de faire avancer l'enquête puisque la police plie sous la pression, et qui lui-même se perdra dans différentes pistes (celle tournant autour de la magie noir amenant le film tout près du fantastique). Fulci se plait à amener sa caméra dans l'intimité de chacun des suspects, intimité rendue encore plus louche par les effets de caméra (zooms et dézooms) et par la désolation des paysages environnants.
La Longue Nuit de l'Exorcisme n'est donc pas tendre envers l'Italie rurale, et l'histoire de meurtre n'apparaîtra au final que comme un prétexte pour enquêter sur les moeurs de ce village embourbé dans ses supersititions, ses préjugés et ses tendances à l'intolérance. Un exercice réussit par Fulci, qui parvient en faisant cela à rendre son histoire intéressante et plutôt tendue.



En fait y'a que pour le personnage de Milian que je ne suis pas trop d'accord avec toi. Je le trouve assez fade, chose logique puisqu'il représente une vision disons assez "neutre" au milieu de toute la dégénérescence du village.
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 10:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Walter ! eh beh , elle est bien ta critique, peut-être meilleure que la mienne du reste, effectivement, on a bien vu le même film ! j'espère que nos critiques donneront envie en tout cas; si c'est bien le but d'une critique quand on a soi-même aimé la chose.
Pour Milian, je suis inconditionnel et donc peut-être un brin aveuglé, mais j'étais arrivé à la même théorie que toi, je le trouve pas fade, mais neutre, plus candide, voir dépassé en fait.


Throma: Pour ma dédicace, ce n'était pas la photo, c'était la critique en elle même ... Je t'ai dis que je t'étais redevable (m'avoir donné le titre d'un film que je cherche depuis des lustres tout en me donnant envie de voir la nuit des pétrifiés que je pense avoir vu mais il y a encore plus longtemps et donc totalement oublié ).
Pour Xawa: Il m'avais demandé (il y a un certain temps) un petit Mea Culpa, que je lui offre très très volontier car j'aime beaucoup ce film.
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 11:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Milian est à contre-emploi ici parce que plus contenu dans son jeu. D'où une certaine déception de le voir si sérieux.
En tout cas, intéressant pour le site de livrer une double critique (ce film le mérite bien), même si vos avis convergent fréquemment.
Pour finir, L'enfer selon Fulci :





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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le film est aussi sorti en VHS sous le titre poétique de "Fureur Meurtriere".

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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 2:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pire :




new_diable
Ou quand Melki a trop picolé avant de crayonner (et surtout n'a pas vu le film qu'il illustre).
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MessagePosté le: Jeu Oct 12, 2006 2:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_10 J'aime beaucoup, il a bien illustré le titre !
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Kidam
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MessagePosté le: Ven Fév 13, 2009 7:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belle double critique (faut croire que les grands esprits se rencontrent !) pour un beau film. Et si c'était son meilleur Giallo, son diamant brut dans le genre ? hé hé ! frank_PDT_10
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flint
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MessagePosté le: Jeu Sep 14, 2017 12:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fiche dvd – blu-ray



* La Fiche sur le site

La Longue Nuit de l'exorcisme – Le Chat qui Fume

Région : Zone 2 PAL (dvd) – Zone B (blu-ray)
Éditeur : Le Chat qui Fume
Pays : France

Sortie film : 22 mars 1978
Sortie dvd/blu-ray : 15 juin 2017

Durée : 1H48 (version intégrale)
Image : 2.35:1 – 16/9e compatible 4/3 (Combo blu-ray/dvd 1920X1080/23,976P – encodage AVC)
Audio : Dolby Digital 2.0 Mono





Langues : italien, français
Sous-titres : français (optionnels)

Bonus :

- La longue nuit de Lucio Fulci, par Olivier Père (23'23)

- Les brûlures de la frustration, par Jean-François Rauger (16'15)

- Ne tuez pas les canards, par Fathi Beddiar (22'29)
- Bandes-annonces (A la recherche du plaisir, Opéra, Sanctuaire, Le Retour des morts-vivants, La Longue Nuit de l'exorcisme)

- Ces jours avec Lucio, avec Florinda Bolkan (28'18)

- Qui a tué Donald ? Avec Barbara Bouchet (18'29)

- Entre noirceur et lumière, avec Sergio D'Offizi (48'15)

- Le maître du montage, avec Bruno Micheli (26'41)

- Interview de Lucio Fulci (enregistrement audio en deux parties – 25'14 et 16'29)

- Le temps de l'innocence, par Lionel Grenier (19'27)



Commentaire : Sorti à la mi-juin en même temps que « A la recherche du plaisir), « La Longue Nuit de l'exorcisme » (tiré à 2000 exemplaires, contre 1000 pour le film de Silvio Amadio) est déjà quasiment épuisé trois mois après sa sortie. Un succès mérité, dû à la renommée de cette œuvre de Lucio Fulci mais également à la qualité du produit, une habitude chez l'éditeur.

« La Longue Nuit de l'exorcisme » se présente donc sous la forme d'un digipack trois volets comprenant trois disques (un blu-ray et deux dvd), le tout protégé par un fourreau en carton renforcé joliment illustré.
Le Chat qui Fume a récupéré pour cette occasion le master des Allemands de '84 Entertainment, une copie propre, tout à fait satisfaisante, et qui permet de revoir le film dans des conditions optimales. Les deux pistes (française et italienne) sont d'une très bonne qualité, surtout pour un film accusant quarante-cinq années.

Et une fois encore, les bonus sont nombreux et fort intéressants. Selon une formule qui a fait ses preuves, nous avons d'un côté l'apport de Federico Caddeo et l'équipe de Freak-O-Rama, et de l'autre celle de Stéphane Bouyer pour les bonus « français ». Ces divers modules sont avec le film sur le blu-ray, et répartis sur les deux dvd (certains avec le film, les autres à part).





Olivier Père, directeur général d'Arte France Cinéma, ouvre le bal et parle avec enthousiasme de ce giallo atypique dont le propos est plus large que celui d'un simple thriller. Un film qu'il considère comme ambitieux au niveau de la mise en scène et de la dramaturgie. Selon lui, « Paperino » est une œuvre ambiguë et choquante qui se distingue par ses dualités (le nord et le sud de l'Italie, le monde rural et les gens de la ville), son enquête à deux niveaux (la police, le journaliste) et enfin l'exposition de plusieurs tabous (meurtres d'enfants, prêtre assassin…). Ce qui en fait l'un des films les plus riches de son auteur.





Jean-François Rauger, directeur de la programmation à la Cinémathèque française, se montre tout aussi enthousiaste, revenant comme son prédécesseur sur le fait que « La Longue Nuit de l'exorcisme » est un film choral, mettant en scène plusieurs personnages principaux. L’œuvre en elle-même ne rentre pas dans une case particulière, abordant plusieurs genres, Jean-François Rauger évoquant une chronique sociale à dimension fantastique. Notre intervenant s'attarde notamment sur la mort violente de la sorcière jouée par Florinda Bolkan, avec en point d'orgue l'indifférence des vacanciers, aussi choquante que la mise à mort. Cette scène résume à elle seule le pessimisme de Lucio Fulci sur les travers de notre monde.





Ensuite, la parole est donnée à Fathi Beddiar, journaliste et scénariste, qui part dans une analyse passionnante où il compare l’œuvre de Fulci avec un long métrage réalisé par Elio Petri en 1967 : « A chacun son dû ». Chez Petri comme chez Fulci, sont exposés dans les deux films le drame rural sordide, le folklore méditerranéen, la sorcellerie et la dérive de la religion.
Pour le scénariste, le véritable choc de « Paperino » se trouve, non pas dans les scènes violentes, mais dans le mobile du tueur. Il rappelle également combien Lucio Fulci était impeccable dans la direction d'acteurs, et qu'il manque cruellement au cinéma d'aujourd'hui.







Enfin, le dernier module réalisé par Le Chat qui Fume permet de retrouver Lionel Grenier, responsable du site luciofulci.fr et spécialisé dans l’œuvre du metteur en scène. Dans un premier temps, il évoque la carrière du cinéaste à travers ses films les plus marquants avant de revenir précisément sur « La Longue Nuit de l'exorcisme ». Lionel Grenier rappelle que le tournage était initialement prévu à Turin, et que le scénario s'inspire à la fois d'un fait divers sordide sur fond de meurtres d'enfants et d'un ouvrage de l'ethnologue et historien des religions Ernesto de Martino, traitant de la magie. Puis, notre invité développe les thèmes centraux du film, exemples à l'appui, à propos du travail sur la photographie, le décor rural, les croyances ancestrales, les motivations du tueur ou encore le choc des cultures.

Passons à présent aux intervenants directement concernés par le film, composés des deux actrices principales et de deux techniciens. Ces modules ont été réalisés par Freak-O-Rama en 2016, à l'exception de l'interview de Barbara Bouchet, qui date de cette année, et dont on retrouve une partie des propos dans les suppléments de « A la recherche du plaisir ».





C'est avec une grande joie que nous retrouvons ainsi Florinda Bolkan, qui passe désormais une bonne partie de sa vie dans cette région d'Italie qui fut le cadre de « Paperino ». Elle nous avertit d'entrée que sa mémoire n'est plus ce qu'elle était, ce qui explique le fait, par exemple, qu'elle ne se rappelle plus de tous les acteurs qui figuraient dans le film. L'actrice se remémore surtout Lucio Fulci, un homme à deux visages, à la fois dur et tendre, qu'elle adorait et craignait en même temps. Elle n'avait pas eu l'occasion de revoir en détails la fameuse scène du cimetière où elle est violemment agressée, jusqu'à son « chemin de croix » s'achevant au bord de l'autoroute. Et c'est non sans une grande émotion que Florinda Bolkan redécouvre ce moment fort du film, quarante-quatre années plus tard.





Contrairement à sa consœur, Barbara Bouchet conserve plus de souvenirs de ses partenaires de tournage, même si les souvenirs en question se rapprochent plus de potins dont raffole la presse à sensation. Comme le fait que Irene Papas sortait avec un bellâtre, puis alla flirter avec Tomas Milian, Barbara Bouchet récupérant le beau gosse au passage, tandis que Florinda Bolkan avait une liaison à l'époque avec Richard Burton. En dehors de ces cancans, l'actrice porte son admiration sur Irene Papas, et se rappelle que Lucio Fulci pouvait se montrer autant loufoque que colérique. Elle se rappelle avoir été bien accueillie par les habitants du village, et qu'elle fut accusée de détournement de mineur lors de la fameuse scène où elle s'exhibe devant un enfant, un montage en réalité puisque l'enfant en question ne vit jamais l'actrice déshabillée et qu'il fut doublé par un nain lors de certains plans. Enfin, Barbara Bouchet nous apprend qu'elle ne savait pas conduire, si bien qu'elle fut probablement doublée lors de quelques scènes où on la voit au volant d'une voiture.



Sergio D'Offizi témoigne de son travail en tant que directeur de photographie sur le film. Il avait connu Lucio Fulci peu de temps auparavant sur le tournage de « Obsédé malgré lui ». Selon lui, Fulci était un très bon réalisateur, professionnel sur le bout des ongles, et qui présentait le gros avantage de connaître tous les métiers liés au cinéma.
Nous apprenons également que D'Offizi connaissait Tomas Milian depuis 1962, à une époque où il officiait en tant que cameraman. Sergio D'Offizi s'attarde sur quelques acteurs de « Paperino », livrant quelques anecdotes, avant de préciser comme la plupart des autres protagonistes que Lucio Fulci n'avait pas un caractère facile.



Le dernier entretien vidéo nous permet de faire connaissance avec Bruno Micheli, qui était monteur. Il raconte comment il est entré dans la profession, grâce à son père et sa sœur qui étaient déjà dans la place. Ainsi travailla-t-il pour sa sœur en tant qu'assistant-monteur, pour le film « Arrriva Dorellik ». Il avait connu Fulci aux alentours de 1964/65, sur deux comédies avec Franco et Ciccio. Micheli explique en quoi consistait le travail de monteur, qui englobait à l'époque la synchronisation du son et les effets sonores, l'insertion de bruitages provisoires destinés à la production. Il revient lui aussi sur la scène du cimetière et celle de Barbara Bouchet s'exhibant devant le garçon. Bruno Micheli a travaillé sur les trois westerns de Lucio Fulci, mais « Sella d'argento » marqua sa dernière collaboration avec le cinéaste, sans que ce dernier lui fournisse la moindre explication quant à cette décision. Le temps a passé, mais Micheli en garde encore un goût amer.



Enfin, le dernier bonus proposé par Le Chat qui Fume est un entretien audio séparé en deux parties, datant de 1988. A cette époque, le journaliste Gaetano Mistretta avait envoyé un courrier au réalisateur, dans le but de l'interroger sur sa carrière. Fulci avait répondu favorablement, et avait fait parvenir à Mistretta un enregistrement audio que nous avons ici l'occasion d'écouter dans son intégralité.
La première partie est consacrée aux films considérés comme majeurs dans la filmographie du réalisateur. Dans la seconde, le cinéaste parle de son éducation catholique, évoque « Shining » qu'il n'aime pas et « La Mouche » (version Cronenberg) qu'il encense. Enfin, il taille un costard à Dario Argento, le critiquant sévèrement. Un témoignage qui en dit long sur les rapports houleux qui existaient entre les deux personnages.



En résumé, nous avons plus de quatre heures de bonus présentant beaucoup de diversité, puisque réunissant des acteurs et des techniciens, ainsi que des spécialistes du cinéma de genre en général, et de Lucio Fulci en particulier. Ce coffret de « La Longue Nuit de l'exorcisme » est donc un nouvel écrin dans cette collection consacrée au cinéma italien des années '70.

Note : 10/10





(A suivre : le comparatif détaillé des différentes éditions du film, par Valor)



* La Fiche sur le site
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MessagePosté le: Mar Sep 19, 2017 7:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comparatif des différentes éditions :

* Directement sur le site




Encore une fois, c’est vers les USA qu'il faut se tourner pour assister aux premiers pas du caneton sur support numérique, en mai 2000 chez Anchor Bay Entertainment, un DVD réédité par Blue Underground en 2007.
Entre-temps, Anchor Bay avait proposé un double programme intitulé "The Lucio Fulci Collection Vol. 3" avec "City Of The Living Dead" en juin 2002.
Ces éditions américaines proposaient uniquement le doublage anglais, sans sous-titres et ne contenaient qu’un livret de 17 pages en guise de bonus.
On peut également trouver d'autres éditions américaines plus ou moins légales… et plus ou moins bien illustrées !






Retour au bercail en 2007 pour le Paperino, édité chez les italiens de Medusa Home Entertainment dans une version qui ne contient pas la courte scène du lézard tué au début du film (-27s).
Une censure (?) plutôt étonnante dans un pays qui nous a donné Cannibal Holocaust et d’autant plus incompréhensible que la scène se trouve dans les bonus !
Egalement dans les bonus, une interview du journaliste David Grieco et la bande-annonce italienne. Le film est uniquement proposé en italien avec des sous-titres italiens pour sourds et malentendants.




Outre-Manche, Divid 2000 propose dès 2003 une édition du petit canard qui ne lui casse pas trois pattes, apparemment recadrée en 4/3, remplacée en août 2011 par celle du célèbre éditeur aux boîtiers jaunes, Shameless Screen Entertainment. Leur "Shameless Fan Edition" propose enfin deux pistes audio (anglais et italien) accompagnées de sous-titres anglais, ainsi que la bande-annonce italienne, une sélection d'autres bandes-annonces de leur catalogue et un livret signé Stephen Thrower tiré de son ouvrage "Beyond Terror". La jaquette réversible laisse le choix entre la scène mythique de Barbara Bouchet qui aguiche le petit garçon ou la jaquette de la VHS française.




Viendront ensuite une édition espagnole chez Regia Films, sortie en juillet 2013 et l'édition australienne de Cinema Cult en mai 2015.




Les choses sérieuses vont démarrer cette même année 2015 en Allemagne avec l'édition 4 disques (Blu-Ray +2DVD+CD) de 84' Entertainment dans un packaging capable de faire baver le plus blasé des collectionneurs : reliure en cuir véritable gravé à l'or fin renfermant un tiroir en bois muni d'une poignée en laiton ! Un rêve de fétichiste limité à 1250 exemplaires et vendu pour la modique somme de 110 euros…

Six pistes audio Dolby Digital 2.0 et DTS HD sont proposées en allemand, anglais et italien ainsi que des sous-titres allemands, malheureusement non-amovibles.
Au niveau des bonus, on trouve un commentaire audio de Marcus Stiglegger, les interviews du directeur de la photographie Sergio D'Offizi et du monteur Bruno Micheli, une B.A allemande, la B.A italienne, les génériques de début et fin en italien, une galerie photos et un sujet sur la restauration.
Le coffret contient également le CD de la bande originale du film, un livret de 84 pages, un certificat d'authenticité, un poster, des cartes postales et un col blanc de prêtre !

84' Entertainment ne faisant jamais les choses à moitié, on trouve au final pas moins de 7 éditions du film sous des packagings différents, reprenant peu ou prou les mêmes bonus :

- un "Mediabook" Blu-ray/DVD version 3 disques limité à 999 copies en avril 2016 :



- une édition 2 disques en août 2016 avec 3 visuels différents reproduisant la jaquette VHS hollandaise, la jaquette du DVD Anchor Bay et celle du DVD italien, chaque version étant limitée à 333 exemplaires :



- une petite "Hartbox" DVD reprenant le visuel de la VHS hollandaise, et une reprenant le visuel du DVD italien, contenant uniquement le Blu-Ray, limitée à 250 exemplaires.

Un détail non négligeable, généralement rapporté sans plus de précisions au moment de la sortie, allait pourtant provoquer une petite polémique peu après : ce master magnifiquement restauré par TLEFilms dure en effet 3 minutes de plus que toutes les versions connues ! Il faut donc consulter les forums allemands, comme celui de Cinefacts pour trouver l'explication donnée par Torsten Kaiser, directeur technique de TLEFilms. Pour être bref, il faut savoir que Non si sevizia un paperino a été tourné en utilisant le procédé du Techniscope qui permet d'exposer chaque image sur la hauteur de deux perforations au lieu des quatre habituelles. Utilisant deux fois moins de film, ce procédé permet donc de réduire les coûts de production mais produit également une image de qualité moindre. Au cours de la restauration, TLEFilms a constaté que le négatif original contenait au début ou à la fin de presque tous les plans (872 fois en tout) un nombre variable de trames qui n'avaient pas été conservées dans l'internégatif à partir duquel toutes les copies du film ont été réalisées. A quoi est dû cet "oubli" ? Etait-il volontaire ? Torsten Kaiser estime qu'il s'agit vraisemblablement d'une erreur liée aux exigences financières de la production ou à la complexité du traitement du format Techniscope. TLEFilms a donc décidé de réinsérer les trames manquantes, d'où la différence de durée.

A titre d'exemple, voici une comparaison image par image du début de la fameuse scène du lézard :



Pour retrouver la première image du montage original, il faut aller 2 images plus loin sur le master restauré :



A noter que même si ces ajouts sont à peine discernables à l'œil nu, ils ont néanmoins donné lieu à des débats houleux sur certains sites où l'on reproche à TLEFilms d'avoir "dénaturé" le montage original en rajoutant des trames qui étaient uniquement présentes sur le négatif pour servir "d'amorce" lors du montage. Chacun pourra se faire sa propre opinion…

Le master restauré allemand a été édité deux fois par la suite, chez Happinet au Japon en décembre 2016 et chez Le Chat qui Fume en France en juin 2017.




Le Blu-ray japonais propose 2 pistes audio anglais et italien en Dolby TrueHD 2.0 mono ainsi que des sous-titres japonais.
Pour les bonus, on retrouve l'interview du directeur de la photographie Sergio D'Offizi, les génériques italiens, la B.A italienne et une galerie de photos.




Pour ce qui concerne l'édition du Chat qui fume, voir plus haut. A noter toutefois que la scène dans laquelle Tomás Milián discute avec les policiers chez les parents de l'enfant enlevé (16'47) a été assombrie à la demande du chef opérateur. Cette scène se déroulant à l'intérieur de la maison était en effet trop éclairée.


84' Entertainment


Le Chat qui Fume




Quant à l'édition combo Blu-ray + DVD qui vient tout juste de sortir au Royaume-Uni et aux USA chez Arrow Films, elle propose un master qui ne contient pas les trames supplémentaires du master restauré allemand. Le film dure donc 1h 45m 05 contre 1h 48m 13 pour la version allemande.

L'image a été légèrement éclaircie, les pistes audio anglaise et italienne en LPCM sont proposées ainsi que des sous-titres anglais pour sourds et malentendants. Selon la langue sélectionnée, les génériques sont en anglais ou en italien.

On y trouve également un commentaire audio de Troy Howarth, auteur de "So Deadly, So Perverse: 50 Years of Italian Giallo Films" ; "The Blood of Innocents" : une interview de Mikel J. Koven, auteur de "La Dolce Morte: Vernacular Cinema and the Italian Giallo Film" et une intervention de la critique Kat Ellinger de Diabolique Magazine.
Sont également présentes les interviews déjà mentionnées de Lucio Fulci (audio) ; Florinda Bolkan ; Sergio D'Offizi et Bruno Micheli mais également celle du maquilleur Maurizio Trani (16:03). Barbara Bouchet manque donc à l'appel...
La jaquette réversible est l'œuvre de Timothy Pittides, les tout premiers pressages contiennent un livret signé Barry Forshaw et Howard Hughes.

Comparatif en images :

(Pour un comparatif entre le DVD Anchor Bay, le Blu-ray japonais et l'édition Arrow, voir le site DVDBeaver.)



Anchor Bay (USA)


Medusa (Italie)


Shameless (UK)


84' Entertainment (Allemagne) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) DVD



Anchor Bay (USA)


Medusa (Italie)


Shameless (UK)


84' Entertainment (Allemagne) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) DVD



Anchor Bay (USA)


Medusa (Italie)


Shameless (UK)


84' Entertainment (Allemagne) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) DVD



Anchor Bay (USA)


Medusa (Italie)


Shameless (UK)


84' Entertainment (Allemagne) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) Blu-ray
(Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle)


Le Chat qui Fume (France) DVD


Un dernier petit mot pour tous les nostalgiques de la VHS et du "Film en mode VHS" : Non si sevizia un paperino a connu au moins 6 éditions vidéo en France (voir le site VHSdb) sous les titres "La longue nuit de l'exorcisme" (avec un jaquette signée Melki chez Fil à Film), "La Nuit de l'exorcisme", "Paperino" et même "Fureur meurtrière" !








On ne dénombre pas moins de 9 coupes plus ou moins importantes dans la VF qui correspond vraisemblablement au montage présenté dans les salles françaises. Ces scènes sont sous-titrées dans la version intégrale proposée par Le Chat qui fume :

11.40 : Barbara Bouchet qui aguiche le jeune garçon : -9 s.
16.34 : L'arrivée de Tomás Milián chez les parents : -13 images
21.30 : le début de l'interrogatoire de Bara : -4s (on constate d'ailleurs un décalage des dialogues à ce moment-là)
34.08 : le début de la scène où le garçon entend le téléphone sonner : -15 images
46.12 : Florinda Bolkan qui sort de l'église. La scène a été remontée pour éliminer les inscriptions "Fin de la 1ère partie" et "Début de la seconde partie" : -15 s.
53.28 : le plan sur l'hélicoptère : -14 images
56.02 : les policiers qui trouvent les croix au sol et la poupée en sortant de la grotte : -9s et -2s20 à 56.20.
1.15 : le gros plan sur la bâche qui va couvrir le corps de Florinda : -16 images
1.15.25 : la fin de la conversation des policiers + quelques images du plan suivant sur la petite fille : -16s14.

Les plans absents de la VF :














Quelques captures tirées des éditions Fil à Film et Ciné+.
Les deux versions sont horriblement recadrées si bien que les noms au générique sont tous plus ou moins amputés :



La version Ciné+ est également plus abîmée et compressée sur les côtés :


VHS Fil à Film


VHS Ciné+


VHS Fil à Film


VHS Ciné+


VHS Fil à Film


VHS Ciné+


VHS Fil à Film


VHS Ciné+


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flint
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MessagePosté le: Mar Sep 19, 2017 8:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Amazing !


Et chapeau ! enaccord8
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