[M] [Critique de fin de canicule] Meurtres sous la pluie

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Aoû 22, 2018 4:07 pm    Sujet du message: [M] [Critique de fin de canicule] Meurtres sous la pluie Répondre en citant



Meurtres sous la pluie - 1990
(The Rain Killer)

Origine : États-Unis
Genre : Thriller / Serial Killer / Policier

Réalisé par Ken Stein
Avec Ray Sharkey, David Beecroft, Michael Chiklis, Bill LaVallee, Maria Ford, Woody Brown, Robert Miano...

Autres titres : Claquons sous la pluie (Belgique)






Une série de meurtres sanglants perturbe la ville de Los Angeles. Les seuls liens entre ces meurtres sont la drogue et la pluie. Les victimes sont toutes des femmes appartenant à un groupe de junkies repenties ne faisant pas dans la dentelle : "Le Club des couturières". Capra, le flic chargé de l'enquête, se retrouve contraint par sa hiérarchie à coopérer avec Dalton, un agent du FBI...






Meurtres sous la pluie débute comme un giallo déplacé dans le nord-américain, avec pas moins de trois meurtres perpétrés sur des femmes, à l'arme blanche, des exécutions en bonnes et dues formes dont la teneur sexuelle semble latente. Ce qui nous vaut du coup un premier quart d'heure rythmé, prometteur. Raincoat, chapeau et couteau de cuisine arpentent les rues de nuit, lesquelles paraissent comme lavées par la pluie tandis que notre tueur récure ses sordides recoins.
Si le spectateur a droit à ces trois meurtres, il apprend que quatre autres ont été commis auparavant, toujours par temps de pluie, toujours lors de longues averses, ce qui vaut du coup à notre tueur en série le surnom de "Tueur de la pluie".






Las, c'est rapidement que les choses se gâtent car The Rain Killer nous propulse ensuite au sein d'une enquête routinière, sans véritable rythme. La rivalité qui s'installe alors entre le flic (Ray Sharkey) et l'agent du FBI (David Beecroft) semble prendre le dessus, comme si l'enjeu se trouvait là ; on se retrouve peu après à visiter quelques lieux malfamés, des clubs chauds, dont un nous mène à l'aspect se voulant tout à la fois torride et inquiétant. Une stripteaseuse (Maria Ford) entre dès lors en scène, intègre l'histoire, ce qui amène une séquence particulièrement tendue du string, dans une chambre d'hôtel où, parmi la panoplie du client, se trouvent, pêle-mêle, sextoys et longs couteaux aux lames bien aiguisées...
Mais si ce n'était que la rivalité des deux enquêteurs... il faut se farcir en rab une relation on ne peut plus rapprochée entre le policier et Adèle (Tania Coleridge), l'ex-épouse de l'agent du FBI, accessoirement (ou pas) ex-junkie et qui, comme par hasard encore, appartient au "Club des couturières". Bref, se brode un scenar à la mords-moi-le-nœud dont la perplexité qu'il suscite ira grandissante.






The Rain Killer, où comment concocter un thriller atone ménageant un secret de polichinelle ? C'est malheureusement le maximum qu'est en droit d'attendre un spectateur crédule qui aura tôt fait de tenir son coupable, contrairement aux deux imbuvables billes en charge de l'enquête et qui, du reste, loin de paraître sympathiques, susciteraient presque des envies de meurtres, ou tout du moins de baffes. Dalton, notre agent est un type macho et cynique tandis que Capra est quant à lui à la fois désabusé, suffisant, bourrin (et somme toute, franchement con). Les deux font la paire ? Pas complètement, puisque vient s'incruster régulièrement à l'écran, Reese, le collègue super glu à la bouille joviale, campé par un Michael Chiklis avant consécration grâce à la vigoureuse série "The Shield" puis aux deux fois "Quatre Fantastiques" = 8 super zéros.
Quelques fausses pistes également, égrenées au petit bonheur la chance avec un certain John Rosewall (Woody Brown), dernier client d'une des victimes (dont on taira le nom afin de laisser le suspens entier) et donc, en toute logique, premier coupable présumé.






Certes, quelques uns retiendront la présence, pourtant secondaire, de cette coquine de Maria Ford ("Dance of the Damned", "Necronomicon", "Le Cercle de feu", "Alien Terminator"...), mais c'est tout de même bien peu. Quant aux deux acteurs principaux, Ray Sharkey, aujourd'hui oublié, est décédé de façon précoce en 1990, trois années seulement après le tournage de ce film-ci, emporté par le virus du Sida suite à une longue addiction à l'héroïne. Pas réellement convaincant, c'est peu dire, on préfèrera garder de lui l'image d'un second couteau aperçu dans moult bobines depuis le milieu des années 70 ("La Grande Traque" de Richard T. Heffron, "Les risque-tout" de Mark L. Lester, "Les Guerriers de l'enfer" de Karel Reisz, "La Taverne de l'enfer" de Sylvester Stallone, ou bien encore "Mafia Salad" de Brian De Palma...). David Beecroft s'en sort plus honorablement, bien que de façon grotesque, presque caricaturale. Pas plus connu que son coéquipier avec lequel il est en compétition, Beecroft est un acteur qui a émergé à l'écran plus tardivement, soit au début des années 80, avec de petits rôles dans, par exemple, "Police frontière" de Tony Richardson, l'un des segments de "Creepshow 2" ainsi que dans "Shadowzone" de J.S. Cardone dans lequel, en 1990, il croisait Louise Fletcher, avant de ne plus travailler principalement que pour la télévision et des séries telles que "Melrose Place", puis de faire une combustion spontanée à l'amorce du nouveau siècle. Pour finir à propos du casting, signalons que l'actrice britannique Tania Coleridge, ici objet de convoitise de la paire de couilles susnommée, connut quelques intempéries entre "Jours de tonnerre" et ce Meurtres sous la pluie, au point de s'en être allée s'abriter très loin. Si loin que personne ne l'a plus jamais revue...






Produit par la Califilm, l'une des filiales de Roger Corman, la mise en scène est assurée par un certain Ken Stein dont c'est le premier fait d'arme cinématographique, avant un second et dernier, "Mad Dog Coll", lui-même coréalisé avec Greydon Clark. Comme déjà dit, on ne peut pas affirmer que sa mise en scène se caractérise par sa nervosité, et si ce n'était ce contexte nocturne pluvieux avec ces quelques meurtres plutôt bien torchés, Meurtres sous la pluie ne vaudrait ni tripette, ni trempette. Ce n'est clairement pas l'odieux saxophone servant de partition qui relève le niveau.









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Dernière édition par mallox le Sam Jan 05, 2019 2:06 pm; édité 2 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Aoû 22, 2018 7:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8
Beau retour de l'homme Omega... ah non pardon Mallox frank_PDT_10

Le titre belge c'est un vrai ou une vanne ? frank_PDT_16
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Aoû 23, 2018 6:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas un retour c'est un texte qui date de juin je crois.

Le titre belge est une grosse connerie maison, une accroche en quelque sorte. frank_PDT_18
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flint
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MessagePosté le: Sam Jan 05, 2019 11:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tu vends du rêve avec ce film. frank_PDT_10

Aaahhh, Ray Sharkey, je me rappelle de son rôle de taré dans "Hellhole", où il persécutait la pauvre Judy Landers.
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mallox
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MessagePosté le: Dim Jan 06, 2019 8:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Tu vends du rêve avec ce film. frank_PDT_10


Le film est un cauchemar, que veux-tu, je transforme en rêve tout ce que je touche ! frank_PDT_10
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