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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Dim Fév 25, 2007 12:57 pm Sujet du message: [M] [Critique] La Colline a des Yeux (1977) |
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The Hills Have Eyes. 1977.
Origine : Etats-Unis
Genre : Survival
Réalisation : Wes Craven
Avec : James Whitworth, Robert Carter, Susan Lanier, Michael Berryman...
Sorti de sa Dernière Maison sur la Gauche, Wes Craven dut attendre cinq ans pour réaliser un autre film. Entretemps, une poignée de films cultes sont passés par là, marquant une nouvelle conception du cinéma, plus crue, plus réaliste et moins naïve que ce qui se pratiquait dans les années 60. C'est l'époque post-Vietnam, celle des scandales politiques du type Watergate, et c'est aussi du pain béni pour un Wes Craven qui, débutant dans le milieu du cinéma et relativement libre dans le milieu du cinéma d'exploitation (dans les limites des fonds disponibles, bien entendu), peut allégrement s'inscrire dans une vague qu'il a lui-même anticipé dans son premier film. La Colline a des Yeux est donc un film qui découle tout droit du Delivrance de John Boorman (1972) et du Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper (1974). Deux films qui contribuèrent à créer ce que l'on appelle maintenant le "survival", c'est à dire un genre placant en opposition deux camps plus ou moins antagonistes, le but du premier étant de tuer et celui du second de survivre. Le tout avec bien entendu une bonne dose de sauvagerie, et si possible dans un milieu naturel prompt à l'isolement géographique des personnages.
La Colline a des Yeux se déroule donc dans le désert américain, où une famille d'américains moyens en partance pour leurs vacances californiennes se retrouve coincée suite à un accident de voiture né de la volonté du papa d'emprunter une route abandonnée et supposée mener à une mine d'argent désaffectée. Une sorte de tourisme sauvage qui tournera mal, en somme, puisqu'outre l'accident de voiture, notre famille devra également composer avec une famille dégénérée et cannibale vivant dans le désert... Le film a beau découler d'un fait divers datant du XVème siècle, on se dit que l'influence de Massacre à la Tronçonneuse se fait tout de même grandement ressentir au niveau du scénario, qui dispose d'une galerie de personnages anthropophages dont les divers outils sont tout droits tirés du stock de Robert Burns, décorateur pour le film de Tobe Hooper et qui occupe le même rôle sur le film de Craven. Mais La Colline a des Yeux est malgré tout un film autonome, un film qui contribua alors à forger les thèmes principaux du cinéma de Wes Craven. Tout comme dans La Dernière Maison sur la Gauche, le réalisateur y oppose deux catégories de personnages : d'un côté les tarés, et de l'autre les normaux. C'est du moins ce que l'on est censé croire au début du film. Car par la suite, les choses vont se gâter et les a-priori vont s'effondrer. Là où il amenait çà à travers deux parties bien distinctes (une pour les tueurs et une pour la famille bourgeoise) dans La Dernière Maison sur la Gauche, Craven construit La Colline a des Yeux comme un tout dans lequel la sauvagerie répond à la sauvagerie jusqu'au climax final dans lequel les membres des deux familles se valent largement en terme de violence déchaînée. Face aux pertes qu'ils devront subir, les survivants de la famille Carter abandonneront petit à petit leurs inhibitions et leur place de martyre pour rivaliser avec leurs ennemis, dans le but de survivre. C'est à un vrai retour aux oppositions de clans auquel nous assistons ici. Le fameux fait divers duquel le film est adapté portait d'ailleurs sur un clan écossais cannibale retranché au milieu de collines rocheuses, comme ici. Bien plus que Hooper qui visait la folie furieuse, Craven joue sur le registre de la resurgence des instincts bestiaux et à ce titre les forfaits commis par ce qu'on a appelé la famille "Mie-de Pain" doivent impérativement apparaître comme véritablement bestiaux et scandaleux. Craven, sans jouer ouvertement la carte du gore (encore que le film fut amputé des séquences les plus dures pour échapper à un classement X) ne se prive donc pas pour aligner les idées cruelles, avec une rigoureuse froideur documentaire : le bébé est kidnappé sous les yeux de ses parents puis menacé avec force humour noir de passer sous peu à la marmite, le père se retrouve brulé vif toujours sous les yeux de sa famille, et la mère se prend un pruneau... Avec les mêmes témoins que pour le père ou le bébé. Ce sont ces visions dramatiques qui vont donc pousser les derniers survivants de la famille Carter (pourtant au début apparemment les plus émotionellement fragiles) à abandonner toute leur humanité, jusqu'à eux-même redevenir des bêtes. Craven réussit parfaitement à faire comprendre cela, en ayant pris le temps d'une bonne demie-heure d'exposition nous montrant des personnages conventionnels représentant de la bonne morale (ce n'est pas pour rien que le père est un ex-flic et que la mère est une bigote), ce qui rendra leur vengeance ultérieure bien plus percutante. Cette demie-heure pourra faire grincer les dents de ceux qui s'attendent dès le début à un film d'horreur, mais elle est en tout cas vitale pour donner du relief à ce qui suit.
Et la famille "Mie-de-Pain", dans tout ca ? Et bien elle est le complèment logique de la famille Carter : là où celle-ci est une famille normale devenant par la suite une famille de sauvages, la famille de sauvages se distingue par ses raisonnements logiques. Nous ne sommes pas chez Hooper, et les dégénérés ici sont intelligents. Ils raisonnent en clan, s'organisent, éprouvent des sentiments les uns envers les autres et savent même à l'occasion se montrer plus malins que les Carver (lorsqu'ils se font passer pour des sauveteurs via le talkie-walkie). Ils sont unis sous la domination de leur patriarche Papa Jupiter, bien plus que les Carver, qui d'entrée de jeu perdent leur chef de famille. Leur look de sauvages (bien entendu Michael Berryman domine l'ensemble) est trompeur et ils sont ici chez eux, en maîtres. Le désert est sec, rude, tout comme eux. Et ils possèdent un autre avantage par rapport aux Carter : ces derniers doivent en effet apprendre à être comme leurs ennemis, tandis que ceux-ci n'ont pas à apprendre à se servir de leur cerveau, ils savent d'ores et déjà le faire. Le stéréotype faisant des cannibales des imbéciles n'a pas lieu d'être. Ce qui rend la troupe de Jupiter d'autant plus menaçante et qui rend le film d'autant plus violent. Nous ne sommes pas chez des psychopathes dignes de slashers, Craven vise au-delà de ça, et son film est tout sauf manichéen. Du reste, jamais il ne condamne ni n'approuve jamais les actes de sauvagerie. C'est aussi probablement pour ne pas montrer la famille Mie-de-Pain comme totalement mauvaise qu'il y a également placé un personnage dissident, qui n'approuve guère les méthodes familiales, et qu'il place l'origine de cette famille dans le passé de Jupiter, considéré comme un monstre dès sa naissance au milieu de la société américaine "classique". Craven tente donc d'équilibrer son film et dans le style documentaire qui est celui de son film, il se contente de démontrer que la sauvagerie est présente chez tout le monde, de façon apparente ou non, et que la civilisation telle qu'on la conçoit cache en réalité des tendances moins propres qu'il n'y paraît (on retrouve là l'esprit des films nés du Watergate). Le réalisateur réduit l'homme à l'état de bête, et ce n'est pas non plus pour rien si les animaux jouent un rôle essentiel dans le film. Ce sera en effet le berger allemand des Carter qui le premier montrera la voie à emprunter pour survivre, une voie qui existait déjà avant les évènements dans le désert, comme l'évoque une scène de dialogue au début du film où les Carter se rappellent en riant la fois où leur chien a mangé un caniche tout cru. Certes, l'utilisation du chien et son historique n'est pas hyper crédible (encore que la suite fera pire, en mettant en scène les souvenirs du chien !), mais elle s'inscrit en tout cas pleinement et de façon cohérente dans le propos du réalisateur.
La Colline a des Yeux a certainement aujourd'hui rejoint Delivrance et Massacre à la Tronçonneuse au rayon des films fondateurs du "survival". Et c'est mérité, même si quelques défauts demeurent, principalement du fait du manque de moyens que Craven n'a pas su compenser comme Hooper avait su le faire. Je pense notamment à l'atmosphère de son film, qui aurait gagné à être davantage poisseuse en faisant ressortir la chaleur du désert. Mais ne faisons pas la fine bouche : le film demeure bien au dessus de la moyenne de ce genre de cinéma, et bien au dessus de la moyenne de ce que Craven réalisera par la suite. Au sortir du visionnage de La Colline a des Yeux, on ne peut s'empêcher de regretter le tournant qu'a pris la carrière de Craven dans les années 80, où tout comme Tobe Hooper (à un degré moindre tout de même, puisqu'il fut tout de même capable de livrer des films sympathiques, voire plus que ça avec Les Griffes de la Nuit) il se perdit dans un cinéma popcorn débile et raccoleur. Quand on songe que le réalisateur de La Colline a des Yeux est le même que celui de Cursed, le choc est rude...
8/10
Accroche : Ils ne voulaient pas tuer, mais ils ne voulaient pas mourir. |
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Tomak 20 % irradié


Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 192 Localisation: Amiens, Sarcelles... Isoko ?
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Posté le: Dim Fév 25, 2007 1:42 pm Sujet du message: |
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J'ai été assez déçu par ce film que je n'ai aps trouvé si choc que ça. En même temps, je ne considére pas Wes Craven comme un grand réalisateur. Et The last house on th left me semble plus intéressant dans le genre... _________________ Chiquita : "I have no luck today..."
Bill : "Yes, but you are beautiful !"
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Lun Fév 26, 2007 4:14 pm Sujet du message: |
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mallox n'est pas rancunier , aussi il amène quelques captures...
Oui, Craven aura été à la fois l'un des pères fondateur d'un genre en même tant que l'un des artisans de son déclin (scream)... _________________

Dernière édition par mallox le Ven Avr 27, 2018 11:23 am; édité 1 fois |
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Tomak 20 % irradié


Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 192 Localisation: Amiens, Sarcelles... Isoko ?
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 10:15 am Sujet du message: |
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Bah, moi, j'aime bien Scream. Le premier, pas ses suites inutiles. Je trouve qu'il revisite le genre de façon intelligente avec une mise en abîme et des idées de mise en sc§ne assez sympatoches... _________________ Chiquita : "I have no luck today..."
Bill : "Yes, but you are beautiful !"
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 11:50 am Sujet du message: |
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Tomak a écrit: | Bah, moi, j'aime bien Scream. Le premier, pas ses suites inutiles. Je trouve qu'il revisite le genre de façon intelligente avec une mise en abîme et des idées de mise en sc§ne assez sympatoches... |
c'est de la provoc ?
Non, parce que te voir distinguer tant de choses dans "les visiteurs" et ne pas voir que "Scream" est un film de Troll qui non content de prendre le genre de haut au lieu de l'utiliser comme support, et qui en plus, est l'initiateur de toute une vague de films Popcorn débilissimes et réducteurs, infantilisants, voire méprisant envers le public, le faisant régresser à vue d'oeil.
Et de plus; il est l'initiateur de la distanciation via un humour hautain par rapport au genre, de toute la vague que l'on subit à ce jour encore de films parasités par un second degré venant te caresser le cul dans le sens du poil, en même tant que de te faire "Bouh!" .
C'est pas du cinéma. tout juste du train fantôme.
On peut affirmer sereinement qu'à l'époque au moins Craven avait le mérite d'y aller franco de porc... _________________
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 1:10 pm Sujet du message: |
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J'aime bien le train Fantome , et le premier Scream etait pas trop degeu , meme si il y a un coté " le film d'horreur c'est pas serieux " qui enerve les puristes que nous sommes .
Et La colline a des yeux est un très grand film , mon Craven préféré . L'ambiance est sale , Berryman est terrible et Papa Jupiter est vraiment effrayant
Une des pieces maitresses du cinoche des 70's !
Dernière édition par xawa le Mer Avr 15, 2009 5:05 pm; édité 1 fois |
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 5:32 pm Sujet du message: |
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je crois que Craven c'est un de ces realisateurs, avec Cronenberg par exemple, auquel j'accrocherai jamais.
pour moi cette Colline manque cruellement d'atmosphere et de tension a la difference des Delivrance et Massacre que Walter cite. |
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 5:53 pm Sujet du message: |
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un commentaire peut-etre? |
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 6:14 pm Sujet du message: LES COLLINAS TIENEN OJOS |
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C'est pas le style de la maison
Mais La colline a des yeux est peut etre une oeuvre moins forte et moins reussie que Delivrance ou Massacre a la tronconneuse mais elle a un petit cachet fou-fou qui me plait ... Je trouve Les collines plus effrayantes que le Texas ou les montagnes du Boorman , et les mechants y sont plus pittoresques . Je sais que pour certains le film est une serie Z abjecte , sur moi la magie opere toujours . Je le prefere d'ailleurs ( et ce le plus sincerement du monde ) au remake pourtant reussi du fils Arcady . |
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Tomak 20 % irradié


Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 192 Localisation: Amiens, Sarcelles... Isoko ?
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 6:53 pm Sujet du message: |
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Mallox :
Citation: | c'est de la provoc ? |
First degree rules.
Citation: | Non, parce que te voir distinguer tant de choses dans "les visiteurs" et ne pas voir que "Scream" est un film de Troll qui non content de prendre le genre de haut au lieu de l'utiliser comme support, et qui en plus, est l'initiateur de toute une vague de films Popcorn débilissimes et réducteurs, infantilisants, voire méprisant envers le public, le faisant régresser à vue d'oeil.
Et de plus; il est l'initiateur de la distanciation via un humour hautain par rapport au genre, de toute la vague que l'on subit à ce jour encore de films parasités par un second degré venant te caresser le cul dans le sens du poil, en même tant que de te faire "Bouh!" .
C'est pas du cinéma. tout juste du train fantôme.
On peut affirmer sereinement qu'à l'époque au moins Craven avait le mérite d'y aller franco de porc... |
Bah justement, ce que tu n'aimes pas dans Scream, moi j'aime bien. J'aime quand le tueur se prend une porte de frigo dans la gueule, par exemple. C'est vrai, même en grand amateur de slashers, ça m'a toujours énervé de voir ces ados débiles se faire massacrer sans jamais riposter ou se défendre... Après tout, hormis lorsqu'on s'appelle Jason Voorhees ou Michael Myers, il y a un mec (ou une nana, ne soyons pas sexiste) sous le masque...
Par contre, pour ce que cela a engendré, je suis d'accord avec toi... _________________ Chiquita : "I have no luck today..."
Bill : "Yes, but you are beautiful !"
Burt Lancaster & Marie Gomez in The professionnals |
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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Mer Fév 28, 2007 7:38 pm Sujet du message: |
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Tomak a écrit: | Par contre, pour ce que cela a engendré, je suis d'accord avec toi... |
Le principal problème c'est bien ça : ce que ça a engendré est contenu en germes dans le film. Scream analyse un peu les codes du genre avec ironie, certes, mais après tout le film tombe précisement dans ce qu'il dénonce. C'est pas franchement drôle, et aux yeux du public de non-initiés ce n'est pas une parodie, c'est du premier degré. Sinon tous les Etés Derniers et autre St-Valentin ne seraient pas venus derrière.
Et puis j'ai franchement l'impression que le film a franchement été fait pour faire naître un tel engouement. On me dira que petit budget et que donc, grosse surprise au box-office. Je ne suis pas convaincu par ça : déjà on ne ramène pas Drew Barrymore pour rien, et ensuite l'ensemble est franchement trop propre, trop lisse, pour ne pas avoir cherché à cibler un public jeune et l'inciter à s'ouvrir aux autres productions du même accabit. |
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Tomak 20 % irradié


Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 192 Localisation: Amiens, Sarcelles... Isoko ?
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Posté le: Jeu Mar 01, 2007 11:13 am Sujet du message: |
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Il est certain que le film cible en grande partie les adolescents. Mais comme beaucoup de films, il peut être prit, et tu le soulignes bien, sous plusieurs niveaux d'analyses. En tant que cinéphile, j'aime bien la mise en abîme du genre, l'utilisation de la bande son du film diffusé à la télé comme faisant partie de l'action du film que l'on présente, etc.
Mais c'est aussi le probléme de nombreux films actuels, cette manie des références, des décortications des codes, etc. Je fais le même repproche à Quentin Tarantino. Même si j'apprécie Kill Bill, je ne trouve pas ça génial non plus à cause de cela... _________________ Chiquita : "I have no luck today..."
Bill : "Yes, but you are beautiful !"
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