votre psychovision du soir

[mallox]

Le Temps du châtiment - 1961
(The Young Savages)

John Frankenheimer
Burt Lancaster, Dina Merrill, Edward Andrews, Vivian Nathan, Shelley Winters, Telly Savalas...

Hank Bell, un procureur d'origine italienne, enquête sur le meurtre d'un jeune aveugle porto-ricain. Les principaux suspects sont trois adolescents italiens appartenant à une bande rivale.

Jusque là tout va bien. C'est vigoureux et Frankenheimer trouve le bon dosage entre drame, étude de moeurs, thriller judiciaire.


Mais Hank fut autrefois amoureux de la mère d'un des délinquants, ce qui va compliquer les choses...

Là, en revanche, c'est pas trop ça. On se demande ce que cette guimauve de coïncidence vient fiche là-dedans et puis une Shelley Winters très lacrymale déboule et achève de classer cette partie de film dans le mélo surjoué et désuet.

Dommage car l'ensemble n'est pas mal, Lancaster est parfait et il restait encore des cheveux sur la tête de ce bon Savallas.
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[Bigbonn]

[sigtuna]

Alors avant d'aller plus loin je dirais que c'est pas si mal.

L'idée d'adapter ce "sommet" de l'humour bourgeois de droite des années 30, je passe sur la "bretonitude" de l’héroïne (elle aurait pu être auvergnate ou berrichonne) mais l'image véhiculé sur les prolos dans la BD (pour ce que j'ai pu en lire) vaut son pesant de cacahuètes : cons comme des bidets pour les ruraux, des feignasses d'escrocs syndicalistes pour les urbains. Heureusement il y a les classes supérieures (qui objectivement n'en foutent pas une rame à part donner des ordres) pour diriger les 1er et surveiller les seconds... (tous compte fait on est pas loin du "macronisme")... bref l'idée d'adapter ça ne peux que combler ma curiosité déviante (je rêve d'un "tintin au Congo" produit par Luc Besson) et masochiste.

Pour continuer dans le contexte, pour me rendre dans la salle la seule station de radio à ne pas m'infliger le match de foot de l’équipe de France c'est France Inter avec l’émission de la fausse Belge Charline van machin, une sorte de "sommet" de l'humour bobo de gauche des années 2010. Pour donné une idée à ceux qui ont la chance de ne pas la connaitre : censée être l’élément comique d'une émission politiques durant les dernière présidentielle elle est arrivé à faire paraitre françois Fillon drôle et sympathique ... bref une purge.

Donc j'arrive passablement énervé et je vois dans le générique du film un panneau France Inter. Inutile de vous dire qu'avec ce double parrainage je m’attendais à grincer des dents...
Et ben c'est pas mal du tout au final, bon on ne rit jamais, de nombreux "gag" tombe à plat, mais ça dégage la sympathie et une certaine légèreté presque, j'ose le mot, poétique, et dans l'ensemble j'ai trouvé ça très supérieur au autres films de Bruno Podalydes (qui est ici bien meilleur acteur que son frère)
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[mallox]

N'empêche que "Comme un avion" était vraiment chouette et m'avait carrément surpris. Tu l'as vu, André ?
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[sigtuna]

[Throma]

Perso, le cinoche à Podalydès (et sa tronche), j'peux pas.
Dès que j'entends son nom, l'envie irrépressible de me torcher le fondement avec un exemplaire de Telerama me gagne.

Mais je suis sur que Becassine est passionnant.
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[Bigbonn]

ah, moi j'ai bien aimé Adieu Berthe.
Mais Bécassine pour éviter un match de foot, fallait quand même le faire ! (quant à Charline Vanhonecker, effectivement, elle est tout bonnement insupportable à entendre)

[mallox]

Pourquoi viens-tu si tard ? - 1959

Réalisé par Henri Decoin
Avec Michèle Morgan, Henri Vidal, Claude Dauphin, Francis Blanche, Robert Dalban, Marc Cassot, Pierre-Louis,Colette Richard et l'incontournable Dominique Zardi.

Un accident de voiture contraint un reporter photographe, Walter Hermelin, à séjourner dans une petite ville. Il y rencontre Catherine Ferrer, avocate à la cour de Paris, qui vient de faire acquitter son client. Celui-ci avait tué son père alcoolique pour défendre sa mère. Catherine essaie d'intéresser Walter à la croisade qu'elle mène contre l'alcoolisme et lui demande de l'aider à dénoncer une société de marchands de vin que son ex-amant, le journaliste Dargillière, accuse d'empoisonner la jeunesse...

Un MichèleMorgansploitation des familles et ma foi, pas le plus excitant. Si elle y excelle, Vidal avait tout de même un jeu un peu limité cependant relevé par le toujours impeccable Claude Dauphin, surtout en ordure. Francis Blanche en fait toujours de trop, encore que là il paraît presque sobre en tenancier de bistrot toujours prêt à boire un canon. Et puis, outre les acteurs, on se demande à quoi sert cette intrigue judiciaire pour finalement tomber sur un drame de l'alcoolisme, certes féminin, et dont certes encore, l'avocate qui plaide la culpabilité se retrouve la farce de la dinde (et l'inverse).
Au final ça vaut malgré tout le détour si l'on veut se plonger dans une époque et ses moeurs qui pourront paraître bien loin. Mais c'est paradoxalement ce qui en fait un spectacle assez évasif.

Dans mon exaltation lyrique, j'oubliais de dire que c'est aussi un Aznavoursploitation puisqu'il en compose la musique, réussit à refourguer sa femme Évelyne dans un rôle de secrétaire, tandis que lui fait un passage (laboratoire) éclair comme danseur.
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[sigtuna]

Le problème de Vidal c'est qu'il avait le physique de Gabin jeune avec la voix de Stéphane Bern et ça, ça le fait pas trop.
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[mallox]

[Bigbonn]

Zero Dark Thirty - USA - 2012
De Kathryn Bigelow
La traque d'Oussama Ben Laden, jusqu'à sa mort. Obsessionnelle pour le personnage principal qui a choisi une piste et ne la lâche pas au fil des années, devenue presque secondaire pour d'autres qui ont recentré leurs priorités sur des pistes terroristes plus actives.
J'ai lancé le film sans conviction à la base mais je l'ai finalement suivi sans que l'intérêt ne baisse ni la tension. Une conclusion connue d'avance mais un aspect vu de l'intérieur bien réalisé et très efficace. Ce qui ne laisse pas de s'interroger sur les techniques d'interrogatoire, d'espionnage, d'interception, d'intervention du grand ami US (avec le succès que l'on sait...) mais ceci est un autre débat.


La cité de Dieu - 2002 - Brésil
De Fernando Merelles
Des années 60 à la fin des années 70, la vie dans la cité de Dieu, quartier sorti de terre pour vider des favelas, et l'évolution de ses habitants les plus jeunes aspirés dans une spirale de violence allant crescendo. Peu d'espoir dans ce genre de film à la réalité brute et brutale (de plus en plus brutale, les larcins des gamins au début passant rapidement à des actes de plus en plus violents, l'usage des armes et la volonté de toute-puissance d'un petit caïd entrainant tout le monde vers le chaos - un moment sous contrôle, puis plus du tout). La fin est à ce titre assez glaçante.


Sweet Country - Australie - 2017
De Warwick Thornton
Un coin paumé d'Australie, au début du vingtième siècle. Un racisme vis-à-vis des aborigènes exprimé haut et fort par certains, plus modérément par d'autres, une ambiance de western avec ces fermiers perdus au milieu de nulle part. Et un type revenu du front de la première guerre mondiale, alcoolique, qui se fait tuer par un fermier aborigène qui fuit alors avec sa femme, poursuivi par le sergent Fletcher, seul représentant de l'autorité du coin.
Paysages grandioses et arides, parfois désertiques, relations tendues entre les uns et les autres, les aborigènes devenus fermiers semblant eux-mêmes assez loin des aborigènes continuant à vivre loin des Blancs.
Un rythme lent mais prenant, autour de personnages aux intentions et aux arrière-pensées parfois obscures.


Collateral - USA - 2004
De Michael Mann
L'histoire tient vraiment très peu la route et je ne suis vraiment pas fan de Tom Cruise, en particulier si c'est pour jouer un tueur à gages auquel je n'arrive pas à croire.
Mais cela se suit pas mal pendant un moment, bien filmé, efficace, de péripétie douteuse en péripétie improbable (qu'on accepte avec indulgence), et puis ça tourne à l'excès, ce que je trouve insupportable dans le cinéma US depuis pas mal d'années, comme s'il fallait rajouter une scène "forte" à une autre scène "forte", pour en mettre toujours plus dans les mirettes de spectateurs scotchés sur leurs sièges. Mouais. Moi ça a tendance à me déscotcher fissa...

[Bigbonn]

Au poste - de Quentin Dupieux
Pas fan de Dupieux à la base (vraiment pas, en fait, pour les quelques films que j'ai pu voir), celui-ci avait titillé ma curiosité avec ses références dans les critiques où interview au Magnifique de De Broca, au Buffet froid de Blier, aux comédies françaises où au Bébel de Peur sur la ville (pour l'affiche et n'a qu'un oeil).
Plus dure a été la chute... enfin, non, la chute, ça va encore.
Plus dur a été l'ensemble, laborieux et rarement drôle... Quand un film court (même pas 1h20) sensé être une comédie vous semble interminable et ne fait pas rire, c'est quand même dommage...
Absurde ? Ben oui, ok, pas de problème, c'est d'ailleurs, avec les acteurs, ce qui sauve un tout petit peu le film, mais même là c'est extrêmement poussif et laborieux.

[Throma]

Ce type est une merde suffisante, suffit de voir cette vidéo pour s'en convaincre :

https://www.youtube.com/watch?v=xDNo7a48uOg

Je me demande bien ce qu'il vient foutre au poste (!?) de vice-président au sein de la commission chargée de subventionner des films "de genre" cette année quand on entend son mépris envers ce cinéma là.

Amusant aussi ce besoin de se justifier en permanence sur le boulot abattu sur ce film, qui n'excède pas 1h06 abstraction faite du générique de 6 minutes. Aussi long que celui d'un Pixar, fallait oser.
Dialogues pauvres, humour paresseux reposant sur le comique de répétition, fin minable.
Un vrai branleur.
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[Bigbonn]

[sigtuna]