[M] [Critique] Your Vice is a Locked Room and only I have...
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flint
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MessagePosté le: Lun Mar 26, 2007 7:12 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Your Vice is a Locked Room and only I have... Répondre en citant



Titre : Your vice is a locked room and only I have the key/Il tuo vizio e una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave/Excite me/Gently before she dies/Eye of the black cat
Origine : Italie
Genre : giallo
Réalisateur : Sergio Martino
Acteurs : Edwige Fenech, Anita Strindberg, Luigi Pistilli, Ivan Rassimov, Enrica Bonaccorti, Daniela Giordano

Fiche DVD :

region : zone 0 (multizones)
éditeur : NoShame
origine : Italie
sortie DVD : 2005
sortie cinéma : inédit en France
durée : 92 minutes
image : widescreen 1.85:1/16X9
langues : anglais, italien
sous-titres : anglais

bonus : Unveiling the Vice, interviews de Sergio Martino, Edwige Fenech et Ernesto Gastaldi (25 minutes), bandes-annonces de la collection Sergio Martino, galerie de photos

Commentaire : Très belle édition de l'éditeur NoShame, qui récidive en qualité après "The Strange Vice of Mrs Wardh", sorti peu auparavant. Image et son de qualité (le film a été restauré à partir du négatif original). Interviews intéressantes du metteur en scène, du scénariste et de la toujours belle Edwige Fenech. Le DVD est accompagné d'un petit livret en couleurs comprenant notamment une filmographie de Sergio Martino, Edwige Fenech et Anita Strindberg

note DVD : 9/10

Oliviero Rouvigny est un écrivain qui a autrefois connu le succès. Mais depuis plusieurs années, il n'arrive plus à écrire la moindre ligne. Cet état de fait l'a fait sombrer dans l'alcool. Avec le temps, il est devenu un homme aigri, taciturne et cynique. Mais aussi violent, notamment envers sa femme, Irina. Ce couple, au bord de la rupture, occupe une magnifique propriété dans la campagne italienne. Un patrimoine hérité de la Comtesse Rouvigny, la défunte mère d'Oliviero pour qui il éprouvait (et éprouve toujours) une véritable passion. Dans la villa Rouvigny vit également une domestique, Brenda. Et puis il y a le chat, Satan (aussi noir que Brenda), qu'Oliviero traite mieux que sa femme (Satan était le chat de la Comtesse).
Pour tromper son ennui, Oliviero meuble ses soirées en compagnie d'une bande de hippies heureux de pouvoir se rassembler dans un lieu où l'on peut manger, boire et fumer tant qu'on veut. Même si le métier d'écrivain ne s'avère plus lucratif depuis longtemps, la fortune d'Oliviero n'est pas encore tarie, de par son héritage : mobilier, cave fournie en vins rares, et quoi d'autre encore ?
Ainsi vit-il, tel un noble décadent, en compagnie de sa "Cour", qu'il méprise tout autant que sa femme, et la servante, et d'ailleurs il ne se prive pas pour les humilier en public. Occasionnellement, il trompe Irina avec Fausta, l'une de ses anciennes étudiantes qui travaille dans une librairie de la ville la plus proche. Il lui donne d'ailleurs rendez-vous dans la soirée, dans un endroit isolé. Arrivée la première sur place, Fausta est agressée par un inconnu qui l'égorge à coup de serpette.
Le lendemain matin, la police débarque à la villa Roumigny, car le patron de la librairie avait surpris la conversation entre Fausta et Oliviero. L'inspecteur laisse entendre à Rouvigny qu'il est un suspect potentiel.
La nuit suivante, un orage éclate. Tandis qu'Oliviero est ivre-mort, une fois de plus, Brenda est assassinée à son tour, éventrée. L'arme du crime est apparemment la même ayant servi pour Fausta. Irina envisage de prévenir la police, mais Oliviero l'en dissuade. Il est déjà le suspect principal du meurtre de Fausta, ce nouveau crime lui serait fatal. Il demande à Irina de l'aider. Tous deux cachent le cadavre dans la cave, derière un mur. D'un commun accord, ils laisseront entendre que Brenda a quitté la villa de son propre chef.
Le lendemain, un événement inopiné survient : Floriana (la nièce d'Oliviero) a décidé de rendre visite à son oncle. Elle s'installe sans complexe dans la demeure, et sans paraître gênée le moins du monde par le climat plutôt pesant qui règne en ces lieux. Malgré sa jeunesse, Floriana tient tête à Oliviero, qui n'est pas insensible à sa beauté sculpturale.
Très vite, elle s'attache l'amitié d'Irina (et même plus), qui lui fait ainsi des confidences sur l'oreiller. Pendant ce temps, un nouveau meurtre se produit en ville, celui d'une prostituée, et toujours avec la même arme. Mais cette fois, l'asassin est neutralisé, et... ce n'est pas Oliviero.
Les jours suivants, Floriana fait la connaissance d'un jeune motard, avec qui elle fait l'amour. Elle en fait de même avec son oncle, après l'avoir provoqué en mettant une robe ayant appartenu à la Comtesse, et en laissant entendre qu'il avait eu une relation incestueuse avec sa mère. Peu à peu, la présence de Floriana dans la villa instaure un climat de tension. A mots cachés, elle laisse entendre à Irina qu'Oliviero pourrait avoir un "accident". Et en compagnie de son oncle, elle s'inquiète de la "folie" d'Irina. Entre deux accès de boisson, Oliviero confie à sa nièce qu'il veut vivre avec elle, et se débarrasser de sa femme. Derrière la porte, Irina a tout entendu. Que cherche Floriana ? Oliviero va-t-il se débarrasser de sa femme ? Ou est-ce Irina qui va commettre l'irréparable, à moins qu'elle ne sombre dans la folie ? Et qui est cet homme qui rode dans les jardins de la villa ?

Your Vice... est un thriller particulièrement réussi, combinant les mécanismes du giallo à l'italienne avec les polars noirs d'Hitchcock ou Henri-Georges Clouzot (dont Martino s'est inspiré pour la scène de la machine à écrire, empruntée aux "Diaboliques"). Le film repose autant sur son habile scénario, et sa réalisation maîtrisée, que sur la performance des trois acteurs principaux. Dans le rôle d'Oliviero, Luigi Pistilli est au sommet de son art. Il est éblouissant, tout comme Anita Strindberg et Edwige Fenech, dans un rôle ambigu de "bad girl" qui était nouveau pour elle, et qui rajoute de la profondeur à son jeu.
Your Vice... est un film diabolique, dans lequel la vérité du moment n'est plus celle du lendemain. Fausses pistes, trompe-l'oeil et ambiguîté des personnages conduisent le spectateur à s'égarer.. Qui manipule qui ? Faut-il croire en l'évidence ?
A cette nouvelle vision du film, j'ai revu l'oeuvre à la hausse, lui trouvant autant de qualités que Torso ou All the Colors of the Dark. Il possède en effet une structure narrative très habile et fertile en rebondissements, où l'amour et la haine, le bien et le mal s'affrontent dans un jeu d'absolue perversité. L'emprunt à la nouvelle d'Edgar Poe, le Chat Noir, est purement anecdotique, Martino livrant une oeuvre personnelle dans laquelle chaque personnage porte le masque de la duperie. Une fois encore, Bruno Nicolai livre une BO de haute volée, teintée de mélancolie, et qui donne au film une émotion particulière, notamment lors des très belles scènes érotiques. Celles-ci, particulièrement émouvantes, rajoutent au contraste par rapport aux scènes de meurtres.
Bref, Your Vice... fait partie des gialli du meilleur crû, et son titre est un clin d'oeil de Martino à son premier thriller, The Strange Vice of Mrs Wardh, dans lequel cette phrase apparaît sur une note laissée par le tueur présumé.

note : 8/10
accroche : Faux Semblants



Dernière édition par flint le Lun Mar 02, 2009 5:52 pm; édité 2 fois
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mallox
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MessagePosté le: Lun Mar 26, 2007 8:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:

J'ai revu l'oeuvre à la hausse, lui trouvant autant de qualités que Torso ou All the Colors of the Dark.


affraid












pas encore vu

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gregore
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 11:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai une petite question pour le titre, en anglais à l'origine c'est Your Vice Is a Closed Room and Only I Have the Key, et NoShame en a décidé autrement et a choisi Your vice is a locked room and only I have the key...

ce qui voudrait dire que dans la chronique on reprendrait plutôt le premier titre (comme devildead et imdb) et non le titre dvd...

Quelqu'un a des infos la dessus, en gros quel est le titre anglais d'origine...
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

celui de Flint je crois bien puisque je m'étais aussi attelé sur le cas après "the strange vice of Mrs Wardh"...
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 11:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il me semble que "closed" était le mot d'origine. A mon avis, il a été remplacé par "locked" dans la mesure où, sémantiquement parlant, les mots "lock" et "key" s'accordent bien mieux. C'est la raison pour laquelle le titre proposé par No Shame me paraît plus judicieux.
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 11:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

on peut peut être garder closed (qui serait donc le titre d'origine et donc logiquement celui qu'on utilise) pour la chronique et locked pour la fiche dvd, d'ailleurs à ce propos je t'envoi un mp flint icon_wink
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MessagePosté le: Ven Mai 04, 2007 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cela ne me dérange pas de remettre le titre initial dans la colonne "sujet". Après tout, les internautes qui font des recherches sont plus à même d'utiliser ce titre et de tomber ainsi sur le forum. icon_wink
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MessagePosté le: Sam Juin 09, 2007 7:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Edwige Fenech, plutôt très bien conservée.





Ernesto Gastaldi, lui, a peut-être abusé des pâtes et du chianti.



Sergio Martino explique que mallox, il le prend au vermouth quand il veut !


Dernière édition par flint le Lun Mar 02, 2009 5:56 pm; édité 2 fois
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MessagePosté le: Sam Juin 09, 2007 9:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

























Dernière édition par flint le Lun Mar 02, 2009 5:55 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun Juin 11, 2007 5:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8 Je constate que Flint et Mallox nous font du trés bon travaille avec leurs critiques de Thriller italien (Giallo), mais je commence à me perdre un peu dans les titres. Ne faudrait il pas faire un petit récapitulatif des titres déjà chroniquer ou du moins les meilleurs ?
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MessagePosté le: Mar Juin 12, 2007 3:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part je te retourne le compliment, j'aurai été incapable de chroniquer "le justicier traque l'assemblée Nationnale" ou "Le justicier traque le roi des Belges"... icon_wink
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2007 2:06 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Your Vice is a Locked Room and only I hav Répondre en citant

flint a écrit:
Et qui est cet homme qui rode dans les jardins de la villa ?


Ivan Rassimov ?
Je sens que je vais le gagner ce Quizz ! icon_cool
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MessagePosté le: Sam Déc 15, 2007 4:45 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Your Vice is a Locked Room and only I hav Répondre en citant

mallox a écrit:
flint a écrit:
Et qui est cet homme qui rode dans les jardins de la villa ?


Ivan Rassimov ?
Je sens que je vais le gagner ce Quizz ! icon_cool



frank_PDT_10

Sachant que dans "L'Etrange Vice de Mrs Wardh", "L'Alliance Invisible" et "Spasmo", le génial Ivan Rassimov campe des personnages pas vraiment sympathiques, mais très tourmentés, on ne s'attendait pas à le voir du côté des "gentils" dans "Your Vice...", pour sûr. icon_cool
J'aimerais voir "Exorcisme Tragique" de Scavolini pour voir son rôle dans le film, ainsi que "Cross Current" de Ricci.
En fait, la seule fois que j'ai vu Rassimov super sympa, c'est dans des films de cannibales ("Le Dernier Monde Cannibale" et "Au Pays de l'Exorcisme").
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MessagePosté le: Sam Déc 15, 2007 5:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En tout cas c'est un très bon film. Si l'histoire est somme toute assez banale et le renversement final attendu, Martino tire le meilleur des acteurs ici superbement dirigés. Son portrait de couple essouflé est même assez formidable. Un petit faible perso pour Anita Strindberg qui montre ici un registre vraiment très large. Mais tu as bien souligné cela déjà, tout comme la prestation à contre-emploi mais qui lui va très bien, de la Fenech et d'un Pistilli transcendé dans un rôle complet et complexe.
Rassimov, j'ai toujours l'impression que c'est l'invité de dernière minute. Le type qui tape l'incruste in-extrémis ...


signé:
Le chat noir à l'oeil crevé qui trouve pas trop ça anecdotique.
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Camif
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MessagePosté le: Ven Juin 20, 2008 1:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un très bon film en ce qui me concerne.
D'accord pour dire que l'emprunt à la nouvelle de Poe est purement anecdotique.
Le film vaut surtout, à mon avis, pour l'intérprétation des acteurs et actrices ( Ewige mi amore :timide: ) et par une bien belle virtuosité de certains plans.
Pas mal de rebondissements, même si ceux-ci sont finalement assez convenus et si on voit arriver le dénouement à 300 kilométres de distance et même si l'érotisme est un poil trop soft pour moi.
Quoiqu'il en soit je passates un excellent moment devant ce film
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