[M] [Critique] A la recherche du plaisir
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flint
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 7:54 am    Sujet du message: [M] [Critique] A la recherche du plaisir Répondre en citant



A la recherche du plaisir

Titre original : Alla ricerca del piacere

Année : 1972

Genre : Thriller, Giallo

Origine : Italie

Réalisateur : Silvio Amadio

Casting : Barbara Bouchet, Farley Granger, Rosalba Neri, Petar Martinovitch, Umberto Raho, Patrizia Viotti...

Aka : Amuck/Leather and Whips



Greta Franklin est anglaise. Elle part en Italie où elle est employée comme secrétaire par un écrivain notoire, Richard Stuart, qui possède un vaste domaine isolé sur une île aux alentours de Venise. Greta cherche en fait à retrouver la trace de son amie Sally, disparue, et qui occupait le même poste de secrétaire chez l'écrivain. Sally et Greta étaient plus que des amies, elles avaient une relation homosexuelle.
Richard Stuart est quant à lui marié avec Eleonora, une femme qui entretient des rapports troubles avec son mari. Bisexuelle, elle ne tarde pas à faire du "rentre-dedans" à Greta, n'hésitant pas à la droguer afin d'annihiler toute forme de volonté chez la jeune femme.
Un soir, en compagnie des Stuart et de quelques invités tout aussi décadents, elle regarde un film amateur, une version coquine du Petit Chaperon Rouge, que projette Richard. A moitié droguée, et sous l'emprise de l'alcool qui coule à flots (sans compter les émanations de majijuana), Greta parvient néanmoins à reconnaître Sally sur le film. Son trouble est tel qu'il n'échappe pas à Richard, qui arrête aussitôt le film.
Le lendemain, Greta va décider de mener sa propre enquête. Dans la dernière lettre que Sally lui avait envoyée avant de disparaître, elle confiait ses craintes, avouant qu'elle avait mis les pieds dans un "monde" dont elle n'aurait jamais soupçonné l'existence. Greta pense qu'il est arrivé un malheur, mais le commissaire de police chargé de l'enquête n'a pas la moindre preuve et semble rejoindre l'avis des Stuart : Sally Reece a simplement fait ses valises et foutu le camp.
Les jours suivants, Greta, au cours de ses investigations, commence à avoir une idée précise de la personnalité tordue des Stuart. Une fouille dans la cave lui permet aussi de retrouver une photo partiellement brûlée de son amie. Cependant, sa curiosité est rapidement mise à jour par les Stuart, et le couple va prendre un malin plaisir à jouer au chat et à la souris avec Greta. Dans un premier temps, Richard soumet à Greta la rédaction d'un nouveau scénario, présentant bien des ressemblances avec la réalité présente. Est-ce une mise en garde ? Puis, quelle complicité semble-t-il y avoir entre les Stuart et Rocco, un pêcheur parfaitement rustre, bâti comme un catcheur, et qui habite dans le voisinage ? Peu à peu, le piège va se refermer autour de Greta...



Amuck est un film assez rare, qui n'a pas connu de distribution en France. Et, comme la plupart des films bis presque impossibles à voir, il a de ce fait gagné une réputation de film culte, une certaine aura prestigieuse... En fait, Amuck n'est pas à proprement parler un film culte, même s'il possède bon nombre de scènes mythiques, et notamment la fameuse scène de saphisme entre Barbara Bouchet et Rosalba Neri. Il faut avouer que cette scène est particulièrement réussie, tournée dans un semi-ralenti, les corps des deux actrices ondulant au son d'une musique très sensuelle. Les scènes érotiques (impliquant uniquement des femmes) sont d'ailleurs toutes très belles. Le flashback montrant Greta et Sally se baignant nues dans une rivière, près d'une cascade, puis s'enlançant, riant et s'embrassant tendrement, est elle aussi magnifique. On peut reconnaître à Silvio Amadio un talent certain pour filmer de telles scènes, et d'ailleurs il traitera une fois de plus l'homosexualité féminine de très belle manière quelques années plus tard dans So Young, so Lovely, so Vicious, avec cette fois Gloria Guida et Dagmar Lassander.



Amuck n'est pas vraiment un giallo, on devrait plutôt le considérer comme un thriller psychologique. En fait, les scènes de meurtres sont concentrées à la fin du film, la majeure partie du long métrage se résumant à une enquête, une sorte de huis-clos dans lequel on tente de percer la vraie personnalité des protagonistes. L'action étant restreinte, le film n'évite pas quelques temps morts, notamment le passage où Greta effectue des recherches dans la cave et se retrouve enfermée. Mais en général, Amuck se regarde avec plaisir, avec Barbara Bouchet incarnant la pureté et l'innocence ; et le duo Granger-Neri machiavélique et pervers. Les acteurs sont bons (Granger est d'ailleurs plus inspiré que dans La Peur au Ventre), la musique est sympa, et le film est en définitive un cocktail réussi mêlant suspense et érotisme. Assurément, il méritait à être plus connu, et bénéficier d'une sortie DVD digne de ce nom, ce qui est désormais le cas avec la sortie récente de l'éditeur Le Chat qui Fume.



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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 8:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, j'avais déposé l'extrait dont tu parles ici:
http://www.dailymotion.com/pogox/video/xvjec_barbara-bouchet-rosalba-neri-amuck
mais je m'aperçois que daily motion a mis "contenu explicite" devant et donc, il faut s'inscrire maintenant pour le voir... icon_confused
Je l'ai découvert il y a quelques temps grâce à Throma, le "Amuck" et c'est un film très plaisant. Juste le falot Granger qui me gêne en fait... sinon, un film sympa.
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flint
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 8:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ils me font rire, daily motion, avec leur "contenu explicite". L'érotisme d'Amuck est tout sauf vulgaire. Il est au contraire raffiné et sensuel.
Sinon, à propos du titre, "amuck" vient du mot "amok", qui signifie "folie meurtrière", ou encore "perdre le controle". Le titre américain "Leather and Whips" est quant à lui complètement débile...
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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 8:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ben le pire, c'est qu'au début, ils m'ont cirqué un extrait de masturbation vraiment soft et lointain de la clinique sanglante pour laisser un extrait du même film avec vulve en gros plan... ça faisait des mois que ça traînait comme ça...

au fait pour les captures, j'avais fait ça:
http://www.psychovision.net/forum/viewtopic.php?t=927
sinon, je te les mettrais ailleurs que chez moi...
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Throma
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 11:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Juste le falot Granger qui me gêne en fait


A croire que tous les Granger de la terre le sont, falots. Et Damien dans tout ça ?
Pour en revenir à Amuck, je l'ai trouvé pas mal ce petit film.
Une énième intrigue à base de triangle amoureux certes, mais celui là est dirigé avec soin et volupté, dans une atmosphère troublante, comme ses 2 protagonistes femelles.
Inutile de préciser quelle est la meilleure séquence du film icon_cool
Nettement moins chiant en tout cas que l'insupportable "La tarentule au ventre noir", qui se paye un concert de louanges sur imdbouse.
D'ailleurs j'aimerais l'avis de giallophiles d'ici qui l'ont vu, ce qu'ils en pensent.
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 11:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

la tarentule, c'est effectivement assez chiant.
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 2:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant





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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Amok l'homme a deux tetes de Antony Lanza , ca c'est de la serie Z ricaine sympa icon_cool ico_mrgreen

La tarentule c'est assez chiant en effet , pour un giallo dit "tip-top" c'est surprenant frank_PDT_16
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 4:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La bande son, les acteurs connus je pense, pour un film finalement, triste, fade, lent, classique au possible et assez longuet.
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 4:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins l'avis de chacun concernant La Tarentule au Ventre Noir. C'est un giallo très surfait, qui ne mérite pas sa réputation. Les acteurs sont quelconques, l'intrigue médiocre, et la musique de Morricone assez paresseuse. Possédant le DVD de Blue Underground, qui possède au moins le mérite de proposer la version intégrale, contrairement à d'autres éditions, je vous laisse apprécier les accroches de la jaquette :
"The Best Giallo ever made", et aussi "With Nudity, Gore and Three Bond Girls !"
OK, les trois Bond Girls sont là. Mais pour le gore et la nudité, cela reste relativement soft. Stefania Sandrelli débutait et ne montre pas grand-chose (elle se rattrapera avec La Clé de Tinto Brass). Barbara Bach est relativement transparente. Quant à la sublime Barbara Bouchet, elle se fait dessouder au bout de dix minutes, c'est très frustrant new_mur .
A voir uniquement pour l'intro où Barbara Bouchet se fait masser dans un institut de beauté.... Pour le reste... :timide:
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MessagePosté le: Mer Avr 11, 2007 4:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au moins on sait que celui qui fera la critique ne se fera pas déchirer...
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MessagePosté le: Mar Aoû 21, 2007 7:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il est vraiment pas mal ce film. Je trouve qu'il a sa place dans les "gialli machination" en fait. Beaucoup de bonnes scènes, dont celle de la chasse. Un acteur épatant (Petar Martinovitch dont je n'ai trouvé trace que d'un seul film en plus de celui-ci - "échappement libre" de jean becker - qui mériterait de figurer dans la rubrique "gueules" et pas très loin de la bestia in calore), et une musique vraiment pas mal, répétitive, lancinante, comme le film. On la doit à Teo Usuelli, qui m'était totalement inconnu (et exerçant dès le début des années 50 - quelques Ferreri, Michel Strogoff...). Dommage que l'image ne suive pas, le film mérite assurément meilleur traitement.

Note: 7/10
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Dernière édition par mallox le Mar Aoû 21, 2007 1:13 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mar Aoû 21, 2007 10:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Il est vraiment pas mal ce film. Je trouve qu'il a sa place dans les "gialli machination" en fait. Beaucoup de bonnes scènes, dont celle de la chasse. Un acteur épatant (Petar Martinovitch dont je n'ai trouvé trace que d'un seul film en plus de celui-ci - "échappement libre" de jean becker - qui mériterait de figurer dans la rubrique "gueules" et pas très loin de la bestia in calore), et une musique vraiment pas mal, répétitive, lancinante, comme le film. On la doit à Teo Usuelli, qui m'était totalement inconnu (et exerçant dès le début des années 50 - quelques Ferreri, Michel Strogoff...). Dommage que l'image ne suive pas, le film mérite assurément meilleur traitement.


Absolument, c'est vraiment regrettable qu'aucun éditeur n'ait encore sorti "Amuck" dans une copie digne de ce nom. Le CD de la B.O. existe quant à lui, et je trouve également cette partition fort bonne.
Et Martinovitch, c'est indiscutablement une sacrée tronche du cinéma bis. On aurait aimé le retrouver dans d'autres oeuvres.
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2007 8:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Beh je suis assez déçu par ce Amuck, quelque peu plombé par un scénario assez inconsistant, qui en cherchant à faire éviter toute certitude est amené à n'utiliser que des ingrédients plutôt convenus et pas vraiment follichons (la visite de la cave, le pêcheur attardé etc etc...) et des artifices que je trouve à côté de la plaque (la musique par exemple).
L'érotisme est bien là, oui, et c'est toujours sympa de voir Bouchet et Neri dans un même film. Mais ça n'a pas suffit à me séduire, y compris pour la fameuse scène de saphisme, que je trouve fortement handicapée par son ralenti (qui retire toute la spontanéité de la scène) et pour le becotage en flash back sous la cascade (pour le coup ridicule, avec les rires des deux personnages). En fait je crois que la scène érotique la plus réussie du film, c'est celle dans laquelle Sally (Patrizia Viotti... mais qui c'est donc ?!) danse face au pêcheur dans un flash back proche du dénouement.
Bref j'ai vraiment eu du mal à croire dans cette histoire un peu trop plate, pas aussi tordue qu'elle voulait l'être.
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2007 11:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, la perversité de certains personnages n'est pas à remettre en cause, mais peut-être qu'Amadio n'a pas su l'exploiter suffisamment dans le film. Le couple Neri/Granger symbolise la bourgeoisie décadente de l'époque, toujours friante de nouvelles sensations, mais Amadio a surtout montré le côté "extérieur" dans son film, à travers les petites soirées avec leur "cour". Mais la "face cachée" du couple reste un peu nébuleuse. S'aiment-ils, se détestent-ils ? Est-ce que leur passion du vice, devenue une véritable drogue, est la source de leur complicité ? Quelques points auraient pu être approfondis.
Cela dit, j'aime le climat qui règne dans ce film, malgré tout.
En ce qui concerne Patrizia Viotti, on sait peu de choses à son propos. Elle n'a tourné que dans une demi-douzaine de films au début des seventies, dont deux décamérotiques. Elle avait commencé sa carrière dans deux films de Walter Ratti, tous les deux avec Pierre Brice, dont le très bis "La Nuit des Damnés", mélange d'horreur gothique et d'érotisme, sorti en son temps par American Video. Elle est morte en 1994.
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