[M] [Critique] Perversion story/ La machination
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mallox
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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2007 11:12 am    Sujet du message: [M] [Critique] Perversion story/ La machination Répondre en citant






Titre : Perversion story/ La machination (Una sull'altra )
Réalisateur : Lucio Fulci
Année : 1969
Pays : Italie/Espagne/France
Genre : Giall oh !
Avec : Marisa Mell, Jean Sorel, Elsa Martinelli, John Ireland, Alberto de Mendoza, Jean Sobieski, George Rigaud, Bill Vanders …

Le Docteur George Dumurier (Jean Sorel) est un chirurgien respectable et reconnu. Alors qu'il trompe sa femme malade (Marisa Mell) pour folâtrer avec sa maîtresse (Elsa martinelli), l'épouse, meurt dans des circonstances très étranges, léguant dans un même temps une assurance vie d'un million de dollars à son mari. Cet héritage ne sera pas sans conséquence puisque Dumurier se voit assez vite soupçonné du meurtre de la défunte. Voici que dans un même temps, il fait la connaissance de Monica Weston, dont la ressemblance avec la défunte ne cesse de le hanter au point d'être attiré vers elle. Seule différence, Monica est blonde aux yeux verts tandis que sa femme était brune aux yeux bruns. On rentre alors dans un labyrinthe où la psyché du bon docteur sera sans cesse secouée et remise en cause, tandis que peut-être il ferait les frais d'une machination... Mais pourquoi ? Et de qui ? Alors qu'il n'y a aucune raison particulière à cela...



Trois années auparavant, Lucio Fulci a déjà livré un chef-d'oeuvre au sein du western, avec son Temps du Massacre qui pour ceux qui l'ont vu, reste dans les mémoires. Entre temps et avant cette récidive presque parfaite qu'est cette magistrale "machination" (on pourra garder pour une fois le titre français qui s'il n'est pas très original, colle bien mieux à ce maître film que d'autres "Enfer des salopes d'aubergines mal farcies"...). Les comédies du réalisateur romain portaient des signes avant-coureurs : Il Lungo, il corto, il gatto, Comment j'ai volé la bombe atomique ou encore Au diable les anges pour celles qui précèdent ; de ceux qui jalonnent toute son oeuvre et que l'on retrouve dans ses comédies plus tardives : Young Dracula ou Obsédé malgré lui.

Perversion Story c'est la classe incarnée, de celle où un metteur en scène transcende littéralement sa mise en scène, tente énormément de choses et les transforme toutes, parvient à tenir en haleine son spectateur dans un scénario à tiroir qui tient complètement le coup, détourne les codes d'un genre alors en vogue à son profit, prenant allègrement, contrairement à d'autres, ses distances avec les initiateurs dont Mario Bava avec lequel il a collaboré comme coscénariste sur "Casanova", et livre au final, une oeuvre à la fois virtuose et totalement personnelle.



Le film était presque parfait serais-je tenté de dire, ce pour deux raisons que voici : La première est sa fin qui sans vouloir la dévoiler déçoit dans sa dernière minute (c'est du reste assez peu, vu ce à quoi on a assisté avant), celle-ci ressemblant de loin à une contrainte de production dont je n'ai pas trouvé d'information sur la toile, mais que Fulci parvient néanmoins à contourner en nous évitant les plans et autres procédés courants par une ellipse maligne, voire un peu trop, laissant alors son personnage dans sa petite vie médiocre, pathétique et vaguement vaniteuse au lieu de... (j'en dis pas plus).
Ailleurs c'est bien évidemment Hitchcock et son "Vertigo" qui est convoqué (Perversion Story pourrait commencer là où Vertigo se termine), en même temps que Boileau, Narcejac et leurs "diaboliques", que ce même Hitchcock jalousait tant. Ceci dit, s'il en emprunte le postulat du double féminin brun / blond, il s'en démarque très rapidement, et c'est un film de metteur en scène virtuose auquel on assiste là.

Il faut voir comment Fulci transforme une scène d'amour filmée à travers et en dessous un drap, en un moment d'une beauté plastique toute en glissé / coulé qui laisse pantois. Il faut noter également comment il se sert de ses décors "San-Francisciens" à la manière d'un type qui aurait tout compris à la ville qu'il exploite, en plus de la transformer le temps de quelques plans en une ville triste et pluvieuse qui la fait ressembler à Portsmouth, suivant alors les affres de son anti-héros. Son travail sur les lieux et décors est aussi remarquable ici que dans le plus tardif et excellent Eventreur de New York. Il la magnifie complètement sans jamais tomber dans l'exotisme propre au touriste transalpin égaré.



Que dire ensuite des deux, trois "splits screen", (dont un mémorable au sein du laboratoire de recherche, puis un autre mettant en scène Marisa Mell sous toutes ses coutures), sinon qu'ils sont maîtrisés à la perfection en plus d'être suivi de zooms arrières les plus limpides, et en raccord gracieux, que j'ai pu voir. Si je parle technicité, c'est qu'on a souvent attaquer Fulci là-dessus et mis le doigt pesamment sur les défauts de ses oeuvres tardives, sans avoir été vérifier de quoi était capable ce cinéaste virtuose. Quel malentendu et quel dommage aussi, car ils ne sont pas rares les gens autour de moi à avoir laissé tomber leur scepticisme, dû à la reconnaissance de sa trilogie (ou quadrilogie selon) zombiesque tandis que des merveilles restaient dans un même temps quasi inaccessibles.
Pareil pour la façon dont il utilise cette fois-ci ces acteurs est remarquable. Outre Elsa Martinelli ici inquiétante à souhait, l'incontournable Alberto de Mendoza, on y retrouve un acteur formidable, John Ireland dans un second rôle, tout droit sorti de certains films noirs ("Traquenard") dont rend dans un même temps hommage Fulci. On y retrouve également Jean Sorel (que l'on retrouvera dans Le Venin de la Peur, qui avec pas plus de 2 expressions au compteur et une moue pas très loin d'un Tom Cruise de l'époque, est admirablement dirigé, dans ce rôle d'un chirurgien un brin minable et totalement perdu une fois que ses petits repères changent, et qui subit alors les pires épreuves (accusation / emprisonnement pénitentiaire / chambre à gaz) sans jamais trouver rédemption, se retrouvant au final, sans qu'on le voit, de retour à son état de petit être vaniteux et triste dans l'âme. Le top, c'est évidemment Marisa Mell qui trouve ici l'un de ses meilleurs rôle, dans un double emploi, se déployant dans un même temps le plus souvent dénudée, pour le grand plaisir de tous. On en resterai même sur sa fin lors d'une séquence saphique qui avorte...



Pour finir, je pense qu'il faut absolument voir ce film, et d'une pour le plaisir qu'il procure, et de deux, pour voir comment Fulci sait manier diaboliquement un scénario, tissant tranquillement sa toile avec la virtuosité des grands maîtres, tout en distillant les plans les plus somptueux qu'on ai pu voir au sein du genre.
J'allais oublier... la partition de Riz Ortolani aux accents jazzy, oppressante et répétitive est plus que parfaite.


Accroche : Le film était presque parfait.
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Dernière édition par mallox le Mar Nov 21, 2017 7:03 am; édité 9 fois
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flint
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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2007 12:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà une critique qui fait plaisir à voir (et à lire) ! :happy:
Eh oui, Fulci ne cesse de surprendre, à travers ses oeuvres aussi diverses que fascinantes (du moins jusqu'aux années 80, comme tu l'as souligné).
Et dire que La Machination a failli ne pas exister, Fulci étant sur le point de réaliser une comédie avec Ugo Tognazzi, à la demande de son producteur. Par chance, Tognazzi a décliné l'offre. Comme Il Dolce Corpo de Deborah (déjà avec Jean Sorel), de Romolo Guerrieri, sorti quelques mois auparavant, avait bien marché, Fulci a alors décidé d'emboiter le pas du thriller à l'italienne, inspiré des grands maîtres que tu as cité, Boileau, Narcejac et Hitchcock.
Le résultat est là : un film parfait (ou presque). Pour ce qui est de la fin, ne dévoilons rien pour ceux qui ne l'ont pas vu, de toutes façons on en a parlé en aparté.

[]
L'affiche du film, reprise par l'éditeur Severin pour sa sortie récente en DVD. Deux Marisa Mell pour le prix d'une, que demander de plus... new_lang [/img]
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pascalum
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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2007 1:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ah ouaip, merde , la classe , là. moi qui ne connais que le Fulci des films d'horreur, je crois que je vais me mettre au reste...dis, tu as pensé a écrire un livre sur le maître ? parce que quand même, Fulci/ Mallox, c'est une sacrée histoire ;)
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mallox
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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2007 2:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

pascalum a écrit:
parce que quand même, Fulci/ Mallox, c'est une sacrée histoire ;)


oui, qui l'eut cru ? ico_mrgreen

on va déjà pondre une bio... icon_cool
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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 18, 2007 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

juste (pas le temps) si on pouvait prendre une autre image que cette horrible jaquette vhs... j'ai rien contre elles, mais là, honnêtement, elle est d'une laideur extrême en plus de ne ressembler en rien au film ... icon_confused

la jaquette dvd postée par Flint est du reste bien meilleure.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Mai 06, 2007 10:44 am    Sujet du message: Re: [Critique] Perversion story/ La machination Répondre en citant

mallox a écrit:
Alors qu’il trompe sa femme malade (Marisa Mell) pour folâtrer avec sa maîtresse (Elsa martinelli), celle-ci lors de l’une de ses escapades, meurt dans des circonstances très étranges, léguant dans un même temps une assurance vie d'un million de dollars à son mari.

Tu vas dire que je fais ma princesse mais, en te lisant, j'avais l'impression que c'était sa maîtresse qui était morte! Et en fait, non. frank_PDT_10

mallox a écrit:
Bref, « Perversion Story » c’est la classe incarnée, de celle où un metteur en scène transcende littéralement sa mise en scène, tente énormément de choses et les transforme toutes, parvient à tenir en haleine son spectateur dans un scénario à tiroir qui tient complètement le coup, détourne les codes d’un genre alors en vogue à son profit, prenant allègrement ses distances avec les initiateurs dont Mario Bava et livrant, au final, une œuvre à la fois virtuose et totalement personnelle.

Bon, disons le tout net, j'ai un avis beaucoup plus mitigé sur ce film... icon_confused
Je l'ai trouvé plus lent que maîtrisé (j'ai failli décrocher avant la moitié, alors que la seconde moitié est la plus intéressante), le scénario alambiqué étant quand même d'abord poussif avant de tomber dans le tiré-par-les-cheveux en faisant un peu trop pour vraiment se révéler palpitant...
Ecrit tout petit pour que les ceusses qui l'ont pas vus ne le lisent pas s'ils ne veulent pas être éclairés sur la fin:Quant à la fin, elle est assez symptomatique du film noir à morale simple: le crime ne paie pas!
Le jeu d'acteur ne m'a pas paru éblouissant, le couple Sorel-Martinelli me semblant même un peu absent, trop détaché par rapport à l'intrigue et aux événements qu'ils vivent.
Bref, rien là de bien transcendant finalement hélas... icon_confused
Note: 5/10
(n'était pas fan de Fulci avant, ne le suis toujours pas... Mais j'aime bien Les 4 de l'apocalypse!)

PS: merci quand même au spécialiste Fulci de Psycho, à savoir le Mallox, de m'avoir fait découvrir ce film, même si je ne partage pas son enthousiasme finalement! new_noel
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mallox
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MessagePosté le: Dim Mai 06, 2007 10:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de soucis. (je vais aller corriger le gras qui prête en effet à confusion)
Heureusement qu'on a pas tous la même perception, on s'ennuierait ferme, et à quoi servirait un forum alors? icon_wink
ton prochain: Beatrice Cenci (qui te plaira , j'en suis sur ... en fait non, pas du tout ! )

Il est vrai que le Sorel, c'est Tom cruise. 2 expressions au compteur, mais bien dirigé par Fulci (à mon avis) et ce type il faut le dire joue parfaitement les types dépassés, tout en suées! (un peu comme dans "Je suis vivant", qu'on pourrait presque intervertir ).

Pareil, la fin (et là je te rejoins) déçois forcément ... même si je la perçois pas vraiment comme toi/ La façon dont c'est filmé en France avec les actualités radiophoniques d'époque, en fond sonore, je trouve ça assez remarquable en revanche. par contre ce qui se passe au sein de la chambre à gaz, ne ressemble pas assez à l'état d'esprit très pessimiste, voire sans concessions en général, de Fulchiox ...

Pareil, je trouve le scénar très alambiqué, et en cela, Fulci nous sollicite constamment, et ne nous prend pas pour des veaux.

Bah, tu reviendras avec amertume sur tes propos un jour... icon_cool


ico_mrgreen
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Lun Juil 02, 2007 1:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le coup je rejoins assez Bigbonn, sauf que c'est plus la deuxième partie que la première qui a failli me faire décrocher. Là où ça commence à devenir très alambiqué (les explications finales sont quand même bien capillotractées, en plus d'être délivrées dans une scène de révélation à la Poirot). J'ai aussi pas vraiment accroché au "milieu" fréquenté par le film, érotico-glamour BCBG à la mode des 60s. Fulci réalise ça avec inspiration, voire avec maniérisme pour quelques scènes, mais bon j'ai pas trouvé ça passionant.
C'est un peu à l'image de la musique d'Ortolani : au début je trouvais ça chouette, mais plus le temps passait, plus je saturais.

Pas un Fulci mémorable pour moi, donc.
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mallox
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MessagePosté le: Lun Juil 02, 2007 5:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

maniériste, oui tiens oui. Bref, ça laisse donc ses chances à Bigbonn d'apprécier d'autres Giallifulchi frank_PDT_10
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Igemo
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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 4:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mallox bravo pour cette très belle critique, on dirait du Henri Chapier
(pardon pour cette blague de 8ème ordre...).
Sinon aurais-tu plus d'infos sur la "résurrection" de ce film : j'emploie le terme because à en croire l'éditeur DVD de ce giallo (le label US Severin) cette oeuvre aurait été carrément considérée comme perdue et sauvée des limbes un peu par hasard (lorsqu'on a retrouvé à Paris un néga dans un placard à balais).

http://www.severin-films.com/perl/search.pl?CO=SEV1109

Alors coup de bluff d'un éditeur soucieux d'écouler ses produits ou authentique redécouverte?
(en passant il est"amusant" de voir que Severin vend ce film comme un vulgaire porno soft : "containing salacious scenes never before seen in any English language release").

Ah les marchands du temple...

J'ajoute pour plus de confusion que sur certains annoncent pour ce film une durée de 104' (l'édition DVD ferait elle 97)...
http://www.cine-studies.net/r7c11_0_11.html
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Valor
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MessagePosté le: Lun Juil 09, 2007 5:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8

Salut Igemo !

Severin mentionne"the French theatrical cut" (: la version sortie en salles en France). Les versions US et UK ( One On Top Of The Other) étaient plus courtes. Tout comme la VHS Proserpine qui dure 84 mn !

Les pistes audio en anglais et italien ont été montées sur la version française mais la piste française n'est pas proposée ! frank_PDT_01

Le DVD dure bien 97 mn malgré les 103 mn annoncées sur la jaquette ... il existe peut-être une version plus longue mais la différence peut aussi être due au transfert ... icon_confused


icon_wink
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Camif
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 5:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si l’histoire est bien menée, elle souffre de certaines baisses de régime, contrairement à la qualité artistique qu’y apporte Lucio Fulci notamment dans la poignée de scènes érotiques très « hot « ( surtout pour l’époque ).

Oubliez donc tout ce que vous avez vu en la matière et regardez donc l’incroyablement sexy Marisa Mell, une des plus belles actrices du bis Italien Une actrice dont la beauté flirte juste ce qu’il faut avec la vulgarité pour apporter émoi et priapisme à toute personne normalement constituée, bouche de fraise, peau satinée, regard qui vous arrache la chemise à distance, hanches étroites et jambes interminables.

Car Fulci qui savait filmer comme pas un la décomposition des corps, savait aussi filmer la beauté de ceux-ci dans un esthétisme d’une sensualité incroyable. Il suffit pour s’en convaincre de voir cette scène d’amour filmée derrière un voile rouge, de voir encore cette inoubliable strip-tease sur une moto de la belle qui renvoie à l’école primaire les effeuillages Kim Basingeriens et Demi Mooriens.

Qui pourra oublier la manière dont elle débraguette le beau Jean Sorel avec une ferveur et une coquinerie proprement scandaleuse ?. Que dire encore de cette libidineuse et licencieuse séance photo entre deux très belles femmes où la chaleur érotique qui s’en dégage vous atteint au travers du tube cathodique pour vous rendre tout chose.

Un scénario sans grande originalité, mais mise en scène à la perfection ( très Hitchcockienne, en fait), à la direction d’acteur impeccable ( et si ! ), aux multiples mouvements et placements de la caméra dont use Fulci et au suspens et rebondissements constant jusqu’à la fin, qui en font un film véritablement personnel.

Hélas les scénaristes nous livrent un dénouement heureux et un poil tiré par les cheveux. On peut aussi noter une très détaillée vision des préparatifs de la mise à mort dans une chambre à gaz quasi documentaire.

On pourra également reprocher la musique qui accompagne le métrage et qui semble tout droit sorti d’une série télé des 70’s.

Un film qui mérite donc d’être découvert, ne serait-ce que pour les milles charmes troubles de la divine Marisa
FULCI RULES !
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John Pipo
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 7:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Injustement occulté, le film a enfin la critique qu'il mérite ! Bravo à son auteur ! ça fait du bien de voir enfin quelqu'un approfondir ainsi la une démarche d'un réalisateur que je considère comme très Important.
Et merci aussi à Camif pour avoir parlé de l'aspect documentaire de la chambre à gaz, un grand moment.
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pazuzu
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 8:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une petite image, juste pour le plaisir des yeux! :happy:

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RuggeroPark
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MessagePosté le: Sam Mai 23, 2009 11:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alors j'ai (re)découvert cette oeuvre de début de carrière signée Fulci et je dois dire que l'ayant découverte il y a déjà un certain temps dans une version pas terrible de qualité (et sous le titre "One on Top of the Other", je crois bien), je n'en attendais pas grand chose.
Stupéfaction ! Ce fut pour moi, un choc, une révélation, une splendeur d'exercice de style sur le thème de "vertigo" qui m'a semblé dépasser très vite le stade dudit "exercice".

Alors, à n'en pas douter le film laisse sur sa faim. Avec cela je suis 100% d'accord avec chacun ici (enfin si j'ai bien lu), et ce côté moral qui semble reprendre le dessus, disons, qu'on osait croire qu'il n'arriverait pas. Malheureusement si, et c'est bien dommage, car pour le reste...

- Des acteurs que j'ai trouvé emballants, Jean Sorel compris. Et avec une préférence toute personnelle pour Elsa Martinelli même si je n'ai pas été insensible aux charmes de Marisa Mell (mention spéciale évidemment à la partie dans le club à strip).
- Une exploitation exceptionnelle des décors, notamment San Francisco et ses environs avec quelques plans aériens d'une grande beauté.
- Des séquences extrêmement bien vues et bien dosées (Celle bien glauque et volontairement très étirée de Jean Sorel au chevet de sa femme morte , quelques plans plus furtifs qui annonce le Fulci à venir comme les visions du visage en décomposition de sa femme, toute la partie introspective au sein de la prison et du futur couloir de la mort... ), bref, de quoi conférer au film une ambiance torturée et malsaine annonçant toute la carrière à venir du cinéaste.

J'en reviens donc à ce que je disais plus haut à savoir que "l'exercice de style" est ici allègrement dépassé et qu'il s'agit d'un vrai film d'auteur !

Après la musique de Ortolani, je peux comprendre qu'elle rebute, mais je la trouve parfaitement efficace comme pour nous emmener dans un tourbillon, une spirale écrasante, soulignant comme un leitmotiv, un danger alentours persistant autant que l'écrasement progressif du personnage central.
Bref, très bon (s)trip !

Et merci à Flint pour m'avoir fait (re)découvrir ce film grâce à sa copie in posto.
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