[M] [Critique] The Killer must kill again

 
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flint
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MessagePosté le: Mar Juin 05, 2007 12:02 pm    Sujet du message: [M] [Critique] The Killer must kill again Répondre en citant



The killer must kill again/L'assassino e costretto ad uccidere ancora
genre : giallo
année : 1975
origine : Italie
réalisateur : Luigi Cozzi
interprètes : George Hilton, Michel Antoine, Femi Benussi, Cristina Galbo, Teresa Velasquez, Alessio Orano, Eduardo Fajardo

Fiche DVD :

region : zone 1 NTSC
éditeur : Mondo Macabro
origine : U.S.A.
sortie cinéma : inédit en France
sortie DVD : 2004
durée : 90 minutes
image : 2.35:1, transfert 16/9
langues : italien, anglais
sous-titres : anglais (optionnels)



Bonus : interview de Luigi Cozzi, commentaire audio, reportage sur les thrillers italiens, galerie de photos, bande-annonce originale, extraits du catalogue Mondo Macabro

Commentaire : Une fois encore, Mondo Macabro a effectué un superbe travail au niveau de la restauration du film, à partir du négatif original. Image magnifique (les nombreuses scènes nocturnes sont parfaitement nettes) et son impeccable. De plus, il s'agit d'un film totalement inédit en France, enfin visible dans les meilleures conditions.



note DVD : 9/10





Giorgio Mainardi est un architecte d'une quarantaine d'années marié à une jolie femme, Norma, qui plus est très riche. Mari volage, il a tendance à dilapider l'argent du ménage, ce qui a le don d'énerver sa conjointe. Celle-ci a d'ailleurs décidé, après une dispute orageuse, de lui couper les vivres. Giorgio ne peut accepter cette situation, trop soucieux qu'il est de tenir à sa réputation, celle d'un homme festif ne comptant pas à la dépense pour inviter ses amis à des réceptions et entretenir ses maîtresses.
Echaudé par la scène de ménage qu'il vient d'avoir, Giorgio sort en pleine nuit se rafraîchir les idées, et aussi pour passer un coup de fil à sa dernière maîtresse en date pour l'avertir de la situation. Alors qu'il se trouve dans une cabine téléphonique, il est témoin d'une scène pour le moins étrange. Devant lui, à quelques dizaines de mètres, un homme est en train de pousser une volkswagen rouge dans le canal, avec un cadavre de femme à son bord. Mainardi observe la scène, sans intervenir, puis vient à la rencontre de l'inconnu une fois que ce dernier a commis son forfait. Sans détour, il met l'inconnu au pied du mur, le menaçant de le dénoncer à la police s'il refuse de lui rendre un service. L'homme ne semble pas très impressionnable, et le chantage n'a pas l'air de l'inquiéter, mais il écoute Mainardi avec attention. En fait, Giorgio lui propose un marché, qui consiste à tuer sa femme en échange de 20 000 dollars. Le deal est conclu entre les deux hommes, il ne reste plus qu'à établir la façon dont vont se dérouler les opérations, sachant que la disparition de Norma doit passer pour un kidnapping.



Entre temps, les Mainardi se sont réconciliés sur l'oreiller, Giorgio se montrant particulièrement cynique lorsqu'il confie d'une voix douceureuse à Norma qu'il a trouvé une solution à leurs problèmes de couple.
Le soir du meurtre, Giorgio s'est constitué un alibi en béton, puisqu'il est invité à une soirée avec de nombreux amis. Le tueur élimine Norma et va déposer son corps dans le coffre de son véhicule, une Mercedes. Tandis qu'il retourne dans la maison des Mainardi afin d'effacer toute trace de son passage, survient un élément imprévu : la Mercedes du tueur a disparu ! Elle a été subtilisée par un couple de jeunes désireux de passer le week-end au bord de l'océan. Qu'importe, le tueur sans nom est décidé à aller jusqu'au bout de son contrat, il vole une autre voiture et s'en va traquer ceux qui sont partis avec sa Mercedes... avec le cadavre de Norma dans le coffre !



"The Killer must kill again" n'est pas un giallo conventionnel, d'ailleurs est-ce vraiment un giallo ? C'est dans tous les cas un thriller aux mécanismes parfaitement huilés, plus proche du roman noir, en fait, réalisé par un Luigi Cozzi inspiré, sous l'influence d'Hitchcock, et de Dario Argento, qu'il connaît très bien, les deux hommes ayant souvent collaboré dans le passé. Le fait de savoir d'entrée qui est l'assassin n'est certes pas inédit, on a déjà vu ce cas de figure dans "Une Hâche pour la Lune de Miel", par exemple. Mais le film de Cozzi n'a rien à voir avec celui de Mario Bava (le seul point commun étant la présence de Femi Benussi dans ces deux films, une habituée du genre).
Là, on a affaire à un tueur dont on ignore tout de son passé, de ses motivations... On sait seulement que c'est un maniaque sexuel (la scène du début montre le tueur en train de poser le cadavre de sa victime dans la volkswagen. Après l'avoir installé côté passager, il se met à l'observer, sans laisser paraître la moindre émotion, puis il lui caresse les cheveux, et lui palpe la poitrine, avant de mettre le moteur en route), probablement un tueur en séries. Il est aussi attiré par l'argent, puisqu'il accepte la proposition de Mainardi. On peut supposer que, dans le cas contraire, il aurait été en mesure d'éliminer le maître-chanteur potentiel sans coup férir.
Après le meurtre de Norma, le film bascule complètement, puisqu'on oublie presque le personnage de Giorgio Mainardi pour suivre les pérégrinations du tueur, et de ce fait celles des deux personnages ayant dérobé la Mercedes, un couple de jeunes gens : Laura et Luca, qui, on le devine très vite, ne seront pas en mesure de faire le poids face au tueur.



Luigi Cozzi s'intéresse peu à l'enquête policière, il préfère se concentrer sur ses personnages, notamment ceux du tueur, campé par un extraordinaire Michel Antoine (connu aussi sous le nom d'Antoine St John) et une formidable Cristina Galbo (vue dans "Mais qu'avez-vous fait à Solange ?"). A leurs côtés, George Hilton, dans le rôle de Giorgio Mainardi, n'a pas un personnage aussi étoffé que dans les gialli de Sergio Martino. Il était aussi plus convaincant dans "Folie Meurtrière" ou "Les Rendez-vous de Satan". Eduardo Fajardo, grand habitué des westerns spaghetti, joue ici l'inspecteur de police. Un flic plutôt suffisant, sûr de lui, sourire constant aux lèvres, et somme toute transparent. Alessio Orano (Luca) s'en sort plutôt bien avec son physique de jeune premier. Il n'en rajoute pas, et sa sobriété plaide en sa faveur. Evidemment, il ne résiste pas à la tentation de tromper sa petite amie, encore vierge, avec une femme que le sexe n'effraie pas. C'est une fois de plus Femi Benussi qui interprète la femme fatale, la fille facile, toujours prête pour une partie de jambes en l'air. Jolie Femi, qui, comme d'habitude, subit les affres du tueur...
"The killer must kill again" est assurément un bon film, qui ne déçoit que dans son dénouement, quelque peu téléphoné. En effet, la manière dont Giorgio va se faire finalement piéger par la police est à la fois simpliste et peu crédible. Mais comme je l'ai souligné plus haut, Cozzi n'est guère motivé par l'intrigue policière dans cet unique giallo qu'il aura réalisé.
Deux scènes marquent particulièrement les esprits, construites sur un schéma identique. La première est celle où Norma est agressée dans son appartement par le tueur. La scène est mise en parallèle avec une autre qui se déroule au même moment, dans un autre lieu, montrant Giorgio festoyant dans une soiré BCBG, plaisantant, et trinquant avec ses amis, tout sourire, à l'instant même où sa femme succombe aux coups de son agresseur.
Toute aussi saisissante, la scène où Laura est agressée puis violée par le tueur dans la maison abandonnée, alors que pendant ce temps, Luca se paie du bon temps dans un coin de nature avec une jolie blonde rencontrée en chemin.
Enfin, signalons un dernier meurtre particulièrement "saignant", d'une sauvagerie totale, et qui va déclencher chez le tueur un changement dans sa psychologie. En cela, on peut dire que Cozzi s'est attaché à faire une étude comportementale particulièrement intéressante des principaux protagonistes, ce qui donne au final un giallo qui se démarque du lot, effaçant en partie les quelques faiblesses du scénario.



Au rang des anecdotes, le rôle dévolu à Femi Benussi était à l'origine prévu pour Gloria Guida. Mais il faut croire qu'il était écrit que la jolie blonde ne tournerait jamais dans un giallo. Ce qui ne l'empêchera pas de tourner plus tard dans des films de qualité, comme le "Avere Vent'anni" de Fernando Di Leo.
Quant au film, il devait s'appeler en premier lieu "Il Ragno" (L'araignée). Egalement, Luigi Cozzi fait preuve d'humour en deux occasions. Premier clin d'oeil lorsque Giorgio et le tueur se donnent rendez-vous dans un cinéma. Le film projeté sur les écrans est "Il tunello sotto il mondo", le premier film réalisé par Cozzi, en 1969. Second clin d'oeil, le briquet du tueur porte des initiales : D.A. Une façon pour le metteur en scène de remercier son ami Dario Argento...

note : 7,5/10
accroche : Galbo, l'autre "Divine"


Dernière édition par flint le Mar Juil 29, 2008 8:32 am; édité 1 fois
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mallox
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MessagePosté le: Mer Aoû 22, 2007 7:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est marrant ce que tu dis à la fin, car sur ma copie Italienne sous-titrée anglaise, le titre final est bien "Il Ragno" (l'arraignée).
Pour le film, si George Hilton déçoit un peu, c'est aussi que son rôle est peut-être secondaire, Cozzi semble bien plus intéressé par le jeune couple et surtout cet assassin à la psyché ambigüe pour le moins, entre extrême professionnalisme mais avec un sentiment constant qu'il peut déraper ailleurs.
A cet égard, ce que j'ai beaucoup aimé dans le film, c'est cette escapade sans prévenir du tueur après le jeune couple, j'ai trouvé cette partie là (la moitié du film) très emballante. Pour le reste, c'est plus convenu, et si le début convainc avec Hilton dans sa voiture assistant à la caisse foutue à la flotte par celui qu'il engagera ensuite, la fin en revanche n'est pas terrible, voire expédiée. Dans l'ensemble, c'est assez original, assez maîtrisé, mais ça manque d'un petit quelque chose, un zeste de folie sauvage en plus n'aurait pas été de trop en fait, même si le film en contient déjà pas mal et doit beaucoup à Michel Antoine. Un Giallo de bonne tenue ceci dit et avec un certain humour sur la façon dont il regarde ses personnages.

Note: 7/10
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Dernière édition par mallox le Mar Juil 29, 2008 1:29 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Juil 27, 2008 7:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi Cozzi a voulu faire une parodie de giallo. Le début commence comme un vrai giallo, à ceci près qu'on connait d'emblée le visage du tueur, et pour cause : il s'est fait prendre comme un bleu pendant qu'il se débarrassait d'un cadavre. Et par la suite, la poisse ne quittera plus ce tueur et son employeur. Cozzi se fout ouvertement de leur gueule en donnant comme origine à leurs problèmes deux jeunes rebelles abrutis que Michel Antoine doit courser à travers le pays. Et plus il insiste sur le manque d'envergure de ces jeunes (notamment sur la fille, qui a peur de tout), plus les deux autres sont humiliés...

C'est un film très sympathique.
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Kidam
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MessagePosté le: Mar Juil 29, 2008 7:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bah, je ne sais s'il se fout de leur gueule, je dirai plutôt qu'il met en scène des anti-héros ce qui pour pinailler un poil, n'est pas tout à fait la même chose. Ceci dit, cette hypothèse se tient en effet.
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MessagePosté le: Mar Juil 29, 2008 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Kidam a écrit:
Bah, je ne sais s'il se fout de leur gueule, je dirai plutôt qu'il met en scène des anti-héros ce qui pour pinailler un poil, n'est pas tout à fait la même chose. Ceci dit, cette hypothèse se tient en effet.


Enfin oui, c'est pas du foutage de gueule direct et lourdingue comme peuvent le faire les américains dans leurs parodies à la Scary Movie. C'est par décalage à ce qu'on a l'habitude de voir dans les gialli : ça démarre comme une machination qui part ensuite en sucette. Michel Antoine et George Hilton s'en trouvent ridiculisés (surtout Hilton, coincé chez les flics et obligé d'inventer des conneries que le flic de Fajardo ne croit pas).
Et les deux jeunes sont l'exact opposé des personnages de giallo. Surtout la fille, donc qui en plus d'avoir peur de tout est hyper prude (toute la partie sur sa virginité qu'elle n'ose pas perdre). Même le lieu où ils vont est différent : la maison de marin abandonnée sur une plage de galets, c'est l'inverse des villas de luxe sur les falaises qu'on est habitués à voir.
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MessagePosté le: Mar Juil 29, 2008 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai également trouvé ce film très original et agréable à suivre, notamment grâce à cette vieille trogne de Michel Antoine. Le meilleur film de Cozzi ( bien que j'ai pas vu son Hercule qui vaut, parait-il, son pesant de cornichons ).
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Pierre
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MessagePosté le: Jeu Jan 17, 2013 7:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me permets de mettre à l'épreuve votre érudition: savez-vous d'où est extrait le film que regardent George Hilton et Michel Antoine au début ? On voit une bobine en noir et blanc qui a l'air d'être en 16 mm avec un barbu en uniforme militaire ...
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MessagePosté le: Jeu Jan 17, 2013 8:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est "Le tunnel sous le monde", le premier film de Luigi Cozzi :

http://www.imdb.com/title/tt0211692/trivia?tab=mc

icon_wink
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flint
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MessagePosté le: Jeu Jan 17, 2013 9:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un film que Neo Publishing avait édité d'ailleurs en bonus de "Contamination".
(mais j'avoue ne pas avoir encore eu le courage de le regarder).
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Pierre
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MessagePosté le: Lun Jan 21, 2013 8:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ça, bravo ! Et dans les minutes qui ont suivi mon message ... Je me doutais bien qu'il s'agissait d'un clin d'oeil, à cause de cette insistance et de l'aspect obscur de l'oeuvre montrée à l'écran.

Sinon je suis d'accord avec ce qui est dit plus haut: il y a une dimension ironique dans le calvaire de cet assassin sadique mais malchanceux qui se fait prendre en flagrant délit puis piquer sa bagnole avec le macchabée dans le coffre. Et la mise en parallèle du viol de la vierge effarouchée et la culbute de la blonde en panne pas effarouchée du tout est très réussie: un pur morceau de sadisme. Le corps mis à nu de Femi Benussi ressemble étrangement à une pièce de boucherie décrochée des halles de La Villette. La faiblesse du film est dans l'inertie du personnage de George Hilton censé être au cœur de l'action mais à qui le scénario n'a pas laissé l'occasion d'exister. Du coup, un résultat bancal. Et pourquoi Michel Antoine, avec sa tête de l'emploi, ne trucide-t-il pas le couple d'apprentis Bonnie & Clyde ? Enfin, j'aime beaucoup l'utilisation du décor -jaune (ce qui prouve que c'est bien un giallo!) de l'appartement chic de George Hilton.
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