[DVD] Les proies - Gonzalo Lopez-Gallego (2007)

[mallox]

Les proies - 2007
(El Rey de la Montaña)

Origine : Espagne
Genre : Survival

Réalisé par Gonzalo Lopez-Gallego
Avec Leonardo Sbaraglia, María Valverde, Thomas Riordan, Andres Juste…

Synopsis :

Quim roule dans une région isolée en suivant une route sinueuse. A l’orée d’une forêt, il se perd pour de bon. En essayant de se repérer, il est soudain la cible de tirs de carabine en provenance de la montagne. Alors qu’il tente de fuir, il tombe sur Béa, une jolie jeune femme qui semble perdue et vit apparemment le même cauchemar que lui. Méfiants l’un envers l’autre, ils décident néanmoins d’unir leurs forces pour quitter cette forêt hostile, glaciale et semer leurs poursuivants…

Région : Zone 2

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : 16 Juillet 2008
Sortie dvd : 21 Janvier 2009

Durée : 85 min
Image : 2.35, 16/9e comp. 4/3
Audio : Dolby Digital 5.1 (pistes françaises et espagnoles)/Dolby Digital 2.0 (piste française)

Langues : français, espagnol
Sous-titres : français (imposés)

Bonus :
- L’enfance aux abois : Entretien avec le réalisateur au Festival de Gérardmer (26 min)
- Le casting
- Repérage des lieux de tournage
- Thumb Up: Court-métrage de Gonzalo Lopez-Gallego
- Galerie photos de tournage
- Liens internet

Commentaire :
Pas grand-chose à redire au niveau technicité. L’image est admirable, ne souffre pas ou si peu de compression, qu’on a le sentiment que toute la beauté de la photographie est ainsi respectée (et dieu sait si les décors en milieu naturel sont splendides !). Le petit bémol demeure au niveau du son, ainsi la piste espagnole ne propose pas de Dolby Digital 2.0 (contrairement à la piste française). C’est un peu dommage pour ceux qui ne possèdent pas le matériel adéquat pour en tirer toute la substance, d’autant qu’on a légitimement droit de privilégier le film dans sa langue originale. Les bonus viennent finalement confirmer le sentiment qu’a procuré le film. « L’enfance aux abois » de par son titre, trahit quelque peu l’effet de surprise du film ; il s’agit de l’entretien de Gonzalo Lopez-Gallego qui revient sur ses deux films précédents et sa volonté de varier son approche à chacun de ses projets. Il revient également sur le fait qu’il s’agit là au préalable d’une commande de la part des producteurs et sur son travail avec le scénariste. On apprend où on été tournées certaines scènes comme celle de la falaise, et surtout sur ce qu’il semble avoir voulu apporter au scénario, à savoir une dimension sociale sur les bases du Thriller pur qu’on lui proposait. Il voulait mettre en exergue comment les enfants voient et vivent les jeux vidéos et a voulu le tourner en tentant de retrouver ce regard là. Propos d’une grande sincérité, mais aussi empreints d’une certaine naïveté, voire d’un peu de lourdeur morale, ce qui reste à mon sens le défaut majeur du film pourtant admirablement maîtrisé par ailleurs. Son court-métrage « Thumb Up », mettant en scène un couple qui dort, tandis que dans ce qui semble être une crise de somnambulisme, les mains de l’homme échappent à son contrôle de façon assassine, confirme le talent de filmeur de ce cinéaste qui se décrit dans l’entretien comme autodidacte. Le très court documentaire sur les repérages paraît quant à lui assez anecdotique. Un film intéressant pour un DVD la plupart du temps intéressant lui aussi. Quand bien même on n’adhèrera pas forcément à certains points de vue, néanmoins très bien explicités, ils font pourtant tout l’intérêt de la galette, ce, avec le court-métrage et sans compter bien entendu, le film lui-même…

Note : 8/10
_________________

[Kidam]

M'a l'air bonnard ce film. je l'achèterai !
Merci pour ces belles images.

[Kidam]

Alors je l'ai vu et en effet, ça ne révolutionne rien, mais la mise en scène est d'une efficacité redoutable. Voilà exactement le parti-pris inverse d'Agnès Merlet par exemple. Un metteur en scène au service uniquement de son sujet. A ce propos, "Les proies" payent leur tribu au film de Boorman (voir scène de la fracture ouverte qui renvoie à délivrance et celle de Burt Reynolds, où ce plan très vertical du haut de la falaise, qui renvoie au même plan suggestif vu par John Voight). Ailleurs on peut aussi le rapprocher du film de Serrador, même si le point de vue diffère. J'en dis pas plus, car j'ai vu que ce n'était pas évoqué, sans doute volontairement.
Je n'ai pas trop ressenti le côté "vu comme un jeu vidéo", et c'est tant mieux. Le propos sous-jacent demeure néanmoins un peu court ou entendu... Belle maîtrise en tout cas. On nage entre le Survival et le Drame pur.

[pazuzu]

Me réjouis de me le choper, celui-là.

[John Pipo]

[pazuzu]

[Camif]

Un peu comme Kidam. Voilà un excellent survival, certes sans originalité fondamentale mais avec une réalisation maîtrisée de bout en bout. Le suspens est omniprésent, l'alternance de scène de traques et de pauses permet de s'attacher aux personnages et d'avoir toujours l'impression que les tueurs sont là.
Le changement de point de vue au 2/3 du film passant de celui des traquées à celui des tueurs est également un atout.
Evidemment l'identités des chasseurs est une surprise ( enfin du moins si on a rien lu sur ce film ).
Par contre contrairement au sieur Kidam l'influence du jeu-vidéo est notable notamment à la fin avec ses plans en vu subjective avec le canon juste devant la caméra façon jeu de tir " Counter Strike " et compagnie.
En tout cas, une réussite.
_________________
"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[The Hard]

C'est bon, je viens de le regarder.

Hum, la chose que j'apprécie le plus est qu'il me semble bien que c'est la première fois, sauf erreur de ma part, que je visionne un survival empruntant aux codes du jeu vidéo (pour ce qui est des fameux plans, tout a fait bien intégrés) et qui surtout, restera ancré dans son temps dans quelques années: celui de l'avènement des jeux-vidéos.

Bon, la mise en scène est superbe, la photographie est sublime, les idées fusent et le scénario reste surprenant malgrès son air de "vu et revu", les rapports entre les personnages sonnent très justes (ils me faisaient penser à des rapports de personnages au théâtre... m'enfin, ce n'était qu'une pensée!) ... mais alors, je ne supporte pas tellement cette morale, sur laquelle il me semble que le réalisateur insiste trop. Elle est un peu lourde comme l'a mentionné Mallox... cela me gène, me chagrinne, et m'empèche de dire à propos de "Les Proies" que c'est un excellent film. Il restera, à mon goût, un "bon film" dans son époque. C'est tout.

[flint]

Impression mitigée pour ma part. Si le choix du cadre est une réussite, celui des personnages laisse franchement à désirer. Un héros (si l'on peut l'appeler ainsi, "looser" serait plus juste) transparent (fade comme une endive aurait dit Desproges), une héroïne qui n'évolue pas non plus durant toute l'histoire (lui est con, et il reste con jusqu'à la fin, ; elle est une voleuse, et on n'en saura pas plus). Deux flics, au rang des personnages secondaires, l'un étant l'archétype du flic buté, l'autre (le jeune) étant tellement bête que l'on se demande comment il a pu rentrer dans la police (ils passent pas de concours en Espagne ?).
Gardons l'identité des tueurs sous silence, pour ceux qui n'ont pas vu le film. Mais quand même, quand on connaît leurs motivations, et quand l'un d'entre eux possède un fusil à lunettes, comment peut-on avec une telle arme de précision rater autant de fois sa cible ? Bref, le héros, avec un minimum de crédibilité, étant donné son potentiel de survie proche du néant, aurait dû se faire buter très très vite.
Bon, cela dit, j'ai beaucoup aimé le début du film (jusqu'à l'arrivée dans les bois, donc) ; et j'ai bien apprécié les décors naturels dès que l'on aborde la partie "Comte Zaroff" revisitée.
A mon sens, cela ne sauve pas vraiment le film, mais on a déjà vu bien pire. Sans ses invraisemblances et ses personnages si peu attachants, "Les Proies" aurait pu être une très bonne surprise.

[gregore]

J'ai apprécié le début du film, et pour moi c'est à partir du changement de position (traqueur/traqué) et de la révélation que le film perd pas mal de son intérêt, l'idée de la vu à la counter strike pourquoi pas (ça a pas déjà été fait d'ailleurs ?) mais j'aurai apprécié si c'était resté un clin d'oeil, en gros une ou 2 séquences et pas 10 plans lourdingues qui se suivent (du genre pour être sur que tout le monde a bien vu la chose...)
Le message aussi (y en a-t-il un d'ailleurs ?), par rapport justement à l'identité des tueurs et la raison de leurs actes me laisse un peu septique...

J'ai l'impression que le film part d'une idée, le réal s'en sort bien sur le début mais dès qu'il arrive justement au dénouement bin il sait plus trop quoi faire de cette idée sur laquelle il a basé son histoire...
_________________
"La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force"

[mallox]

[xawa]

SPILLERS

Comme Flint, j'ai apprécié le début du film, jusqu'au moment où débarquent les deux flics obtus et abrutis. Après, c'est nul. Et ennuyeux.

Dans le genre, les français avaient fait bien mieux dans les pays de l'est avec ILS.

Sinon, j'ai bien apprécié l'actrice qui joue la voleuse, vraiment mignonne, et c'est complétement con de la buter. Quel film antipathique ! Si j'étais le réal j'aurais flingué le con, les deux flics, et j'aurais permis à la petite voleuse de massacrer sans pitié les tueurs, à coups de pioches et de bouts de bois cloutés !