mallox Super héros Toxic


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Posté le: Jeu Fév 28, 2008 7:46 am Sujet du message: 12 médaillons d'or |
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12 médaillons d’or – 1970
(十二金牌)
Origine : Hong-Kong
Genre : Wu xia pian
Réalisé par Cheng Kang
Avec Yueh Hua, Liu Wai, Law Hon, Lee Kwan, Ching Miao, Kok Lee-Yan, Wong Ching…
Traitre à sa patrie, le ministre Chin Kuei aimerait bien interrompre la série de batailles victorieuses que mène le général Yueh Fei contre les envahisseurs. Il envoie, sous la forme de médaillons d'or, un message impérial imposant au général un retour à la capitale. Quelques patriotes tentent d'intercepter ces médaillons. Pami eux, le courageux Miao Lung, dont le professeur appartient à la clique du ministre félon...
Deux films en un hélas. D’un côté une mise en scène qui n’a rien à envier à celle d’autres réalisateurs plus connus ou confirmés comme Chang Cheh, King Hu ou Chu Yuan (On rappellera toutefois que Cheng Kang sera responsable des « 14 amazones » 2 ans plus tard, qui finalement recèlera les mêmes défauts), de l’autre un scénario à chier à base d’ultra-patriotisme bien débile. Finalement le message du film se résume à quelque chose du genre « Les traitres sont des chiens puants, la preuve puisque les Hans qui servent la patrie possèdent un meilleur kung-fu et sont plus forts ». C’est d’une connerie monumentale et ça m’a amené à la profonde réflexion que le chien puant était peut-être derrière la caméra. Il faut tout de même dire que les préoccupations des trois metteurs en scène cités plus hauts sont tout de même un peu plus consistantes. Les pulsions ‘Homo-sado-érotique’ de Chang Cheh avec ses personnages souffrant du complexe du martyre, les Obsessions militaires et de pouvoir chez King Hu (complètement éludées ici), ou encore Chu Yuan qui bien que situant ses films dans le monde du Jiang Hu, parle en fait d'aujourd'hui. Rien de tout ceci chez Cheng Kang qui finalement ne donne que dans le nationalisme le plus crétin. De fait et d'entrée de jeu, pour moi, petit occidental de base, les enjeux de ses personnages ne me concernent absolument pas et les combats ont beau être bien réglés, nerveux, inventifs et ultra violents, ils tournent à vide rapidement à cause de ce manque d’enjeu. Pire, ça tourne même à la confusion vu que ceux-ci s’enchaînent à une trop grande vitesse pour l'assez courte durée du film (qu'on pourra trouver long à contrario), et ne le laissent jamais respirer. Finalement, les personnages n'y sont définis que par « Pour ou contre l’empereur », ce qui d’entrée enlève tout enjeu dramatique aux pourtant bonnes bastons.
Dommage donc que Cheng Kang soit si soumis à l’empire, plutôt que n'être qu’un chien puant de traître, le spectacle en aurait été bien plus intéressant, complet, et globalement bien plus passionnant.
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