[M] [Critique] L'Enfer de la Violence

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Fév 10, 2008 5:05 pm    Sujet du message: [M] [Critique] L'Enfer de la Violence Répondre en citant



L’Enfer de la Violence / 1984
(The Evil that Men Do)

Origine : USA / Mexique
Genre : Le justicier sous les tropiques

Réalisé par Jack Lee Thompson
Avec : Charles Bronson, Theresa Saldana, Joseph Maher et José Ferrer

I.T.C. Entertainment
Producteurs: Lance Hooll, Jill Ireland & Pancho Konher
Scénario: David Lee Henry & John Crowther
D’après le roman : De R. Lance Hill
Musique : Ken Thorne
Image : Xavier Cruz (Javier Ruvalcaba)
Montage : Peter Lee Thompson

Distribution :
Charles Bronson (Holland / Barth Smith), Theresa Saldana (Rhiona Hidalgo / Nancy), Joseph Maher (Dr Clement Mollock), José Ferrer (Dr Hector Lomelin), Antoinette Bower (Claire, la sœur de Molloch), Jorge Luke (Cillero)

Résumé :
Holland est un tueur professionnel à la retraite qui vit tranquille sur une île paradisiaque. Un jour un certain Hector Lemelin vient lui rendre visite, c’est le directeur d’une clinique dont certains patients sont victimes du Dr Moloch, un sadique adepte de la torture qui loue ces services aux diverses dictatures d’Amérique Latine. Parmi les victimes du Dr se trouve un journaliste, Jorge Hidalgo, un ami d’Holland. Avec l’aide de la veuve de ce dernier, Holland décide de se charger de l’« affaire ».

Après le succès du « Justicier de Minuit » le duo Bronson / Thompson se retrouve pour ce film d’action ultra violent, peut être même le plus violent de la carrière de Bronson. Pour une fois le titre français n’est pas usurpé, d’ailleurs lors de son dernier passage sur la deuxième chaine française vers 22h le film fut amputé de plusieurs passages sanglants. Nous sommes ici un cran au-dessus de leur précédente collaboration, le film se suit sans ennuis et peut s’enorgueillir de quelques scènes bien senties. On notera notamment une saisissante leçon sur la meilleure façon de torturer un homme où l’infâme Dr. Molloch prodigue ses conseils devant un parterre de militaires impassibles et attentifs en s’aidant d’un pauvre cobaye humain (le fameux journaliste). Ou encore ce duel dans un bar isolé écrasé de soleil entre Bronson et deux agents de la CIA qui se règlera au calibre 12 et qui rappelle les heures glorieuses du western spaghetti. Sans parler de cette idée certes guère originale mais toujours efficace de la mine où se sont regroupés toutes les victimes du docteur et qui servira de décors pour un final saignant.



Comme d’habitude, pour interpréter son personnage, Bronson ne s’est pas trop fatigué, il se contente d’emprunter à ses personnages antérieurs quelques caractéristiques, par exemple on notera quelques emprunts au « Flingueur », notamment la particularité de lire sur les lèvres. On le sait les personnages interprétés par Bronson ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu’ils sont personnellement impliqués, comme c’est le cas ici. Après avoir appris la mort de son ami et visionné une cassette où plusieurs victimes du docteur témoignent de leur calvaire, Holland décide de faire un peu de ménage par le vide. Il débarque incognito sous une fausse identité avec comme alibi la femme de son défunt ami. Son plan est simple : éliminer l’entourage de Molloch, pour que ce dernier panique et se sente enfin vulnérable malgré ses nombreuses protections. Il va donc commencer par son bras droit, un noir libertin dont la mort sera des plus douloureuse (un couteau dans la gorge). Puis il décide d’enlever la sœur de Molloch, une vielle lesbienne amatrice de viande fraiche. Profitant de ce penchant pour les jeunes prostituées, il réussit à s’introduire dans son appartement. Mais notre héros se retrouve coincé sous le lit en attendant que les deux femmes finissent de faire l’amour. Une fois madame satisfaite il élimine prestement un garde du corps, pendu dans le vide par un tuyau d’incendie, et s’enfuie avec sa prise, les hommes de Molloch aux trousses. Mais Holland / Bronson les élimine un à un, même les deux tueurs envoyés par l’ambassade des États-unis se font dégommer inexorablement. Sans qu’il s’en doute le piège se referme sur Molloch.



Comme d’habitude Bronson sait s’entourer de solides seconds rôles, comme l’acteur Joseph Maher qui interprète un Dr Molloch particulièrement ignoble, un monstre à visage humain qui pratique la torture comme d’autre soigne un rhume. José Ferrer lui est l’un de ces visages connu du cinéma américain qui a hanté de nombreuses séries (Bonanza, Matlock,…), téléfilms (Exoman, Le Retour de Capitaine Nemo,…), série B/Z (Zoltan d’Albert Band, Crash de Charles Band) ou grosses productions (L’inévitable catastrophe, Dune,…).
Il est plus étonnant de voir au générique la présence de la fragile Theresa Saldana. En effet cette actrice américaine est très connue dans son pays pour avoir été la victime d’un détraqué qui la poignarda une dizaine de fois. Ce fait divers sordide se déroula le 15 mars 1982, la pauvre resta 4 heures en salle d’opération et 4 mois à l’hôpital. Suite à cette agression l’actrice fondit l’association « Victims for victims » et militera pour qu’une loi contre les armes blanches soit votée. En 1984 elle jouera son propre rôle dans le téléfilm « Victims for Victims : The Theresa Saldana Story ».



Pour une fois le jeu de Bronson est moins monolithique que d’habitude, plus fluide avec quelques touches d’humour, ce n’est pas encore « Mr Majestyk », mais le moustachu semble plus à son aise. Il faut avouer que le film est presque une histoire de famille co produit par sa femme et son agent (Pancho Kohner) et réalisé par son ami Jack Lee Thompson.
Le scénario du film est basé sur des faits malheureusement véridiques, de nombreux pays d’Amérique du Sud gouverné par des juntes militaires, n’hésitaient pas à pratiquer les pires tortures avec l’aide implicite des États-unis via la CIA. Évidemment le film de Thompson n’est pas un pamphlet politique à la Oliver Stone, on reste ici dans les limites du film d’action, il faut voir dans « L’Enfer de la Violence » une sympathique bande dessinée d’action avec ses méchants sadiques et ses « pas tout à fait » gentils. Un film agréable qui contient quelques idées intéressantes et bien sadiques, comme ce poseur de bombe qui s’est trompé de voiture et se retrouve coincé sous le mauvais véhicule avant d’exploser ou la fin de l’ignoble Molloch transformé en viande hachée par les coups de piolets et de pioches de ses anciennes victimes, un grand moment !

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xawa
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MessagePosté le: Dim Fév 10, 2008 5:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un excellent Bronson !

Trés proche du film d'horreur (la fin fait penser au Dr Moreau ) ce film d'executeur exotique est vraiment impressionant !

2 scénes mémorables : les tortures du "doctor" racontées par le menu et le gros colosse qui rrrrroule les "r" et se fait écraser les bijoux de famille par Bronson.

Un Sacré film qui passait encore au brady à la fin des années 90 et dont la jaquette vidéo claquait avec son accroche à l'époque à la mode : Dans l'éxecution de la justice, il n'y a pas de meilleur éxecuteur que Bronson.

Et au moins ici on ne peut plus le traiter de facho, vu les grosses pourritures qu'il dégomme
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van zandt
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MessagePosté le: Mar Fév 12, 2008 2:52 pm    Sujet du message: Sapho Répondre en citant

Oui, le meilleur Jack Lee Thompson, et de loin ! J'ai longtemps dessiné des cartes d'Amérique du Sud sur Theresa Saldana (qui est plus bandante encore dans Defiance, le film de John Flynn) et il y a des scènes cruelles et bandulatoires dans ce film, l'influence latine il faut croire, qui est totalement montée à la tête de ce vieil Anglais maussade de Lee Thompson ! La scène de triolisme simulé avec Bronson et Saldana en touristes sexuels, ou la Gretchen du tortionnaire, qui broute du cresson entre deux électrocutions... BRAVO CHARLIE !!! Il nous manque, le droit homme !
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