[M] [critique] Lion Man

[flint]

Lion Man – 1975
(Kiliç Aslan)

Origine : Turquie
Genre : Aventures

Réalisé par Natuk Baytan
Avec Cüneyt Arkin, Yildirim Gencer, Bahar Erdeniz, Cemil Sahbaz, Reha Yurdakul, Nazan Adali

Autre titre : Comme un Lion

Au Moyen-Age, à l’époque où le Roi Salomon règne sur la Turquie et rêve d’unifier la nation. Après de sanglantes batailles opposant différents clans, Salomon est victorieux. Il signe un traité avec ses principaux adversaires. Mais le plus féroce d’entre eux, Antoine, ne souhaite que le détrôner et prendre sa place. Salomon n’est pas seulement un grand guerrier, mais aussi un séducteur. Si sa femme, Emilia, attend un enfant de lui, sa maîtresse Maria ne tarde pas aussi à tomber enceinte, dans le plus grand secret. C’est à ce moment là qu’Antoine trahit le pacte de paix et met au point une embuscade au sein même du palais de Salomon. Après une résistance héroïque, permettant la fuite d’Emilia, Salomon tombe sous les coups de l’ennemi, les deux mains tranchées par son rival. Les hommes d’Antoine poursuivent Emilia dans la forêt, afin d’empêcher l’héritier de naître. Avant de mourir, Emilia met au monde un fils qui est confié à Ristem, un fidèle serviteur. Mais celui-ci, sur le point d’être capturé, abandonne l’enfant dans la forêt. Il sera recueilli par des lions et deviendra Lion Man.
Devenu Roi, Antoine épouse Maria qui met au monde un fils : Altar.
Une vingtaine d’années plus tard, les destinées d’Altar et Lion Man vont se croiser. Ils ignorent tous les deux qu’ils sont les fils de Salomon, et qu’ils en portent la marque sur l’épaule : une tête de lion surmontée d’un cimeterre. Lorsque Lion Man devient le leader des rebelles, il va devoir affronter son propre frère.

Attention, ne vous laissez pas abuser par la jaquette de la K7 autrefois éditée par Socai. « Lion Man » n’est pas un sous « Conan » italien, mais une jolie perle du cinéma bis turc. Avec en vedette l’incomparable Cüneyt Arkin, l’homme aux 300 films, parmi lesquels « 3 Supermen contre le Parrain », « Kara Murat » ou « Turkish Star Wars ». Là, il endosse la panoplie de « Lion Man », enfant élevé parmi les lions, et devenu en grandissant une sorte de Tarzan à la force herculéenne. Difficile de raconter ce film dans lequel l’action ne ralentit pas un seul instant, où les personnages bondissent sur des trempolines comme dans les meilleurs kung-fu de la Shaw Brothers, où les méchants sont très méchants, et les gentils très… vous m’avez compris.
« Lion Man » fait donc des sauts incroyables, déracine des troncs d’arbre, tue une vache à mains nues pour en extirper un beefsteak destiné à nourrir un lionceau. Il ne parle pas, mais fera vite des progrès ; ne connaît rien à l’amour, mais apprendra vite dans les bras de la belle Aïda. « Lion Man » a le sens du sacrifice, comme son père, pour faciliter la fuite de ses amis, quitte à recevoir de l’acide et perdre l’usage de ses mains. Qu’importe, il se fera greffer des griffes en acier par un maréchal-ferrant, et trouvera un frère qu’il ne cherchait d’ailleurs pas.
Le film finit bien, les méchants sont punis. La morale est sauve, et on s’est éclaté pendant 90 minutes. Cüneyt Arkin est bien le meilleur.

[Bigbonn]

ça m'a l'air très chouette ce Lion Man!

[Valor]

[flint]

[Bigbonn]

Il rugit bel et bien, et pas que pour sa belle!

Il faut le dire tout net, le spectacle n'est pas total pendant toutes ces 90 minutes, contrairement à ce que nous a dit Flint qui a des actions chez les distributeurs turcs de derrière les fagots.
Il y a en effet quelques intermèdes entre les bagarres où Lion Man déchire à mains nues ses adversaires, intermèdes pendant lesquelles se noue une intrigue d'une rare intensité dramatique

Plus sérieusement, c'est en effet un spectacle bondissant (merci les trampolines), réjouissant (merci à toute l'équipe du film), hautement improbable et pourtant réel (je le sais, je l'ai vu!)

Le héros est fort comme un Turc et ça tombe bien, c'en est un!
Il castagne sec, pousse quelques cris absolument ridicules, n'a pas peur d'affronter désarmé (mais victorieusement) des dizaines d'ennemis armés de sabre (assez peu doués les ennemis, faut bien le reconnaître).

On voit parfois les tapis de réception des héros voltigeurs; il y a des moments qui font penser à du cirque mixé à du catch (il y a des acrobaties au sol mais aussi autour de barres fixes, de cordes, de tyrolienne, ...), bref, ça n'arrête pas!

Le générique de fin américanise tous les noms d'acteurs, ceci pour une exploitation à l'étranger je suppose.

Quant au maréchal-ferrant, il n'était pas maréchal-ferrant mais forgeron!
Et aussi un peu médecin. Il aura d'ailleurs l'insigne honneur de soigner Lion Man et de lui donner ses griffes faites en une nuit.

Bref, voilà du chaudement recommandable que je vous recommande donc à mon tour chaudement!

[Throma]

C'est sympathique mais quand même ultra-répétitif.
Remarquez, ça doit être le haut du panier en bis turc, un cinéma qui me fait moyennement et même pas du tout délirer, à l'instar de Bollywood d'ailleurs.

Sinon, vous avez une critique du film qui traine depuis des années sur le site.
J'dis ça j'dis rien

[Bigbonn]

[fairfax]

Ce film est également sorti chez Mirage / CEC en 1984 sous le titre La fureur d'un homme.

Côté fond, je sui plutôt du côté de ceux qui le trouvent répétitif. Il y a plus délirant quand même... Cela dit, on passe un agréable moment. Réservé aux fans de séries Z.
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"Il ne reste à pécu qu'un mini pécule et un maxi P.Q"

[Kidam]

M'avait fait rire 1/4 h et j'avais tenu la moitié du film. Ce qui me fait dire que serais plutôt du côté de ceux qui le trouve répétitif.

[flint]

Le film était également sorti en VHS chez Stemick :

A présent, lecteur averti, sauras-tu décrypter le résumé proposé au verso de la jaquette :

[Valor]

Faut croire que Stemick était un sous-label de Colombus !

[sigtuna]

La vache on dirait un article de Wikipedia