[M] [Critique] Devil’s Playground - 2010

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Horreur / Gore / Trash
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Bastien
40 % irradié
40 % irradié


Inscrit le: 19 Mar 2008
Messages: 364

MessagePosté le: Mar Avr 12, 2011 8:42 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Devil’s Playground - 2010 Répondre en citant

Devil's Playground - 2010

Origine : Grande Bretagne
Genre : Horreur

Réalisé par Marc Mc Queen
Scénario : Bart Ruspoli

Image : Jason Sheperd
Musique : James Edward Baker
Accroche : 28 jours plus tard, encore !

Distribution : Jaime Murray (Lavinia), MyAnna Buring (Angela), Danny Dyer (Joe), Caig Fairbrass (Cole), Colin Salmon (Peter White), Shane Taylor (Geoffrey), Craig Conway (Steve), Lisa McAllister (Kate)...


« Devil’s Playground » est un film britannique d’horreur qui s’inspire assez directement de « 28 jours plus tard », de Danny Boyle. A la limite, à cause des similarités entre les deux films, à savoir le sujet et certaines situations, « Devil’s Playground » pourrait presque s’apprécier en tant que décalque du film de Danny Boyle.
La cour de récréation du Diable, telle est la traduction littérale du titre, commence assez vite en présentant d’emblée les faits. Un nouveau médicament, prétendument révolutionnaire, est censé apporté un gain énergétique aux travailleurs modernes, à qui l’on demande toujours plus. Ce médicament est testé sur une large échelle de 30 000 cobayes, afin de renforcer l’impact médiatique de l’opération.
Mais tout déraille. 29 999 cobayes souffrent d’effets secondaires terribles. Alors que les médias s’affolent, le PDG du grand groupe pharmaceutique, responsable de cette incurie, arrive au centre d’essai pour constater que les premiers cobayes subissent des mutations inquiétantes dans leur séquence cellulaire, ce qui est normalement impossible.

Très vite, les choses dégénèrent, et les premiers cobayes se transforment en créatures redoutables, féroces et très agiles, qui sautent sur leurs congénères humains pour les croquer et les…transformer à leur tour. Là, seul un mercenaire à la solde du PDG réalise que l’unique espoir repose sur le seul cobaye à encore se porter normalement, Angela.
Il va falloir beaucoup de persévérance à notre barbouze/assassin privé pour parcourir la ville, qui commence à être inexorablement ravagée, afin de retrouver le seul espoir de cure pour une épidémie qui a déjà ravagé Londres, et qui promet de se propager sur tout le territoire.

Résumé tel quel, le synopsis a l’air intéressant, bien qu’il n’ait franchement pas la saveur de la nouveauté. Or, le premier défaut de « Devil’s Playground » est son histoire, qui multiplie inutilement les protagonistes : amis de l’héroïne, son fiancé, l’amie de celle-ci, le copain de celle-ci, le copain du fiancé, puis un couple de réfugiés encore survivants.
Trop de personnages pour un développement correct, des tensions entre survivants qui reposent sur des schémas ou dynamiques primaires, « Devil’s Playground » s’appesantit là où il aurait gagné à être plus vif, plus percutant.
Qui plus est, les réactions et les caractères des personnages principaux, à part notre barbouze qui est condamné par morsure, et qui ne peut que retarder l’échéance par injections, sont assez faibles et on a l’impression que le dialoguiste se croit dans un soap opéra, en stéréotypant à ce point les réactions des personnages. Un mauvais point assez pesant…
En outre, en terme d’action, « Devil’s Playground » ne propose finalement pas grand-chose alors que le sujet, plutôt universel depuis un premier film d'un certain George Romero, propose tant et tant de développements possibles…

Il convient donc de développer le point le plus intéressant de « Devil’s Playground », qui réside dans la contamination de la ville par les contaminés. En effet, le film offre ce que « 28 jours plus tard » relatait par le récit de l’un des survivants : la ville, sa police et ses citoyens succombent à vitesse grand V, car rien ni personne ne paraît être en mesure de résister ou d’endiguer efficacement cette menace, qui se multiplie et se propage implacablement.
A la limite, le seul salut possible paraît être la fuite sur les eaux, les contaminés répugnant l’élément liquide. C’est encore un point en commun avec « 28 jours plus tard », bien qu’il ne soit pas, ici, rationnalisé.
Les scènes se succèdent donc, avec pour objectif de trouver le salut grâce à un hypothétique hélicoptère pouvant mener notre héroïne, aux réactions émotionnelles hélas assez stéréotypées, à son but afin que les autorités puissent générer un vaccin. Mais le petit ami refuse que la jeune femme devienne un cobaye…

La vision de « Devil’s Playground » est assez paradoxale : on a clairement un ersatz de l’excellent « 28 jours plus tard ». Mais « Devil’s Playground » ne parvient jamais à égaler le modèle. Certes, il n’a pas le même budget, et ceci explique beaucoup de choses, mais il est assez surprenant qu’il soit handicapé par un script aussi faible. A la limite, à cause de la psychologie basique des personnages et la pauvreté du final, on a l’impression que ce film aurait pu être tourné dans les années 80.
Rappelons, hélas, qu’Umberto Lenzi avait quand même mieux fait avec son « Avion de l’apocalypse », lui qui demeure le père des zombies marathoniens.
Un bon point à souligner, cependant, afin d’être équitable, les cascadeurs jouant les contaminés, moins impressionnants que ceux de « Mutants » au sujet pourtant similaire, sont interprétés par des sportifs adeptes du free running, discipline urbaine française. De ce fait, les déplacements des contaminés, survitaminés je vous le rappelle, n’en sont que plus impressionnants !
C’est d’ailleurs la seule innovation visuelle de Mark MacQueen, dont la réalisation n’égale pas l’ambiance de « Mutants » ni la tonicité de « Survivant(s) », de Vincent Lecrocq. A noter que « Mutants », de David Morlet, fait beaucoup mieux, bien que le film ne s’enlise après une assez bonne première partie, sur un sujet vraiment très proche.
En résumé, « Devil’s Playground », dont la réalisation n’égale jamais celle de Danny Boyle (bien qu’elle lui prenne pas mal de ses innovations), permet néanmoins de se replonger un peu dans cet univers si fascinant. Cela nous permettra donc de nous faire patienter jusqu’au très attendu « 28 mois plus tard »…
_________________
http://leroyaumedesavis.over-blog.com/


Dernière édition par Bastien le Ven Avr 15, 2011 12:07 pm; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Ven Avr 15, 2011 6:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

mp, m'sieur ! new_noel

1) Merci de mettre [Critique] devant, qu'on voit que c'en est une.
2) Merci aussi de nous faire une petite fiche technique (voir toutes les autres critiques ici)
3) Merci de ne pas mettre un espace avant les points de suspensions (j'y tiens, malgré quelques réfractaires comme Valor)
4) Si t'as une affiche, c'est mieux !
5) Au moindre problème technique, voir avec les deux modérateurs (les nouvelles bonniches) qui se feront un plaisir de t'expliquer et de t'aider !

Citation:
C’est d’ailleurs la seule innovation visuelle de Mark MacQueen, dont la réalisation n’égale pas l’ambiance de Mutants ni la tonicité de Survivant(s) de Vincent Lecrocq. A noter que Mutants de David Morlet fait beaucoup mieux


frank_PDT_16 frank_PDT_16 frank_PDT_16
Tu nous a refourgué un sac à vomi là ?

Citation:
Rappelons hélas qu’Umberto Lenzi avait quand même mieux fait avec son Avion de l’apocalypse, lui qui demeure le père des zombies marathoniens.


Et des sacs en croco.

Citation:
l’excellent 28 jours plus tard


C'est ton droit. Chacun sa merde.

Citation:
Cela nous permettra donc de nous faire patienter jusqu’au très attendu 28 mois plus tard…


frank_PDT_16

En 3D, il me tarde ! new_diable

p.s : Sinon je crois que le titre est Devil's Playground et non pas The Devil's Playground

----

Des captures (et une affiche donc, pour le site) :








_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Horreur / Gore / Trash Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media