[MAJ] [Critique] Les monstres du Kung-Fu

[Throma]

Les monstres du Kung-Fu (The crippled masters) - 1982


Origine : Hong-Kong
Genre : Kung-Fu-Freak
Un film de Joe Law
Avec Jackie Conn et Frankie Shum







Si Tod Browning et Bruce Lee avaient eu l'occasion de se rencontrer et de tailler le bout de gras à propos de projets de films en commun, autour d'un succulent boeuf au bourguignon dans une cafétéria Flunch quelconque (et pourquoi pas ?), sans doute auraient-il donné naissance à un ersatz de "Les monstres du kung-fu". Ou pas, remarquez.
Dès le générique de début, le spectateur a l'intime conviction qu'il s'apprète à visionner un spectacle peu ordinaire. Tandis que les crédits défilent à l'écran, Jackie Conn et Frankie Shum, alias "The crippled masters" (en clair "Les Maîtres Infirmes"), vedettes du film, exécutent une démonstration spectaculaire de leurs talents en arts martiaux.
Tous les deux estropiés (l'un né sans bras et l'autre cul-de-jatte), ils font preuve d'une dextérité et d'une souplesse à faire crever d'envie n'importe quelle émission beauf sensationnaliste de TF1.
Le plus manchot des deux est aussi à l'aise avec un sabre qu'avec une lance, qu'il parvient à faire tournoyer sans problême grâce à ses moignons protubérants.
Quant au cul-de-jatte, son handicap le rend extrèmement agile.
Freaks en plein territoire Mandchourie donc.
L'histoire, mince et itérative à volonté, n'est de toute évidence qu'un odieux prétexte pour exploiter un maximum leurs prouesses martiales et filmer sous tous les angles leur anatomie si particulière. Jackie, homme de main (...) d'un seigneur local, commet une grave erreur, ce qui lui vaut la douloureuse correction d'avoir les bras tranchés. Migrant dans la nature, il apprend progressivement à s'accoutumer à sa nouvelle existence de manchot. Pendant ce temps, Frankie, sbire lui aussi du même tyran, subit à son tour une punition corporelle : ses jambes sont dissoutes dans de l'acide. Il va sans dire que désormais, impossible pour lui d'arriver à pied par la Chine.
Bref, Frankie et Jackie tombent rapidement orteil à pouce en pleine forêt. Là-dessus, l'incontournable "vieux-maître-qui-va-enseigner-les-38-secrets-mortels-du-kung-fu-au(x)-gentil(s)" déboule. Celui-ci, contorsionniste acharné, pionce dans un panier en osier. Ne me demandez pas pourquoi.
Survient ainsi le meilleur passage du film : l'entraînement de Jackie et Frankie et l'enseignement que leur apporte le vieux, qui consiste à leur apprendre à tirer profit au mieux de leur handicap. Jugés aptes au combat, les deux acolytes se mettent en quête de leur ex-employeur pour le supprimer.
Dès lors, les combats se multiplient, tour à tour jubilatoires puis répétitifs. En clair, l'effet de surprise d'assister à des chorégraphies d'authentiques infirmes s'estompe au bout de la deuxième bastonnade. Fort heureusement, la confrontation ultime entre le seigneur despotique et les deux héros s'avère quasi-anthologique.
Pour terrasser leur ennemi, Jackie et Frankie employent une technique inédite, dite du "Clipo humain" (vous savez, ces jouets en plastique pour enfants, qui s'assemblent et se désassemblent à profusion). Frankie grimpe sur le dos de Jackie et ils "s'assemblent" donc. Les bras derrière, les jambes devant. Mais rien de sexuel.
Voilà. Le méchant est terrassé et devant une telle oeuvre, le verdict est sans appel : les bras m'en tombent.
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[Bigbonn]

[Cenobite]

[Regula]

Je tiens à dire que ce film, même s'il n'est pas parfait (désinterêt survenant à la deuxième partie du film) a été pour moi aussi une énorme surprise. J'ai su en regardant la jaquette qu'avec ce film je ne pouvais pas perdre . Comment résister devant ces deux estropiés qui se mouvoient de manière phénoménale dans leurs corps amoindris. Dès le début ils ont quelquechose de touchant quand le premier se fait trancher les bras (pas de chocolat euh pardon), il entre dans un bar où on refuse de le servir à cause de sa condition physique et en plus se fait rosser violemment alors qu'il ne peut se défendre! Plus tard quand il a appris les secrets du kung-fu c'est avec un grand plaisir qu'on le regarde peter la gueule à ces même lâches avec l'aide du "cul de jatte" arrivé entre-temps. En plus les musiques varient assez souvent de genre ce qui permet d'éviter les redondances musicales ennuyantes d'un même genre. Il faudra en reparler de ce film et de ceux composant dans ce style là. YOUPIBOUDI.

[gregore]

Une réelle bonne surprise que ce petit film, se basant sur une histoire pour le moins classique (la vengeance), l'histoire arrive a s'en sortir, il est vrai en grande parti grace a ses deux heros hors-normes, c'est vraiment impressionnant de les voirs se battre, d'autant plus que les choregraphies ne sont pas trop ridicule...

Le début passe assez vite, les evenements s'enchaine mais c'est vrai que l'attention baisse vers le milieu, en fait juste apres le premier combat des estropiés.

Meme si pour le spectateur lambda, le film peut donner envie de s'enfuir à grande enjambé, je pense que ce meme spectateur aurait tout interet à l'accueillir les bras ouvert pour découvrir une oeuvre peu commune.

J'ai fait une courte recherche sur imdb et nos deux acteurs n'ont apparemment pas retenter leur experience cinematographique, c'est bien domage car j'ai trouvé leurs interpretation tout a fait honorable...
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"La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force"

[gregore]

Une petite galerie du film


Premiere image : premiere victime, avec un tranchage de bras au sabre


Le personnage de droite est LE Boss du film entrain de verser de l'acide sur le type tout a gauche


Au centre nous pouvons apercevoir la "celebre" technique du moignon étrangleur


Au centre le "Clipo humain", ces 6 dernieres images portent sur le combat final


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