Gazette estivale d'un psychovisionaute

[flint]

1er juillet – ça y est, c’est les vacances (enfin pour certains). Généralement, si l’on parle de « haute saison » en termes touristiques, c’est aussi la saison creuse dans d’autres domaines. Creux au niveau des programmes télé (enfin, le reste du temps, c’est pas terrible non plus) ; creux au niveau des manifestations sportives (à moins d’aimer le Tour de France et le tennis sur gazon) ; creux au niveau des sorties DVD… Et creux sur notre forum préféré (sauvé de la morosité par le traditionnel quizz, presque aussi célèbre que « le jeu des mille francs » animé en son temps par Lucien Jeunesse).

Voici donc la gazette estivale du psychovisionaute, où chacun peut intervenir pour parler de tout et de rien (surtout de rien). L’occasion de joindre le futile à l’agréable, et pourquoi pas de se connaître un peu mieux.
En ce qui me concerne, je ne prends pas de congés en juillet-août. Déjà, habitant à côté d’un collège, je m’estime en vacances quand les mioches ne font plus de bruit pendant la récréation, et que je n’entends plus l’horrible sonnerie des intercours qu’a dégotté le proviseur, agrémentée d’un jingle de guitare électrique à la limite de l’insoutenable. Rien que pour cela, ces deux mois de répit sont un vrai panard, où l’on peut profiter du jardin en toute quiétude.

Cusset, c’est là où je réside… Un peu moins de 14 000 habitants, quatrième ville de l’Allier (c’est dire l’étendue du désastre), la ville connut son heure de gloire au XVe Siècle, lorsque Louis XI y résida. Depuis… euh, ben rien, en fait !

Mon bled :



Vous remarquerez qu’en toute saison, il est facile de trouver une carte postale bien nulle, limite mensongère (pourquoi fait-il toujours beau sur les cartes postales ?)
Enfin, je suis un peu de mauvaise foi, vu qu’en ce moment, c’est vrai qu’il fait beau (et chaud… célèbre contrepèterie).

[Valor]

Eh ! T'as oublié les fameux souterrains de Cusset !

Visite guidée !

[The Hard]

Ah Cusset! Dire que j'ai failli y poursuivre mes études l'année prochaine...

Sinon, idée tout à fait sympathique.

En ce qui me concerne et pour encore deux ou trois semaines, je vis à Lezoux, petite ville de plus de 5000 habitants oscillant entre une altitude de 317 mètres (mini) et 421 mètres (maxi) et ou j'ai grandi (période CM2/première année de fac). Si certains connaissent, cela doit être par le biais de nos fameuses poteries et/ou d'un musée de la céramique qui a été ouvert il y a peu (il fallait à tout prix trouver un moyen pour redresser notre économie et, même si il est vrai que les pompes funèbres l'entretenait assez bien, il en fallait un plus "correct"). De longues années de fouilles ont en effet confirmées que Lezoux était l'un des sites majeur en europe de production de potiers gallos-romains (et paf!), la classe hein? Le lieu désigné primitivement Lutosus par les romains (de lutum argile, terre à potier) pris les noms de Ludosus, Ledoso, puis Lezoux. On notera que Jules César y est passé, à cheval, et aurait plutôt aimé le coin. Bref, entre deux camps de manouches et une bande d'jeuns à mobilettes, ça ressemble à ça:


Boire et faire les courses sont des activités primordiales chez le lezovien. Ici, la rue du commerce ou encore « rue des soulauds », ou on peut croiser au matin quelques zombies.


Là, comme j'aime le dire: « c'est la rue d'ma maison!"


Et ça, bah c'est la gare. C’est par là que j'accède au "monde moderne", c'est à dire Clermont-Ferrand, ville ou l'on me trouve le plus régulièrement. Aussi, j'y déménage sous peu.


Surmonté par le Puy de Dôme, Clermont-Ferrand donc (qui n'a toujours pas ramené le bouclier de Brenus, je sais...), c'est ce qu'il y a là, juste en dessous. Je suppose que certains d'entre vous y sont déjà allé et je sais que certains (je ne citerai pas de noms) doivent y retourner! Aussi j’ferai pas de déscriptif, on s’en fout.





Bref, et je vous invites d'ailleurs (réellement, même si je sais que personne viendra ) tous à venir boire un coup dans ma future demeure!

[flint]

[flint]

Quand on est fan de cinéma, que l’on recherche de vieilles revues, des ouvrages sur le genre, des K7, voire des DVD, il existe parfois des endroits où l’on peut trouver son bonheur (en dehors d’Internet). Les brocantes, les dépôts-ventes, et aussi Emmaüs. Aujourd’hui, comme je ne bossais pas, je suis allé faire un tour chez les potes de l’Abbé Pierre. Ils sont ouverts au public trois fois par semaine (s’il y en a un près de chez vous, allez-y, ça peut être sympa).
Le top, c’est le samedi, parce qu’il y a LES NOUVEAUTES !!!! (enfin, si l’on peut dire, pour de l’occasion). Imaginez les grilles fermées, deux minutes avant l’ouverture au public. Quelques furieux qui trépignent d’impatience, s’excitent, le regard planté à l’horizon, comme s’ils se préparaient à la finale du 100 mètres olympique. En fait, c’est un peu cela, et la première fois que j’ai assisté à la scène, je n’en croyais pas mes yeux. C’est bien simple, les grilles à peine ouvertes, on peut voir une déferlante de mecs (généralement des quarantenaires, voire des quinquagénaires) piquer un sprint jusqu’à leur coin de prédilection (un tel se rue vers les meubles, un autre vers les BD, etc…). Moi, je m’en fous, je suis le seul à m’intéresser à la VHS dans le secteur (ou les revues), je prends donc tout mon temps, en observant cet étrange ballet.
Il faut dire que certains petits malins ont leurs indics dans la place. Ainsi, un jour, j’ai vu un type courir comme un fou jusqu’au bâtiment réservé aux bouquins. Comme je m’y rendais aussi, j’étais curieux de voir ce qu’il allait prendre. Le gars a plongé tout droit jusqu’à un endroit précis, sans demander au bénévole de service, et s’est emparé d’une pile de vieux Strange, qui, d’après mes souvenirs, devaient dater de 1971. Autant dire qu’on l’avait bien renseigné sur le coup.
Moi, j’essaye bien de temps en temps de tendre une perche au gars à l’accueil, en lui demandant s’il ne serait pas possible de voir leur stock de films en réserve. Mais rien à faire ! (voilà ce que c’est quand on n’a pas de connaissances dans le milieu).
Mais, bon, en général je repars rarement les mains vides. Aujourd’hui, j’ai ramené un DVD avec Bela Lugosi (en anglais, on trouve vraiment tout, il y a aussi des K7 de drames coréens non sous-titrés, si cela intéresse quelqu’un, elles traînent depuis un bon moment et on se demande pourquoi), une demi-douzaine de VHS (dont 2 kung-fu et 2 ninjas que je ne verrai peut-être jamais, parfois je me demande pourquoi j’entasse autant de choses, mais je suis sûr que vous faites la même chose, alors ça me rassure), et un lot de revues pour parfaire ma culture :




Le cinéma érotique, ça se passe aussi à Emmaüs !

Enfin, comme disait Philippe Delerm, on peut apprécier ce genre de loisir comme la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.
7 euros de dépensés au bout du compte, pourquoi s'en priver après tout ? (même si j'ai parfois le sentiment de ramener n'importe quoi).

[The Hard]

[Bigbonn]

Bon, ben Cusset je ne connais pas mais j'ai passé plusieurs étés, enfant, à Busset, donc pas très loin, à à peine une lettre d'écart, où j'avais de la famille.
Un bled, pour sûr!
Mais l'Auvergne est une région sympa.
Et je parlais l'autre jour avec un type d'Emmaüs qui me disait que la région était belle et les gens sympas, même s'il y vivait un érotomane aussi averti que distingué.

[Camif]

[The Hard]

[Camif]

Non, monsieur. ( mais pas loin )

Pour ce qui est du bouclier, l'étagère est pleine à Toulouse. Par contre il paraitrait qu'à Clermont elle est nickel et immaculée.
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[The Hard]

[The Hard]

[Bigbonn]

[The Hard]

Arf, euh, c'est le Limousin oui, je me suis trompé, mince. C'est voisin de toute façon.

L'ambiance y est quasi identique.

[flint]

La Creuse, je connais bien (La Souterraine, notamment, qui porte bien son nom). C'est le Limousin, en fait, rien à voir !
Déjà Cusset c'est pas l'Auvergne, mais le Bourbonnais, nom d'un Chien Vert !

Sinon, Camif, nous on a "La Grotte aux fées", quelquepart dans la Montagne Bourbonnaise. Mais, pareil, on ne les voit jamais (plutôt des vieilles au nez crochu).