[M] [Critique] Les monstres de l'île en feu (1960)

 
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mallox
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 9:34 am    Sujet du message: [M] [Critique] Les monstres de l'île en feu (1960) Répondre en citant



Les monstres de l'île en feu - 1960
(Dinosaurus !)

Origine : Etats-Unis
Genre : Erection néandertale / Agression brutusaurus / Science-fiction / Fantastique

Réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. (Irvin Shortess Yeaworth, Jr.)
Avec Ward Ramsey, Paul Lukather, Kristina Hanson, Alan Roberts, Gregg Martell, Jack Younger, Howard Dayton, James Logan, Wayne Treadway…


Un groupe d’américains tente de construire un port sur une île des Caraïbes. Pour ce faire, ils ont recours à quelques bombardements en pleine mer, lesquelles auront bientôt des conséquences que personne n’aurait envisagées.
La découverte est de taille : un tyrannosaure, puis un brontosaure, sont retrouvés congelés !
On les remorque sur la plage. Un homme de cavernes est aussi repêché. Après l’avoir lavé, on laisse tout ce beau monde sur la plage, estimé à jamais endormi.
Néanmoins, la nuit venue, un violent orage éclate. C’est le T-Rex qui émerge en premier, bouffant sans prévenir l’un des hommes assignés à la surveillance de cette drôle de trouvaille.
Le brontosaure suivra, un peu plus hébété, et surtout un peu plus pacifique, n’étant pas, par définition, carnivore. Il se liera même d’amitié un peu plus tard avec Julio (Alan Roberts), l’un des enfants de l’île, dans son exploration des lieux.
Il en ira de même pour l’homme de Néandertal, qui découvrira les joies du modernisme, ce qui n’ira pas sans quelques frayeurs de parts et d’autres. Tandis que Mike Hacker (Fred Engelberg) s’escrimera à tuer les animaux sans distinction, Julio, aidé par Bart Thompson (Ward Ramsey), Betty Piper (Kristina Hanson), le brontosaure (domestiqué pour le coup et qui servira même de monture), puis du primate (qui s’avèrera être un type charmant, cordial et même galant, quoique légèrement froussard), tentera de mettre fin au danger que représente le méchant T-Rex, tout en mettant les habitants de l’île à l’abri…



Si le nom de Irvin S. Yeaworth Jr. est assez peu connu, nombreux, en revanche, sont ceux qui ont vu l’un de ses grand succès, « The Blob », devenu depuis lors un petit classique, avec même un Steven McQueen encore débutant ; une petite série B ayant accédé au fil du temps au statut de classique, lequel s’est vu depuis ‘remaké’ par Chuck Russell à la fin des années 80. Membre actif de l'Eglise Presbytérienne, Yeaworth Jr. ne réalisa à peine plus qu’une poignée de films, dont un Teenploitation (« The Flaming Teen-Age » en 1956), ainsi que deux films singuliers en 1967 : « The Gospel Blimp », dans lequel un couple de presbytériens achetait un ballon dirigeable pour vanter les mérites de Jésus Christ, et « Way Out », un « Drugsploitation » expliquant la difficulté à se désintoxiquer. Entre les deux, il tournera trois films fantastiques ou « science-fictionnesques », dont le Hit évoqué plus haut, « 4D Man » (alias « Le monstre aux abois »), l’année suivante, puis ce petit film de gros monstres préhistoriques pour le moins farfelu, « Les monstres de l'île en feu ». Pour ce dernier, il collabore à nouveau, après « The Blob », avec Jack H. Harris, dont l’imagination lui sert d’histoire de base, et, avec lequel il coproduira à nouveau cette petite livraison indépendante.
On retrouve également au générique son scénariste attitré, Theodore Simonson qui, hormis un script livré pour une série télévisée mettant en scène Ronald Reagan, ne travaillera pour le cinéma que sur deux des trois films fantastiques tournés par Irvin S. Yeaworth Jr.



Puisque le domaine scénaristique rejoint souvent celui de la cohérence, sinon de la crédibilité, disons-le d’emblée : au niveau du nombre de fantaisies que se sont accordé tout ce beau monde, ça n’y va pas de main morte et c’est tant mieux !
Passons sur le fait qu’un homme de Néandertal soit retrouvé congelé et accompagné des deux gros monstres dans cette île aux enfants, sinon pour grands enfants, pour dire en toute simplicité que, jamais dans la réalité, un T-Rex n’a rencontré de brontosaure.
Le brontosaure faisait parti de la période jurassique, laquelle précédait la période Crétacé dans l’ère Mésozoïque, où l’on trouvait bien des tyrannosaures. Quant à l’homo-sapiens ici présent, c’est plus tard qu’il fit lui aussi son apparition. Pour parachever l’absurdité du postulat de départ de ce « Dinosaurus! », précisons que ces trois espèces n’ont, qui plus est, jamais évoluées sur les mêmes continents. Difficile de croire un seul instant qu’on les retrouve au même moment et surtout au même endroit, au sein des îles des Caraïbes.
J’entends des voix qui me disent : « On s’en fiche un peu ! ». C’est exact, on s’en fiche un peu. Tout ceci n’est bien sûr que pure fantaisie, et ce que nous, spectateurs, sommes venus rechercher, c’est un peu d’ivresse…

Une ivresse belle et bien présente, bien que de façon sporadique. Irvin S. Yeaworth Jr n’est pas un grand metteur en scène, et sa conduite du récit, aussi limpide soit-elle, reste dans le domaine du plaisant sans jamais atteindre les cimes débridées et survoltées de la très dynamique « Vallée de Gwangi », par exemple. On serait d’ailleurs plus proche du « Monde perdu », tourné la même année par Irwin Allen, qui faisait trop longtemps patienter son monde avant de balancer son premier dinosaure sur pellicule. Ici, on les verra bien plus tôt, mais la technique, à l’instar du film d’Allen (dans lequel des lézards étaient tout simplement agrandis et doté de cornes), reste assez sommaire. Non seulement ils sont filmés la plupart du temps de nuit, mais en plus les effets spéciaux, à base de latex, sont loin d’égaler ni en technicité, ni en poésie, le travail d’un Ray Harryhausen.
Ailleurs, les acteurs, quoique livrant d’honnêtes prestations, se montrent assez peu charismatiques. L’atmosphère arrive toutefois à se mettre en place grâce à une superbe photographie du génial Stanley Cortez (« La nuit du chasseur »), aidée qui plus est par une excellente partition musicale de Ronald Stein qui travailla beaucoup pour Roger Corman (« Sorority Girl », « La petite boutique des horreurs », « La dernière femme sur terre » …) mais pas seulement, puisqu’on lui doit une kyrielle de compositions inspirées, dont celle pour « Spider Baby » de Jack Hill.



A n’en pas douter, le plaisir est ailleurs. Si « Dinosaurus! » exploite parfois de façon maladroite le film de monstres, ce qui le classe à part, c’est un humour omniprésent.
Un humour, soit, le plus souvent bon enfant, mais un humour qui fait mouche le temps de quelques scènes hilarantes. Celui qui remporte ici le morceau est sans conteste notre néandertalien, campé haut en couleur par un Gregg Martell que l’on retrouvera l’année suivante dans « Valley of the Dragons » d’Edward Bernds.
Il offre au film ses points les plus culminants. Il sera difficile de se retenir de rire lors de sa découverte du monde moderne, et toute la longue séquence au sein de laquelle il explore la maison d’une vieille habitante de l’île est à se pisser dessus.
Il se heurtera tout d’abord à une vitre (« Mais quelle est cette muraille invisible qui m’empêche de pénétrer dans cette drôle de caverne ? »), avant de se retrouver nez à nez avec la maîtresse des lieux, venant de se faire un masque. Les deux prendront peur. La première chose qu’il assimilera comme un objet proche de son univers sera une hache trouvée dans la remise à outils. Il tentera bien de manger les fruits luisants dans une coupe, mais les recrachera, dégoûté ; logique puisqu’il s’agit de fruits en plastique pour un objet purement décoratif. Sa découverte des toilettes sera sa pire frayeur. Alerté par le bruit de l’eau, il s’approchera un peu méfiant pour tirer la chasse puis s’enfuir à toutes jambes !
Plus tard, on le retrouvera, après avoir fait connaissance avec l’enfant Julio, à dos de brontosaure qui, pour le coup, leur servira de monture.



Ce n’est donc pas tant pour ses créatures elles-mêmes qu’il conviendra de voir « Les monstres de l'île en feu », mais pour l’alternative rigolarde qu’il offre dans le paysage des films de dinosaures. C’est grâce à son penchant pour le comique et la fantaisie, que le film d’Irvin S. Yeaworth Jr. reste un spectacle plaisant, jamais ennuyeux, malgré ses évidentes carences.
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Dernière édition par mallox le Lun Oct 01, 2018 12:17 pm; édité 3 fois
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 1:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant


On notera au verso de la jaquette un visuel reflétant de très loin la réalité, et une accroche un rien racoleuse...

Il faut vraiment avoir gardé une âme d'enfant pour apprécier ce genre de spectacle, quand même ! ico_mrgreen
C'est le genre de film qui paraît déjà suranné à sa sortie. Bien que datant de 1960, on a presque l'impression d'assister à un serial des années 40, genre "Nabonga le gorille". Au niveau de l'humour, ça ne vole pas très haut.

A voir avec sa progéniture... icon_cool
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mallox
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah mais je te trouve bien dur !

Soit, c'est pas le film le plus fameux qui soit, ça reste, il est vrai, familial, mais je me suis bien marré avec l'homme de Néandertal se baladant dans "le monde nouveau". Plus que ma progéniture d'ailleurs.
Les années 60 ou 70, en ont vu passé des bien pires au niveau suranné. Même au niveau des pirates, que ce soit de la hammer ou certains ritals, qui ont offert des spectacles bien plus terre-a-terre, aimables etc... Je ne parle même pas des films d'aventures de Lenzi (Le Temple de l'éléphant blanc, Sandokan et Cie), qui volent au ras des pâquerettes avec pourtant souvent des ambiances bon enfant. Ou encore certains films comme le 6eme continent et ses suites, qui, sans avoir garder son âme d'enfant, ne vaudrait pas tripette. Je pense d'ailleurs qu'il vaut mieux en garder un peu du reste.
Dire pour ce film que niveau humour ça ne vole pas haut, c'est aussi condamner à mon sens des films bien plus tardifs comme "La folie des grandeurs".
Et puis le gag sur la différence des temps n'était alors pas encore éculé, et finalement, il fait autant mouche ici, et sur exactement les mêmes ressors comiques, que "Les visiteurs" par exemple. De là à dire que "Les visiteurs" est un sérial des années 40, après tout, pourquoi pas. Tomak dirait même que c'est un serial du 3ème Reich.
Soit, c'est pas de la dentelle, le film n'est pas génial, mais je ne suis pour une fois pas du tout d'accord avec vous Monsieur Flint.
Et puis, Monsieur Flint, arrêtez de vous foutre de ma gueule, hein ! new_diable

'foiré, va ! frank_PDT_10


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flint
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 2:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ico_mrgreen

Mallox, ne te mets pas (Gregg) Martell en tête.



(je préfère quand même "Le 6e continent", "Centre Terre 7e continent", "Le continent perdu" etc... avec ce bon vieux Doug Mc Clure).
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
(je préfère quand même "Le 6e continent", "Centre Terre 7e continent", "Le continent perdu" etc... avec ce bon vieux Doug Mc Clure).


Moi aussi. Faut quand même pas déconner !
Et quand je trouve ceci à propos des "7 cité d'Atlantis" et sa sympathique pieuvre géante, je trouve ça ridicule, comme toute la chronique.

Citation:
c'est même un des meilleurs nanars trouvables dans cette catégorie avec le grand Doug.

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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est triste !
Le genre de personnes qui doivent trouver ringards les ouvrages de Jules Verne et Edgar Rice Burroughs.

(et croire que le steampunk, c'est une keupon qui a ses vapeurs).
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MessagePosté le: Ven Avr 02, 2010 3:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Flintos a écrit:
(et croire que le steampunk, c'est une keupon qui a ses vapeurs).



Oui, c'est triste !

Et c'est vraiment triste de voir étalé comme ça un tel manque de culture avec autant de suffisance et de certitudes.

Citation:
Doug a beau avoir un air ahuri, il n'est pas idiot, puisqu'il a inventé le sous-marin. Et quel sous-marin ! Une superbe cloche à fromage géante sans fond.


Dire que les cloches de plongée existent depuis Alexandre le Grand ! Et l'air doit forcément passer le le cul de la cloche, c'est juste scientifique. Et qui a déjà vu une cloche avec un fond ?

Comment laisser passer une telle chronique, qui se veut drôle et qui ne l'est jamais ? (un peu comme Cineman quoi !)

Citation:
En résumé, Warlords of Atlantis est un Nanar gentillet et sans prétention apte à faire passer un agréable moment au nanarophile.


Et puis ce mot Nanar répété 10 fois dans une courte critique. :non:

Lamentable.
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MessagePosté le: Ven Avr 16, 2010 12:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je l'aime bien ce Dinausorus. On ne s'ennuie pas bien que le film reste enfantin. A voir un dimanche matin pour se rappeler des séances de ciné de quartier sur Canal+.
A noter une vf hilarante dans mon souvenir, notamment avec le petit garçon.
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MessagePosté le: Ven Avr 16, 2010 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

fairfax a écrit:
A noter une vf hilarante dans mon souvenir, notamment avec le petit garçon.


Oui je confirme, l'ayant vu en vf. Les dialogues valent pesant d'or, et la voix de l'enfant est à tuer ! ico_mrgreen
Sans compter qu'il est plus sensé et futé que tous les adultes du film réunis.

Bon ben, ça me rassure de n'être pas le seul à apprécier, même modérément, ce Dinosaurus!
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