[M] [Critique] The Skyhawk

 
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flint
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MessagePosté le: Lun Aoû 31, 2009 9:55 am    Sujet du message: [M] [Critique] The Skyhawk Répondre en citant



The Skyhawk

Titre original : Huang Fei-hong xiao lin quan

Genre : Kung-Fu/Action

Année : 1974

Pays d’origine : Hong-Kong

Réalisateur : Chang-hwa Jeong

Casting : Tak-Hing Kwan, Sammo Hung, Carter Wong, Nora Miao, Lily Chen, Whang Ing-Sik



Wong Fei Hung (Kwan Tak-Hing) quitte Canton en compagnie de son disciple Fei Fei (Sammo Hung), en vue d’aller rendre visite à son frère Chu Gui qui doit bientôt fêter son soixantième anniversaire. Celui-ci réside en Thaïlande, où il dirige une importante entreprise de scierie. En chemin, Wong Fei Hung est témoin d’une altercation opposant un certain Leo (Carter Wong) à un groupe de cinq hommes. Ces derniers estiment que Leo a manqué de respect à leur maître et s’apprêtent à le corriger. Mais c’est eux qui subissent une correction de la part de Leo.
Wong Fei Hung n’est pas intervenu, mais tandis qu’il arrive dans la ville où vit son frère, il retrouve Leo, qui cette fois a été sérieusement malmené par le maître en question, venu prêter main forte à ses hommes. Blessé, Leo est secouru par Wong Fei Hung qui le conduit chez son frère. Le groupe est accueilli par Xiang-Ian (Nora Miao), la fille de Chu Gui. La sœur de Fei Fei, Yu-Ying (Lily Chen), habite également dans la cité, où son mari, Wei Wen, tient un restaurant renommé. Très vite, Wong Fei Hung comprend que la ville est sous le contrôle de Ku Tsung-Wu, un dangereux trafiquant de drogue qui convoite non seulement le restaurant de Wei Wen, mais aussi la scierie de Chu Gui. Les choses se compliquent un peu plus lorsque Ku Tsung-Wu s’offre les services du maître qui a gravement blessé Leo.





Wong Fei Hung (ou Huang Fei Hong) est une véritable institution en Chine, un héros national, indissociable de l’homme qui l’a incarné plus de quatre-vingt fois : Kwan Tak-Hing. Né en 1906 à Canton, Kwan Tak-Hing débuta à l’Opéra Cantonais avant de devenir acteur, en 1933. La légende de cet acteur commence en 1949, avec le premier film mettant en lice Wong Fei Hung. Cette saga narre les exploits d’un maître martial à une période charnière de l’histoire de la Chine, marquée par la fin de la dynastie mandchoue et le début de l’ère républicaine. Wong Fei Hung est un champion de la justice, qui défend les pauvres et les opprimés. Pacifiste convaincu, il n’utilise la violence qu’en dernier ressort, et possède un sens de l’éthique poussé à l’extrême : le kung-fu sert avant tout à élever l’esprit et le corps ; celui qui utilise le kung-fu ne doit pas se laisser dominer par la colère. En fait, la parole de Wong Fei Hung peut être considérée comme une métaphore du confucianisme, qui enseigne les vertus de la tolérance, de l’humilité et du pardon. Et qui mieux que Kwan Tak-Hing pouvait interpréter ce personnage légendaire, lui qui devînt à son tour une légende, cet homme aux multiples talents, puisqu’il était non seulement acteur, mais aussi artiste martial (grand maître qui créa sa propre école), calligraphe et guérisseur.



« The Skyhawk » marque donc le retour de Wong Fei Hung, après quatre ans d’absence. C’est aussi le premier film en couleur de la série. Kwan Tak-Hing est alors âgé de soixante-huit ans, par conséquent il apparaît évident que les combats dans lesquels il est impliqué ne sont pas aussi spectaculaires que dans un Bruce Lee ou un Jackie Chan. Mais ce personnage ô combien charismatique représente avant tout l’esprit des arts martiaux, et pour ce qui est de la force, il est bien secondé par ses deux disciples. L’un n’est autre que Sammo Hung, qui à l’époque n’a que vingt-deux ans, mais possède déjà un CV impressionnant : artiste martial, acrobate, collaborateur de Bruce Lee et Jackie Chan. Sur « The Skyhawk », Sammo Hung est également directeur des combats. Le second est Carter Wong, qui jouait déjà avec Sammo deux ans auparavant dans « Lady Kung-Fu », aux côtés d’Angela Mao. On le verra ensuite dans la série des « 18 Hommes de Bronze », inconnu du grand public occidental jusqu’au jour où John Carpenter en fera l’un des Célestes dans « Les aventures de Jack Burton ». A l’époque de « The Skyhawk », Carter Wong n’était pas encore body-buildé, mais il avait déjà cette façon unique de rouler les yeux en lançant un regard noir qui fit sa réputation. Ce trio masculin est complété par Whang Ing-Sik (dans le rôle du maître très très méchant), artiste martial coréen spécialiste du hapkido.



Par contre, on peut déplorer dans le film les rôles effacés tenus par les deux vedettes féminines. Des deux actrices principales, Nora Miao est la plus connue, essentiellement pour avoir tourné trois fois avec Bruce Lee (« Big Boss », « La fureur de vaincre », « La fureur du Dragon »). Mais autant elle que Lily Chen restent en retrait dans « The Skyhawk », la faute probablement à une intrigue privilégiant le conservatisme inhérent au confucianisme. La morale implique de la part du sexe féminin, et des disciples de Wong Fei Hung, une totale soumission et obéissance. De ce fait, malgré la qualité d’ensemble des combats, on regrette néanmoins de ne pas voir surgir une Chang Pei Pei, une Angela Mao, une Xu Feng ou encore une Shih Szu.



Dans l’ensemble, « The Skyhawk » suit une trame classique, et marquée par le sceau de la répétition : embuscades en série, tentatives incessantes de provocation de la part de l’ennemi, etc… Le manichéisme est de rigueur, mais le ton d’ensemble plutôt sombre (une seule scène de comédie dans tout le film) a tendance à tirer « The Skyhawk » vers le haut. La fin enchaîne même les tragédies à un rythme surprenant. Le message laissant entendre que la vengeance passe obligatoirement par la souffrance physique (bastonnades) et morale (humiliations) est bien reçu dans ce sens. Il en résulte une œuvre plutôt intéressante bien que foncièrement peu originale, que l’on doit à Chang-hwa Jeong, réputé chez nous pour avoir réalisé « La main de fer ». Pour l’anecdote, on remarque au niveau de la partition musicale des emprunts à deux albums des Pink Floyd : « Ummagumma » et « Meddle ». Un dépaysement de plus, si l’on tient compte des superbes paysages de la Thaïlande.

Note : 7/10
Accroche : la vengeance est un plat qui se mange avant d’être refroidi.




Fiche DVD :


The Skyhawk – HK Vidéo

Région : Zone 2 PAL

Editeur : HK Vidéo
Pays : France

Sortie film : 1974
Sortie dvd : 25 août 2009

Durée : 85 minutes
Image : 1.85 :1 – 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby digital 2.0 mono

Langue : mandarin
Sous-titres : français (imposés)



Bonus :
- bandes-annonces de l’éditeur (Dr Wai, Dr Wong en Amérique, Claws of Steel, Mr Vampire, Bons baisers de Pékin, Shaolin Soccer, Retribution, Streetfighter l’intégrale)


Commentaire : « The Skyhawk » nous est ici présenté dans une superbe copie, qui permet au spectateur d’apprécier les couleurs chatoyantes des paysages de la Thaïlande. Au niveau du son, rien à dire non plus, et les sous-titres sont parfaitement lisibles. Si les bonus se résument à des bandes-annonces de HK Vidéo, il ne faut pas oublier que « The Skyhawk » fait déjà figure de bonus, puisque le film est vendu en complément de « Iron Monkey » dans un coffret.

Note : 8/10













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