[M] [critique] Destination planète Hydra

[jack deth]

Destination planète Hydra

Titre original : 2 + 5 : missione Hydra
Genre : Science-fiction
Origine : Italie
Année : 1965
Réalisateur : Pietro Francisci
Acteurs : Leonora Ruffo, Mario Novelli, Roland Lesaffre, Kirk Morris, Leontine May...

Haaaa les années 60, que de bisseries ont vu le jour à cette période, cette fameuse planète Hydra en fait partie et le regarder sérieusement jusqu’au bout ne fut pas une mince affaire. Déja le scénar ne brille pas par son originalité jugez plutôt : nn scientifique, sa fille et son assistant découvrent un vaisseau spatial enfoui sous la terre, pas de chance pour eux ils se font enlever par les extra-terrestres… Voilà avouez que ça laisse rêveur. Hum. Mais détail qui a son importance on est dans une série B italienne et c’est ça qui va faire toute la différence, car entre un Kirk Morris qui se demande ce qu’il fait là et Leontine May (dans le rôle de la fille du professeur) qui est très belle et possède des atouts de poids, on va dire prend des poses dignes d’une pub pour une savonnette quelconque, et se trémousse tout le long du film. N’oublions pas non plus une ombre anti-communiste qui plane sans cesse et un esprit peace & love. Quand je parle d’anti-coco cela survient lors de la « prise d’otage » par des espions « jaunes » comme ils le disent si bien qui veulent s’emparer des inventions orientales dans le but d’assurer la suprématie orientale… mwais limite comme message je trouve mais bon c’était une sale période aussi fait dire. Maintenant je me dois d’aborder la meilleure partie de cette « œuvre »; les effets spéciaux et les décors, et là, on commence à se marrer doucement car le manque de moyens est flagrant entre le vaisseau spatial et son tableau de commande à trois boutons et deux manivelles, la « porte » de sortie qui se résume à un mat de pompier transformé en ascenseur, sans oublier un autre vaisseau qu’ils retrouvent dans l’espace et qui ressemble à une bouteille thermos. Sinon nous avons aussi des hommes-singes tout en costumes qui plissent et en poils de synthèse armés de branche d'arbre… plutôt maigre comme arme à côté des lasers qui font des étincelles des gentils, vous savez ces mitraillettes qu’on avait quand on était gamins qui faisaient un bruit infernal et trois misérables étincelle; et bien le même genre. Enfin tout ça pour dire que malgré tout plein de défauts cette petite bisserie se laisse regarder tranquillement du début à la fin sans trop réfléchir et puis juste pour la surprise finale il faut le voir car ça vaut son pesant de cacahuètes.

[jack deth]

L' affiche américaine :

[Toxic_avenger]

et la jack (hihihihihihihihihihihihihihihi) française :

[Nickbur]

Et celle là (que j'ai ) est encore pire...



Mais un grand film, un grand moment de SF. Et comme Jack, mention spécial à la fille du professeur, la pire actrice du cinéma italien et c'est pas peu dire...
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Atomik Circus - Film culte. Par amour des mes coui...

[jack deth]

waich c est cette vhs que j ai aussi une belle flying jakette y a pas a dire

[Bigbonn]

S'il y a des éléments bien sympas dans ce film (des hommes singes aux vols spatiaux, des décors aux costumes, des rebondissements ridicules aux rebondissements... ridicules), il faut, pour les voir, faire preuve d'une certaine patience car tout le début est quand même méchamment long à décoller (un comble!) et il est dur de ne pas s'endormir profondément devant le peu d'intérêt de la première demi-heure, et même peut-être des trois premiers quart d'heure.
Bref, si l'on veut vraiment prendre plaisir à la vision de cette Destination Palnète Hydra, vaut mieux ne pas hésiter à appuyer franchement sur la touche "défilement accéléré" afin d'arriver sans traîner aux bons moments du film. Car il y en a quelques uns en effet, et parfois gratinés.

[flint]

Pas de captures pour ce petit bijou de SF kitsch, une honte !




Sans oublier un sympathique score de Nico Fidenco !

[sigtuna]

Destination planète Hydra ("2 + 5 : missione Hydra ")

Italie - 1966
Réalisation : Pietro Francisci

Avec : Leonora Ruffo, Mario Novelli, Roland Lesaffre, Kirk Morris, Leontine May, Alfio Caltabiano, Nando Angelini...
Genre : Science fiction
AKA : Ka ? (Starbird/Star Pilot)





Un berger sicilien (on le supposera, vu qu'il est armé et à cheval) voit une fusée atterrir devant lui puis s'enfoncer dans le sol. Un générique plus tard, le spectateur peut admirer les formes sculpturales de la peu connue Leontine May (Leontina Mariotta pour l'état-civil), celles encore plus sculpturales des principaux monuments de la ville de Rome, dans des séquences touristiques complètement gratuites, et un press-book des photos de tournage des films de Pietro Francisci du temps où il mettait en scène des péplums à "gros" budgets.
Le personnage de Leontine s'en va voir son papa, scientifique de haut niveau, en compagnie de son fiancé au brushing discutable, qui se trouve être aussi le second de son paternel. Tous les deux travaillent sur les particularités géologiques du sol à l'endroit du présumé atterrissage spatial. Ils vont d'ailleurs se rendre sur place en compagnie de leur fille et fiancée respective, soit la même personne si vous avez bien suivi. Boum ! re-séquence touristique mais vue du ciel, ce qui nous permet de constater que Rome est vraiment une très belle ville....





Alors... il y a deux façons de voir ce film : au premier degré et... Non, franchement impossible de le regarder comme ça ; d'ailleurs, il est clair que même si ce n'est pas une franche parodie (encore que) ce film est à prendre au minimum au second degré. Il est en effet évident dès les premières séquences qu'il n'a jamais été dans les intentions de Pietro Francisci de tourner un film sérieux.
Bref, c'est du bis agréable qui, comme je viens de l'écrire, ne se prend pas au sérieux, même s'il est un peu lent à démarrer. Mais dès qu'apparaît notre trio d'extraterrestres mené par la sublimement (le mot n'est pas trop fort) belle Leonora Ruffo, on a droit à un déluge scénaristique de n'importe quoi du plus bel effet, partant dans tous les sens sans jamais trouver son but, un peu comme le vaisseau (et quel vaisseau) extraterrestre du film. Le scénario est une sorte de "gloubi-boulga" de références d'à peu près tous les films SF de l'époque, qu'ils fussent américains ou soviétiques, avec même une séquence tirée directement du tchèque "Ikarie XB 1". On a également droit à un final eschatologique, avec mauvais trucages photos et Toccata de Bach en fond sonore, avant un épilogue "renaissance du monde" sous le signe de l'amour, avec comme cadre coucher de soleil et cocotiers.





Je m'en vais d'ailleurs citer mon camarade Bigbonn, grand spécialiste des nains et par extension du cinéma asiatique bis, mais aussi de la SF fauchée mais imaginative, y compris dans son recyclage des idées des autres :
"Après un atterrissage un peu hasardeux et un peu par hasard sur une étrange planète, l'équipe à présent unie des Terriens et des Hydriens (?) se fait attaquer par des hommes singes bien ridicules ! 1 point. Le vaisseau spatial ressemble à un jouet vraiment très basique et ses vols spatiaux sont parfaitement ringards. 1 point. La fille du professeur est très mimi et a un très joli cul qu'elle sait mettre en valeur dans ses tenues moulantes. 1 point. Les séquences d'apesanteur et de sorties dans l'espace n'ont peur de rien et sont plutôt réjouissantes. 1 point.
Les exemples donnant des points (sur l'échelle du bis agréable) à ce film aux effets spéciaux pas tellement spéciaux, mais plutôt très fauchés, sont légion, comme on disait du temps de Jules César à Rome (dont les vestiges de cartes postales encombrent d'ailleurs une bonne partie du début du film, très et trop touristique)."





Voilà. J'ajouterai, comme l'a fait remarquer mon camarade Bigbonn, que les effets spéciaux... enfin disons plutôt les trucages... que les trucages (donc) ne dépareraient pas dans un épisode de "Raumpatrouille Orion", ce qui n'est pas peu dire. J'ajouterai encore que la costumière a par contre été très inspirée, et que les tenues des deux protagonistes féminines sont particulièrement seyantes ; et que si (comme l'a fait remarquer mon camarade Bigbonn) Leontine May a un très joli cul, Leonora Ruffo, elle, est sublimement belle (oui, je l'ai déjà écrit).
Sinon, on a aussi des Chinois qui ne servent à rien, un peu comme Fleur Pellerin au ministère de la culture (tiens, d'où me vient cette association d'idée ?), mais leur chef a droit à la meilleure réplique du film : "Nous sommes des orientaux".

Un mot sur le casting : Leonora Ruffo est sublimement belle (je ne sais pas si je l'ai dit) et mon collègue Bigbonn, qui est à la fois esthète et observateur, tient à ajouter que Leontine May a un très joli cul. Sinon, je ne crois pas que la mono-expressivité de Kirk Morris ( Adriano Bellini) ait été aussi bien utilisée ailleurs que dans ce film. Roland Lesaffre, qui est arrivé au cinéma parce qu'il était dans la même unité des FFL que Gabin en 1944, et à Cinecitta parce qu'il était l'époux de la japonaise Yoko Tani, "star" du cinéma de genre européen, a l'air quant à lui de ne pas trop savoir dans quoi il est tombé. On a aussi droit à une apparition en noir et blanc (ou plutôt en gris et gris) d'un Gordon Mitchell s'exprimant dans un sabir incompréhensible !
Et pour finir, je citerai mon autre collègue Flint : "Un petit bijou de SF kitsch avec un sympathique score de Nico Fidenco".




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[sigtuna]

Bon pour les captures en plus je viens de me rendre compte que j'avais oublié de calibrer VLC en jpeg.

Pour me faire pardonner :



Merci Mallox


La fiche dvd devrait suivre.
Bon faudra aussi décider de ce qu'on fait de la critique pré-existante (ou de la mienne).
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[sigtuna]

Fiche DVD




Destination planète Hydra - Artus Films

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Artus Films
Pays : France

Sortie film en Italie: 2 octobre 1966
Sortie DVD France : 1er septembre 2015

Durée : 86 minutes
Image : Couleur, 1.85 original respecté - 16/9ème compatible 4/3
Audio : Français Dolby Digital Mono, Italien Dolby Digital Mono

Langues : italien, français
Sous-titres : français

Bonus :
- Mission Hydra, par Alain Petit – 35'
- Diaporama d'affiches et photos
- Bandes-annonces



Commentaire : Ce film était à ce jour inédit en VF en DVD, remercions donc Artus pour cette sortie. Techniquement : l'image est tout à fait propre, avec une très bonne restitution des couleurs et contrastes ; le son de la VO italienne ne présente aucun défaut majeur, celui de la VF présente parfois quelques craquements mais rien de notable. Notons que cette version française date des années 70 (le générique estropie d'ailleurs les noms du réalisateur et d'une partie du casting) et que Roland Lesaffre ne s'y double pas.
Enfin, pour paraphraser mon excellent collègue Flint, un mot sur la jaquette qui, comme souvent chez l'éditeur, reste fidèle à l'affiche d'exploitation italienne originale, ce qui est toujours apprécié des cinéphiles.



Dans les bonus, il y a bien sûr l'habituel diaporama d’affiches et photos, et les non moins habituelles bandes-annonces.
Mais le bonus principal consiste en un long entretien avec l'historien du Bis et critique Alain Petit. Je ne vous referai pas Alain Petit est grand, pour ne pas vous lasser, mais son érudition tout comme sa mémoire est impressionnante, et puis surtout il a réellement côtoyé les protagonistes de ce cinéma Bis dès les années 70.
Surtout qu'ici, après un très rapide survol de la SF italienne, Petit parle principalement du film et de ses protagonistes. Il évoque aussi la décadence des doublages Bis dans les années 70, et bien sûr la carrière de Pietro Francisci, l'inventeur du "péplum à culturistes".
Bref, voilà un très intéressant complément à la vision du film.




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[princesse.rosebonbon]

ta critique étant plus étoffée, mieux écrite et donnant surtout envie de voir le film, il serait logique qu'elle remplace celle de jack deth qui pourra toujours être convertie en avis sur le film

[sigtuna]

[Valor]

C'est vrai qu'elle a un beau cul Fleur... mais Rachida aussi !

Comment ça j'ai rien compris ?

[sigtuna]

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[flint]