Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Ven Fév 05, 2010 5:55 pm Sujet du message: [M] [Critique] Il gatto dal viso d'uomo - Marc Dray |
|
|
Réalisé par Marc Dray
Avec Christophe Lafargue, Clémentine Decremps, Frédéric Aubry
Citation: | CE MOYEN METRAGE DE 45min, ECRIT ET REALISE PAR MARC DRAY A POUR BUT DE RENDRE HOMMAGE AUX MAITRES DU GIALLO ET AUX THRILLERS ITALIENS 70'S.
TOURNE EN HD, CE FILM A VU LE JOUR GRACE A UNE PRODUCTION INDEPENDANTE ET MOTIVEE. UNE EDITION DE DVD SERA PROCHAINEMENT DISPONIBLE. NOUS ESPERONS EGALEMENT PROMOUVOIR CE FILM DANS DE NOMBREUX FESTIVALS FRANCAIS ET ETRANGERS. |
Le Teaser
La critique sur devildead _________________
Dernière édition par mallox le Lun Aoû 23, 2010 8:23 am; édité 3 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Camif 99 % irradié
Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
|
Posté le: Ven Fév 05, 2010 7:54 pm Sujet du message: |
|
|
J'aimerais beaucoup le voir celui-ci _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
|
Revenir en haut de page |
|
|
flint Super héros Toxic
Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 1:22 pm Sujet du message: |
|
|
Le chat au visage d’homme
Titre original : Il gatto dal viso d’uomo
Genre : Thriller, Giallo, Expérimental
Année : 2009
Pays d’origine : France
Réalisateur : Marc Dray
Casting : Christophe Lafargue, Clémentine Decremps, Marine Decremps, François Remigi, Laurent Bonnard, Frédéric Aubry, Christelle Lehallier…
Un homme erre dans les bois, la nuit. Au loin, un cri de femme retentit. Sa main est couverte de sang… On le retrouve un peu plus tard, au volant de sa voiture. Ses yeux perçants, tels ceux d’un chat, repèrent une silhouette au bord de la route, une autostoppeuse. Il la ramène jusqu’à chez elle. Elle lui propose de boire un verre dans un bar. A partir de là, la vie d’Octavien va basculer du rêve à la réalité, de la raison à la folie. Son existence semble liée à celle d’un tueur en série sévissant dans la cité. De jeunes femmes sont sauvagement assassinées. Octavien est-il l’assassin, ou est-il victime de son imagination ? A moins qu’il ne soit manipulé…
Conçu au départ pour être un court métrage d’une quinzaine de minutes, « Il gatto dal viso d’uomo » est devenu un moyen métrage de presque trois-quarts d’heure. Le titre fait évidemment référence aux premières œuvres de Dario Argento, pour qui Marc Dray ne cache pas son admiration (du moins pour son travail durant les années 1970 jusqu’au début des années 80). Les clins d’œil à Argento ne manquent donc pas dans ce moyen métrage, le principal restant le meurtre d’une femme dans une résidence aux baies vitrées, inspiré de celui de Macha Méril dans « Les frissons de l’angoisse ». Les hommages à Mario Bava sont également bien là, que ce soit dans les éclairages et l’utilisation de filtres de couleurs donnant une ambiance particulière aux décors, mais aussi dans le look du tueur, sortant tout droit de « Six femmes pour l’assassin » (vêtements et chapeau noirs, masque et arme blanche).
Mais dans un souci de s’éloigner autant que de s’approcher des codes habituels du giallo (entreprise louable mais périlleuse), Marc Dray s’est efforcé d’apporter une touche onirique, fantasmagorique à son film. En cela, il a rajouté dans son shaker le « cocktail lynchien », qui va transporter son histoire aux frontières de l’irrationnel, au risque de surprendre (mais aussi de décevoir) les fans inconditionnels de gialli. Le réalisateur est un fan de David Lynch, et cela se sent au travers de certains éléments de décor (le sofa rouge) et de quelques scènes (la conversation du début dans la voiture, le passage dans le bar avec le borgne). Le résultat, à l’écran, donne la forte impression que la patte « lynchienne » a laissé l’empreinte la plus marquée. Et si l’on excepte quelques situations, le look du tueur et les meurtres, l’ambiance dans « Il gatto dal viso d’uomo » lorgne beaucoup plus du côté de « Lost Highway » ou « Mulholland Drive » que de « L’oiseau au plumage de cristal ». Les fans de Lynch (période post 1990) apprécieront, ceux de gialli « purs et durs » beaucoup moins.
A multiplier les références (car on peut rajouter aussi « 4 mouches de velours gris », « Phantom of the Paradise »…), le réalisateur a certes voulu rendre un hommage appuyé à certains films et cinéastes l’ayant marqué, mais il en résulte un manque de cohésion dans l’intrigue et une certaine confusion au niveau du scénario. Pourquoi faire croire au spectateur que l’action se déroule en Italie (le tueur est surnommé « il gatto », les coupures de presse sont en italien) alors qu’elle se déroule de toute évidence en France (à Toulouse), ce que confirme l’autostoppeuse au début du film lorsqu’elle dit à Octavien : Je suis danseuse, je viens d’Italie. Pourquoi, également, ces miliciens arborant des bérets ridicules, dont l’utilité paraît fortement discutable.
Fort heureusement, malgré ces quelques imperfections, et une intrigue décousue, Marc Dray montre un réel talent de metteur en scène, parvenant à créer une ambiance, un climat à la lisière du fantastique, et faisant preuve d’un savoir faire autant dans l’exploitation des différents lieux de tournage, que dans l’utilisation de certains éléments du décor (visages se reflétant dans un verre, un miroir ou un rétroviseur). Mais surtout, le cinéaste s’est entouré d’un casting de qualité, une belle performance car il s’agit presque exclusivement d’acteurs non professionnels (seul Frédéric Aubry, vu notamment dans « L’arbalète » de Sergio Gobbi, est un acteur confirmé). Dans le rôle d’Octavien, Christophe Lafargue compose un personnage ambigu, trouble, névrosé parfaitement crédible. Un jeu tout en finesse, et en sobriété, que l’on retrouve chez la plupart des autres personnages, notamment Clémentine Decremps, qui campe l’autostoppeuse.
En prouvant qu’il sait tenir une caméra et diriger une équipe, Marc Dray est à rajouter dans la liste des jeunes metteurs en scènes français à suivre. Cela dit, après « Amer », et en attendant « Blackaria », le renouveau du giallo reste encore à démontrer. Néanmoins, le simple fait de se démarquer des courants à la mode (zombie, torture porn…) est déjà louable en soi, aussi espère-t-on que cette nouvelle vague française aura l’occasion d’exploiter un potentiel plutôt prometteur dans un avenir très proche.
Fiche DVD
Il gatto dal viso d’uomo – Oh My Gore !
Région : Zone 2 PAL
Editeur : Oh My Gore !
Pays : France
Sortie film : 2009 (pas de sortie en salles)
Sortie dvd : 12 juillet 2010
Durée : 44 minutes
Image : 16/9 compatible 4/3
Audio :
Langue : français
Sous-titres : anglais, italien, espagnol, français
Bonus :
- Entretien avec le réalisateur Marc Dray (28 min.)
- Entretien avec le compositeur Abberline (13 min.)
- Deux courts-métrages de Marc Dray : Model (3 min.), Happiness (4 min.)
- Bande originale du film (dix titres, 29 min.)
- Bande-annonce
- Bandes-annonces de l’éditeur (Spécialité du chef, Survivant(s), I’ll Never Die Alone, Sleepaway Camp 2 : Unhappy Campers)
- Galerie de photos
Commentaire : Voilà un très beau digipack commercialisé (à 1000 exemplaires) par Oh My Gore ! Un dvd rempli de nombreux bonus, dont les traditionnelles bandes-annonces et galeries de photos. Mais l’éditeur propose également la bande originale du film dans son intégralité (près d’une demi-heure) ainsi que deux entretiens, l’un avec le compositeur Abberline, alias François Remigi (Abberline étant le nom de son groupe), l’autre avec le réalisateur Marc Dray. Cette seconde interview est de loin la plus intéressante et permet de faire plus ample connaissance avec ce passionné de cinéma de genre en général (qui apprécie entre autres « L’incroyable Homme Puma » et « 2072 les mercenaires du futur… un homme de goût assurément) et de giallo en particulier. En une trentaine de minutes, Marc Dray évoque ses influences (Argento, Mario Bava… mais aussi David Lynch), les conditions du tournage, son amitié de longue date avec François Remigi, la genèse du film, les acteurs, l’accueil du public sur les festivals, les clins d’œil à certains films dans son moyen métrage, le renouveau du giallo et son sentiment sur le cinéma de genre en France. Un témoignage passionnant de la part d’un jeune réalisateur sympathique qui achève l’entretien par une rétrospective sur les VHS qui l’ont marqué le plus.
Signalons enfin le prix très attractif du dvd (une dizaine d’euros), justifiant son achat, quoi que l’on puisse penser de ce « Il gatto dal viso d’uomo ».
Note : 8,5/10
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 2:49 pm Sujet du message: |
|
|
flint a écrit: | Et si l’on excepte quelques situations, le look du tueur et les meurtres, l’ambiance dans « Il gatto dal viso d’uomo » lorgne beaucoup plus du côté de « Lost Highway » ou « Mulholland Drive » que de « L’oiseau au plumage de cristal ». Les fans de Lynch (période post 1990) apprécieront, ceux de gialli « purs et durs » beaucoup moins. |
C'est pas faux !
Perso, bon, c'est pas un secret, je n'ai pas du tout aimé ce film malgré le fait que j'aime plutôt bien Lynch post 90, c'est juste que le côté soap tf1 gonflé en 35min avec une intrigue dont je n'ai pas capté grand chose (pas faute de m'être accroché ne serait-ce par respect pour le réal et le distrib) qui fait que tout cela m'a laissé complétement au bord de la route.
Au moins de ton côté, tu as su en tiré ses qualités, ce que je n'aurais certainement pas pu et su faire ; j'aurais sans doute été bien plus méchant malgré que je trouve le dvd bien joli. _________________
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
flint Super héros Toxic
Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 3:05 pm Sujet du message: |
|
|
Oui, je serais plus indulgent que toi, mais l'intrigue est effectivement nébuleuse, sinon incompréhensible, et desservie par un découpage pour le moins déroutant (difficile de s'y retrouver dans l'unité de temps).
Après, à travers son entretien, Dray apparaît comme un type sympa, qui n'a pas la grosse tête (il se définit plus comme un cinéphage qu'un cinéphile). J'ai trouvé la plupart du casting crédible, évitant le "surjeu", ce qui est assez rare de nos jours dans ce genre de films.
Bref, c'est un réal' qui a du talent, je pense. Ce sera intéressant de voir ce qu'il peut donner sur un long métrage. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 3:34 pm Sujet du message: |
|
|
flint a écrit: | Après, à travers son entretien, Dray apparaît comme un type sympa, qui n'a pas la grosse tête (il se définit plus comme un cinéphage qu'un cinéphile). . |
Ah ça, ça me plaît bien. J'aime pas les cinéphiles mais j'aime bien les cinéphages.
Sinon moi je me suis arrêté au bout de 30 secondes d'interview et ça commençait par "J'adore Dario Argento". Alors du coup je ne suis pas allé plus loin ! A priori, j'ai eu tort (en même temps après 3/4h de calvaire faut me comprendre ) _________________
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
flint Super héros Toxic
Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 4:22 pm Sujet du message: |
|
|
Ah si, il faut que tu fasses l'effort de voir l'interview de Marc Dray. Cela se passe dans un très bon esprit. En plus, il a mis pour décorer en arrière plan quelques K7, dont "2072 les mercenaires du futur" de Fulci !
Rien que cela justifie la vision ! |
|
Revenir en haut de page |
|
|
mallox Super héros Toxic
Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Dim Aoû 22, 2010 4:27 pm Sujet du message: |
|
|
flint a écrit: | En plus, il a mis pour décorer en arrière plan quelques K7, dont "2072 les mercenaires du futur" de Fulci !
Rien que cela justifie la vision ! |
Je crois bien me souvenir de ça en effet !
Bon, je me la ferai demain son interview. C'est vrai qu'à deux, c'est pas pareil, mais demain je serai seul, tranquille, peinard et je me pognerai devant l'interview de Marc Dray !
(Si ça continue, je vais devenir aussi con que San ! Mallox file un bien mauvais coton, je vous le dis... ) _________________
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
Camif 99 % irradié
Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
|
Posté le: Mer Oct 06, 2010 7:08 pm Sujet du message: |
|
|
Bien, bien, si je voulais être méchant, je dirais que le plus intéressant dans ce moyen métrage c'est l'interview de Marc Dray. Vais-je y revenir ? qui sait...
Un magnifique travail sur les images et sur la photographie qui renvoie immanquablement à Mario Bava, esthétiquement c'est vraiment beau à regarder. Par contre je trouve que la volonté de faire un mélange de giallo et de ( pour faire court ) univers à la Lynch ne passe pas spécialement (alors que c'était la volonté du réal ). Pas trop grave en soi cependant, par contre le gros soucis c'est les immense longueurs de certaine scènes, à tel point que j'ai eu l'impression que le film durait 2 heures. Pas inintéressant, mais largement inférieur à Balckaria, pour faire une comparaison avec un autre giallo français à budget réduit.
Toujours est-il que l'interview de Marc Dray est vraiment un bon moment, le personnage à l'air sympathique, passioné et il adore le cinéma bis le plus totale.
Comme le dit Flint, un type qui a les VHS de films comme 2072 de Fulci, des guerriers de la nuit, de Hi ! mom ( dans sa version française qui n'existe pas " les nuits de new-york " avec robert de niro sur la jaquette ca existe ça ? ) et surtout celle de " l'incroyable homme puma ".
Un homme comme ça ne peut être foncièrement mauvais _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
|
Revenir en haut de page |
|
|
|