[RIP] Claude Chabrol

[mallox]

On se souvient de "La femme infidèle", des "Noces rouges", de "Que la bête meure", du "Boucher", de "La cérémonie"...
Il commentait récemment le décès de son pote Alain Corneau, ben c'est à son tour de partir...
80 ans, vous me direz, c'est pas mal. Surtout que le type semble avoir bien vécu, donc, tant mieux.
Un type que pour ma part j'aimais bien, donc un petit Rip en passant (et même 's'il n'a pas oeuvré dans le bis (quoique "Docteur Popaul" quand même ! ).


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[Valor]

[Bigbonn]

Eh oui, les bons vivants meurent aussi...
RIP.

[Camif]

Pero, j'aimais beaucoup l'homme le cinéaste. RIP
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[The Hard]

Me suis vu "Alice ou la dernière fugue" pour l'occasion.
Belle filmo, bel homme !

RIP

[sigtuna]

RIP

[Bastien]

Mauvaise coincidence, à propos de Claude Chabrol puisque j'ai vu il y a peu le Boucher et je lui ai trouvé quelques similitudes, dans le ton, la photographie et l'ambiance finale avec nos chers gialli italiens.

Pourtant, non seulement le film est personnel, on ne sent aucune influence si ce n'est de dépeindre avec justesse la France de cette époque, mais la similitude est étonnante.

Il y a donc beaucoup de choses à relater sur Chabrol, et de l'assez bon à mon sens.

Il était un VRAI cinéphile puisqu'il ne se cantonnait pas aux diktats de la presse "officielle" de l'époque.
Ainsi il raconta dans un bonus Dvd qu'il est allé rencontrer Roger Corman aux USA, un peu avant ses films du cycle Poe car il avait estimé les films de Corman intéressants, dont l'assez réussi The undead.

Je me suis toujours demandé comment un cinéaste assez âgé pouvait encore tourner, quasiment le dernier de sa génération, cette vague de films que l'on persiste encore à qualifier de nouvelle, avec Godard et Alain Resnais (bien âgé, lui-aussi).
Etait-ce parce qu'il était dans un réseau ?
Avait-il le ticket magique avec la presse cinématographique ?
Avait-il les faveurs des chaines de télévision ?

En fait, il a tout bêtement dit que ses films n'étaient pas de gros succès mais ils étaient tout de même des succès réguliers, estimables. Intéressant...

J'en profite aussi pour tirer un coup de chapeau à sa seconde femme, Stéphane Audran, qui est absolument superbe et impériale dans le Boucher.
Femme classe, splendide et désirable, elle réussit parfaitement à diffuser l'image d'une femme moderne et très classieuse, registre dans lequel Sharon Stone ne l'égala pas un seul instant.

Il nous reste donc un legs assez incroyable de films signés Claude Chabrol à voir, revoir et apprécier pleinement les qualités, la saveur des périodes dans lesquels ils furent tournés.

C'est à mon sens beaucoup !
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http://leroyaumedesavis.over-blog.com/

[flint]

J'ai apprécié la plupart des films qu'il a réalisés, à de rares exceptions près, comme "Merci pour le chocolat" ou "La fleur du mal". Il avait un talent certain pour décrire la moyenne bourgeoisie et la faire voler en éclats. A mon sens, son meilleur film sur le sujet est "La cérémonie", avec un duo magique composé d'une Sandrine Bonnaire et d'une Isabelle Huppert en état de grâce. Je suis loin d'avoir vu tous ses films, mais "La cérémonie" reste mon préféré, juste derrière "Que la bête meure", repassé il y a peu à la télé, avec un Jean Yanne impérial (comme dans "Le boucher", d'ailleurs).

[mallox]

Perso, outre les films cités par Flint, j'ai toujours adoré "La femme infidèle".
Et même "Les noces rouges", dans le genre "j'égratigne le bourgeois".
Très bon souvenir également de "Landru" et de "Violette Nozière".
"L'Ivresse du pouvoir" m'a pas mal plu lui aussi, et "La Fille coupée en deux" se défendait. Par contre, je dois bien admettre, l'ayant vu récemment que "Bellamy" m'a royalement fait chier.

Chabrol, c'est simple. Y a ses réussites, ses films à moitié ratés ("Les Innocents aux mains sales", "L'enfer") ou réussis ("Le scandale") et ses ratages ("Madame Bovary", "Jours tranquilles à Clichy"). Mais le type a toujours eu du recul et de l'humilité par rapport à son travail. Et même lorsque je n'ai pas aimé ses films (à peu près tous vus je crois bien), je me suis toujours dit que son film suivant ferait peut-être partie des réussis et qu'il serait à voir.
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[Camif]

Je ne trouve pas que l'enfer soir à moitié raté. Monsieur Mallox
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[mallox]

[Screamy]

J'adorais Chabrol, il avait un coté tonton blagueur et bougon qui le rendait extremement humain. Il contribuait à tirer un cinéma français souvent sclérosé par sa suffisance vers le haut en continuant à faire si bien ce qu'on savait faire de mieux en France : l'étude des moeurs et la satire.
La Cérémonie, une Affaire de Femmes, Violette Nozière, que des films que j'ai toujours revu avec plaisir.

Sinon, pour le coté humain, j'ai entendu une anecdote dont je ne sais pas si elle était vraie mais qui était bien croustillante : lors d'un repas dans un piano bar où Sacha Distel chantait, il a été pris d'un malaise. De plus en plus accablé par la chaleur, le bruit et une douleur atroce dans la poitrine, Chabrol s'est levé d'un coup en hurlant "Faites taire ce con !" avant de s'effondrer comme une masse. On a appelé les pompiers et au moment où ceux-ci l'ont soulevé sur la civière, il a laché un pet monumental ! Pet qui l'a aussitot soulagé de sa crise cardiaque qui n'en était pas une.