[M] [Critique] Les 7 Jours du talion

 
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mallox
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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2010 10:58 am    Sujet du message: [M] [Critique] Les 7 Jours du talion Répondre en citant



Les 7 Jours du talion – 2008

Genre : Thriller / Torture Porn / Rape and Revenge
Origine : Canada

Réalisé par Podz (Daniel Grou)
Avec Claude Legault, Rémy Girard, Martin Dubreuil, Fanny Mallette, Rose-Marie Coallier, Alexandre Goyette, Dominique Quesnel…

Autre titre : Seven Days




Dans la petite ville de Drummond, Bruno Hamel, chirurgien de son état, aspire à une vie paisible avec sa femme et sa fille Jasmine. Mais voici qu’un jour, alors que les parents la laissent partir seule à l’école, cette dernière est kidnappée. Elle est bientôt retrouvée morte, après avoir été violée puis abandonnée dans une clairière. Un homme est vite arrêté par les services de police, et vu les traces d’ADN retrouvées, le procès ne devrait être qu’une formalité. Hamel est alors un homme détruit. Il ne l’entend pas de cette façon et décide de se substituer à la justice. Après avoir trouvé un chalet isolé, il enlève le violeur le jour de son procès. Il envoie ensuite une note aux policiers spécifiant qu’il va torturer le monstre sept jours durant et qu’il l’exécutera ensuite le jour même où aurait dû avoir lieu la fête de sa fille. Ce n’est qu’après avoir rendu lui-même justice qu’il se rendra aux policiers pour s’en remettre aux mains de la justice.




Les films de vengeance sont finalement légion dans l’histoire du cinéma. Adapté pour l’écran de l’un de ses propres romans par Patrick Senécal, on peut penser tout d’abord à un postulat assez proche du classique de Claude Chabrol, « Que la bête meure », mais pas seulement… « Les 7 jours du talion », dans son refus de souligner les motivations de son personnage principal par une partition musicale « appropriée », en même temps que de ne donner, à l’instar du roman originel avec lequel il prend toutefois quelques libertés, que peu d’informations via des dialogues réduits ici à leur plus simple expression, semble vouloir également s’inscrire dans un certain réalisme, et même disons-le, un réalisme social. De fait, le résultat est souvent impressionnant pour ne pas dire parfois à la limite de l’insoutenable. Exit les « Saw » aux postulats purement horrifiques désamorçant d’entrée les enjeux d’un drame suffocant ensuite mis en scène. Non, Senécal et Daniel Grou s’en remettent ici au spectateur, le laissant seul avec ses propres questions et toutes les explications à donner, ce, sans qu’aucune once de moralisme ne vienne le rassurer, ce qui le distingue dans un même temps d'une œuvre telle que "Mystic River", par exemple. Le docteur Hamel est un être ordinaire, pas particulièrement porté sur la violence ; un être ordinaire mais humain qui, dès lors que sa fille est victime d’un viol aboutissant au meurtre, verra surgir la bête tapie en lui, mettant alors toute son intelligence humaine au service de cette même bête. Laissera-t-il la bête parler jusqu’au bout de ces 7 jours durant lesquels il séquestre puis torture le coupable ? Une autre bête donc, dont les pulsions l’ont finalement amené à son propre chemin de croix ? 7 jours qui amèneront cet homme bien sous tout rapport vers une condamnation sans appel pour donner enfin la mort au supplicié le jour même de la fête de sa fille… Mais qui sait, peut-être changera-t-il d'avis ; pourtant, à la question « regrettez-vous ce que vous avez fait ? » qu’on pourra alors lui poser, il répondra assurément par la négative.




Voyage au bout de soi-même, plongée vertigineuse dans les tréfonds d’un deuil dans lequel tuer par vengeance serait tuer une seconde fois la victime que l’on pleure, ces « 7 jours du talion » nous laissent une impression de profonde solitude. Finalement, la pulsion de vengeance, quand bien même méditée puis élaborée laissera sur sa faim. Dans l’univers de Patrick Senécal, il n’y aura pas d’alternative et, quelque soit le choix que l’on fera devant la mort d’un être proche générée de manière volontaire, la solitude sera non seulement inéluctable, mais une voie, si ce n’est une impasse, toute tracée. Pessimiste et d’une noirceur sans fin, la solution n’existe pas. A l’instar de ce flic qui mène l’enquête et qui se repasse chaque soir sur sa télévision la petite vidéo filmée dans une supérette et dans laquelle sa femme se fait tuer à bout portant d’une balle dans la tête pour seulement quelques piastres, aucun des deux êtres, entre ce policier qui a choisi de s’en remettre à la justice, et le père vengeur, ne trouvera la paix. Le meurtre d’un être cher est une invitation à une descente aux enfers contre laquelle rien ni personne ne pourra faire quoi que ce soit. Au bout du chemin, ce sera soit le repli sur soi qui sera de mise, comme une expiation ainsi qu’une répétition en boucle de ce qu’on a déjà subi afin que la vie ôtée subsiste dans la mémoire, soit l’effacement pur et simple de la cause du mal qui paradoxalement n’ôtera rien à la douleur, si ce n’est, peut-être, la consolation d’avoir éliminer de la surface de la Terre un monstre voué à la récidive.
C’est aussi là toute l’ambiguïté de Senécal de ne donner à proprement dit aucune véritable réponse à ce sujet. Le meurtre ou la tentative de meurtre peut bien se substituer à la justice, mais il reste à définir qui y gagnera là-dedans, entre le bourreau légitime ou la société si, bien entendu, quelqu'un a à y gagner quoique ce soit.
Quant aux tortures infligées et la douleur physique générée, même de la manière la plus sadique qui soit, elle ne pourra jamais se jauger de la même manière qu’une douleur morale.
Des douleurs qui resteront inéluctablement dans des domaines parallèles, de celles qui ne se rencontrent pas, ni ne se comparent. En cela, l’acte du Docteur Hamel pourrait bien être vain pour lui-même quand bien même utile socialement.




Dans « Les 7 jours du talion », les vies resteront de toutes façons gâchées et, s’il y a un service rendu, c’est celui de réduire à l’impuissance définitive un meurtrier en puissance, ce qu’aucune société dite civilisée ne peut quant à elle admettre. Finalement, c’est tout le fondement judéo-chrétien et ses valeurs morales sur le jugement d’un acte ignoble d’autrui qui sont ici mis à mal. Involontairement ou non de la part des auteurs du film, difficile de l’affirmer pour autant avec certitude, mais c’est tout du moins le genre de question que cette diabolique bobine, imprimée d’amertume et de mal par le mal, pourra bien susciter.
La sobriété de la mise en scène de Daniel Grou avance quant à elle tel notre homme ordinaire transformé en machine à tuer. Lentement, sûrement, instillant un malaise dont il sera difficile de s’extraire, emprunte à la fois de dégoût et de dépression quasi-chronique brillamment illustrée par une photographie aux tonalités grises.
Après « 5150, rue de ormes », un thriller lui aussi plutôt réussi malgré quelques artifices esthétiques de trop, et adapté lui aussi d’un roman de Patrick Senécal, « Les 7 jours du talion » confirme tout le talent d’un écrivain au succès grandissant et mérité, ainsi qu’il fait découvrir un cinéaste jusqu’ici confiné à des travaux télévisuels, de grand talent, et surtout d’une belle maîtrise. Soit, le film est peut-être plus faible dans sa seconde partie, mais il demeure dans sa globalité à la fois dérangeant et captivant.
Et puis, à écrire ces lignes, j’en viens à me demander si notre Dexter qui sévit à la télévision depuis maintenant quatre ans ne serait pas finalement qu’un homme simple et ordinaire parmi d’autres, allez savoir…







Fiche dvd :

Les 7 Jours du talion – Aventi

Région : Zone 2

Editeur : Aventi
Pays : France

Sortie film : février 2010 (au Canada)
Sortie dvd : 21 septembre 2010

Durée : 107 minutes
Image : 1.85 (16/9 compatible 4/3)
Audio : Dolby Digital 5.1

Langues : québécois, français
Sous-titres : français


Bonus :
- Bandes-annonces de l’éditeur (au démarrage)
- Bande-annonce du film



Commentaire : L’une des grandes qualités techniques du film lui-même, (comme dit dans la critique), c’est une admirable photographie toute faite de contrastes dans les gris et faisant carrément partie intégrante du film. De fait, retrouver dans cette édition une image totalement conforme au choix des tons ainsi qu’à sa palette, très nuancée, de couleurs, est de très bon augure. L’image possède également une belle profondeur tandis que les contrastes y sont gérés avec une réelle précision. Rien à redire !



Quant au traitement sonore en 5.1, il demeure puissant. Si l’on n’est pas pourvu du matériel adéquat pour en déguster toutes les subtilités, on ne sera pas pour autant en reste.
Bref, une édition sans failles dans laquelle, il va presque sans dire (étant d’un naturel bavard, je le dis tout de même !), l’on privilégiera la piste originale avec les sous-titres français plutôt que le doublage français qui n’épouse pas toujours toutes les subtilités de tons des personnages mis en scène.
Un regret bien sûr à propos des bonus puisque, hormis la bande-annonce du film (et 2 ou 3 autres en amorçant le dvd dont « Dorian Gray » et « Damage» - un truc de catcheur qui ne semble pas possible ! ico_mrgreen), c’est le vide. Dommage, nous aurions bien aimé rester un peu plus en compagnie des acteurs, notamment Claude Legault, du réalisateur et du scénariste/écrivain, et un petit making-of n’aurait pas été de refus, notamment pour un comparatif entre le roman et son adaptation à l’écran. Tant pis, ce sera peut-être pour une prochaine fois…



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Dernière édition par mallox le Ven Sep 24, 2010 9:25 am; édité 12 fois
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Camif
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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2010 1:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo, belle critique. frank_PDT_16

Il y a un truc qui m'a vraiment embêté dans ce film, et même mis en rogne. C'est qu'on prend en otage le spectateur pour le mettre d'entrée dans le camp du père/tortionnaire. Je ne sais pas si je suis clair, mais on ne peut pas faire autrement vu ce qui s'est passé avec sa fille ( autant c'est un vieux ou une femme on s'en fout frank_PDT_10 )
Autrement, l'abscence totale de musique ( du moins il me semble ) renforce le sadisme de la vengeance. Certains passages sont éprouvants à regarder.

Mi figue mi raisin pour moi.
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MessagePosté le: Mer Sep 22, 2010 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Camif a écrit:
Il y a un truc qui m'a vraiment embêté dans ce film, et même mis en rogne. C'est qu'on prend en otage le spectateur pour le mettre d'entrée dans le camp du père/tortionnaire. Je ne sais pas si je suis clair, mais on ne peut pas faire autrement vu ce qui s'est passé avec sa fille ( autant c'est un vieux ou une femme on s'en fout frank_PDT_10 )


Oui, je crois comprendre ce que tu veux dire. Il me semble qu'en le regardant, je me suis également posé la question égard au fait qu'on pouvait avoir affaire à un sujet assez racoleur égard à a la petite fille, la pédophilie etc... et puis finalement, je n'ai pas trouvé que le spectateur était pris en otage en prenant le père comme personnage central du film. Finalement, il centralise en quelque sorte toutes les questions et les affirmations péremptoires que l'on peut entendre dans ce genre de cas.
Souvent les gens disent "Si ça m'arrivait, je le ferais souffrir puis je le butterais", "Ces gens là, faudrait leur couper les couilles" etc etc...
Des propos qui justement sont mis à mal via le personnage lors par exemple sa rencontre avec l'une des mères dont l'enfant a également été tuée, qui non seulement refuse "d'achever" le coupable, mais explique qu'elle commençait à oublier et que ce qu'il lui fait faire ne fait que tuer une seconde fois son enfant.
Idem à mon avis sur un couple qu'il laisse se déchirer, avec culpabilités renvoyées par chacun, pensant davantage à sa vengeance expiatoire qu'à l'avenir et à la reconstruction du couple.
Enfin, comme toi Camif, je ne sais si je m'explique clairement, mais je trouve que l'idée de prendre le père comme personnage central est au contraire assez couillue, car elle renvoie ce genre de réactions impulsives au placard, d'autant que tuer n'est pas si simple, quant à torturer et à le faire soi-même, comme le dit le violeur :"Je n'ai pas besoin qu'on me torture, j'ai besoin d'aide", ce qui provoque aussi une sorte d'empathie pour lui et l'on se dit, "allez, c'est bon, il a son compte!".
Enfin bref, pour ce que j'en pense quoi...

----


Sinon pour ceux qui verront le film (mp pour les intéressés) et qui comme moi, se demanderont ce que veulent dire certaines expressions qui reviennent souvent dans le film telles que Calice, Crisse, Tabernak, Ostie...

http://www.fredak.com/dico/dicoquebec_sacres.htm

(enfin perso, je commence à connaître tout ça, le prof de mon fils étant québécois et pour un an en France, en jumelage avec échange d'appartement avec la prof française de l'école qui elle, en revanche, est là-bas, ce qui donne donc souvent dans sa classe de ZEP très dissipée :

" Maudit, bande d'osties d'malheur, vous voulez bien arrêter vote calice, Tabernaks ! Victor, tu crisses de la classe voir le directeur !")
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MessagePosté le: Jeu Sep 23, 2010 9:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ou alors on peut prendre des cours

http://www.youtube.com/watch?v=3SJPkHMsaXY
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2010 1:15 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Les 7 Jours du talion Répondre en citant

Une bonne surprise, réalisation sobre, acteurs inconnus et convaincants, l'absence de musique renforçant les situations, et un final satisfaisant.

mallox a écrit:

pourtant, à la question « regrettez-vous ce que vous avez fait ? » qu’on pourra alors lui poser, il répondra assurément par la négative.


Et l'autre question du journaliste, savoir si cela l'a soulagé, amène une réponse tout aussi intéressante, et finalement logique.

Sinon, le fait d'avoir comme victime un chirurgien était un mal pour un bien pour le tueur pédophile. Si le père de l'enfant avait été boucher/charcutier, je n'imagine pas même pas son état à la fin du film ! ico_mrgreen
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2010 1:22 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Les 7 Jours du talion Répondre en citant

flint a écrit:
Si le père de l'enfant avait été boucher/charcutier, je n'imagine pas même pas son état à la fin du film ! ico_mrgreen


En effet ! C'est même là toute la différence avec Saw VI !


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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2010 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En tout cas, j'ai oublié d'en parler dans le post précédent, j'ai été sensible aux deux scènes, celle de la biche morte et celle où le père imagine qu'il lave sa fille. Deux allégories (l'animal mort livré aux charognards, Hamel ne pouvant supporter de voir l'animal se putréfier ; et la blessure de l'enfant qu'il nettoie en vain, le sang se remettant à couler) symbolisant que quoi que l'on fasse, les blessures ne se referment jamais.
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Camif
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2010 5:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

SPOILER

Et l'opération qui consiste à le faire chier par le bide, c'est une idée primesautière frank_PDT_16
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2010 5:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Camif a écrit:
SPOILER

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